Dynamique des solides GMP2 - Énergie cinétique - 1. Définitions L’énergie cinétique élémentaire correspondant à un élément dm, centré sur P ∈ (Σ), et dont la vitesse par rapport à ~a (P ), est définie par : un repère Galiléen R0 est égale à V 1~2 V (P ).dm Par sommation sur le solide (Σ), on obtient 2 a Z 1 ~ 2 (P ) dm unité SI : Kg.m2 .s−2 Ec = V 2 Σ a dEc = L’unité de l’énergie cinétique est à comparer à celle du travail d’une force : par définition, le travail d’une force F~ durant le déplacement d’un point A à un point B est donné par la relation : −−→ WA−→B = F~ .AB. L’unité du travail correspond donc à une distance multipliée par une force, soit : Newton x mètre. Sachant qu’1 Newton = 1 Kg.m.s−2 (penser à la relation P~ = m.~g), le travail a donc la dimension, en unités MKSA : Kg.m.s−2 .m. Conclusion : c’est la même dimension pour l’énergie cinétique. 2. Calcul de l’énergie cinétique 2.1. Cas du mouvement d’un solide (S) autour d’un point O fixe par rapport à R0 −→ ~ −−→ ~ −−→ ~P ∈Σ/0 = V ~O∈Σ/0 + − ~ Nous avons déjà vu que V PO ∧ Ω Σ/0 = P O ∧ ΩΣ/0 = ΩΣ/0 ∧ OP donc l’énergie cinétique peut s’écrire : 1 Ec (Σ/0) = 2 Z −→2 1 2 ~ Σ/0 ∧ − ~ Ω OP dm Va (P ) dm = 2 Σ Σ Z −→ ~ −−→ 1 ~ Σ/0 ∧ − Ω OP . Ω dm = Σ/0 ∧ OP 2 Σ Z −→ ~ −−→ 1 ~ Σ/0 ∧ − = Ω OP , Ω , dm produit mixte Σ/0 OP 2 Σ Z −→ 1 −→ ~ Σ/0 . − ~ Σ/0 ∧ − = Ω OP ∧ Ω OP dm deux permutations circulaires 2 Σ Z −−→ ~ −−→ 1~ OP ∧ ΩΣ/0 ∧ OP dm où on reconnait dans l’intégrale l’opérateur d’inertie . = Ω Σ/0 2 Σ Z Bilan : Ec (Σ/0) = 1~ ΩΣ/0 .~σO (Σ/0) Si le point O est fixe 2 1 2.2. Cas général Considérons un système matériel (Σ) de masse M et de centre de masse G. Soit R0G le repère "barycentrique" déduit de R0 par translation. Quel que soit le point P ∈ Σ, nous pouvons écrire 0 − → ~a (P ) = V ~a (G) + d − GP V dt la vitesse de P est donc la somme de la vitesse d’entraînement (celle du centre de masse) et de la vitesse relative (le d0 −−→ terme GP caractéristique des effets de rotations du solide). dt Sachant que 2 2 0 0 − → d0 −−→ d −−→ 2 ~ ~ ~a (G). d − Va (G) + GP GP GP = Va (G) + + 2.V dt dt dt On peut ré-écrire l’énergie cinétique, en partant de la définition, avec cette dernière relation 1 Ec (Σ/0) = 2 ~ 2 (P ) dm = 1 V a 2 Σ Z 1 V~a (G)2 dm + 2 Σ Z Z Σ 2 Z 0 − → d0 −−→ 1 ~a (G). d − GP GP dm dm + V dt 2 Σ dt avec 1 • 2 ~a (G)2 ~a (G)2 dm = 1 M.V V 2 Σ Z 0 Z 1 1~ d −−→ d0 −−→ ~ • GP dm = ~0 par définition du centre de gravité Va (G). GP dm = Va (G). 2 Σ dt 2 Σ dt Σ 0 0 −−→ dΣ −−→ ~ d −−→ d −−→ d −−→ ~ GP = GP + ΩΣ/0 ∧ GP avec GP = GP = 0 car G • dans le cas d’un seul solide noté Σ : dt dt dt dt et P ∈ Σ Z Bilan : Z −→ ~ −−→ 1 ~ 1 2 ~ Σ/0 ∧ − Ec (Σ/0) = M.Va (G) + Ω GP . Ω dm Σ/0 ∧ GP 2 2 Σ En identifiant au cas du solide tournant autour d’un point fixe, il vient Ec (Σ/0) = 1~ 1 ~ σG (Σ/0) M.Va (G)2 + Ω Σ/0 .~ 2 2 Troisième théorème de Koënig 2.3. Autre forme Si on considère les deux torseurs suivants dans une même base de projection : n o ~ Σ/0 ; V ~G∈Σ/0 • le torseur cinématique {VΣ /0} =G Ω n o ~ c (Σ/0); ~σG (Σ/0) • le torseur cinétique {CΣ /0} =G R On peut écrire 1 Ec (Σ/0) = {VΣ /0} ∗ {CΣ /0} comoment des torseurs cinétique et cinématique 2 Le comoment étant un invariant scalaire, la formule précédente est valable en G et donc en tout point du solide (Σ). 2