ANDY WARHOL TEN LIZES 1963
Andy Warhol
Il est né en 1928 aux Etats Unis dans une famille d’origine modeste.
Il commence à travailler comme dessinateur publicitaire. C’est par le biais de la BD qu’il quitte le
domaine commercial pour se consacrer à l’art. Ses premières œuvres sont des agrandissements de
comics. Il entame ensuite une série consacrée à la boite de soupe Campbell en 1962, qui marque
l’émergence du Pop’Art aux Etats Unis.
La même année, Warhol réalise ses premiers portraits en sérigraphie (procédé d’impression issu de
l’industrie, qui permet des reproductions fidèle en plusieurs exemplaires). Il est fasciné par les stars
et leur image dans la presse
Ses toiles, souvent monumentales, sont constituées de clichés tirés des magazines populaires, et
reproduits à l’identique grâce à la sérigraphie. Il y ajoute, ou pas, des couleurs clinquantes.
En 1963 il s’installe dans un grand loft qu’il baptise Factory , qui veut dire « usine » . Ce terme est
significatif de la conception de l’art pour Warhol : un art de masse, fondé sur la répétition et centré
sur les symboles de la société de consommation qui émergeait à l’époque. Il y produit ses œuvres en
grandes quantités de manière presque industrielle, comme si elles étaient de simples objets de
consommation
Ten Lizes
Dans cette toile il utilise la sérigraphie pour reproduire 10 fois le portrait d’ Elizabeth Taylor. Le
tableau est en noir et blanc, le fond argenté peint sans doute à la laque en bombe.
Warhol a choisi de travailler à partir d’une photo de Taylor au moment où celle-ci est au sommet de
sa popularité et de sa gloire.
La sérigraphie permet de simplifier le visage et de ne garder que de larges aplats, sans détail. La
forme obtenue acquiert une plus grande efficacité visuelle. De plus le visage est reproduit à
l’identique mais cette simplification et cette multiplication lui font perdre sa « personnalité »
La multiplication d’un même visage est en rupture avec la tradition du portrait classique qui a une
valeur mémorielle, et qui cherche à mettre en avant une personnalité en donnant une image unique.
Ici les visages obtenus sont tous semblables, quoique tous différents dans leurs qualités d’impression
(l’encre bave, les contours s’estompent...). Ces variations d’encrages et l’utilisation du noir et du
blanc ne sont pas sans rappeler les images de presse des quotidiens.