Références
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La même revue publie le séquençage du génome du ver à soie (Bombyx mori).
Des données archéologiques semblent montrer que la domestication du ver à soie
a débuté il y a vraisemblablement 5 000 ans. Les auteurs du travail ont séquencé
le génome de 29 lignées domestiques du monde entier ainsi que de 11 vers à soie
sauvages (Bombyx mandarina) récoltés en Chine (Normile, 2009). Les chercheurs
ont tenté d’identifier les gènes qui pourraient être associés à la domestication et la
sélection ; 354 gènes ont été repérés. Les vers à soie domestiques ont été élevés
et sélectionnés pour la taille du cocon, la croissance, le taux de reproduction
et l’efficacité de la digestion. Les vers à soie domestiques tolèrent la manipulation
par l’homme et ont perdu la faculté de voler ; ils ne reconnaissent plus le danger
des prédateurs et seraient donc incapables de survivre dans la nature.
Mais les généticiens n’entendent pas en rester là ; ils tentent de mettre
en place un projet de séquençage de 10 000 vertébrés, au moins une espèce
par genre.
Depuis le séquençage du génome humain, les chercheurs souhaitent
séquencer d’autres génomes afin de comparer leurs résultats avec ceux
résultant de l’analyse de l’ADN humain.
Une première réunion a été organisée en avril 2009 avec 50 participants
provenant des États-Unis, du Canada, d’Amérique latine, d’Europe et d’Asie. Les
protagonistes du projet pensent qu’il va fournir des informations utiles pour l’étude
du génome humain et des connaissances biologiques de base. Ce projet donnera
également un aperçu de l’évolution des génomes et de la spéciation dans une
perspective évolutionniste.
L’un des participants, le Professeur Olivier Hanotte, un biologiste de la
conservation de l’Université de Nottingham au Royaume-Uni, a insisté pour
que des espèces en danger d’extinction soient reprises dans la liste, estimant
que dans 20 ans il sera peut-être trop tard (Pennisi, 2008a, 2009).
Enfin, il faut noter la percée de l’épigénomique, ce qui ajoute de la complexité
dans les relations entre le génotype et le phénotype. Il y a sans aucun doute
beaucoup à en attendre (Katz, 2006 ; Pennisi, 2008b).
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