STRATÉGIE DE PLACEMENT Stratégie du quatrième trimestre 2013 Contenu Stratégie de placement Stratégie de catégorie d'actif Analyses macroéconomiques - perspectives mondiales Tara Proper, CFA – VPA, Marché des capitaux Derek Vinke, VPA – VPA, Placements quantitatifs et risques du portefeuille Dan Lavric, CFA – directeur, Gestion de portefeuille de crédit Kevin Osborne, MBA – gestionnaire de portefeuille L'Équitable, compagnie d'assurance vie du Canada Stratégie de placement Gestion d'actifs de l'Équitable Stratégie de catégorie d'actif Rendements des catégories d'actif au 30 septembre 2013 (Source : Bloomberg, FTSE NAREIT, indice en matières premières GSCI, indice d'actions privilégiées S&PTSX, indice MSCI EAFE, indice S&P500, indice composé S&PTSX, indice obligataire Merrill Lynch Canada) Marchés des actions développés Les perspectives générales en matière de revenu demeurent satisfaisantes alors que la pression exercée sur les marges est toujours contenue et que l'on prévoit une modeste croissance du revenu, conforme à la prévision du rendement économique. Au cours des six à douze prochains mois, nous anticipons une augmentation du bénéfice par action se situant vers le milieu d'une fourchette de croissance à un chiffre sur une base annualisée. Les prévisions des analystes quant à la marge bénéficiaire demeurent favorables; leurs attentes s’orientent davantage vers l’atteinte de nouveaux sommets. Ces attentes demeurent toujours possibles en raison de la croissance économique continue et de la faible tension inflationniste (les coûts de la main-d'œuvre en particulier). Selon notre scénario de base, les marges actuelles seront maintenues au cours des six prochains mois. En examinant le revenu à long terme, le ratio C/B de Shiller n'est pas très attrayant. Le ratio C/B de Shiller considère des bénéfices rajustés en fonction de l'inflation sur 10 ans. Se situant à 23, il représente un taux élevé comparativement à celui des résultats historiques. Le même environnement peut être identifié lorsqu'on compare le prix au revenu, la valeur marchande des actions d'entreprise non financières au PIB et de nombreuses autres mesures à long terme. Cela laisse entendre qu'on fera face à d'importants obstacles lorsqu'on considère un horizon temporel de longue durée, soit d'environ 10 ans. Bien que cela ne constitue pas une préoccupation immédiate, on a remarqué une augmentation rapide de l'effet de levier financier dans le marché des actions au cours de la dernière année. On constate seulement tout récemment une modération de la croissance. La préoccupation étant que le marché pourrait subir une correction importante lors de la diminution de l'effet de levier, semblablement aux années 2000 et 2007. Étant donné que les risques à long terme sont très présents, il est également important de noter où l'on se situe dans le cycle économique. Nous prévoyons demeurer dans une phase d'expansion à moyen terme. Les États-Unis demeurent dans un état d'expansion en milieu de cycle avec une croissance du crédit solide et une croissance continue des profits favorisant l'expansion multiple récente. Le point culminant du ratio C/B s'est produit historiquement à des taux d'inflation très faibles et stables. Pourvu que le cycle économique demeure en mode d'expansion avec un taux d'inflation faible et stable, on devrait constater une expansion multiple raisonnable. En raison de cela, on peut encore s'apercevoir d'une tendance à la hausse du marché. Marchés obligataires La Réserve fédérale américaine a fait l'annonce qu'elle aimerait retirer certaines de ses mesures du programme de relance budgétaire qui ont été mises en place auparavant, bien qu'elle perçoive ceci comme le fait d'enlever le pied de l'accélérateur plutôt que d'appuyer sur les freins. La capacité d'agir à cet effet a en quelque sorte diminué en raison de la tourmente politique d'octobre causée par la paralysie gouvernementale et l'épreuve du plafond de la dette américaine. Bien que l'on constate une résolution, elle se veut plutôt temporaire et réapparaîtra au premier trimestre. La plupart des banques centrales mondiales développées continuent de se préoccuper du ralentissement économique, plus particulièrement à l'égard de l'emploi et des bas taux d'inflation. En conséquence, le programme de relance budgétaire se poursuivra probablement, mais de façon 2 Stratégie de placement Gestion d'actifs de l'Équitable réduite. Afin que l'économie progresse vers la capacité, la politique monétaire continuera de garder les taux de 10 ans en deçà du taux de croissance du PIB. L'environnement de risque s'est amélioré au cours des deux dernières années. Malgré qu'il soit fort probable que cela ne se déroule pas sans pépins à l'occasion, la pression à la baisse exercée sur les taux par la crise financière et l'Europe s'est dissipée. Nous anticipons que ces forces surgiront de nouveau, mais seront de nature plutôt transitoire jusqu'à ce nous atteignons la fin de la phase d'expansion du cycle économique. L'inflation est un indicateur tardif et la stabilisation de l'économie pourrait entraîner une augmentation de la pression exercée sur l'inflation au cours des prochaines années. L'inflation fondamentale canadienne a oscillé dans les limites de la fourchette au cours de la dernière année, soit entre 1 et 1,45 %, se situant actuellement au milieu de la fourchette à 1,3 %, soit à l'extrémité inférieure de la fourchette de la Banque du Canada de 1 à 3 %. Les administrateurs de politiques se réjouiraient d'une augmentation de l'inflation puisque cela aurait pour effet de réduire leurs préoccupations déflationnistes. Il ne serait pas surprenant de voir des taux d'inflation plus élevés que les taux cibles puisque cela aiderait à réduire le fardeau de la dette publique et serait justifié par le fait d'équilibrer les risques à la baisse de l'inflation et l'augmentation des coûts. Actuellement, on remarque la présence de pressions inflationnistes restreintes et, à court terme,,on peut s'attendre à ce que l'inflation fondamentale se maintienne entre 1,5 % et 2 %. En examinant les obligations à plus long terme, comme celles comportant un terme de 10 ans, il faudrait tenir compte des attentes indiquant que le taux d'inflation dépassera les 2,5 % pendant un certain temps. Selon le faible taux actuel de l'inflation, on devrait s'attendre à ce que les primes de risqueinflation augmentent rapidement puisque le très faible niveau d'inflation actuel se trouve maintenant derrière nous. En raison de la conjoncture de désendettement et un contexte de faible croissance, la Réserve fédérale américaine n'augmentera probablement pas son taux à un jour jusqu'à la fin de 2015 ou 2016. La Banque du Canada ne devancera probablement pas la Réserve fédérale américaine. La croissance réelle du PIB s'est stabilisée avec une croissance anticipée de 2 à 2,5 % à l'avenir. Il semble que l'inflation a atteint son plus bas niveau et augmentera au cours des quelques prochaines années, pour atteindre et dépasser le niveau cible de la Réserve fédérale américaine de 2 %. Les récents événements en matière de politique fiscale signifient qu'il est probable que la Réserve fédérale américaine retardera la réduction de son programme d'assouplissement quantitatif, et continuera de faire baisser les taux réels substantiellement plus bas qu'ils devraient l'être. Dans un an, on prévoit que ces facteurs s'estomperont et les taux suivront une trajectoire de croissance plus élevée. La Réserve fédérale américaine se préoccupera toujours de la capacité de croissance de l'économie dans un environnement à taux plus élevés. À ce titre, elle tentera de maintenir les augmentations de taux à un rythme modéré, bien que sa capacité de contrôle soit contestable. Dans ce contexte, nous anticipons que les taux d'intérêt augmenteront au cours des prochains trimestres, dont les rendements de 10 ans plus élevés d'environ 0,75 à 1 % dans un an. Crédit La santé des entreprises s'améliore toujours, mais la rapidité des améliorations connaîtra sous peu un plateau. Les marges bénéficiaires ont légèrement progressé et une amélioration a été constatée en observant l'endettement moins élevé et de meilleurs ratios du service de la dette. Le déclin de la volatilité du rendement au cours du trimestre a été bénéfique au titre des produits sur écart. Néanmoins, les obligations de sociétés américaines de première qualité ont ralenti les rentrées de fonds. Tout porte à croire que les investisseurs réduisent la durée des obligations de sociétés. Bien que les sorties de fonds des obligations de sociétés se soient stabilisées; les actifs à risque, plus particulièrement les actions, bénéficient des entrées de capitaux. Au Canada, les investisseurs au détail représentaient les vendeurs nets de titres à revenu fixe canadiens en faveur des fonds internationaux équilibrés. Une partie de l'exposition aux titres à revenu fixe a été transférée hors du pays en raison de ce changement. Ceci sera compensé par une très forte demande internationale. L'achat des obligations de sociétés canadiennes par des sources internationales a joué un rôle important sur le plan de l'atténuation du fléchissement des écarts imputable à de nouvelles émissions solides. Les faibles rendements influencent toujours certains des gestionnaires de titres à revenu fixe afin d'augmenter l'exposition des produits de crédit pour atténuer en partie les faibles taux d'actualisation. Au cours du troisième trimestre, les écarts de taux sont demeurés plutôt stables. Nous prévoyons que les écarts des taux de sociétés se resserrent légèrement au cours du quatrième trimestre, bien qu'à un rythme plus lent que prévu. Les marchés du crédit sont dans une phase du cycle de crédit où la plus grande partie du rendement provient du portage plutôt que de la variation des écarts ainsi que l'ensemble du rendement du crédit devient vulnérable au climat des chocs extérieurs. 3 Stratégie de placement Gestion d'actifs de l'Équitable Dans une telle situation, un choc plus important de l'état d'esprit du marché pourrait marquer la fin de la phase et le début d'une contraction du crédit. Nos attentes en ce qui a trait à la croissance du revenu à un chiffre moyen, ainsi que la croissance économique stable, appuient une allocation des crédits surpondérée. Marché immobilier mondial Après avoir profité d'une période prolongée de bas taux d'intérêt qui ont permis aux FPI mondiales d'afficher de bons rendements au cours des récentes années, le rendement en ascension des obligations d'État de 10 ans a entraîné un sous-rendement ainsi que l'augmentation de la volatilité jusqu'ici en 2013. Les FPI particulièrement touchées comprennent celles bénéficiant fortement de l'effet de levier puisque des questions font surface, à savoir si elles peuvent rembourser une telle dette dans un environnement de taux d'intérêt plus élevé. Bien que la plupart des investisseurs se tournent vers la catégorie d'actif pour sa capacité de générer des revenus par rapport à son potentiel d'appréciation du capital, toute menace à la stabilité de leurs distributions sera probablement perçue de façon négative. En ce moment, on ne croit pas que ce risque soit important. Il faudra du temps pour parvenir à une augmentation des rendements selon le moment où les FPI seront refinancées. Les conditions économiques influencent également le rendement des FPI. Le caractère cyclique des secteurs de l'immobilier peut affecter le rendement des FPI pendant les conditions économiques en cause. En général, les types de biens immobiliers comportant une durée de contrat de location plus courte (p.ex., les hôtels, les immeubles à logements, les établissements de vente au détail, le stockage en libre service) sont capables de s'ajuster aux changements économiques plus rapidement et ainsi, ont tendance à générer un rendement supérieur dans un environnement d'augmentation de taux. Donc, si les taux augmentent au cours de la prochaine année selon nos attentes, et que l'économie connaît une modeste croissance pendant que le chômage demeure stable ou recule, le rendement des FPI devrait se stabiliser en 2014. Perspectives de structure des catégories d'actif de l'Équitable Catégorie d'actif Liquidités Titres à revenu fixe durée crédit Actions canadiennes américaines internationales (Europe / Asie) Marché immobilier mondial Autres catégories d'actif Pondération de l'indice de référence* Pondération précédente pondération neutre sous-pondération sous-pondération surpondération surpondération surpondération surpondération pondération neutre pondération neutre pondération neutre surpondération sous-pondération sous-pondération surpondération pondération neutre pondération neutre surpondération sous-pondération pondération neutre pondération neutre *Les perspectives de structure énoncées sont relatives à la répartition de l'indice de référence du Portefeuille équilibré à gestion active de l'Équitable et traduisent les perspectives de l'exercice au moment de la rédaction. Ces perspectives pourraient ou non exprimer les perspectives actuelles de ce fonds. 4 Stratégie de placement Gestion d'actifs de l'Équitable Analyse macroéconomique Perspectives mondiales Bilan économique Le désendettement était le thème principal au cours des cinq dernières années. Nous sommes à mi-chemin du cycle actuel alors que le désendettement du secteur privé tire à sa fin, pendant que le secteur public se trouve toujours au stade précoce. L'endettement des ménages commence à augmenter, bien qu'il soit peu probable qu'il connaisse une accélération pour atteindre les niveaux constatés au cours de 2004 à 2007. Cette période a été motivée par les prêts sur la valeur nette d'une propriété et, en leur absence, la croissance du PIB sera plus lente qu'elle l'était au cours du cycle précédent. En matière de désendettement public, nous remarquons des déficits budgétaires américains moins élevés. L'an 2013 sera le premier exercice durant le mandat du Président Obama qui connaîtra un déficit de moins de mille milliards de dollars et l'on s'attend à ce que le manque à gagner de 2013 soit de l'ordre d'environ 650 milliards de dollars. Il s'agit d'une bonne amélioration mais lorsqu'on met les choses en perspective, le gouvernement fédéral a emprunté 5,1 trillions de dollars de 2009 à 2012. Il a emprunté 5,8 trillions de dollars de 1789 à 2008. Pendant que des progrès ont été réalisés dans le but de réduire d'énormes déficits budgétaires, la trajectoire de la dette américaine demeure insoutenable. Le 17 septembre, le bureau du budget du Congrès biparti a publié ses perspectives budgétaires annuelles à long terme. Ses projections indiquent clairement que la trajectoire actuelle est insoutenable et bien qu'il soit difficile de déterminer si et quand les détenteurs de la dette américaine cesseront d'acheter, la trajectoire de la dette ne présage rien de bon relativement à la capacité du gouvernement de s'autofinancer à long terme. Elle ne présage rien de bon également pour le rôle des bons du Trésor américains représentant des havres de sécurité à l'échelle mondiale et pour le rôle du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale. En conséquence du mouvement de désendettement au cours des cinq dernières années, le solde global des cinq banques centrales les plus importantes continue de croître à des niveaux sans précédent. Au même moment où la Réserve fédérale poursuit son programme d'achat d'actifs, le bilan de la Banque de l'Angleterre demeure stable. Le bilan de la Banque centrale européenne s'est contracté, mais cela a été plus que compensé par le programme d'achat d'actifs sans précédent amorcé plus tôt cette année. Bien que cela apporte un stimulus à l'économie, cela comporte également des risques puisque les implications de cette expérience politique demeurent inconnues. Nous n'avons pas encore observé si les banques centrales peuvent s'éloigner d'une telle manipulation du marché, ou encore comment elles pourront le faire. Nous ne savons pas également quelles en seront les répercussions. La croissance économique mondiale a montré des signes de stabilisation, mais malgré ceci, on a observé que des développements minimes en ce qui a trait au commerce mondial. Dans l'ensemble, la croissance du commerce mondial est demeurée à peine favorable au cours de la dernière année, malgré une certaine amélioration récente. Nous n'avons pas encore observé des signes d'augmentation du protectionnisme qui s'avère favorable en soi, mais cela demeure un risque dans l'éventualité d'un recul du commerce mondial ou d'une récession mondiale. Perspectives économiques américaines L'ampleur de la croissance du cycle actuel a été atténuée par le cycle de désendettement de longue durée en cours. Bien que la croissance laisse à désirer jusqu'à présent, certains signes semblent annoncer le milieu du cycle. Les profits semblent avoir atteint leur sommet ou ils y approchent. La croissance du crédit est forte et la politique toujours accommodante. La marché de l'emploi prend de l'expansion, quoique à un rythme lent, et le cumul des emplois créés est toujours plus bas que le total des pertes d'emploi au cours de la dernière récession. 5 Stratégie de placement Gestion d'actifs de l'Équitable La consommation américaine demeure le pilier de l'économie, dont la consommation personnelle contribuant de 1 à 1,5 % du taux de croissance de 2 %. Nous prévoyons que la consommation continuera de contribuer au taux de croissance à ce rythme avec une légère hausse pendant que nous dépassons les effets de la hausse des cotisations sociales. Les salaires indiquent des signes d'accélération au cours du mois dernier et nous nous attendons à ce que le marché du travail prenne de l'essor à des niveaux constatés plus tôt cette année. Au cours des douze (12) dernières années, l'une des principales sources d'argent pour le consommateur provenait du refinancement de leur hypothèque à des taux plus bas. Pendant la bulle immobilière, la source provenait également de retraits d'actions tandis que récemment, la consommation était axée sur la réduction des paiements hypothécaires mensuels. Cette tendance semble s'être ralentie subitement puisque les demandes de refinancement approchent leurs plus bas niveaux depuis 2001. On constate un progrès considérable au chapitre du désendettement de la consommation grâce à la réduction de la dette hypothécaire. Les valeurs immobilières se rapprochent des niveaux observés pendant la dernière bulle immobilière par rapport au PIB. Cela laisse entendre quelques préoccupations à plus long terme concernant la possibilité que les prix dépassent la croissance du PIB sans d'importantes corrections. Des données récentes suggèrent un ralentissement du taux de l'augmentation. Un élan positif des prix a contribué à établir de meilleures prévisions dans le secteur de la consommation au chapitre de l'habitation; cependant, le récent ralentissement de la croissance est important afin d'éviter que de nouveaux défis relatifs à l'aborbabilité ne se présentent. Nous prévoyons que l'habitation maintiendra son impact favorable sur le PIB pendant plusieurs trimestres malgré le récent ralentissement au titre de l'émission de nouveaux permis, des mises en chantier et des ventes. Les projets résidentiels à unités multiples de longue durée seront favorables, mais la contribution nette de l'habitation au PIB sera plus faible au cours des prochains trimestres. Les placements d'entreprise ont été volatiles au cours de 2013 et les indicateurs prospectifs ont été mitigés. Dans notre scénario de base, nous prévoyons que les placements d'entreprise contribuent jusqu'à 0,5 % au PIB au cours des douze (12) prochains mois. Bien que l'on ne s'y attende pas dans un avenir rapproché, on recherche une certaine faiblesse dans ces chiffres comme une indication d'un ralentissement cyclique des placements d'entreprise ainsi que des signes d'une récession possible. Du côté du secteur public, le ralentissement causé par des dépenses gouvernementales plus faibles diminue et se maintiendra probablement ou s'affaiblira légèrement à l'avenir. Dans l'ensemble, l'économie semble croître à un taux de 2 à 2,5 % en raison des faibles niveaux d'inflation et d'une politique stimulante de la banque centrale. Les risques se maintiennent en raison de l'instabilité à Washington et de l'incertitude que cela engendre pour les placements d'entreprise. Perspectives économiques canadiennes Le consommateur canadien est surendetté et au choc à la baisse. Nous demeurons prudents en raison du fait que les niveaux actuels d'endettement pourraient facilement précipiter les ménages au bas du gouffre des dépenses. La hausse des taux d'intérêt constitue un élément préoccupant même si elle progressera lentement, car la banque centrale ne semble pas être prête à augmenter les taux de prêt à un jour dans un avenir rapproché. Le rythme auquel les taux hypothécaires fixes et les taux de prêt influenceront l'économie est plutôt lent. Les perspectives demeurent incertaines en ce qui a trait au marché canadien de l'habitation. Le scénario le plus probable semble être une légère incidence négative plutôt qu'un éclatement du marché de l'habitation. La dette des ménages par rapport au ratio du revenu disponible se situe à des sommets sans précédent, soit 163 %, laissant entrevoir une faible possibilité de croissance de la dette à la consommation. De plus, on continue de constater des augmentations du prix de l'immobilier presque sans interruption, laissant 6 Stratégie de placement Gestion d'actifs de l'Équitable ainsi un marché trop confiant et désarmé face à un important recul. L'augmentation récente des taux d'escompte sur les prêts hypothécaires de cinq ans entraîne des turbulences. Le marché profite des projets de construction de longue durée en raison de la construction d'immeubles résidentiels à unités multiples Le commerce canadien est demeuré relativement stable au cours de la dernière année. Le commerce net n'a pas connu de résurgence aux mêmes niveaux que ceux constatés en 2008 en raison de la faible croissance mondiale, freinée par l'Europe, en plus de la croissance léthargique des États-Unis. Dès à présent, une accélération de la croissance mondiale ou américaine sera probablement reliée à l'augmentation du prix des produits de base, causant ainsi une incidence favorable importante sur le solde commercial canadien. Compte tenu de la conjoncture économique américaine et mondiale, on ne s'attend pas à une accélération rapide de ces chiffres; donc, la contribution du commerce au PIB demeurera léthargique. Dans l'ensemble, l'économie canadienne est beaucoup plus vulnérable aux chocs à la baisse que l'économie américaine en raison de l'endettement du secteur de la consommation. Ceci étant dit, l'économie repose fortement sur la croissance américaine et mondiale et maintiendra probablement son rythme lent de croissance jusqu'à ce qu'un choc surgisse. Conclusion sur la situation économique La croissance économique est lente selon les normes historiques, mais demeure expansionniste. Les risques à la baisse de la crise financière se sont dissipés et l'on constate des signes favorables de la consommation américaine. Malgré cela, l'économie demeure vulnérable aux chocs du fort taux de chômage et de la sous-capitalisation du système bancaire de l'Europe, de la tentative de la Chine à rééquilibrer son économie, de la lutte du Japon pour échapper aux conditions déflationnistes présentes depuis vingt ans et finalement, de la dette croissante et de la fragmentation du système politique des ÉtatsUnis. De plus, les banques centrales sont en train de vivre une expérience de grande envergure en matière de politique, de laquelle elles tenteront de s'échapper au cours des trimestres à venir et dont on ne connaît pas les répercussions. Préparé à titre informatif seulement et ne constitue pas un avis juridique, fiscal, financier ou autre avis professionnel. Tout énoncé de cette présentation qui n'est pas basé sur des faits historiques constitue un énoncé prévisionnel. Ces énoncés prévisionnels sont fondés sur le meilleur jugement de la gestionnaire ou du gestionnaire de portefeuille à ce jour, sur ce qui pourrait se réaliser à l'avenir. Cependant, les énoncés prévisionnels sont assujettis à un certain nombre de risques, d'incertitudes et d'hypothèses, et sont fondés sur les opinions et points de vue actuels de la gestionnaire ou du gestionnaire de portefeuille. C'est pourquoi les résultats réels des événements peuvent être matériellement différents des points de vue exprimés. De plus, les points de vue, les opinions et les hypothèses peuvent subséquemment changer selon les renseignements inconnus, ou pour toute autre raison. L'Assurance vie Équitable du CanadaMD ne prévoit pas l'obligation de mettre à jour les renseignements prévisionnels contenus dans le présent document. La lectrice ou le lecteur est avisé de considérer soigneusement ces renseignements ainsi que d'autres facteurs et de ne pas se fier indûment aux énoncés prévisionnels. 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