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Gestion d'actifs de l'Équitable
réduite. Afin que l'économie progresse vers la capacité, la politique monétaire continuera de
garder les taux de 10 ans en deçà du taux de croissance du PIB.
L'environnement de risque s'est amélioré au cours des deux dernières années. Malgré qu'il soit
fort probable que cela ne se déroule pas sans pépins à l'occasion, la pression à la baisse exercée
sur les taux par la crise financière et l'Europe s'est dissipée. Nous anticipons que ces forces
surgiront de nouveau, mais seront de nature plutôt transitoire jusqu'à ce nous atteignons la fin de la
phase d'expansion du cycle économique.
L'inflation est un indicateur tardif et la stabilisation de l'économie pourrait entraîner une
augmentation de la pression exercée sur l'inflation au cours des prochaines années. L'inflation
fondamentale canadienne a oscillé dans les limites de la fourchette au cours de la dernière année,
soit entre 1 et 1,45 %, se situant actuellement au milieu de la fourchette à 1,3 %, soit à l'extrémité
inférieure de la fourchette de la Banque du Canada de 1 à 3 %. Les administrateurs de politiques
se réjouiraient d'une augmentation de l'inflation puisque cela aurait pour effet de réduire leurs
préoccupations déflationnistes. Il ne serait pas surprenant de voir des taux d'inflation plus élevés
que les taux cibles puisque cela aiderait à réduire le fardeau de la dette publique et serait justifié
par le fait d'équilibrer les risques à la baisse de l'inflation et l'augmentation des coûts.
Actuellement, on remarque la présence de pressions inflationnistes restreintes et, à court terme,,on
peut s'attendre à ce que l'inflation fondamentale se maintienne entre 1,5 % et 2 %. En examinant
les obligations à plus long terme, comme celles comportant un terme de 10 ans, il faudrait tenir
compte des attentes indiquant que le taux d'inflation dépassera les 2,5 % pendant un certain
temps. Selon le faible taux actuel de l'inflation, on devrait s'attendre à ce que les primes de risque-
inflation augmentent rapidement puisque le très faible niveau d'inflation actuel se trouve maintenant
derrière nous.
En raison de la conjoncture de désendettement et un contexte de faible croissance, la Réserve
fédérale américaine n'augmentera probablement pas son taux à un jour jusqu'à la fin de 2015 ou
2016. La Banque du Canada ne devancera probablement pas la Réserve fédérale américaine.
La croissance réelle du PIB s'est stabilisée avec une croissance anticipée de 2 à 2,5 % à l'avenir.
Il semble que l'inflation a atteint son plus bas niveau et augmentera au cours des quelques
prochaines années, pour atteindre et dépasser le niveau cible de la Réserve fédérale américaine
de 2 %. Les récents événements en matière de politique fiscale signifient qu'il est probable que la
Réserve fédérale américaine retardera la réduction de son programme d'assouplissement
quantitatif, et continuera de faire baisser les taux réels substantiellement plus bas qu'ils devraient
l'être. Dans un an, on prévoit que ces facteurs s'estomperont et les taux suivront une trajectoire de
croissance plus élevée. La Réserve fédérale américaine se préoccupera toujours de la capacité de
croissance de l'économie dans un environnement à taux plus élevés. À ce titre, elle tentera de
maintenir les augmentations de taux à un rythme modéré, bien que sa capacité de contrôle soit
contestable. Dans ce contexte, nous anticipons que les taux d'intérêt augmenteront au cours des
prochains trimestres, dont les rendements de 10 ans plus élevés d'environ 0,75 à 1 % dans un an.
Crédit
La santé des entreprises s'améliore toujours, mais la rapidité des améliorations connaîtra sous peu
un plateau. Les marges bénéficiaires ont légèrement progressé et une amélioration a été constatée
en observant l'endettement moins élevé et de meilleurs ratios du service de la dette.
Le déclin de la volatilité du rendement au cours du trimestre a été bénéfique au titre des produits
sur écart. Néanmoins, les obligations de sociétés américaines de première qualité ont ralenti les
rentrées de fonds. Tout porte à croire que les investisseurs réduisent la durée des obligations de
sociétés. Bien que les sorties de fonds des obligations de sociétés se soient stabilisées; les actifs à
risque, plus particulièrement les actions, bénéficient des entrées de capitaux.
Au Canada, les investisseurs au détail représentaient les vendeurs nets de titres à revenu fixe
canadiens en faveur des fonds internationaux équilibrés. Une partie de l'exposition aux titres à
revenu fixe a été transférée hors du pays en raison de ce changement. Ceci sera compensé par
une très forte demande internationale. L'achat des obligations de sociétés canadiennes par des
sources internationales a joué un rôle important sur le plan de l'atténuation du fléchissement des
écarts imputable à de nouvelles émissions solides. Les faibles rendements influencent toujours
certains des gestionnaires de titres à revenu fixe afin d'augmenter l'exposition des produits de
crédit pour atténuer en partie les faibles taux d'actualisation.
Au cours du troisième trimestre, les écarts de taux sont demeurés plutôt stables. Nous prévoyons
que les écarts des taux de sociétés se resserrent légèrement au cours du quatrième trimestre, bien
qu'à un rythme plus lent que prévu. Les marchés du crédit sont dans une phase du cycle de crédit
où la plus grande partie du rendement provient du portage plutôt que de la variation des écarts
ainsi que l'ensemble du rendement du crédit devient vulnérable au climat des chocs extérieurs.