Épreuve écrite de BIOLOGIE

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Banque Agro Veto. Session 2012
Rapport sur le concours B ENV
Épreuve écrite de BIOLOGIE
Concours
B ENV
Nombre de
candidats
332
Moyenne
Ecart-type
7,44
3,02
Note la plus
basse
0
Note la plus
haute
15
En introduction, le jury tient à rappeler l'importance des connaissances de base en biologie
pour les études vétérinaires. La réussite de cette épreuve est d'abord conditionnée à
l'acquisition de notions fondamentales, illustrées par des exemples précis et mobilisées dans
une progression logique. Une lecture attentive du sujet permet d'éviter les hors-sujets.
L'introduction doit définir les termes du sujet, les replacer dans un contexte qui permet de
dégager une problématique. Le plan doit être annoncé et être apparent. Un contenu satisfaisant
n'est pas une suite de généralités. Des exemples précis doivent appuyer la démonstration, des
expériences doivent être présentées pour mettre en évidence les points-clés. La conclusion
permet de faire le bilan et doit proposer une ouverture vers un sujet apparenté ou vers des
applications précises (médecine, agriculture, biotechnologies...).
Le sujet proposé était intitulé « Communication nerveuse et communication hormonale » et
proposait de se limiter aux animaux et incitait les candidats à comparer ces deux modes de
communication.
En introduction, les candidats pouvaient replacer ce sujet dans le cadre de la coordination
interne des organismes pluricellulaires et dans leurs adaptations aux paramètres parfois
changeants de leur environnement. On devait rappeler que les communications nerveuses et
hormonales complètent des communications intercellulaires plus localisées (autocrinie,
juxtacrinie, paracrinie), même si la communication nerveuse peut avoir une composante
paracrine avec les neurotransmetteurs.
La première partie devait apporter une mise en évidence des deux modes de communication,
par exemple par la présentation d’expériences historiques telles que les expériences de
Galvani, de Magendie pour la communication nerveuse et celles de Bayliss et Starling sur la
sécrétine pour la communication hormonale. Partant de là on pouvait comparer la nature des
messages mis en œuvre : électrique et (le plus souvent) chimique pour la communication
nerveuse, uniquement chimique pour la communication hormonale. La composante chimique
peut être commune lorsqu’il s’agit de neurohormone. La diversité de la nature moléculaire des
hormones, neurohormones et neurotransmetteurs pouvait être décrite (peptides, stéroïdes,
dérivés d’acides aminés…). Les synapses électriques pouvaient être évoquées.
Dans une deuxième partie, on pouvait s’intéresser à la genèse et à la propagation du message.
La genèse et la propagation du potentiel d’action devaient être détaillées, s’appuyant sur des
données expérimentales (électrophysiologie), par exemple sur l’axone géant du calmar. La loi
du « tout ou rien », le codage en fréquence, les raisons de l’unidirectionnalité (propriétés des
canaux sodiques voltage dépendants) de la transmission et la conduction saltatoire en
présence de gaines de myéline devaient être évoqués pour avoir tous les points du barème.
Les mécanismes liant l’arrivée du potentiel d’action à l’exocytose des neurotransmetteurs et la
formation de potentiels post-synaptiques devaient être détaillés, ce qui pouvait donner lieu à
un beau schéma fonctionnel accompagné d’un court paragraphe explicatif. Pour les hormones,
on pouvait développer l’exemple du mécanisme cellulaire de l’activation de la sécrétion
d’insuline par l’augmentation de la glycémie.
Dans une troisième partie, on pouvait se concentrer sur la réception du message chimique
(hormones, neurohormones ou neurotransmetteurs) en distinguant les récepteurs
ionotropiques (par exemple le récepteur nicotinique à l’acétylcholine), les récepteurs
métabotropiques (par exemple les récepteurs muscariniques à l’acétylcholine, les récepteurs
adrénergiques, les récepteurs à l’insuline…) et les récepteurs intracellulaires (à hormones
stéroïdes ou thyroïdiennes par exemple). On pouvait montrer qu’un même message
(l’acétylcholine par exemple) pouvait être interprété différemment selon les récepteurs
présents sur les cellules cibles.
La conclusion devait d’abord faire un bilan de la comparaison et un tableau synthétique était
souhaité, mais il n’a été que très rarement vu dans les copies. Une ouverture devait suivre et
les possibilités étaient multiples : phytohormones, maladies liées au système nerveux
(sclérose en plaque, maladie de Parkinson…) ou endocrinien (diabètes…), les approches
pharmaceutiques et médicales permettant d’influencer ces systèmes (contraception, antidouleurs…), voire l’évocation des détournements de ces systèmes (drogues, dopage…).
Même si les fonctions réalisées par les communications hormonales et nerveuses pouvaient
être rapidement résumées, il était parfaitement inutile de développer in extenso des exemples
de manière gratuite (« la communication hormonale et la glycémie » ou « la communication
nerveuse et le réflexe myotatique » ou « la régulation de la pression sanguine »), sans que cela
illustre précisément des concepts utiles pour la comparaison entre les deux modes de
communication. De même, les longs développements sur la contraction musculaire n’ont pas
rapporté beaucoup de points aux candidats.
Le sujet se prêtait bien à la réalisation de nombreux schémas. Il faudrait veiller à les faire
suffisamment grands, avec une utilisation raisonnable et informative des couleurs et surtout
complets et justes. Les courbes de potentiel d’action ont été retrouvées dans presque toutes les
copies mais plus rarement avec des valeurs et unités correctes le long des abscisses et des
ordonnées (nous avons ainsi vu des dépolarisations de 60 V ou qui duraient plusieurs
secondes !). Les schémas de neurones avec des corps cellulaires en forme d’étoile avec des
dendrites complètement atrophiés ne correspondent pas à la réalité.
Signalons enfin quelques erreurs retrouvées plusieurs fois : confusion pancréas
exocrine/endocrine, confusions sur la structure du complexe hypothalamo-hypophysaire,
insuline secrétée par le foie (et non par le pancréas), récepteurs nucléaires sur la membrane
nucléaire, confusion synapse/bouton synaptique sur de très nombreux schémas de neurones,
confusion potentiel d'action de cellule cardiaque/potentiel d'action de neurone...
Correcteurs : M. MULLER, Mme PARADIS, M. PLA (R).
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