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Revue Marocaine du Cancer 2012, vol. 4, n°1 : 18-20
des cas), le poumon, l’os, le foie ; la coexistence de plusieurs
localisations est fréquente. Les types histologiques identifiés
au niveau des sites métastatiques sont, par ordre de fréquence
décroissante, des adénocarcinomes bien ou modérément
différenciés, des adénocarcinomes peu différenciés et
carcinomes indifférenciés, des carcinomes épidérmoïdes et
des carcinomes d'autres natures (neuroendocrines,
sarcomatoïdes) [4]. Ils posent aux cliniciens des problèmes
tant diagnostiques que thérapeutiques. Les adénopathies
médiastinales représentent le principal site métastatique des
cancers de primitifs inconnus avec une fréquence de l’ordre
de 1,5% dont le type histologique le plus fréquemment
rencontré est l’adénocarcinome.
Le bilan paraclinique à réaliser dans le but d'identifier la
tumeur primitive n’est pas standardisé et reste un sujet de
débat : il est demandé en fonction de la localisation et le type
histologique. Le bilan actuellement recommandé est restreint
et non invasif (relecture histologique attentive avec
immunohistochimie, dosage de l’αFP, du ß-HCG, du PSA,
radiographie du thorax, tomodensitométrie abdomino-
pelvienne, mammographie chez la femme) [4, 8, 9].
Si l’on se réfère aux cas cliniques de la littérature, les attitudes
thérapeutiques sont de deux types :
-Soit une médiastinoscopie à visée diagnostique suivie d’un
traitement complémentaire, radiothérapie et/ou
chimiothérapie ou d’une thoracotomie à visée thérapeutique.
-Soit d’emblée une thoracotomie à visée diagnostique et
thérapeutique [10].
Le PET Scan est une nouvelle imagerie basée sur l’activité
glycotique des cellules tumorales, dont la place dans le
diagnostic des cancers d’origine indéterminée s’est récemment
démontrée, et la plupart des études concernent des métastases
cervicales de carcinomes épidermoïdes [1, 5].
Le traitement des cancers d’origine indéterminée reste un
sujet de débat, incluant la chirurgie, la chimiothérapie, la
radiothérapie ou l’hormonothérapie. Cependant, certaines
études ont montré que l’association des sels de platines et les
taxanes donnent des taux de réponses de 30 à 50%, avec une
survie médiane de 8 à 13 mois et une survie à un an de 15 à
29%. D’autres études ont comparé l’intérêt de l’association
des sels de platines et gemcitabine ou les sels de platines et
l’irinotecan, mais les résultats n’ont pas permis de sélectionner
un protocole de référence. La radiothérapie peut être discutée
cas par cas : dans le cadre des adénopathies médiastinales
comme dans notre observation, elle reste aussi discutée, mais
semble indiquée systématiquement en cas de curage
ganglionnaire incomplet. L’abstention thérapeutique peut se
justifier dans certains cas : patient très âgé, durée de survie
estimée inférieure à 3 mois [8].
Les adénopathies médiastinales de primitif inconnu, constituent
un groupe de tumeurs hétérogènes, avec des histoires naturelles
extrêmement variables, mais le pronostic reste globalement
sombre. Faure et al., dans une étude rétrospective concernant
cinquante quatre cas d’adénopathies médiastinales tumorales
sans primitif, ont constaté que 84% des malades sont décédés
dans les deux ans [9].
CONCLUSION
Les adénopathies médiastinales métastatiques sans primitif
connu constituent une entité hétérogène. Le diagnostic et la
prise en charge sont difficiles. Le développement des techniques
d’imageries fonctionnelles et de la pharmacogénomique,
permettent une bonne conduite diagnostique et un meilleur
ciblage thérapeutique pour une éventuelle amélioration du
pronostic.
REFERENCES
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7. Sève P. Stankovic K, Charhon A, Broussolle C. Les carcinomes
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8. Penel N. Prise en charge diagnostique des métastases
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Adénopathies tumorales du médiastin sans cancer primitif. Rev
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