BOYER Judith le 19 - Roneo Pharma Tours

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BOYER Judith
CHALOPIN Amélie
le 19.10.10
Physio
Karine MAHEO
L’APPAREIL DIGESTIF (suite)
IV. L’estomac (suite)
1. Motilité (suite)
Les facteurs qui augmentent la force des contractions gastriques sont ceux qui
augmentent également l’activité de sécrétion gastrique.
2. Sécrétion gastrique
La muqueuse gastrique est constituée d’un certain nombre de cellules :
-
Cellules muqueuses sécrétant du mucus
-
Cellules bordantes également appelées cellules pariétales, sécrètent du HCl et
des facteurs intrinsèques qui sont des glycoprotéines permettant l’absorption de la
vitamine B12 dans l’intestin grêle
-
Cellules principales synthétisant un précurseur d’enzymes protéolytiques : le
pepsinogène
-
Cellules G : cellules endocrines situé au fond des glandes gastriques et sécrétant
de la gastrine
L’ensemble des sécrétions des différentes cellules de la muqueuse gastrique est appelé suc
gastrique.
 HCl
Cette sécrétion confère à l’estomac une acidité très importante puisque le pH gastrique = 1-2
Ce pH acide va permettre de tuer les nombreuses bactéries ingérées par les aliments et il est
nécessaire à l’activation de la pepsine.
 Pepsinogène
Il est clivé sous action du HCl en pepsine qui va permettre de débuter la digestion chimique
des protéines. La pepsine permet de couper les protéines pour former des polypeptides. La
pepsine est une enzyme active à pH acide (estomac) et inactive à pH alcalin (duodénum où
pH = 7).Il y a synthèse de précurseurs pour éviter la digestion des protéines à l’intérieur
même des cellules productrices.
 Mucus
Il forme une épaisse couche au niveau de la muqueuse gastrique, cette couche est considérée
comme une barrière protectrice car elle est riche en bicarbonate ce qui permet d’inactiver
l’action de la pepsine.
Rq : la muqueuse gastrique possède des cellules épithéliales qui sont reliées par des jonctions
serrées. L’épithélium gastrique se renouvelle environ tous les 3 à 6 jours ce qui permet le
renouvellement des cellules potentiellement endommagées.
Un ulcère gastrique est une érosion de la paroi de l’estomac. De nombreux facteurs peuvent
augmenter le risque d’ulcères, ce sont des facteurs augmentant la sécrétion d’HCl et
diminuant la sécrétion de mucus : alcool, café, certains médicaments notamment les AINS
(aspirine). Une bactérie est responsable des ulcères : Helicobacter pylori : bact. résistant à
l’acidité et qui va traverser le mucus pour se fixer à l’épithélium ce qui va détruire la couche
protectrice.
 Hormones
C’est la gastrine qui a un rôle essentiel dans la régulation de la sécrétion et de la motilité
gastrique. C’est une hormone stimulatrice.
3. Régulation de la sécrétion et de la motilité gastrique
La sécrétion et la motilité gastrique sont sous la dépendance de mécanismes nerveux et
hormonaux. On va avoir des stimuli qui augmentent ou diminuent la motilité et la sécrétion.
Ces stimuli proviennent de l’encéphale, de l’estomac ou de l’intestin grêle.
On distingue 3 phases : céphalique, gastrique et intestinale.
Les stimuli gastriques et céphaliques augmentent la sécrétion et la motilité gastrique alors que
les stimuli intestinaux diminuent ces paramètres.
 Phase céphalique
Elle commence avant que les aliments ne pénètrent dans l’estomac, elle permet de préparer
l’estomac à la digestion (arrivée des aliments). Il s’agit d’un réflexe médié par les fibres
parasympathiques, en particulier le nerf vague. Ce réflexe va être activé après stimulation de
récepteurs : buccaux, olfactifs, visuels, pharyngiens au moment de la déglutition. Les stimuli
sont donc l’odeur, la vue, le gout des aliments, la mastication et la déglutition.
 Phase gastrique
C’est la phase où la motilité et la sécrétion sont maximales. La distension des parois de
l’estomac entraine la stimulation des mécanorécepteurs qui envoient des influx nerveux au
bulbe rachidien : centre nerveux qui va, à son tour, stimuler les fibres nerveuses
parasympathiques afin d’activer la sécrétion et la motilité.
A coté de ces réflexes nerveux, on a des réflexes intrinsèques (locaux) fortement actif dans
cette phase. Ils s’activent suite à l’étirement de l’estomac.
Dans les parois de la muqueuse gastrique, il y a beaucoup de neurones regroupés sous forme
de plexus et participant aux réflexes locaux.
Durant cette phase, il existe une régulation hormonale avec sécrétion de gastrine par les
cellules endocrines de l’estomac. Cette hormone va être stimulé et ca excréter principalement
en réponse à 3 stimuli : protéines, alcool, caféine.
L’alcool et le café vont stimuler la sécrétion acide de l’estomac même en absence d’aliments
ce qui peut être à l’origine d’irritations de la muqueuse gastrique.
Des émotions (peur, anxiété,…) peuvent ralentir la digestion dans l’estomac car elles vont
stimuler le système nerveux sympathique.
 Phase intestinale
Elle est très importante car la vitesse d’évacuation gastrique dépend de la capacité digestive
du duodénum.
Stimuli inhibiteurs :
 Les lipides, car la digestion et l’absorption ont lieu uniquement dans
l’intestin grêle. Ces phénomènes sont plus lent que pour les autres aliments et
tant que les lipides présent dans le duodénum n’ont pas été digérés et
absorbés, le passage supplémentaire du contenu gastrique est inhibé.
 Les acides. Normalement l’acidité du chyme est neutralisée par les ions
bicarbonates sécrétés par le pancréas et déversés dans l’intestin grêle. Un
excès d’acide peut inactiver les enzymes digestives duodénales. C’est
pourquoi il est logique que la présence d’acide dans le duodénum inhibe
l’évacuation d’un chyme acide supplémentaire.
 La distension intestinale, puisque l’excès de chyme dans le duodénum va
inhiber l’évacuation.
Dans cette phase, il y a 2 composantes :
 Nerveuse : on parle de réflexe entéro-gastrique activant les fibres
sympathiques et inactivant les fibres parasympathiques et nerveuses du
système nerveux entérique.
 Hormonale : des endocrinocytes (cellules endocrines présentes dans la
muqueuse intestinale) vont sécréter des hormones : les entérogastrones
(sécrétine, GIP : polypeptide inhibiteur gastrique, cholécystokinine). Ces
hormones vont inhiber la sécrétion et la motilité gastrique.
Schémas récapitulatifs
Hypothalamus et bulbe rachidien
Stress
Nerf pneumogastrique
(parasympathique)
Nerf sympathique
Pensée, vue, odeur,
Gout des aliments,
mastication, Déglutition.
Mécanorécepteurs gastriques
Réflexes locaux
Glandes gastriques
+
Excès de lipides, acidité,
distension de l’estomac.
-
Sécrétion, motilité
Inhibition
Activation
Caféine, alcool, protéines
Lipides, acidité, distension
Cellules G
Endocrinocytes
Gastrine
Entérogastrones
+
Glandes gastriques
Augmentation sécrétion et motilité
Phase gastrique
Diminution sécrétion et motilité
Phase intestinale
V. L’intestin grêle
Il est divisé en 3 segments :
- le premier est le duodénum, le plus court d’environ 30cm. C’est le principal site
de digestion où il y a mélange du chyme avec les sécrétions intestinales,
gastriques et biliaires.
- le deuxième est le jéjunum, le plus long de 3 à 4m. C’est le principal site
d’absorption des glucides, des lipides et des protéines. Sa structure est adaptée à
l’absorption car les villosités augmentent considérablement la surface (environ
300m²).
- le troisième est l’iléon qui rejoint le gros intestin au niveau du caecum. C’est le
site d’absorption spécifique pour la vitamine B12, les sels biliaires...
1. Digestion mécanique
Le chyme demeure de 3 à 5h dans l’intestin grêle en moyenne. La motilité est déclenchée par
la distension intestinale via les influx parasympathiques et intrinsèques.
Il y a 2 types de mouvements :

la segmentation : formation d’anneaux de contraction c'est-à-dire que
le contenu de l’intestin est fractionné en petits fragments. Ces anneaux se
forment grâce à la contraction rythmique des fibres musculaires circulaires
(12 à 16 fois par min).Voir schéma poly: Les fibres qui se sont contractées les
premières se relâchent et chaque segment s’unit au segment voisin. Après, on
a la contraction d’autres fibres musculaires situées dans une région différente
ce qui forme de nouveaux fragments. Ce type de mouvement produit un
brassage du chyme et des sucs digestifs.

le péristaltisme : permet la progression longitudinale du bol
alimentaire. Les contractions péristaltiques sont faibles car le chyme avance
dans l’intestin grêle de façon lente (1cm/min).
2. Digestion chimique
a. La sécrétion
Il reste quasiment toute à faire dans l’intestin puisque les glucides et les protéines ne sont que
partiellement dégradés et la digestion des graisses n’a pas encore débutée. Cette digestion
chimique va résulter de l’action combinée du suc intestinal, de la bile et du suc
pancréatique. Pour les rappels anatomiques du foie, voir le schéma du poly : canal
hépatique droit et gauche… On rappelle que le duodénum est situé au carrefour avec le foie
et le pancréas.
 Le suc pancréatique
Il est constitué surtout d’eau mais également de sels avec dedans majoritairement du
bicarbonate de sodium permettant de rendre le pH intestinal légèrement alcalin. Cela stoppe
l’activité de la pepsine gastrique et va créer un milieu adéquat pour l’activité des enzymes
intestinales.
De même, on retrouve des enzymes :
l’amylase pancréatique qui va scinder l’amidon
- la lipase pancréatique qui est la principale enzyme capable de digérer les graisses
- et enfin, un certains nombre de protéases telles que le trypsinogène (précurseur)
qui va donner de la trypsine grâce à une enzyme, située au niveau de la bordure en
brosse de la paroi intestinale, nommée entérokinase. La trypsine est fonctionnelle
à pH=7-8 et est capable de couper les grosses protéines.
Le
contenu
intestinal
influe
sur
la
qualité
du
suc
pancréatique.
Si dans l’intestin, on a un chyme acide, il y a sécrétion d’une entérogastrone, la sécrétine,
passant dans la circulation sanguine agissant sur le pancréas donnant un suc riche en ions
bicarbonates.
Si on a un chyme riche en lipides et en protéines dans l’intestin, on aura la sécrétion d’une
autre entérogastrone, la cholécystokinine, agissant sur le pancréas exocrine donnant un suc
riche en enzymes (lipases…)
 Le suc intestinal
Il est composé de mucus et d’eau, des enzymes restants à la surface des microvillosités de la
bordure en brosse : les entérokinases (activent le trypsinogène), les disaccharidases
(maltases, sucrases, lactases), peptidases (amino, carboxy ou dipeptidases).
 La bile
Sécrétée par le foie, contenant le bilirubine, le cholestérol et les sels biliaires. Les sels
biliaires sont essentiels car ils ont une action détergente sur les lipides puisqu’ils permettent
leur solubilisation, digestion et absorption.
b. La digestion
 La digestion des sucres
Amidon  maltose
Ce sucre complexe est clivé en maltose grâce à l’amylase salivaire au niveau de la bouche et
grâce à l’amylase pancréatique au niveau de l’intestin. La forme absorbable des glucides est
les oses donc il est nécessaire de transformer le maltose en glucose, fructose… etc…
maltose  2 glucoses grâce aux maltases
Saccharose  glucose + fructose grâce aux sucrases
Lactoses  glucose + galactose grâce aux lactases
 La digestion des protéines (voir poly)
 La digestion des lipides (voir schéma poly des micelles)
Ils sont insolubles dans l’eau et s’agglomèrent dans l’intestin pour former de gros agrégats.
Seules quelques molécules à la surface de ces agrégats peuvent être exposées aux lipases (qui
sont hydrosolubles).La digestion et l’absorption des lipides nécessite un traitement particulier
qui est l’émulsion (=émulsification) qui est une étape permettant de séparer les agrégats en
fines gouttelettes de graisse grâce à la présence des sels biliaires. Ces sels biliaires sont des
molécules amphiphiles = présence d’une partie non polaire se dissolvant dans la gouttelette de
graisse et une partie polaire chargée négativement et dirigée vers l’extérieur, vers l’eau. Ces
sels vont donc enrober ces gouttelettes de graisse qui se repoussent entre elles car chargées
négativement. Cette réaction est indispensable pour l’augmentation de la surface des lipides
accessibles aux lipases. L’hydrolyse des triglycérides conduit à la formation d’acides gras et
de glycérol. A ces produits de digestion viennent s’ajouter des sels biliaires et les vitamines
liposolubles pour former des micelles.
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