3 Exemples
Un groupe (ou plus généralement un monoïde, ou une algèbre associative)
G
induit
une opérade
PG
en posant
PG
(1) =
G
et
∅
sinon. Les algèbres sur
PG
sont exactement
les représentations de G.
L’opérade des monoïdes commutatifs :
Com
(
r
) =
{µr}
pour
r≥
1, et le groupe
symétrique agit trivialement. En effet, étant donnés (
a1, . . . , ar
), il n’y a qu’une seule
manière de les multiplier, quel que soit l’ordre, vu que tout commute.
L’opérade des monoïdes :
Ass
(
r
) =
Sr· {µr}
, avec l’action évidente du groupe sy-
métrique. Quand on veut multiplier
r
éléments, seul leur ordre compte. Il existe un
morphisme Ass →Com ⇐⇒ tout monoïde commutatif est un monoïde.
On peut définir les opérades par générateurs et relations (plutôt dans un contexte
algébrique en général).
Lie
: opérade engendrée par
λ
en arité 2avec
λ
(
y, x
) =
−λ
(
x, y
)
et
λ
(
x, λ
(
y, z
)) =
λ
(
λ
(
x, y
)
, z
) +
λ
(
y, λ
(
x, z
)). Quand on calcule
Lie
(
n
)on retombe sur
des résultats combinatoires concernant les algèbres de Lie (
dim Lie
(
n
) = (
n−
1)!).
∃Lie →Ass. Parler de Lie-admissible ?
Généralisations
: opérades non symétriques, coopérades, PROPs, opérades colorées
= multicatégories, ∞-opérades, opérades cycliques...
Remarque. Le mot « opérade » est la contraction de « operation monad ». Pour ceux qui
sont allés à l’exposé d’Andrea la semaine dernière, une opérade
P
induit une monade (la
monade « algèbre libre sur P») dont les algèbres sont exactement les algèbres sur P.
4 Opérades En
4.1 Principe de reconnaissance
En topologie algébrique, on s’intéresse beaucoup aux espaces de lacets (faire un dessin) :
ΩX={γ: [0,1] →X|γ(0) = γ(1) = x0}
ΩnX={γ: [0,1]n→X|γ(∂[0,1]n) = x0}
La question est : quand est-ce qu’un espace
Y
« est » un espace de lacets (itérés) ? La
réponse est donnée par les opérades.
On définit l’opérade des petits cubes Cnde manière visuelle. Formellement,
Cn(r) = {(α1, . . . , αr)|αi: [0,1]n→[0,1]nest rectiligne et αi(]0,1[n)∩αj(]0,1[n) = ∅∀i6=j}
1 2 3 ∈C1(3)
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