EDITION 2016 Table des matières : I) LES CASSISSIERS ET GROSEILLIERS DU BOIS MONARD 4 1) INTRODUCTION 4 2) LES CASSISSIERS (RIBES NIGRUM – GROSEILLIERS NOIRS OU CASSIS) 5 a) b) c) e) d) f) g) 5 6 3) 4) 5) 6) Généralités Fruits Plantation Taille Méthodes de multiplication Quelques variétés intéressantes Le saviez-vous ? 7 7 8 LES GROSEILLIERS À GRAPPES (RIBES RUBRUM – GR. ROUGES OU BLANCS) 9 a) b) c) d) e) f) 9 10 10 11 11 11 Généralités Fruits Plantation Méthodes de multiplication Taille Quelques espèces intéressantes QUELQUES AUTRES VARIÉTÉS OU ESPÈCES DU GENRE 12 a) b) c) d) e) 12 13 16 16 17 Le groseillier à maquereau Le groseillier à fleurs Le groseillier doré Le groseillier de Gordon Le caseillier QUELQUES MALADIES ET RAVAGEURS DES GROSEILLIERS ET CASSISSIERS 18 a) b) c) d) e) f) g) h) i) 18 19 21 22 23 23 24 25 25 Le phytopte du groseillier Le puceron La cochenille L’oïdium La rouille L’anthracnose La maladie du corail ou Nectria La chlorose ferrique Les oiseaux TABLEAU DE DIAGNOSTIC 26 1 7) TRAITEMENTS ET RECETTES UTILES CONTRE LES MALADIES 27 a) Les « purins » 27 Le purin de consoude 27 27 27 b) Le purin d’ortie 27 28 28 Préparation du purin d’ortie Utilisation du purin d’ortie Le purin de prêle 29 29 29 Préparation du purin de prêle Utilisation du purin de prêle Les « décoctions » 30 La décoction de prêle 30 30 30 c) Préparation du purin de consoude Utilisation du purin de consoude Préparation de la décoction de prêle Utilisation de la décoction de prêle La décoction d’ortie 30 30 31 Préparation de la décoction d’ortie Utilisation de la décoction d’ortie La décoction d’ail 31 31 31 Préparation de la décoction d’ail Utilisation de la décoction d’ail Les bouillies et le lait de chaux 32 La bouille bordelaise et bourguignonne 32 32 32 Préparation des bouillies bordelaise et bourguignonne Utilisation de la bordelaise Le lait de chaux et blanc arboricole 33 33 34 Préparation du lait de chaux et blanc arboricole Utilisation du lait de chaux et blanc arboricole 2 II) LE « RIBESETUM » DU BOIS MONARD EN DÉTAILS 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8) 9) 10) III) RIBES NIGRUM ‘WELLINGTON XXX’ RIBES NIGRUM ‘TITIANA’ RIBES NIGRUM ‘BOSKOOP GEANT’ RIBES RUBRUM ‘ROLAN’ RIBES RUBRUM ‘STANZA’ RIBES RUBRUM ‘ROSETTA’ RIBES RUBRUM ‘ROVADA’ RIBES RUBRUM ‘CERISE BLANCHE’ RIBES RUBRUM ‘VERSAILLAISE BLANCHE’ RIBES RUBRUM ‘JONKHEER VAN TEST’ 35 35 35 36 36 37 37 38 38 39 39 QUELQUES RECETTES 40 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8) 9) 10) 40 40 41 42 42 43 43 44 44 45 TARTE AUX GROSEILLES, NOISETTES ET AMANDES GELÉE DE GROSEILLES TARTE AUX GROSEILLES JUS DE GROSEILLES SIROP DE CASSIS LIQUEUR DE CASSIS COCKTAIL AUX GROSEILLES ET CASSIS CRÈME GLACÉE AU CASSIS GLACE AU CASSIS (SANS SORBETIÈRE) SORBET AU CASSIS IV) GLOSSAIRE 46 V) EN SAVOIR PLUS – SOURCES 50 VI) ANNEXE : CROQUIS DU RIBESETUM 53 3 I) LES CASSISSIERS ET GROSEILLIERS DU BOIS MONARD. 1) INTRODUCTION Les groseilliers et cassissiers sont des plantes dont plusieurs espèces sont cultivées pour leurs fruits. Ce genre appartient à la famille des Grossulariacées (anciennement Saxifragacées). On y retrouve notamment : - Le Ribes rubrum (Groseillier à grappes ou groseillier rouge ou blanc) ; - Le Ribes nigrum (Groseillier noir, cassis ou cassissier) ; - Le Ribes uva-crispa (Groseillier à maquereaux). 4 Le genre « Ribes» regroupe environ 140 espèces. Il possède une large aire de distribution et est présent dans les régions tempérées de l'hémisphère nord. Les cassissiers et groseilliers sont indigènes en Europe. Botaniquement, les cassissiers et les groseilliers à grappes sont très proches quant au type de sol, à sa fertilité, son humidité, l’exposition, ... Ils réclament des soins assez similaires. La taille (action de tailler) de ces buissons est elle, par contre, légèrement différente. Les groseilliers et cassissiers se présentent, la plupart du temps, sous la forme d’un arbrisseau buissonnant d’une hauteur d’environ 0,50 m à 2 m selon les espèces. Ils s'accommodent de tout type de terre de préférence limoneuse et riche en humus, avec un pH proche de la neutralité (7). Ils éviteront les sols trop pauvres et secs ou au contraire trop humides. Ils supportent une ombre légère. Les fleurs sont abondamment butinées par les insectes pollinisateurs. Les feuilles et les rameaux du cassissier exhalent l'odeur caractéristique du fruit. Le cassissier est très cultivé, notamment en Bourgogne, dans la région de Dijon. 2) LES CASSISSIERS (RIBES NIGRUM - GROSEILLIER NOIR OU CASSIS) a) Généralités : Période de floraison : Au printemps ; Fleurs: Vert jaunâtre, disposées en grappes – butinées par les abeilles ; Feuillage : Les feuilles sont caduques, palmées, lobées, alternes, odorantes ; 5 Exposition : Soleil ou mi-ombre dans nos régions ; Type de sol : Riche en humus, drainé, frais ; Acidité du sol : Neutre (pas trop calcaire) ; Humidité du sol : Normale ; Utilisation : Jardin fruitier, plates-bandes, massifs ; Hauteur : Jusqu'à 150 cm ; Type de plante : Arbuste fruitier et ornemental ; Type de végétation : Vivace ; Rusticité : Rustique (jusque -25°C selon les variétés). b) Fruits : Les fruits se présentent sous la forme de petites baies noires à maturité, sphériques ou ovoïdes, de grosseur variable, disposées en grappes. Ils sont comestibles. Le cassis fait, probablement, partie des fruits « européens » les plus riches en vitamine C. Il renferme aussi beaucoup de fibres, ce qui le rend très digeste. Le cassis est utilisé pour la confection de liqueurs, sirops, jus, glaces, sorbets, pâtisseries, coulis, confitures… On peut le consommer en légume, sauté avec de la viande de volaille. Avant de cueillir une grappe, attendez que tous les fruits soient bien noirs et goûtez pour vérifier. Le fruit peut rester une dizaine de jours sur la plante sans perdre ses qualités. Le cassis se conserve à 0 °C pendant deux à trois semaines sans subir d'altérations notables. Les fruits peuvent être congelés et conservés deux ans au congélateur. Vous pouvez compter obtenir de 2 à 4 kg de fruits par buisson, sur des individus âgés de plus de quatre ans. Le froid hivernal lui est favorable pour obtenir une bonne fructification. La chute des fruits non mûrs peut être causée par une pollinisation insuffisante des fleurs. De nombreux cassissiers sont auto-fertiles mais si la chute des fruits arrive fréquemment, il est préconisé de planter, en automne, une autre variété pollinisatrice à ses côtés. 6 c) Plantation : La plantation s’effectue au printemps ou en automne de préférence, en dehors des périodes de gel et de neige. Toutes les terres lui conviennent sauf celles qui sont trop calcaires. Un sol bien drainé, frais en été, plutôt siliceux, humifère, riche, profond, bien préparé est idéal. Un paillage posé au pied du groseillier maintiendra une certaine fraîcheur en été. Plantez les buissons à 1 m de distance au minimum. Les plants sur tiges peuvent être plantés à 60 cm. Les cassissiers seront plantés à l’abri des gelées printanières, au soleil ou à la mi-ombre selon la région. d) Méthodes de multiplication : La multiplication des cassissiers s’effectue par bouturage et marcottage. (Voir : http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/fichesconseils/bouturer-les-groseilliers-et-cassissiers et http://www.rustica.fr/articlesjardin/marcotter-groseillier,6343.html). e) Taille : Taillez les cassissiers à l’automne, après la chute des feuilles ou en janvier-février avant le débourrement. Supprimez d’abord les branches extérieures qui se sont développées de façon plus ou mois horizontale. Même si ces rameaux produisent encore des fruits. Ces branches courbes sont davantage humides en cas de pluies ce qui peut favoriser le développement de maladies. Rabattez également, au niveau du sol, les branches mortes, malades ou chétives ainsi que les branches abîmées. Limitez le nombre de branches en éliminant les vieux rameaux reconnaissables à leur écorce noirâtre. L'arbuste renouvelle son bois en permanence et supporte donc les tailles sévères. La fructification s'établit surtout sur le bois de 2 ans. Entretenez la forme buissonnante en éliminant les branches les plus anciennes tout en conservant au buisson une forme de « gobelet ». Dans le cas où le cassissier devait prendre trop de place, il est possible de rabattre les rameaux principaux à un tiers de leur longueur. Pour les rameaux secondaires, laissez trois yeux f) Quelques variétés intéressantes : Les variétés classiques nécessitent la présence d'une variété pollinisatrice, mais les variétés récentes sont auto-fertiles. Les variétés 'Géant de Boskoop' et 'Noir de Bourgogne' sont les plus cultivées et doivent être plantées ensemble pour être assurées d'une bonne pollinisation. La variété 'Bigno' est précoce et mûrit début juillet selon la région. C’est un buisson auto-fertile, moyennement vigoureux et résistant à l'oïdium. Ses gros fruits ont une bonne saveur. Ils sont acidulés et consommables frais. La variété 'Andega’ est une variété de mi-saison qui mûrit mi-juillet selon la région. Le buisson est vigoureux et très résistant à l'oïdium. C’est une variété auto-fertile. Ses fruits acides, moyens, ne sont pas très aromatiques. Ils sont utilisés pour faire du sirop et des confitures. 7 g) Le saviez-vous ? On cultive le cassissier comme fruit de table depuis la moitié du 16ème siècle et il fut rapidement vanté comme une panacée. Dès cette époque, il était cultivé dans la région de Dijon. La culture s'est généralisée à partir de 1749 seulement, sous l'impulsion de l'abbé Bailly de Montaran qui consacra un ouvrage au " groseillier noir " ; La liquoristerie Lagoute lança la crème de cassis en 1841, avant d’obtenir le droit du Chanoine Kir en 1952 de baptiser le « blanc-cassis » de son nom. L’histoire, allant toujours aux raccourcis, le Chanoine est crédité de l’invention du Kir (association de la liqueur de cassis avec du vin blanc) ; La feuille de cassis qui est très odorante, a un effet antirhumatismal. Son infusion avec des feuilles de frêne et de reine-des prés est souveraine contre l'arthrite. Le bourgeon est très riche en huiles essentielles. Il possède des propriétés antiallergiques utilisées en homéopathie. Ses feuilles sont régulièrement utilisées en herboristerie ; Son fer et sa richesse en vitamine C, en font un excellent fortifiant, antifatigue et anti-infectieux ; Son calcium (60 mg pour 100 g) contribue aussi à la santé des os ; Il favorise l’élimination de l'acide urique. Il est donc conseillé pour soulager les rhumatismes, la goutte et l’arthrose. La vitamine P contenue dans le fruit diminue la perméabilité des capillaires sanguins, ce qui prévient les maladies cardio-vasculaires ; Diurétique et dépuratif puissant, il stimule la fonction hépatique et la fonction rénale. Il est recommandé en cas d’obésité ; C'est un anti-diarrhéique indiqué en cas de dysenterie ; C'est un cicatrisant efficace : il accélère la guérison des plaies, des furoncles, des abcès et des piqûres d'insectes (application externe) ; Les laboratoires pharmaceutiques extraient du cassis des colorants (tel que l’anthocyanoside) ayant des propriétés qui semblent réduire risques cardiovasculaires. Le terme d’anthocyane est utilisé pour désigner la substance responsable de la coloration rouge, rose, mauve, pourpre, bleue ou violette de la plupart des fleurs et des fruits. Offrir une branche de cassissier en fruits, c'est dire : « vous plaisez à tout le monde », « vous faites mes délices " ou encore, " vous êtes mon bonheur ». Une grappe : « un froncement de vos sourcils me ferait mourir ». Cette symbolique est identique pour le framboisier ; Au Québec, la groseille rouge et le cassissier se nomment généralement « gadelier ». Le fruit étant la « gadelle » rouge ou noire selon l’espèce. Le nom de groseillier est réservé aux groseilliers à maquereau. 8 3) LES GROSEILLIERS À GRAPPES (RIBES RUBRUM - GROSEILLIER ROUGE OU BLANC) a) Généralités Période de floraison : Au printemps ; Fleurs : Blanc-jaunâtre à jaune-vert, disposées en grappes ; Feuillage : Les feuilles sont caduques, palmées, lobées, alternes, non odorantes ; Exposition : Soleil, mi-ombre dans nos régions ; Type de sol : Riche en humus, bien drainé, frais ; Acidité du sol : Neutre (pas trop calcaire) ; Humidité du sol : Normale ; Utilisation : Jardin fruitier et ornemental ; Hauteur : 1,00 m à 1,50 m selon les variétés ; Type de plante : Arbuste fruitier ; Type de végétation : Vivace ; Rusticité : Rustique (jusque -25°C selon les variétés). 9 b) Fruits : A l’instar des cassissiers, les fruits sont des baies de forme sphérique ou ovoïde, de teinte et de grosseur variable, présentant un épiderme lisse. Les baies sont comestibles. Elles sont de couleur rouge, blanc ou blanc-rosé selon les variétés. La fructification débute généralement en juillet et peut se prolonger jusqu'en octobre en fonction des régions et des variétés. Les groseilles sont peu nutritives avec 35 Kcal/100 g. Riches en vitamines A, B, C, elles contiennent des fibres, 8 g/100 g, soit quatre fois plus que les fraises. Lors de la maturation des fruits, déposez un filet pour éviter que les oiseaux ne les dévorent. Cueillez les groseilles à complète maturité. Les fruits se consomment frais, dès la cueillette, en gelée et confiture, en sorbet, jus,… Les groseilles se conservent jusqu'à cinq jours au réfrigérateur. Elles peuvent également se congeler. c) Plantation : Plantez le groseillier à grappes au printemps ou en automne, de préférence en dehors des périodes de gel et de neige, dans un endroit bien dégagé, à exposition semiombragée à ensoleillée. Un sol pas trop calcaire, bien drainé, frais (en été, un paillage posé au pied du groseillier maintiendra une certaine fraîcheur), plutôt siliceux, profond, bien préparé est idéal. Espacez les plants d’un mètre au minimum. Le groseillier réussit également à pousser en pot, mais il produit beaucoup moins de fruits. Au printemps, apportez à chaque plante une poignée d'engrais pour arbres fruitiers. Binez avec précaution et paillez le sol durant la végétation. 10 d) Méthode de multiplication : On peut facilement multiplier les groseilliers et cassissiers par bouturage, en automne, en récupérant des rameaux coupés en tronçon de 20 cm que l'on replante groupés par trois ou par marcottage en couchant des branches latérales sur le sol en prenant soin de les recouvrir de terre. (Plus d’information ? Voir : http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de jardinage/fiches-conseils/bouturer-les-groseilliers-et-cassissiers et http://www.rustica.fr/articles-jardin/marcotter-groseillier,6343.html). e) Taille : La taille du groseillier est indispensable pour favoriser la production de fruits. Elle s’effectue en février/mars. Commencez par tailler les tiges au cœur de la plante afin de lui apporter de la lumière, supprimez les branches entremêlées ou courbées vers l’extérieur du buisson et enlevez les bois morts. Eliminez le bois de 5 ans repérable à son écorce rouge. Donnez une forme de « gobelet » au groseillier afin que le soleil parvienne au centre du buisson. Sachez que les rameaux qui produisent le plus de fruits sont ceux de 2 ou 3 ans. f) Quelques variétés intéressantes : Il existe différentes variétés de groseilliers parmi lesquelles : - 'Jonkheer van Tets' : aux fruits bien rouges et acidulés qui mûrissent fin juin. Ce groseillier est toutefois sensible à l'oïdium ; - 'Junifer' : productif et à la culture facile et vigoureuse donnant de gros fruits sucrés, vers la fin juin ; - 'Rolan ' : variétés de juillet, bien résistantes aux maladies ; - 'Gloire des sablons' : aux fruits rose vif agréablement sucrés et parfumés ; - 'Red Lake'' : rouge clair, floraison tardive donnant à la mi-juillet des fruits sucrés. Il faut le palisser ; - ‘Gloire des Sablons' : variété tardive, rose vif produisant vers le 20 août des groseilles sucrées et parfumées ; - 'Stanza' : rouge foncé dont la récolte a lieu fin juillet, supportant le froid ; - 'Mulka' : produisant des fruits rouges sombre en août ; - 'Groseille raisin Industria' : très productive, mais acide ; - 'Versaillaise rouge' : variété aux fruits rouges à la fin juin, idéale pour les confitures ; - 'Versaillaise Blanche' : produisant autour du 20 juillet des fruits translucides à la saveur fruitée et acidulée. 11 4) QUELQUES AUTRES VARIÉTÉS OU ESPÈCES DU GENRE a) Ribes uva-crispa, Groseillier à maquereau ; Ribes sanguineum, Groseillier à fleurs, Faux-Cassis ; Ribes odoratum, Groseillier doré ; Ribes x gordonianum, Groseillier de Gordon ; Ribes x nidigrolaria, Caseillier, Casseillier, Josta. Le groseillier à maquereau Le groseillier à maquereau est un grand classique du jardin. A cela rien d'étonnant, facile à vivre, il ne demande que peu de soleil, il résiste au gel et donne de délicieuses baies pendant tout l'été. Le groseillier à maquereau se présente sous la forme d’un arbuste épineux à gros fruits d'abord vert pâle, devenant, selon les variétés, blanchâtres et translucides ou rouge sombre à maturité. Les fruits peuvent être duveteux selon les espèces. Son nom, ‘groseillier à maquereau’, tiendrait au fait que les maquereaux (poissons) étaient traditionnellement cuisinés accompagnés de ces fruits. Le groseillier à maquereau se nomme aussi, selon la région, « groseille verte », « claque-poux » ou encore « croque-poux ». Il est surtout plébiscité en raison, notamment, de sa très bonne résistance au froid. En effet, le groseillier à maquereau affectionne tout particulièrement les zones froides qui présentent un été humide et un hiver rigoureux. 12 Le groseillier à maquereau se présente sous la forme d'un arbrisseau très épineux. Il est assez bas, entre 0,50 m et 1,5 m. Il se ramifie dès les premiers centimètres du sol. Les fruits se développent en solitaire et non en grappes, en juillet et août. Ils peuvent prendre une couleur blanche, vert-jaune ou encore rouge-violet selon les espèces. La peau du fruit est lisse ou duveteuse. Pour obtenir les meilleures récoltes, le groseillier à maquereau doit être installé de préférence dans un sol frais. Cette plante a besoin de beaucoup d'eau pour prospérer. Si elle est trop exposée au soleil, elle risque de voir ses feuilles brûler et ses fruits blanchir. Une bonne circulation de l'air entre les branches est aussi recommandée afin de limiter la propagation des maladies cryptogamiques, notamment. L'époque de plantation privilégiée se situe en début d'automne pour que le plant ait le temps de s'acclimater à son nouvel environnement avant l'hiver. Dès les premières lueurs du printemps, la plante repartira ainsi plus facilement. Avant de planter, il convient de rabattre les plants entre 15 et 30 cm du sol et de les débarrasser des racines abîmées. Les plants doivent être espacés de 1,50 m environ pour favoriser la circulation de l’air. Privilégiez les plants d'un an, voire de deux ans pour augmenter les chances de reprise. b) Le groseillier à fleurs Le groseillier à fleurs ou faux-cassis est un arbrisseau ornemental ramifié dès la base. Les branches du groseillier à fleurs se dressent pour former une touffe dense et arrondie. 13 Les feuilles caduques, vertes et palmées sont recouvertes d'un fin duvet sur leur face inférieure. L'ensemble dégage une agréable odeur rappelant celle du cassis (d'où l'appellation « faux-cassis »). Au début du printemps, alors que les feuilles viennent juste d'apparaître, il éclot une myriade de petites fleurs roses, rouges, blanches selon la variété, regroupées en grappes pendantes. 14 Le fruit qui leur succède est une baie noire non comestible, sans véritable intérêt. Très florifère, il est à son avantage dans une haie libre mais trouve aussi très bien sa place dans un massif, en arrière-plan, ou bien dans un bouquet d'arbustes. Isolé, vous pouvez l'associer à des bulbes ou des bisannuelles de printemps. La culture en pot lui convient également ; placez-le sur un balcon ou sur une terrasse... effet ornemental garanti ! Le groseillier à fleurs est de culture facile et ne demande pas d'entretien spécifique. C'est à l'automne ou au début du printemps qu'il convient de le mettre en terre (ou en pot). Choisissez-lui un emplacement au soleil ou sous une ombre légère. La plupart des sols drainés et plutôt riches lui conviennent. Si vous le plantez en pot, celui-ci sera de préférence large et profond. Vous utiliserez un terreau de rempotage ou de la terre du jardin. Une fois la floraison terminée, taillez le groseillier à fleurs, pour le remettre en forme. Supprimez les pousses trop chétives sur les jeunes sujets et les vieilles branches des arbustes plus âgés, afin de stimuler les repousses. 15 c) Le groseillier doré Cet arbuste, au port arrondi et buissonnant, produit, au printemps, de petites grappes pendantes de fleurs jaunes et parfumées. Elles sont suivies en août de petits fruits noirs. Son feuillage vire au rouge et au pourpre en automne. Une exposition au soleil ou à miombre lui convient. Il peut être planté dans un sol ordinaire, pas trop sec mais il préfère toutefois les sols humifères, frais ainsi qu’une exposition ensoleillée. Il est rustique, au moins jusqu'à 15°C. Son feuillage est caduc. Moins connu que son cousin le groseillier à fleurs, le groseillier doré mériterait de sortir de l'anonymat tant sa floraison décorative, délicatement parfumée que la jolie coloration automnale de son feuillage lui donnent des atouts non négligeables. Il peut s'installer aussi bien en isolé qu'en massif ou en haie libre. d) Le groseillier de Gordon Le groseillier de Gordon (Ribes x gordonianum) est un hybride horticole conçu au 19ème siècle par le croisement entre Ribes odorata et Ribes sanguinea. Il fait partie des groseilliers cultivés pour leur floraison. Ribes x gordonianum est arbuste aux tiges dressées, atteindra assez rapidement taille de 1,80 m à 2 m, pour épaisseur de 0,80 m à 1 m. un qui une une Ses tiges, portent des feuilles caduques, palmées, à 3 ou 5 lobes, légèrement veloutées et aromatiques. Les fleurs sont rassemblées en grappes pendantes, un peu lâches, hautes de 8 à 10 cm. Celles-ci sont surprenantes par leur corolle rouge-rose à l’extérieur s’ouvrant en jaune crème à l’intérieur. La grappe de fleurs, évolue en s’éclaircissant, pour aboutir à une teinte d’ensemble pêche. Cette délicate couleur, bien que plus claire, ne craint pas la concurrence de son vif parent, Ribes sanguinea, qui fleurit durant le mois précédent. 16 Le groseillier de Gordon est en fleurs en avril-mai. Elles sont agréablement parfumées à l’odeur d’œillet : il mérite aussi sa place dans un jardin des senteurs. Les fleurs ne produisent pas de fruits. Peu difficile et de croissance vigoureuse, il aime une exposition ensoleillée à miombre. Le groseillier de Gordon est planté d’octobre à mars en racines nues. Il est tolérant sur la composition du sol, un apport de compost riche, mélangé à la terre du jardin au moment de la plantation, lui apporte la matière organique qu’il apprécie. e) Le caseillier Le caseillier est un hybride entre un cassissier et un groseillier à maquereau. C’est un arbuste aux branches non épineuses, haut de 0,80 m à 1,20 m. Ses feuilles sont trilobées, vert sombre, elles voilent en partie les petites fleurs à 5 pétales rouge sombre, aux étamines crème. Le feuillage est légèrement parfumé. Les fleurs sont réunies en petites grappes, proches des branches, vers le mois d’avril. Elles produisent des fruits ressemblant à de gros cassis à la peau lisse, noire, à la saveur acide. La récolte, très abondante, s’effectue en juillet. Les fruits sont utilisés aussi bien crus que cuits, pour les confitures et les sorbets par exemple. A planter en exposition ensoleillée, en sol bien drainé. Le plant de caseillier est vigoureux, résistant aux parasites et à l'oïdium. 17 5) QUELQUES MALADIES ET RAVAGEURS DES GROSEILLIERS ET CASSISSIERS a) Le phytopte du groseillier : Il s’agit d’un très petit acarien (0,3 mm de long) blanc jaunâtre pâle. Si vous observez au départ de la végétation que les bourgeons se dessèchent et ne s'ouvrent pas, c'est probablement que le groseillier subit une attaque de phytoptes. Ces acariens affectent peu la vie de la plante même s'ils perturbent son aspect esthétique et sa production. En hiver, les bourgeons sont anormalement déformés et hypertrophiés. Au printemps, ils éclatent et libèrent les parasites qui s'attaquent alors aux feuilles. Celles-ci se couvrent de galles, ont un aspect boursouflé. Feuilles couverte de galles Bourgeon déformé Au printemps, après le débourrement des arbres, traitez avec un fongicide à base de soufre. En hiver, coupez les bourgeons déformés et brûlez immédiatement tout le bois de taille. En traitement préventif, au moment du débourrement, effectuez des pulvérisations avec de l'eau additionnée de 3% d'huile de colza. Les pulvérisations sont à renouveler en automne. En traitement curatif, effectuez des pulvérisations avec une décoction d’ail. 18 b) Le puceron : Les pucerons sont des petits insectes de quelques millimètres que vous remarquerez généralement sur le haut des feuilles où des cloques finissent par se former. Ils causent également d’étranges enroulements des feuilles qui se décolorent. Les plus jeunes feuilles se gaufrent. Les pucerons secrètent un miellat, une substance luisante, collante et sucrée qui est le vecteur d’une maladie cryptogamique : la fumagine (dépôts noirs charbonneux, comme de la suie, sur le feuillage). Cette dernière n'étant qu'une apparition secondaire de l'attaque parasitaire. Pour faire disparaître les pucerons, pulvérisez un mélange d'eau et de savon noir, un mélange d’eau et huile d’olive ou du purin d’ortie. 19 Attirez sur la plante les coccinelles ①, les syrphes ② et les chrysopes ③, ennemis naturels des pucerons. ① adulte ② adulte ③ adulte e Larve de coccinelle Larve de syrphe Larve de chrysope Ne laissez pas les pucerons proliférer sur la plante, car il se développe sur leur miellat un champignon noir : la fumagine. La fumagine est rarement dangereuse pour les plantes. Lorsqu'elle est trop abondante, la fumagine réduit la photosynthèse toutefois ce qui peut provoquer une asphyxie de la plante attaquée. Les fourmis raffolent du miellat et font des élevages de pucerons… Si les fourmis prennent soin des pucerons, c’est donc tout simplement parce qu’elles en font l’élevage pour récupérer ce miellat. Elles viennent se positionner à coté du puceron et avec leurs antennes, elles frottent le dos de ce dernier jusqu’à ce qu’il produise une goutte de ce miellat. On dit alors que les fourmis traient les pucerons. Elles élèvent ces derniers et en échange de la nourriture, elles leur assurent une certaine sécurité contre leurs prédateurs. Vous pouvez également planter à côté de vos cassis des plantes telles l'ail, le pétunia ou la capucine. 20 c) La cochenille : Les groseilliers peuvent être sensibles aux cochenilles (Eulecanium corni). Il s'agit d'un petit insecte, de 3 à 7 mm selon les espèces, représenté par des petits boucliers arrondis sur les rameaux. Il s'accroche à l'écorce et se nourrissent de la sève de la plante. Vous pouvez tenter de vous en débarrasser en pulvérisant de l'huile de colza ou du purin d’ortie. Une autre recette consiste à diluer dans 1 litre d’eau, 1 c à café de savon noir liquide, 1 c à café d’huile végétale et 1 c à café d’alcool à 90°. Vous pouvez aussi pulvériser un mélange composé à parts égales de bière, d’alcool à brûler et de vinaigre, un traitement à réserver néanmoins aux feuilles les plus coriaces. Il semble également possible de limiter leur progression grâce à un jet d’eau puissant ou en nettoyant, au moyen d’une éponge les parties infestées. En revanche, les branches trop infectées devront être taillées et brûlées. Les cochenilles produisent également du miellat. 21 c) L'oïdium : Il se distingue par une coloration blanche et duveteuse des feuilles et des fruits. C’est généralement en mai, lors de l’apparition des premières chaleurs, que les symptômes de l’oïdium sont visibles sur le groseillier. Cette maladie cryptogamique rend ses fruits impropres à la consommation et réduit à néant les efforts des jardiniers. Il existe heureusement des moyens simples et efficaces pour prévenir et traiter cette maladie. Traitez le plant atteint avec du soufre. Vous pouvez aussi pulvériser une solution de purin de consoude et/ou une solution à base d'infusion d'ortie ou de décoction d'ail. 22 d) La rouille : La rouille de la groseille est causée par un champignon. Celui-ci se développe généralement entre le printemps et l’automne. Sa propagation est assurée principalement par le vent. La rouille de la groseille peut également être transmise d’un plant à un autre par simple contact, à travers par exemple des outils de jardinage mal nettoyés. Le champignon responsable de la rouille de la groseille passe tout l’hiver dans les branches et les feuilles, et attend patiemment le printemps suivant pour poursuivre sa contamination. La rouille se distingue par la formation de petites taches ou pustules jaune brun sur la face supérieure des feuilles et de pustules orange à la face inférieure. Les feuilles, les fruits et les rameaux tombés à cause de la rouille doivent être ramassés et brûlés. Les rameaux malades seront coupés et également brûlés ; Une décoction d’ail, de purin de prêle ou de purin d’ortie peut être appliquée en tant que solution répulsive, particulièrement par temps humide ; En cas de forte attaque pulvérisez du cuivre ou du soufre. Badigeonnez, à titre préventif, les parties inférieures avec du lait de chaux. e) L’anthracnose : Cette maladie cryptogamique est causée par différents champignons ravageurs. Ces champignons attendent les périodes humides pour attaquer la plante. Ils provoquent des lésions sur celle-ci. Ils se manifestent par l’apparition, sur les feuilles, les fruits et les tiges, de taches rondes ou allongées, brunes, bordées de noir. Brûlez toutes les parties atteintes et pulvérisez, à titre préventif comme curatif, une solution de consoude ou une infusion d’ortie. La bouillie bordelaise ou le sulfate de cuivre peut être également employé afin de lutter contre ce parasite. 23 f) La maladie du corail ou Nectria : Le Nectria de la groseille est provoqué par un champignon. Il se présente sous la forme de points orangés sur la tige. Ce champignon, très répandu dans la nature, aime se nourrir du bois mort des plantes. Le parasite peut attendre patiemment les gelées printanières pour pénétrer dans l’écorce de l’arbuste où des fissures apparaissent du fait de ces gelées. Le champignon est très actif et prolifère rapidement dans toutes les parties de l’arbuste. Dès l’apparition de la maladie, on constate un dépérissement des rameaux, des branches, ainsi que la présence, sur les parties atteintes, de petits coussinets de couleur rouge ou orange. Le phénomène peut apparaître sur un pied pourtant vigoureux. On remarque finalement un changement total de la couleur du bois et la présence de craquelures sur l’écorce. Pour prévenir le Nectria de la groseille, une pulvérisation de bouillie bordelaise au début et à la fin de l’hiver, est recommandée. On considère le Nectria comme une maladie occasionnelle mais grave. En général, lorsque les symptômes sont déclarés les dégâts sont déjà là. C’est pourquoi, il faut passer immédiatement à l’action afin de stopper la propagation du parasite qui en est responsable. Toutes les parties atteintes doivent être coupées avant d’être purement et simplement brûlées. 24 g) La chlorose ferrique : Quand un végétal est atteint de chlorose ferrique, ses feuilles perdent progressivement leur couleur verte pour prendre une teinte jaune pâle. Généralement les nervures restent vertes. Cette chlorose peut être provoquée par une carence en fer. Selon les espèces et l'intensité de la chlorose, cette décoloration est plus ou moins sévère et étendue. Les causes empêchant la synthèse de la chlorophylle sont nombreuses. Ce phénomène peut se produire lorsque la plante se trouve sur un sol inadapté à ses besoins, trop calcaire, trop compact ou encore à humidité stagnante. Améliorez le sol avec des amendements, du sable, des engrais organiques et rétablissez le pH en apportant de la terre de bruyère selon le cas. b) Les oiseaux : Pour protéger les buissons des oiseaux qui sont friands des fruits, placez un filet audessus des plants à protéger. 25 6) TABLEAU DE DIAGNOSTIC Parties touchées Les feuilles Symptômes Les feuilles deviennent pourpres au cœur blanc argenté Les feuilles se décolorent. Les feuilles jaunissent, les nervures restent vertes. Les feuilles s'enroulent. Les feuilles se déforment. Les jeunes feuilles se gaufrent. Les feuilles restent petites et chétives. Présence de taches rondes ou allongées, brunes bordées de noir. Les feuilles présentent des petites taches jaune brun sur leur face supérieure, correspondant à des Les feuilles sont pustules de couleur orange sur tachées leur face inférieure. Les feuilles meurent et tombent prématurément. Les feuilles se couvrent d'un feutrage blanc. Les feuilles se dessèchent et tombent prématurément. Les rameaux se couvrent de petits boucliers arrondis de couleur blanc sale. Les rameaux dépérissent de l'extrémité vers la base. Les rameaux Les fruits Les bourgeons Les rameaux se couvrent de taches rondes ou allongées, brunes bordées de noir. Les rameaux se dessèchent, apparition de petits coussinets rouges ou orangés. Les rameaux se couvrent d'un feutrage blanc, puis dépérissent. Les fruits se couvrent de taches rondes ou allongées, brunes et bordées de noir. Les fruits se couvrent d’une croûte épaisse blanchâtre aux contours irréguliers, s'assombrissant peu à peu pour devenir brune. Les fruits s'atrophient, éclatent, se dessèchent et finissent par tomber. Les bourgeons se dessèchent au début de la reprise de la végétation et ne s'ouvrent pas. Nuisibles / Maladies possibles PUCERONS (p.19) CARENCE EN FER (p. 25) PUCERONS (p. 19) PUCERONS (p. 19) COCHENILLES (p. 21) ROUILLE (p. 23) OÏDIUM (p. 22) OÏDIUM (p. 22) OÏDIUM (p. 22) COCHENILLES (p. 21) DÉPÉRISSEMENT DU GROSEILLIER ANTHRACNOSE (p. 23) MALADIE DU CORAIL (NECTRIA) (p. 24) OÏDIUM (p. 22) ANTHRACNOSE (p. 23) « GRIS » OU OÏDIUM BRUN (p. 22) PHYTOPTES DU GROSEILLIER (p. 18) 26 7) TRAITEMENTS ET RECETTES UTILES CONTRE LES MALADIES a) Les « purins » Le purin de consoude : Reconnaître la consoude officinale (Symphytum officinale): C’est une plante vivace, herbacée de la famille des « Bourraches », assez grande. Ses feuilles sont velues et épaisses, lancéolées et rudes au toucher. Les fleurs sont de couleur blanccrème ou mauve, formées par 5 pétales soudés ensemble apparaissant en mai – juin. La consoude affectionne les zones humides et les terrains frais. Pour préparer 10 litres de purin de consoude : Cueilliez 1 kg de feuilles bien fraîches ; Faites macérer dans 10 litres d’eau de pluie durant 1 à 2 semaines ; Il ne faut pas utiliser de récipient métallique pour la macération ; Mélangez régulièrement ; Le purin est prêt lorsque le liquide est noir et que les feuilles forment une purée au fond du récipient ; Filtrez ensuite pour éliminer tout résidu et avoir un liquide parfaitement propre. Utilisation du purin de consoude : Le purin de consoude peut être utilisé tout au long de la période de croissance et de floraison des plantes. Il s’utilise comme engrais à raison de 10% de purin de consoude pour 90% d’eau et en tant que répulsif contre les parasites à raison de 5% de purin de consoude pour 95% d’eau. Le purin d’ortie : Reconnaître l’ortie (Urtica dioïca) : L’ortie est une plante vivace, assez grande, possédant des poils urticants. Les feuilles sont en forme de « cœur », dentées et opposées. Les fleurs sont disposées en chaton. Elles fleurissent de juin à septembre. L’ortie affectionne les sols riches, les terrains vagues,… 27 Pour préparer 10 litres de purin d’ortie : Cueilliez 1,5 kg de feuilles d’orties et les hacher menu. Choisir des pousses jeunes et non montées à graines ; Faites macérer ces orties, en purée, dans 10 litres d’eau, de préférence dans de l’eau de pluie. Laissez fermenter. Brassez le mélange tous les jours ; Au bout de 6 à 21 de jours de macération, quand il n’y a plus de petites bulles qui remontent à la surface, la fermentation est finie et le purin est prêt à être utilisé ; Filtrez la macération qui est riche en azote, en minéraux, en vitamines et en oligo-éléments ; Conservez le purin plusieurs semaines à l’abri de la lumière, à 18 – 20°C. Utilisation du purin d’ortie : Le purin d’ortie s’utilise pour soigner les plantes en tant qu’insecticide ou comme fertilisant pour renforcer la résistance des plantes aux maladies. Le purin d’ortie est un répulsif naturel contre les pucerons et les acariens. Une macération d’orties stimule la croissance des plantes et en fortifie ainsi les défenses naturelles. Le purin d'ortie peut être utilisé en tant qu'engrais car il contient de l'azote en grande quantité et de nombreux minéraux. On l'utilise principalement au printemps, pour soutenir le départ de la végétation. Le purin d’ortie est également utilisé préventivement contre certaines maladies. Évitez toutefois de pulvériser ou d’arroser les plantes en fleurs, car la concentration élevée en azote favorise le feuillage au détriment de la floraison. L’odeur du purin d’ortie n’est pas agréable du tout, autant le savoir. o Contre les maladies cryptogamiques : Diluez, avec de l’eau de pluie, 2 litres de purin pour 10 litres d’eau. Utilisez le purin d’ortie en pulvérisation sur le sol contre les maladies cryptogamiques telles que le mildiou. Vous pouvez également utiliser la préparation en activateur de croissance grâce à la richesse en sels minéraux. o Contre les insectes et autres parasites : Diluez 1 litre de purin pour 10 litres d’eau. Utilisez le purin d’ortie en insecticide – principalement contre les pucerons – en pulvérisation fine sur les feuilles. On peut utiliser la macération au bout de 12 heures de fermentation mais alors seulement pour lutter contre les pucerons. o Sur le compost : Sans dilution, utilisez le purin d’ortie « pur » comme un bon activateur de compost. 28 Purin de prêle : Reconnaître la Prêle des champs (Equisetum arvense): La prêle est une plante vivace. Elle affectionne les lieux humides, on la trouve dans les talus, dans les champs, au bord des forêts. Elle ressemble visuellement à un petit conifère. Elle a une hauteur d'environ 20 à 30 cm. Pour préparer 10 litres de purin de prêle : Prélevez 1 kg de prêle ; Faites macérer les prêles, dans 10 litres d’eau, de préférence dans de l’eau de pluie ; Mélangez les prêles à l'eau pour qu'elles soient bien immergées ; Couvrez le récipient ; Pensez à remuer le purin régulièrement jusqu'à ce que plus aucune bulle n'apparaisse à la surface du mélange, signe alors que votre purin est prêt (environ au bout d'une quinzaine de jours selon les conditions climatiques) ; Retirez les prêles et filtrez le liquide ; Versez le purin dans un bidon opaque et stocker le bidon à l'abri de la lumière. Utilisation du purin de prêle : Le purin de prêle doit être appliqué en pulvérisations sur les parties aériennes des plantes, il sera alors dilué à 10% (1 litre de purin pour 9 litres d'eau). Il peut être utilisé en traitement préventif sur les plantes sensibles aux maladies cryptogamiques comme les rosiers, les poiriers ou les tomates. Les pulvérisations devront alors être très régulières. En cas d'attaque avérée, il est possible de compléter l'action en arrosant le pied de la plante pour la renforcer, toujours en respectant la même dilution. Le purin de prêle peut éventuellement être utilisé comme traitement curatif des attaques modérées. Le purin de prêle est efficace contre le mildiou, la rouille, la moniliose, la cloque, la fonte des semis et la tavelure. Le purin de prêle a également un effet répulsif sur certains indésirables comme les pucerons ou les limaces. 29 b) Les « décoctions » A l’inverse du purin, la décoction est une préparation rapide, mais qui ne conserve son efficacité que 24 à 48 heures. Ses propriétés sont un peu différentes de celles du purin car la plante est portée à ébullition et libère donc des principes actifs différents. Décoction de prêle : Pour préparer une décoction de prêle : Récoltez les prêles. Mettez-les ensuite sécher en évitant le plein soleil ; Placez ensuite ces prêles sèches dans un grand récipient rempli d’eau. Comptez environ 50 g de prêle par litre d’eau ; Laissez macérer deux ou trois heures, puis installez ce récipient sur un feu et portez à ébullition pendant une vingtaine de minutes ; Laissez ensuite refroidir ; Filtrez alors la décoction afin d’éliminer toutes les impuretés. Vous pouvez conserver cette mixture quelques temps, mais il est préférable de la préparer spécialement au moment d’effectuer les traitements. Utilisation de la décoction de prêle : L’application de la décoction de prêle se fait au moyen d’un pulvérisateur. Diluez votre préparation à 20 % avant de la verser dans la cuve de l’appareil. Pulvérisez sur les plantes en évitant de faire ruisseler le liquide. Renouvelez l’opération régulièrement. La décoction de prêle est un excellent fongicide. Elle s’utilise contre la plupart des maladies cryptogamiques comme l’oïdium, le mildiou, la tavelure, la moniliose ou la rouille touchant de nombreux légumes tels que les tomates et les pommes de terre, les fraisiers, les groseilliers et cassissiers, la vigne, les arbres fruitiers – contre la cloque du pêcher, les rosiers ainsi que contre la rouille touchant les conifères. Décoction d’ortie : Pour préparer une décoction d’ortie : Récoltez des feuilles d’ortie (100 g de feuilles fraîches ou 15 g de feuilles sèches par litre d’eau) ; Faites tremper les feuilles en morceaux dans un litre durant une journée ; Faites ensuite bouillir durant environ 30 min ; Laissez refroidir sous un couvercle ; Filtrez et utilisez la préparation le plus tôt possible, elle ne peut être stockée plus de quelques semaines. Les décoctions doivent être employées tout de suite. Il ne faut, dès lors, en préparer que la quantité qui devra être utilisée. 30 Utilisation de la décoction d’ortie : On privilégiera les plantes fraîches pour les préparations "stimulantes" et les plantes sèches pour les préparations curatives. Lorsqu'il s'agit de traiter une plante préventivement ou de façon curative, il est nécessaire d'intervenir plusieurs fois à intervalle régulier. En général, une application par semaine qu’il faut renouveler 4 à 5 fois. La décoction sera pulvérisée, non diluée, contre les pucerons, les doryphores, les psylles du poirier, les cicadelles et pulvérisée, diluée à 50%, en traitements préventifs contre les acariens et aoûtats. La décoction peut être pulvérisée en automne, contre les maladies des arbres fruitiers. Pour renforcer l’action des pulvérisations, vous pouvez mélanger les produits entre eux et ajouter 2% de savon noir liquide, qui les fera adhérer aux plantes. Attention de choisir un savon sans additif chimique. Décoction d’ail : Pour préparer une décoction d’ail : Hachez grossièrement 10 gousses d'ail et déposez-les dans une marmite ; Ajoutez-les à 5 litres d'eau ; Portez à ébullition la préparation et laissez mijoter pendant 20 minutes, avec un couvercle sur la marmite ; Laissez refroidir et reposer pendant une heure, en laissant couvert ; Filtrez ensuite la décoction (par exemple avec un tissu fin ou un tamis) afin de retirer tous les résidus ; Utilisez la préparation le plus tôt possible, elle ne peut être stockée plus de quelques semaines. Les décoctions doivent être employées tout de suite. Utilisation de la décoction d’ail : La décoction d'ail s'utilise pure, selon l'une des deux méthodes suivantes : - À l'arrosoir, pour un traitement préventif de la fonte des semis ; - En pulvérisation sur le feuillage à l'aide d'un pulvérisateur à pression dans les traitements curatifs des diverses maladies ciblées. Pour une meilleure efficacité du traitement, répétez l'arrosage ou la pulvérisation 3 ou 4 fois à 3 jours d'intervalle. La décoction d'ail rend de grands services au jardin et au verger, permettant de lutter contre les insectes et de nombreuses maladies. La décoction d'ail s'utilise principalement au potager et au verger (mais aussi sur certaines plantes comme les rosiers) pour lutter préventivement contre la fonte des semis ou de manière curative contre les pucerons, les acariens, les chenilles et des maladies telles que la cloque du pêcher et de la vigne, le mildiou, la rouille, l’oïdium, la moniliose, la pourriture grise des fraisiers. 31 c) Les bouillies et le lait de chaux Les bouillies bordelaise et bourguignonne : Préparation des bouillies bordelaise et bourguignonne : La bouillie bordelaise est une préparation utilisée depuis de nombreuses années (1882 ? en viticulture) qui fait encore aujourd'hui figure d'incontournable parmi les fongicides employés au jardin. Très efficace, elle permet de lutter contre de nombreuses maladies. Mais, même si elle est tolérée en culture biologique, elle est à utiliser avec modération. Il est possible de réaliser ces préparations soi-même, à partir d'une solution de sulfate de cuivre (CuSO4) que l'on additionne de lait de chaux ou de carbonate de soude (Na2CO3), dans le cas de la bouillie bourguignonne, pour en faire une bouillie. Il est préférable, toutefois, d’acquérir la bouillie bordelaise en jardineries. Elle est, dans ce cas, prête à être diluée dans de l'eau, selon le mode d'emploi du produit. Ces produits sont généralement additionnés d’un colorant bleu. Ce colorant permet de marquer nettement les endroits traités. Par ailleurs, un mouillant favorisant l’étalement du produit sur la feuille et un adhésif permettant au produit de se maintenir sur les endroits traités sont couramment associés au produit fourni. Utilisation de la bouillie bordelaise : Référez-vous aux conditions d’utilisation figurant dans le mode d’emploi du produit acheté dans les jardineries. Généralement, la bouillie bordelaise peut s’appliquer préventivement sur les arbres fruitiers. Elle n’a pas d’action curative. Dès le mois de février, après la taille des arbres et avant l’apparition des bourgeons, il est possible d’effectuer 2 à 3 pulvérisations à 15 jours d’intervalle. En automne, lorsque les arbres perdent leurs feuilles, on renouvelle aussi le traitement, particulièrement sur les pêchers, pruniers et abricotiers. Préalablement au traitement, il faut ramasser puis brûler les feuilles mortes. Ensuite, vous pourrez effectuer une seconde pulvérisation, 15 jours plus tard. Au printemps, à partir de fin avril-début mai, il est possible de pulvériser la bouillie bordelaise sur les végétaux à traiter et ensuite renouveler l’application tous les 15 jours. Arrêtez toute application des bouillies, un bon mois avant la récolte. 32 Le lait de chaux et blanc arboricole : Les arbres fruitiers sont sujets à des attaques de parasites et à des maladies cryptogamiques qui compromettent les récoltes. D’utilisation ancestrale, 100 % naturel, le lait de chaux ou blanc arboricole ont des effets antiseptiques. Ils protègent, en principe, efficacement les fruitiers contre leurs ennemis et limitent les traitements ultérieurs. Le blanc arboricole, est identique au lait de chaux si ce n’est qu’il est vendu prêt à l’emploi dans les jardineries. Préparation du lait de chaux : Le lait de chaux se prépare en mélangeant de l’eau et de la chaux vive. Il est particulièrement bon marché. Mais attention, la chaux vive est dangereuse et peut entraîner des brûlures ! Evitez toute projection sur le visage, les yeux et les autres parties du corps. Le cas échéant, rincez immédiatement et très abondamment à l’eau claire et consultez un médecin. Respectez à la lettre les recommandations et le mode d’emploi suivants : Avant d’entreprendre la préparation, protégez-vous soigneusement avec des manches longues, un pantalon, des gants et des lunettes de protection ; Il faut réaliser cette préparation en plein air ; Versez 3 volumes d’eau dans un seau métallique (un seau en plastique fondrait à cause du dégagement de chaleur) ; Ajoutez 1 volume de chaux vive agricole. Procédez bien en ce sens ; la chaux puis l’eau et non en sens inverse afin de limiter les projections. Le mélange va entrer en effervescence et dégager une chaleur intense ; Couvrez immédiatement le seau d’un couvercle en métal (ou d’une planche en bois) pour contenir le bouillonnement ; Laissez reposer une nuit. Le lendemain, remuez le lait de chaux avec un bâton afin de l’homogénéiser et ajoutez un peu d’eau, si nécessaire, de façon à obtenir un mélange ayant la consistance d’une peinture murale facile à appliquer. Vous pouvez ajouter au lait de chaux un verre de savon noir liquide pour 5 l de lait de chaux, afin de renforcer l’adhérence du produit sur le tronc de l’arbre. 33 Utilisation du lait de chaux et du blanc arboricole : Il est utilisé contre les larves des parasites nichant sous l'écorce des arbres fruitiers, ainsi que contre les champignons microscopiques, qui y passent l'hiver. Dès la fin de l’hiver, ces organismes se développent. Les parasites se propagent et les maladies cryptogamiques telles que la tavelure, la cloque, le chancre se diffusent ; Pour traiter, choisissez un jour sans pluie et sans vent ; À l’aide d’une brosse aux poils durs, débarrassez le tronc et le départ des branches charpentières de leurs mousses, lichens, écorces mortes et parties malades ; Dotez-vous d’un pinceau plat et large ; Portez des gants, des vêtements couvrants ainsi que de quoi vous protéger des projections sur le visage ; Dès février, appliquez le lait de chaux et renouvelez l’opération chaque année ou au minimum une fois tous les deux ans ; Avant que la première couche soit sèche, appliquez une deuxième couche ; Evitez toute projection sur le visage et les yeux. Le cas échéant, rincez immédiatement et très abondamment à l’eau claire et consultez un médecin. 34 II) LE « RIBESETUM » DU BOIS MONARD EN DETAIL (Voir croquis en page 38) 1) RIBES NIGRUM ‘WELLINGTON XXX Le cassissier ‘Wellington XXX’ est une variété obtenue en GrandeBretagne vers 1913. Il possède des grappes de taille moyenne aux baies de grosseurs variées, sucrées et juteuses. Il résiste à l’oïdium. Récolte : début juillet. 2) RIBES NIGRUM ‘TITANIA’ Le cassissier ‘Titania’ est une variété très fertile, pouvant fournir une abondante récolte (jusqu’à 5 kg). Ce cassissier produit de grosses baies noires à la riche saveur parfumée. Ses fruits sont excellents en jus, sur les tartes ou en confiture. Le cassissier ‘Titania’ offre une bonne résistance aux maladies. Il est peu sensible au gel printanier. C’est une variété au port érigé, auto-fertile. Récolte mi-juillet / début août. 35 3) RIBES NIGRUM ‘BOSKOOP GEANT’ Cette variété aurait été obtenue aux Pays-Bas vers 1890. La variété 'Géant de Boskoop' est moyennement productive. Ses fruits sont assez gros, à la peau mince, acidulés et très parfumés. Ils sont répartis sur de longues grappes peu denses. Ce cassissier nécessite un bon pollinisateur. La floraison est tardive. Le cassissier ‘Géant de Boskoop’ est une variété relativement sensible à l'oïdium et à l'anthracnose. Récolte en juillet - août. 4) RIBES RUBRUM ‘ROLAN’ Le groseillier ‘Rolan’ est originaire des Pays-Bas. C’est une variété de mi-saison, très productive. Ses grappes sont longues. Les baies sont aisées à cueillir. Les groseilles, d’une couleur rouge vif, sont grosses, légèrement acidulées, moyennement aromatiques, sucrées et ‘assez bonne qualité gustative. Ce groseillier à croissance vigoureuse présente un port un peu retombant. Il est toutefois aussi adapté à la culture palissée. Outre sa très bonne productivité (si ses besoins en froid sont satisfaits), le groseillier ‘Rolan’ se démarque par sa rusticité par rapport aux principales maladies. Récolte : juillet. 36 5) RIBES RUBRUM ‘STANZA’ Le groseillier ‘Stanza’ est originaire des Pays-Bas. C’est une variété de mi-saison à floraison tardive. Les grappes sont longues et serrées, faciles à cueillir. Les groseilles sont assez grosses et d'un rouge lumineux. Ses baies, très aromatiques, en font un fruit dont la qualité gustative est remarquable. Les baies fournissent des gelées très colorées, brillantes et transparentes. Le jus issus de ce groseillier est d’une couleur rouge vif. De vigueur moyenne avec un port semi-dressé, le groseillier ‘Stanza’ peut être conduit en buisson ou en palissade. La floraison et débourrement tardifs de cette variété, lui permettent d’être cultivée dans les régions où un risque de gel printanier est présent. Récolte : juillet. 6) RIBES RUBRUM ‘ROSETTA’ Le groseillier ‘Rosetta ‘ est un groseillier à croissance moyenne à vigoureuse. Ses fruits sont rouge clair, disposés en grappes très allongées. La maturité des baies est tardive (août). Récolte : fin de saison. 37 7) RIBES RUBRUM ‘ROVADA’ Le groseillier ‘Rovada’ est originaire des Pays- Bas. C’est une variété tardive, aux très longues grappes (jusqu’à 12/15 cm) et aux fruits savoureux. Vu la grosseur de ses baies et la longueur de ses grappes, cette variété fait partie des variétés surnommées "groseilles-raisins". Ce groseillier est auto-fertile. Il produit de nombreuses grosses groseilles rouge brillant. La qualité gustative est très bonne. Les fruits ont un goût légèrement acidulé et parfumé. Les groseilles sont faciles à cueillir. Les baies peuvent être aussi bien utilisées en tant que fruits de bouche, que fruits cuisinés. C'est une groseille idéale pour les desserts et les gelées. De vigueur moyenne à forte, le groseillier ‘Rovada’ est un buisson, au port retombant, avec des branches robustes, qui peut aussi être palissé. Ce groseillier offre une bonne résistance à l'oïdium et à l'anthracnose. Récolte : fin de saison. 8) RIBES RUBRUM ‘CERISE BLANCHE’ Cette variété aurait été obtenue en France, vers 1856. Le groseillier ‘Cerise blanche’ produit de longues grappes de groseilles blanches, translucides, légèrement rosées, durant la dernière quinzaine de juillet. Ce groseillier est de développement moyen et l'un des plus résistants aux maladies parmi les groseilliers à grappes produisant des baies blanches. C’est un arbuste auto-fertile. Cette variété est vigoureuse et très rustique. C’est une variété productive aux gros fruits, gouteux, parfumés. La chair de ses baies est parfumée avec une légère pointe d'acidité. Elle est très riche en pectine ce qui en fait un petit fruit idéal pour les gelées. Récolte : vers la mi-juillet. 38 9) RIBES RUBRUM ‘VERSAILLAISE BLANCHE’ Originaire de France, le groseillier 'Versaillaise Blanche' serait apparu vers 1840, en France, dans la région de Versailles. Cette variété autofertile est vigoureuse et excellente. Le groseillier 'Versaillaise Blanche' est une variété de mi-saison assez productive et facile à cueillir. Ses baies blanches ont une saveur relativement douce, fruitée et sucrée. Elles ont une taille moyenne. Elles sont translucides et regroupées sur des grappes assez lâches, plus ou moins longues. Le groseillier ‘Versaillaise Blanche’ a un port un peu étalé. Il est assez rustique et résistant aux maladies, notamment, vis-à-vis de l'oïdium. Récolte : vers la mi-juillet. 10) RIBES RUBRUM ‘ JONKHEER VAN TEST’ Ce groseillier ‘Jonkheer van Test’ est originaire des Pays-Bas. Il y serait apparu en 1931. Ses fruits sont rouges, translucides et brillants, assez gros, sucrés et légèrement acidulés. Les fruits, de bonne qualité, conviennent parfaitement aux confitures, gelées et coulis. Ils s’apprécient également en fruits de bouche. La maturité est obtenue vers fin juin-début juillet selon les régions et les expositions. Ce groseillier nécessite des périodes de froid assez intense pour fructifier abondamment. Aussi, cette variété vigoureuse et très productive est particulièrement conseillée pour les régions au climat froid. Sa floraison est assez tardive. Cette variété résiste bien aux maladies. Des attaques d'oïdium sont toutefois possibles. Ce groseillier s'adapte à tout type de sol et aime les expositions ensoleillées. Récolte : fin juin - début juillet. 39 III) QUELQUES RECETTES 1) TARTE AUX GROSEILLES, NOISETTES ET AMANDES Ingrédients : 1 pâte sablée ; 5 œufs ; 250 g de sucre ; 50 g de noisettes en poudre ; 50 g d'amandes en poudre ; 400 g de groseilles fraîches ou surgelées. Préparation : 1) 2) 3) 4) 2) Placez la pâte sablée dans un moule à tarte, piquez-la, couvrez avec une feuille d'aluminium et faites cuire à blanc 10 minutes à 175°C. Sortez du four, retirez l'aluminium et laissez refroidir ; Séparez les blancs des jaunes d'œufs (conserver les blancs) et mélangez les jaunes avec le sucre jusqu'à ce qu'ils blanchissent. Ajoutez les noisettes et les amandes en poudre. Mélangez ; Montez les blancs en neige avec une pincée de sel et ajoutez-les délicatement à la préparation précédente. Incorporez également délicatement les groseilles encore surgelées ; Pour finir, versez cette préparation sur le fond de pâte et cuire à 160°C pendant 40 à 50 minutes. GELÉE DE GROSEILLES Ingrédients : Groseilles rouges ; 800 g de sucre par kg de jus. Préparation : 1) 2) 3) 4) 5) Egrenez les groseilles et versez-les dans une grosse casserole avec un verre d'eau. Portez à ébullition et faites cuire 5 mn maximum pour faire éclater les groseilles ; Placez les groseilles par petites quantités dans une centrifugeuse pour en extraire le jus (à défaut pressez-les dans une étamine à confiture) ; Pesez le jus et versez-le dans une casserole large et portez-le à ébullition ; Ajouter d'un seul coup les 800 g de sucre par kg de jus et laissez cuire à bouillon moyen pendant 3 minutes (après reprise de l'ébullition) ; Mettez aussitôt le jus dans des verrines préalablement stérilisées dans de l'eau bouillante, fermez et retournez-les immédiatement. 40 3) TARTE AUX GROSEILLES Ingrédients : pour la pâte sablée: Pour la crème pâtissière : 250 g de farine ; 125 g de sucre semoule ; 100 g de beurre pommade ; 1 œuf ; 1 pincée de sel. 1/2 L de lait ; 50 g de farine ; 100 g de sucre ; 2 jaunes d’œufs ; 1/2 gousse de vanille. Pour le dressage : Des groseilles. Préparation : La pâte sablée : 1) 2) 3) 4) 5) 6) Dans le bol d’un ‘robot ménager’, mélangez l’œuf avec le sucre et le sel ; Dans un grand saladier, disposez la farine et faites un puits au centre ; Versez dans le puits la préparation sucrée ainsi que le beurre pommade ; Malaxez la pâte jusqu'à ce qu'elle soit homogène ; Disposez la pâte sur une feuille de papier sulfurisé et étalez-la au rouleau avant de la placer dans le plat à tarte ; Faites cuire à 180 °C pendant 12 à 15 minutes. La pâte est cuite quand elle est dorée. Réservez après cuisson. La crème pâtissière : 1) 2) 3) 4) Dans le bol du robot, battez les jaunes d’œufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse ; Ajoutez-y la farine tout en continuant à battre puis ajoutez l'équivalent d'un demi verre de lait ; Dans une casserole, faites chauffer le reste du lait avec la gousse de vanille. Une fois chaud, versez doucement le lait dans le bol du robot et mélangez ; Versez l'ensemble de la préparation dans la casserole et faites-la chauffer à feu très doux en veillant à mélanger en continu avec une cuillère en bois ; 41 5) 6) Le dressage : 1) 2) 3) 4) 4) Une fois la crème épaissie, laissez-la refroidir pendant une quinzaine de minutes puis versez-la sur la pâte sablée ; Réservez jusqu'à ce que la crème refroidisse. Lavez les groseilles ; Séchez-les à l'aide d'un essuie-tout et équeutez-les ; Disposez les groseilles sur le fond de tarte garni de crème ; Réservez au réfrigérateur jusqu'à la dégustation. JUS DE GROSEILLES Ingrédients : 2 kg de groseilles bien mûres ; 1,8 kg de sucre par litre de jus. Préparation : 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 5) Lavez rapidement les groseilles, séchez-les sur un torchon et égrappez-les ; Passez-les au moulin à légumes dans une terrine, puis couvrez et laissez la pulpe reposer 48 heures au réfrigérateur ; Versez la pulpe dans une passoire tapissée d'un linge fin et pressez-la, puis tordez le linge pour extraire le maximum de jus ; Mesurez le jus obtenu et comptez 1,8 kg de sucre par litre de jus ; Versez jus et sucre dans une casserole à fond épais ; Mélangez et faites chauffer en remuant jusqu'à ce que le sucre soit dissous, puis retirez du feu et laissez refroidir ; Versez le sirop dans des bouteilles, bouchez hermétiquement et conservez, à la verticale, dans un endroit frais et sec. SIROP DE CASSIS Ingrédients : 500 g de sucre ; 1/2 litre d'eau ; 600 g de cassis. Préparation : 1) 2) 3) 4) 5) Lavez le cassis et égrenez-le. Egouttez-le ; Versez l’eau dans une casserole et portez-la à ébullition avec le sucre ; Laissez bouillir une dizaine de minutes pour avoir une consistance « sirop » ; Ajoutez le cassis, laissez bouillir 5 minutes à feu très doux ; Placez un couvercle sur la casserole et laissez infuser une dizaine de minute ; 42 6) 7) 8) 6) Versez la pulpe dans une passoire tapissée d'une étamine, pressez-la, puis tordez le linge pour extraire le maximum de jus ; Mettez en bouteille à chaud et fermez soigneusement ; Refroidir rapidement en passant 1 petite heure au congélateur. Le sirop doit être conservé au frais et peut être employé pour faire des kirs, des desserts, ... LIQUEUR DE CASSIS Ingrédients : 1 l d'alcool de fruits à 40° ; 1 kg de cassis ; 375 g de sucre ; ½ l d’eau. Préparation : 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8) 7) Bien laver les grappes de cassis ; Versez les grappes de cassis dans un bocal en y laissant quelques feuilles ; Recouvrez avec l'alcool et laissez macérer pendant 3 mois ; Après les 3 mois, égouttez les fruits en récupérant l'alcool ; Versez l’eau dans une casserole et portez-la à ébullition avec le sucre ; Laissez bouillir une dizaine de minutes pour avoir une consistance « sirop » ; Pressez les fruits pour en recueillir le jus ; Mélangez l'alcool, le jus des fruits et le sirop, puis mettez en bouteille. COCKTAIL AUX GROSEILLES ET AU CASSIS Ingrédients : 50 g de groseilles rouges ; 2 cuillères à soupe de jus de citron ; 2 cuillères à soupe de sirop de cassis ; 2 cuillères à soupe de miel liquide ; De l'eau gazeuse ; Des glaçons ; Quelques feuilles de menthe. Préparation : 1) 2) 3) 4) 5) Lavez les groseilles et équeutez-les. Mélangez 300 ml d'eau gazeuse, le miel et le jus de citron ; Versez 1 cuillère à soupe de crème de cassis dans chaque verre ; Mettez quelques glaçons et répartissez les groseilles ; Versez l'eau gazeuse au miel et au citron ; Décorez avec des feuilles de menthe et servez tout de suite. 43 8) CRÈME GLACÉE AU CASSIS Ingrédients : 400 g de cassis ; 15 cl d’eau ; 300 g de sucre semoule; 100 g de crème fraîche. Préparation : 1) 2) 3) 4) 9) Extrayez la pulpe de cassis. Mixez et tamisez-la pour obtenir une purée onctueuse ; Dans une casserole, à feu doux, diluez le sucre et l'eau afin d’obtenir un sirop de sucre. Réservez ; Mélangez ce sirop à la purée de cassis et incorporez-y la crème fraîche ; Versez le tout dans une sorbetière en mélangeant l’ensemble et faites glacer. GLACE AU CASSIS SANS SORBETIÈRE Ingrédients : 500 g de cassis ; 250 ml de crème fraîche liquide ; 200 g de sucre glace. Préparation : 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) Mixez le cassis avec le sucre ; Passez le tout au chinois afin de ne garder que le jus ; Montez la crème fraîche liquide en chantilly ; Incorporez délicatement la chantilly aux fruits ; Versez dans un bac et le placer au congélateur ; Remuez à la fourchette toutes les heures (3 ou 4 fois) ; Laissez prendre la glace toute la nuit et régalez-vous le lendemain. 44 10) SORBET AU CASSIS Ingrédients : 500 g de baies de cassis ; 150 g de sucre semoule ; le jus d'1/2 citron ou d'1/2 petite orange ; 6 cuillères à soupe d'eau ; 1 verre à liqueur de crème de cassis (facultatif). Préparation : 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8) 9) 10) Lavez les cassis équeutés. Extrayez la pulpe du cassis. Mixez et passez le tout au chinois afin de ne conserver que le jus ; Dans une casserole, mélangez le sucre, l'eau et le jus d'1/2 citron ; Laissez bouillir 2 à 3 minutes à feu doux afin d’obtenir un sirop ; Laissez refroidir un peu ; Mélangez ce sirop avec le jus de cassis ; Ajoutez un peu de crème de cassis (facultatif) ; Laissez refroidir, versez dans un bac et placez-le au congélateur ; Remuez à la fourchette toutes les heures (3 ou 4 fois) ; Laissez prendre la glace toute la nuit ; Sortez le sorbet 10 minutes avant la dégustation et garnissez-le selon votre souhait de baies de cassis, de framboises,... 45 IV) GLOSSAIRE : Alterne : Se dit de feuilles situées de manière décalée par rapport à la tige. Les feuilles alternes sont situées de chaque côté de la tige mais pas l'une en face de l'autre. Au contraire des feuilles opposées. Arbrisseau : Se dit d’une plante ligneuse se ramifiant dès la base, ne dépassant pas 4 mètres. Sa forme est dite « buissonnante ». Dans le langage courant, on désigne d'ailleurs souvent les arbrisseaux comme des “buissons”. Au quotidien le terme désigne aussi fréquemment les arbustes. Auto-fertile : Se dit d'une plante dont les fleurs assurent elles-mêmes leur fécondation à partir de leur propre pollen. À contrario, une plante dite « autostérile » a donc besoin du pollen d'autres plantes compatibles pour qu'il y ait une fécondation. Baie : Se dit d’un fruit charnu à pépins (groseille, sureau, myrtille,…). Bisannuelle : Se dit d’une plante qui accomplit son cycle de vie en deux années. Bourgogne : Se dit de la région située au centre-est de la France. Le chef lieu de la Bourgogne est Dijon. Cette région de France est à présent reprise au sein de la nouvelle région dénommée « Bourgogne-FrancheComté ». Bouturage : Se dit de la technique de multiplication d’une plante en utilisant un fragment de végétal que l'on détache de la plante mère et que l'on place dans substrat où il prend racine et se développe en une plante complète. Caduque / caduc : Se dit d’une feuille qui tombe chaque année, en automne. Consoude : Se dit d’une plante de la famille des bourraches dont une espèce (grande consoude ou consoude officinale) était autrefois réputée capable de consolider les chairs. Cryptogamique : Se dit d’une maladie causée par un champignon parasite (notamment : rouille, oïdium, mildiou, armillaire, fumagine...). Débourrement : Se dit du moment de l'année où les bourgeons se développent pour laisser apparaître les jeunes feuilles et fleurs. 46 Décoction : Se dit d’un liquide (généralement de l’eau) dans lequel on fait bouillir une plante pour en retirer les principes actifs. La pulvérisation des décoctions permet d’assurer une protection des végétaux. Les propriétés de la décoction sont un peu différentes de celles du purin car la plante est portée à ébullition et libère donc des principes actifs différents. Drainé : Se dit d’un sol perméable non compact où l'eau circule aisément (à l'inverse d'un sol argileux). Fongicide : Se dit d'une substance qui a la capacité de repousser, limiter ou détruire les champignons susceptibles de parasiter et de se propager sur les cultures. Les fongicides aident à lutter contre les maladies cryptogamiques comme, notamment, le mildiou ou l’oïdium. Frais : Se dit d’un sol qui garde une certaine 'humidité, ni trop, ni trop peu. Ce terme ne veut pas dire froid, mais humide au taux normal. Un sol gorgé d'eau n'est pas frais, mais trop humide. Fructification : Se dit du processus qui mène au développement complet des fruits. Ce terme désigne également l'époque de l’année à laquelle la formation des fruits a lieu. Fumagine : Se dit d’une maladie cryptogamique qui se développe sur le miellat produit par les pucerons ou les cochenilles par exemple. La fumagine se présente sous la forme d’un dépôt noir ressemblant à de la suie. Ce champignon est rarement dangereux pour les plantes. Humifère : Se dit d’un sol riche en humus, d’aspect foncé (voir définition de l’humus). Humus : Se dit, notamment, de la couche supérieure du sol créée et entretenue par la décomposition de la matière organique, principalement par l'action combinée des animaux, des bactéries et des champignons du sol. C’est le composé final de la dégradation de la matière organique. L’humus est une matière souple et aérée, qui absorbe et retient bien l'eau, de pH variable, d'aspect foncé (brunâtre à noir), à l’odeur caractéristique, différente selon qu'il s'agit d'une des nombreuses formes d'humus forestier, de prairie, ou de sol cultivé. Hybride : Se dit d'une plante issue du croisement entre des parents différents, appartenant à la même espèce (croisement entre lignées) ou à des espèces voisines. Lobée : Se dit d'une feuille découpée mais non formée de parties entièrement découpées. 47 Marcottage : Se dit de la technique de multiplication par enracinement des rameaux d’un plant-mère sans que ceux-ci ne se séparent de ce dernier. Le marcottage est utilisé en jardinage pour multiplier une plante et obtenir ainsi des sujets identiques au plant-mère. Dans ce cas, les plants-filles sont séparés du plant-mère après leur enracinement. Miellat : Se dit de la substance épaisse, visqueuse, luisante, collante et sucrée, issue du métabolisme des insectes tels que les pucerons et les cochenilles, qui se dépose sur les végétaux. Ce liquide est prélevé notamment par les fourmis. Ce miellat est le siège du développement d’une maladie cryptogamique nommée la fumagine. Nervure : Se dit de l’ensemble des vaisseaux conducteurs de la sève formant un réseau à la surface d'une feuille. La principale nervure de la feuille, généralement plus épaisse que les autres, est appelée nervure médiane ou principale. Elle est le prolongement du pétiole de la feuille. Neutre : Se dit d’un sol présentant un pH de 7, alors qu'un pH inférieur à 7 caractérisera un sol à tendance acide, au contraire, un pH supérieur à 7 attestera d'une terre basique et donc contenant du calcaire. (voir définition pH). Palmée : Se dit d’une feuille en forme d’une main ouverte. pH : Se dit du paramètre servant à définir si un milieu est acide ou basique. Le pH, qui est l’abréviation de potentiel hydrogène, est donc un indicateur de l'acidité (pH inférieur à 7) ou de l'alcalinité (pH supérieur à 7) du sol notamment. Pollinisateur : Se dit d’une plante dont le pollen est compatible avec les fleurs d’une autre plante. Une plante dite « autostérile » a donc besoin du pollen d'autres plantes pour qu'il y ait une fécondation. Se dit aussi d’un insecte transportant le pollen d’une plante à une autre (par exemple abeilles, bourdons, …). Pollinisation : Se dit de l’action qui consiste à transporter du pollen en vue de féconder une fleur (insectes, pluie, vent, …). Les insectes tels que les bourdons et les abeilles assurent la pollinisation de nombreuses plantes. Port : Se dit de l’aspect, de la forme générale qui caractérise un végétal, Le port peut être dressé, élancé, fastigié, arrondi, buissonnant, retombant, pleureur,…. 48 Prêle : Se dit d’une plante la famille des Equisétacées. La prêle est une plante primitive ou dite « fossile » qui existait déjà sur terre, il y a plus de 350 millions d’années et pouvait atteindre de 15 à 30 mètres de haut. Elle se présente sous la forme des petites tiges fines d'aspect légèrement plumeux, ressemblant un peu à des aiguilles de pin. Purin : Se dit, en ce qui nous concerne, d’un produit naturel obtenu à partir de végétaux qui auront fait l'objet d'une macération et d'une fermentation dans de l’eau. Il servira, selon les plantes utilisées, comme antiparasitaire, comme engrais stimulant ou comme activateur de compost. Rameau : Se dit d’une petite branche. Rustique : Se dit d’une plante résistante au froid dans une région donnée. Taille : Se dit de l’action qui consiste à couper méthodiquement une partie des branches, des pousses d'un arbre, d'un arbrisseau, afin de limiter son développement, imposer une forme déterminée, stimuler la floraison et contrôler la fructification,… La taille permet de maintenir la jeunesse et la vigueur des buissons. Variété : Se dit d'une subdivision d'une espèce de plante. La variété rassemble un groupe de plantes que l'on peut distinguer des autres variétés de la même espèce grâce à leurs caractéristiques. Les variétés d'une même espèce peuvent se croiser entre elles. Vivace : Se dit d’une plante vivace ou pérenne, quand elle peut vivre plusieurs années. La plante subsiste à l'hiver sous forme d'organes spécialisés souterrains protégés du froid et chargés en réserve tels que bulbes, rhizomes ou racines. Yeux : (œil au singulier) Se dit d’un « bouton », d’une petite excroissance située sur rameau d’où se développera un bourgeon qui sera le siège d’une feuille, d’une fleur ou d’une nouvelle ramification. 49 V) EN SAVOIR PLUS – SOURCES : En savoir plus : http://www.pepinieres-gromolard.com/fruitiers/ http://www.clematite.net/ http://www.auradeco.com/jardin/fruitier/ http://www.aujardin.info/plantes/ http://www.jardindupicvert.com/ http://www.pommiers.com/groseille/groseiller.htm http://www.aujardin.info/plantes/cassissier.php#Lw7aOBOF7XHvVe3U.99 http://www.aujardin.info/plantes/groseillier_a_grappes.php#setAxpZJmuqoZ4Ja.99 http://www.plantes-et-jardins.com/ http://www.truffaut.com/produit/groseillier-a-grappes/ http://www.truffaut.com/produit/caseille-josta/ http://www.aujardin.info/plantes/groseillier_a_maquereau.php#qzKjtoooAiBwy8xR http://www.aujardin.info/plantes/groseillier_a_fleurs.php#zgpur7GAPzZZumwJ.99.99 http://www.aujardin.info/plantes/ribes-x-gordonianum.php#sk8U25Gc77luHgo2.99 http://www.aujardin.info/plantes/ribes-x-nidrigolaria.php#Cw7brvhEhbelMmsL.99 http://www.aujardin.info/plantes/ribes-x-nidrigolaria.php#Cw7brvhEhbelMmsL.99 http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/fiches-conseils/maladies-dugroseillier http://www.jardiner-malin.fr/fiche/lutte-cochenille.html#BG2uqmJXW5BdFwmT.99 http://fr.horticalia.org/Wiki http://www.lesfoodies.com/signe/recette/liqueur-de-cassis http://cuisine.notrefamille.com/recettes-cuisine http://cuisine.journaldesfemmes.com/recette/337585-sorbet-au-cassis http://www.marmiton.org/recettes/recette_creme-glacee-au-cassis_30780.aspx http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/ http://www.cnrtl.fr/definition/ http ://www.consoglobe.com/purin-orties-recette http://www.aujardin.info/fiches/purin-prele https://verger.ooreka.fr/fiche/ http://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/fp_bouillie_bordelaise.php3 http://www.sobiosolocalsopositive.com/single-post/2015/05/19/Purin-et-decoction-Il-ny-apas-que-lortie Etc. 50 Photographies d’illustration : Photos couvertures : http://dico-cuisine.fr/news/groseille et http://www.rustica.fr Groseillier rouge : http://www.growsonyou.com/photo/slideshow/150664-red-currants-rosettaat-the-end-of-june-2006-certainly-not-ripe-enough Groseillier blanc : http://www.pratique.fr/cassis-groseilles-bons-petits-fruits.html Cassissier : http://www.lesitedujardinier.fr/pages/verger/cassissier.html Groseillier à maquereau : http://www.lamartre.fr/images/stories/sentier_botanique/ribes-uvacrispa.jpg Fleurs du cassissier : http://natureliberte.skynetblogs.be/album/fleurs-de-jardin/125830088.html Feuilles du cassissier : https://www.google.be/search?q=feuilles+de+cassissier&biw=1920&bih=945&source=lnms&tb m=isch&sa=X&ved=0ahUKEwiGhtX6jtLPAhWB5xoKHZLXCyQQ_AUIBigB#imgrc=0Fd4J1 zqdniD4M%3A Fruits du cassissier : http://www.rustica.fr/articles-jardin/proteger-cassissier,6310.html Fleurs du groseillier rouge : http://ptitdoudou45.free.fr/Arbuste/Outils/img/image-6.jpg Feuilles du groseillier rouge : http://www.fauneflore-massifcentral.fr/botanique/groseillier-agrappes-ribes-rubrum.html Fruits des groseilliers à grappes : http://www.rustica.fr/articles-jardin/groseille-et-groseillierplanter-meilleures-varietes-a-confiture,1353.html, https://leretouralaterre.fr/accueil/actualites/2011/06/15/en-provenance-de-notre-verger-le-15juin-2011/ Groseillier à maquereau : https://jardinage.ooreka.fr/plante/voir/285/groseillier, http://www.mesarbustes.fr/fruitiers-petits-fruits/petits-fruits/groseillier-ribes/groseillier-amaquereaux-ribes-grossularia-uva-crispa.html, https://jardinage.ooreka.fr/plante/voir/1507/groseillier-a-maquereau; Groseillier à fleurs : http://bauchery.fr/1004-ribes-sanguineum-groseillier-a-fleurs.html, http://www.jardipedia.com/plante/fiche/voir/3622/ribes-sanguineum, http://www.gralon.net/articles/maison-et-jardin/jardin/article-le-groseillier-a-fleurs-ou-cassisfleur---presentation-et-culture-9154.htm, http://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/groseillierfleurs-ribes-sanguineum,1249.html, http://www.pepinieresdekerzarch.fr/ecatalogue/Grossulariacees./RIBES-sanguineum-Pulborough-Scarlet/Cassis-a-fleurs-groseillersanguin/ref178700, http://www.plantesdehaies.fr/les-plantes-de-haies-caduques/groseillier-afleurs-king-edward-vii.html Groseillier doré : http://faaxaal.forumactif.com/t2479-photo-d-arbuste-groseillier-doregadellier-dore-ribes-aureum-golden-currant-buffalo#3485, Groseillier de Gordon : https://www.promessedefleurs.com/arbustes/arbustes-parvariete/ribes/groseiller-de-gordon-ribes-x-gordonianum.html, Caseillier : https://fr.wikipedia.org/wiki/Casseille#/media/File:Caseille_jostaberry_flowers.jpg, https://fr.wikipedia.org/wiki/Casseille#/media/File:Caseille_jostaberry_mature_fruits.jpg Phytopte du groseillier : http://ephytia.inra.fr/fr/C/20295/hypp-Les-maladies-et-ravageurs, http://www.downgardenservices.org.uk/bigbud.htm, Les pucerons : http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/maladies-desplantes/puceron, http://vdujardin.com/blog/tag/nature/page/3/, Fumagine : http://detoutetrien.canalblog.com/archives/2011/03/25/20720971.html, Coccinelle : http://aramel.free.fr/INSECTES11-12.shtml; Larve de coccinelle : http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/fichesconseils/tout-savoir-sur-les-coccinelles, Syrphe : http://francois.juignet.over-blog.net/article-syrphe-du-groseiller-104605602.html 51 Larve de syrphe : http://aramel.free.fr/INSECTES15terterter'-1.shtml Chrysope : http://www.tous-au-potager.fr/wp-content/uploads/2013/04/chrysope-carnea.jpg, Larve de chrysope : http://www.forum-tomates.net/viewtopic.php?t=14081, Fourmi et pucerons : https://www.google.be/search?q=fourmi+puceron&biw=933&bih=603&source=lnms&tbm=isch &sa=X&ved=0ahUKEwiOgqHolNXPAhVCXBoKHbilAkwQ_AUIBigB#imgdii=2A7dZ3zDdkPQM%3A%3B2A7dZ3zDd-kPQM%3A%3BQl7rt1EBI8jaIM%3A&imgrc=2A7dZ3zDdkPQM%3A; Fourmi miellat : http://entomofaune.qc.ca/entomofaune/Pucerons/vrai_faux_excrements.html Les cochenilles : http://jardin-a-manger.site-forums.com/t1117-groseiller-a-maquereaux-enperil; http://www.zahradnictvocaklov.sk/ovo/skodcovia-kostkovin.html Cochenilles et fourmis : http://www.newsjardintv.com/conseils-jardiniers/COMMENTELIMINER-EFFICACEMENT-LES-COCHENILLES.html; L’oïdium : http://www.neudorff.fr/soins-des-plantes/docteur-des-plantes/fruits/groseille/oidiumamericain-du-groseiller.html, http://www7.inra.fr/hyp3/pathogene/3spmouv.htm, La rouille : http://www.neudorff.ch/fr/soins-des-plantes/docteur-desplantes/fruits/grosseille/rouille-en-colonnettes-du-groseillier.html, L’anthracnose : http://jardin-secrets.com/anthracnose-article-6523,181,fr.html, Nectria : http://www.oakleafgardening.com/problems/coral-spot-nectria-cinnabarina/ Chlorose ferrique : http://www.sadef.fr/expertises/vigne/fer_et_potasse.htm, Protection contre les oiseaux : http://www.vmvj.fr/wp-content/uploads/groseille-blog.jpg Ribes nigum ‘Wellington xxx’ : http://www.blackmoor.co.uk/products/454#.V_zMe3oXuO4 Ribes nigum ‘Titania’ : http://www.gardenbulbs.ru/Bushes_image_5.php Ribes nigrum ‘Boskoop geant’ : https://www.promessedefleurs.com/fruitiers/fruitiers-de-a-az.html; Ribes rubrum ‘Rolan’ : http://www.gardenbulbs.ru/Bushes_image_5.php Ribes rubrum ‘Stanza’ : http://www.pepinieres-gromolard.com/fruitiers/groseillierstanza.html, Ribes rubrum ‘Roseta’ : http://www.gardenbulbs.ru/Bushes_image_5.php Ribes rubrum ‘Rovada’ : http://www.gardenbulbs.ru/Bushes_image_5.php Ribes rubrum ‘Cerise blanche’ : https://www.google.be/search?q=groseilles+cerise+blanche, Ribes rubrum ‘Versaillaise blanche’ : http://www.plantes-et-nature.fr/33247-groseillier-agrappes-versaillaise-blanche-ribes-rubrum.html, Ribes rubrum ‘Jonkeer van Test’ : http://www.gardenbulbs.ru/Bushes_image_5.php 52 53