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Compléments de Michel Aumont pour son ouvrage intitulé :
(octobre 2013)
2
Sommaire
1 - Granville et ses corsaires _______________________________________________________ 4
2 - Comment j’ai réalisé mon travail _________________________________________________ 5
3 - Les Granvillais au fil des conflits _________________________________________________ 7
4 - Comparaison avec les autres ports ________________________________________________ 8
5 - Armateurs __________________________________________________________________ 11
6 - Navires ____________________________________________________________________ 15
7 - Les hommes d’équipage _______________________________________________________ 20
8 - Les campagnes ______________________________________________________________ 22
9 - Les résultats ________________________________________________________________ 25
10 - Bibliographie ______________________________________________________________ 26
11 - Sources ___________________________________________________________________ 39
3
1 - Granville et ses corsaires
Jusqu’au milieu du XVIIe siècle, Granville est un petit port qui ne se distingue guère des autres. On y
pratique la pêche côtière, surtout celle des huîtres, et un peu la pêche morutière à Terre-Neuve. C’est au XVIIIe
siècle, sous Louis XV, que la cité bas-normande s’affirme pleinement dans la vie maritime, en fixant
efficacement sa destinée dans la pêche morutière, au point de disputer âprement la suprématie à Saint-Malo. Il
faut dire que Granville ne manque pas d’atouts : un noyau d’armateurs compétents et ambitieux, mais aussi un
quartier maritime important, qui compte de nombreux gens de mer, dont les compétences sont clairement
reconnues. Granville est alors considérée comme une véritable pépinière d’excellents matelots, susceptibles
d’alimenter avantageusement les équipages des vaisseaux de Sa Majesté.
Mais lorsqu’une guerre éclate, l’activité morutière se trouve aussitôt interrompue. Il n’est pas question,
évidemment, de prendre des risques inutiles en s’aventurant jusqu’à Terre-Neuve, quand on sait que l’ennemi
navigue sur les mêmes eaux. C’est là que Granville se distingue de bien d’autres ports : il se lance dans la
guerre de course, alors que d’autres ne le font pas (Dieppe, Les Sables-d’Olonne ou Le Havre par exemple) ou
très peu.
À compter du règne de Louis XIV jusqu’à la chute de Napoléon Ier, Granville pratique régulièrement la
guerre de course. Toute une population littorale se retrouve ainsi impliquée dans une aventure maritime où le
désir de faire fortune côtoie constamment le risque d’y laisser sa vie, son bien et ses illusions. Portée par des
armateurs particulièrement entreprenants et audacieux, l’activité du port bas-normand est éclatante. Des
navires de toutes tailles – du simple lougre de 3 tonneaux aux grandes frégates, pouvant jauger jusqu’à 530
tonneaux – se retrouvent armés pour le meilleur et pour le pire. Les satisfactions des uns côtoient les déceptions
des autres. Granville devient alors le 3e port corsaire métropolitain français sous Louis XVI par le nombre
d’armements et par la valeur des prises rapportées, de quoi contenter tout le monde.
4
2 - Comment j’ai réalisé mon travail
Une réalité à recomposer.
Quoi de plus naturel pour un Granvillais, qui vit au bord de la mer, que de s’intéresser au passé maritime de
son port ? Quoi de plus naturel alors pour ce même Granvillais (moi) que de s’intéresser aux corsaires de son
port ? Surtout lorsque l’on constate que le sujet n’a encore jamais été abordé sérieusement par les érudits locaux
et par les historiens. Seulement voilà ! L’intégralité des archives maritimes du port de Granville a disparu lors
du bombardement de la ville de Saint-Lô, le 6 juin 1944. Tout a brûlé et l’on n’a rien récupéré des archives de
l’Amirauté, de celles du juge de paix, celles du Tribunal de commerce ainsi que la grande majorité des archives
notariales. Bref ! Tout ce qui aurait pu normalement constituer le fondement essentiel des sources pour un
historien désireux d’étudier le phénomène de la guerre de course dans un port a définitivement disparu.
Heureusement, j’avais encore les archives de l’Inscription maritime granvillaise à ma disposition, au Service
Historique de la Marine à Cherbourg, et je savais qu’il existait des traces dans les archives voisines.
Avec obstination, j’ai décidé de persévérer dans l’étude des corsaires granvillais et de mettre au point une
stratégie de contournement dont la logique me paraissait simple : puisque tout avait disparu, il me fallait
rechercher autre part tout ce qui concernait Granville, pour recomposer cette réalité disparue à la façon d’un
puzzle. Je partais du principe suivant : si les Granvillais avaient écrit des lettres et des comptes-rendus, il
suffisait de chercher ce courrier chez les destinataires pour en retrouver le contenu. En outre, en recherchant
dans les archives du grand Ouest de la France, je pouvais retrouver les rapports que les capitaines établissaient
à leur arrivée dans les ports qu’ils fréquentaient.
J’ai donc consacré toutes mes vacances et mes temps libres à parcourir les différentes archives entre Paris et
Brest, entre Rouen et Nantes, plus Bordeaux, pour y repérer des renseignements susceptibles de m’éclairer sur
les corsaires de ma ville.
En province, je trouvais des rapports de prise, des liquidations de prises, de gros dossiers qui précisaient le
déroulement des campagnes en mer. Dans les archives parisiennes, je retrouvais la correspondance entretenue
avec le ministère de la Marine, que ce soit celle de Granville ou bien celle de Saint-Malo. C’est là que j’ai
découvert les documents les plus précieux, comme des états de navires engagés dans la course, des états de
prises avec leurs gains, des explications sur des campagnes ou des circonstances particulières, les directives
ministérielles, des mémoires, des comptes-rendus d’inspections, etc…
Parallèlement à toutes ces démarches, je recherchais tout ce qui avait été écrit sur les corsaires en général, des
ouvrages de vulgarisation aux thèses, non seulement pour augmenter mes connaissances personnelles sur le
sujet mais aussi pour faire le point sur ce qui avait été étudié par les historiens et surtout, ce qui n’avait pas
encore été étudié. Il ressortait clairement que les aspects juridiques et économiques avaient été généreusement
abordés, mais que l’aspect social ne l’avait encore jamais été. Cela tombait bien. Cela correspondait à ce qui
me passionnait : l’aventure dans sa dimension humaine. Le fonds de l’Inscription maritime, conservé au
Service historique de la marine de Cherbourg, contenait suffisamment d’informations pour travailler dans ce
sens. Il m’était même possible de me livrer à une prosopographie. C’est pourquoi, j’ai très vite entrepris la
création d’une importante base de données sur mon ordinateur personnel. Je savais qu’elle me servirait par la
suite.
Dès lors, la problématique de ma thèse m’apparaissait évidente à partir des questions que je me posais : Qui
étaient les corsaires granvillais ? Quels efforts le port bas-normand a-t-il autrefois consenti dans la guerre de
course ? Ces efforts furent-ils importants par rapport à d’autres ports corsaires, comme Saint-Malo ou
Dunkerque ? Quelles étaient les motivations des différents acteurs ? Quelle était la vie menée à bord par les
équipages ? Les risques encourus ? et, corollaire de ce questionnement, quel regard critique peut-on jeter sur
le destin des corsaires en général ? Ma problématique devenait donc fondamentalement sociale et culturelle.
En conséquence, je devais d’abord étudier Granville à travers sa trajectoire, ses activités, sa population et ses
infrastructures, pour resituer la cité dans son contexte historique, du XVIIe siècle jusqu’au Premier Empire.
5
Après quoi, je pouvais aborder précisément la guerre de course granvillaise même : décrire l’activité, conflit
par conflit, à travers les armements, les actions ; comparer les résultats aux autres ports pour mesurer l’intensité
des efforts granvillais.
Dès lors, une réflexion s’amorçait sur les différents moteurs de la course granvillaise, à savoir les armateurs,
les navires, les armes et les équipages. Elle débouchait tout naturellement sur une évocation de la vie en mer.
Grâce à ma base de données, il devenait même possible de mesurer précisément les risques encourus par les
corsaires.
Enfin, une sorte de bilan s’imposait – celui des gains, des récompenses et des honneurs – pour savoir si cette
guerre de course valait le coup d’être pratiquée dans un port comme Granville.
C’est tout le fruit de ce travail que vous trouverez dans mon livre : Les corsaires de Granville. Une
culture du risque maritime (1688-1815), publié en novembre 2013 aux Presses Universitaires de Rennes
6
3 - Les Granvillais au fil des conflits
En 1688, éclate en Angleterre la Glorieuse Révolution. L’ancien roi Jacques II Stuart, favorable aux
catholiques, est chassé du trône et remplacé par sa fille Marie et par son gendre, le prince d’Orange, qui
deviendra roi sous le nom de Guillaume III d’Angleterre. Il est également le Stathouder (le chef militaire) des
Provinces-Unies, ainsi que l’adversaire acharné du roi de France. Marie et Guillaume sont tous les deux de
confession protestante. Il ne s’agit pas seulement d’une révolution dynastique, mais également d’une
révolution diplomatique, car l’Angleterre redevient ainsi « l’ennemie héréditaire » de la France.
En refusant d’admettre cette situation nouvelle, Louis XIV, Roi très chrétien, engage la France dans une longue
lutte contre l’Angleterre. Commencée en 1689, entrecoupée par des traités de paix qui sont autant de trêves,
elle s’achève avec la chute du Premier Empire en 1815. C’est le début de la « seconde guerre de Cent Ans ».
Pendant 7 conflits, la France et l’Angleterre vont s’affronter directement sur les mers.
Granville s’investit régulièrement dans la guerre de course, comme le prouve le tableau suivant :
Récapitulatif des armements corsaires à Granville par conflit de 1688 à 1815.
Nombre d’armements
Nombre de
campagnes corsaires
Nombre de
navires corsaires
stricto sensu
stricto sensu
en guerre et marchandise
ayant capturé au moins une fois
Guerre de la Ligue d'Augsbourg
26
13
12
Guerre de Succession d'Espagne
20
17
10
Guerre de Succession d'Autriche
28
21
10 ou 11
Guerre de Sept Ans
15
12
-
Guerre de l’Indépendance américaine
24
18
-
Guerres de 1793 à l'an 9
27
24
-
Guerres du Premier Empire
23
15
-
163
120
-
Total
Pour plus d’informations sur le déroulement des batailles, de conflit en conflit, les satisfactions et les
coups d’éclat, je vous conseille de vous reporter aux chapitres 4, 5, 6, 7 et 8 de mon livre : Les corsaires de
Granville. Une culture du risque maritime (1688-1815), publié en novembre 2013 aux Presses
Universitaires de Rennes avec le soutien du CRHQ et de l’UCBN
7
4 - Comparaison avec les autres ports
Granville pratique la guerre de course durant ce que les historiens maritimes appellent la « Seconde Guerre de
Cent-ans », guerre qui oppose la France à l’Angleterre entre 1688 et 1815.
Sans pouvoir se comparer à Saint-Malo et Dunkerque qui figurent comme les deux grands pôles français
métropolitains, Granville la pratique de manière régulière comme le montre les tableaux ci-dessous. Il se lance
dans la guerre de course, alors que d’autres ne le font pas (Les Sables-d’Olonne ou Le Havre par exemple) ou
très peu comme Honfleur. D’autres ports comme Bayonne, Dieppe ou Cherbourg s’y intéressent
épisodiquement.
Pourtant, les résultats ne paraissent pas toujours convaincants : sous chaque règne, un conflit génère de la
déception chez les armateurs et les intéressés, alors qu’un conflit précédent apportait de grands satisfactions :
C’est le cas de la guerre de Succession d’Espagne, sous Louis XIV, qui voit l’épuisement des Granvillais, alors
que la guerre de la Ligue d’Augsbourg avait brillamment marqué l’entrée des Granvillais dans la cour des
grands ports corsaires. Même remarque sous Louis XV : les réussites obtenues dans la guerre de Succession
d’Espagne ne sont pas renouvelées sous la guerre de Sept-Ans. Si la guerre de l’Indépendance américaine est
couronnée de succès, les déceptions sont nombreuses pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire.
Sous Louis XIV, le nombre d’armements corsaires à Saint-Malo et à Dunkerque est de très loin supérieur aux
autres ports, 15 à 20 fois plus qu’à Granville par exemple, comme le montre le tableau suivant :
Nombre d’armements corsaires dans différents ports français pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697).
Ports
Nombre d’armements en course
Dunkerque
446
Saint-Malo
422
Bayonne
81
Nantes
36
Granville
26 ou plus
Honfleur
8
Sous Louis XV, l’activité se réduit à Saint-Malo et à Dunkerque. En revanche, les ports sont plus nombreux à
s’y intéresser. Du point de vue granvillais, l’écart avec Dunkerque et Bayonne se réduit considérablement :
seulement trois à quatre fois moins, alors qu’il était de quinze fois inférieur pendant la guerre de la Ligue
d’Augsbourg.
Les vingt-huit campagnes en course stricto sensu et les dix ou onze campagnes semi-corsaires,
accomplies au cours de la guerre de Succession d’Autriche, montrent de façon évidente le net regain d’intérêt
pour la guerre de course à Granville. Elles témoignent d’une activité intense dans un port en pleine mutation
et placent la cité bas-normande en 6e position des ports français métropolitains, devançant des villes plus
importantes comme Le Havre, Nantes et Bordeaux qui privilégie clairement le grand commerce, plus lucratif
que la guerre de course.
8
Principaux ports corsaires français métropolitains selon le nombre d’armements
pendant la guerre de Succession d’Autriche (1744-1748).
Ports
Nombre de corsaires
Nombre de campagnes
Dunkerque
80
130
Bayonne
45 ou plus
103
Saint-Malo
55
88
Boulogne
57
60 ou plus
Calais
40
53
Granville
21
28
Le Havre
18
18 ou plus
Saint-Jean de Luz
5 ou plus
16
Dieppe
13
13 ou plus
Morlaix
12
12 ou plus
Nantes
12
12 ou plus
Bordeaux
6?
6
Honfleur
3?
3
Sous Louis XVI, l’activité corsaire granvillaise est à son apogée. Granville figure à la 3e place des ports
corsaires français métropolitains.
Principaux ports corsaires français métropolitains
pendant la guerre de l’Indépendance d’Amérique (1778-1783) d’après le nombre d’armements.
Ports
Nombre de corsaires
Nombre d’armements
Dunkerque
198
Saint-Malo
46
Granville
18
24
Le Havre
12 ou plus
Bayonne
12
Honfleur
4
Nantes
3
3
Pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire, les corsaires de Granville et des autres ports français
pratiquent une activité réduite. Les campagnes restent nombreuses, mais elles se font sur de petits navires,
mal armés, avec de petits équipages pratiquant une course « de maraude ».
9
Armements corsaires dans quelques ports français de l’an XI (1803) à 1814.
Ports
Nombre de corsaires
Nombre d’armements
Saint-Malo
172 ou 178
Dunkerque
55
15
Granville
22
Au bout du compte, si les Granvillais pratiquent une guerre de course régulière, le nombre de campagnes reste
modeste par rapport à Saint-Malo et Dunkerque qui figurent à juste titre comme les deux pôles corsaires
principaux en France métropolitaines comme le prouve le graphique suivant :
700
600
500
400
300
200
100
0
16881697
17011713
17441748
Dunkerque
17561763
Saint-Malo
17781783
17931801
18031815
Granville
Les raisons de cette réserve granvillaise sont expliquées dans mon livre : Les corsaires de Granville. Une
culture du risque maritime (1688-1815), publié en novembre 2013 aux Presses Universitaires de Rennes
avec le soutien du CRHQ et de l’UCBN.
10
5 - Armateurs
Les armateurs sont nombreux dans le port de Granville. Leurs activités relèvent de quatre secteurs d’activité
maritime : la « petite pêche » (celle des huîtres et celle du poisson frais), la « grande pêche », c’est-à-dire celle
de la morue à Terre-Neuve, le cabotage et le grand commerce. Après avoir privilégié la pêche des huîtres dans
la baie du Mont Saint-Michel jusqu’au début du XVIIIe siècle, les armateurs concentrent tous leurs efforts sur
la pêche morutière. Dans les années 1730, le port de Granville connaît son essor au point de venir disputer à
Saint-Malo la suprématie des ports terre-neuviers français.
La consultation des rôles de l’Inscription maritime du quartier de Granville permet de dénombrer un nombre
variable d’armateurs dans le port manchois entre 1688 et 1815, comme le montrent les tableaux suivants. Ce
nombre considérable témoigne de l’importance prise par Granville dans son activité maritime au XVIIIe et au
XIXe siècles. Certains armateurs ne pratiquent que le cabotage ou la petite pêche, d’autres arment pour la pêche
errante ou la pêche sédentaire.
Voici la liste des armateurs ayant armé des terre-neuviers selon les rôles d’armement de 1754 et 1755 et le
nombre de navires armés par chacun d’entre eux.
Nombre
de navires
armés
Armateurs
1
Augrain (Gaud) ; Beauvais Lemarquand ; Benjamin ; Boisnard (Maurice) ; Cambernon des Isles ; Cirou ;
Clément Desnos ; Clozé ; Couraye du Parc (Jacques) ; de la Cardionnière ; Deschamps des Demaines ;
Destouches de la Fresnaye ; Destouches de Villeneuve ; Destouches (Thomas) ; Duchesne de l'Epine ;
Duhamel Grandpré ; Ernouf (Jacques) ; Fillastre des Hogues ; Fougeray (François Antoine) ; Gallien des
Naudières ; Ganne de Grandmaison (Jacques) ; Girard ; Girard (Pierre) ; Harasse ; Hugon de la Coquerie ;
Hugon Duprey ; Hugon La Blanquerie ; Jean (Jacques) ; Jean (Pierre) ; Jourdan de la Monnerie ; Lair ;
Lalun (Charles de) ; Le Gagneur ; Lemarié des Landelles ; Lemengnonnet (Gabriel François) ; Louvel Le
Coulombier ; Méquin ; Meslier (René) ; Poisson des Ormeaux ; Saillard (Charles) ; Sorel du Baingard ;
Tapin (Jacques) ; Teurterie ; Vve Daguenet Beaujardin ; Vve Jourdan de Prévallon ; Vve O. Jourdan ; Vve
Perrée des Fontenelles et fils ainé ; Vve Raciquot, née Jeanne Beaufils ; Vve Delamare
2
Brugère ; Christy des Longs Champs ; Clément (ainé) ; Davy du Longprey ; de Gournay ; Gallien de
Préval ; Ganne (Jean) ; Hugon Delanoë ; Hugon Grandjardin ; Hugon Hautmesnil (Thomas) ; Lemarié
des Fontaines ; Lucas des Aulnays ; Lucas de Lézeaux ; Pérée (René) ; Raciquot de Rochemanoir ;
3
Boisnard (François) ; Bretel ; Couraye du Parc (Léonor) devenant Vve Couraye du Parc et fils ; Le
Chevallier ; Quinette de la Hogue (Jean) ; Teurterie des Cerisiers (Jean) ; Vve Ganne ; Vve Scellier du
Taillis ;
5
Leboucher (Gaud) ;
L’absence de matricule des bâtiments du commerce et des rôles d’armement pour les années
1770-1780 empêche de suivre précisément cette étude sociale au cours des vingt années suivantes. L’on peut
toutefois, malgré ce déficit majeur, deviner cette évolution au cours des trois années qui précèdent la guerre
de l’Indépendance américaine, en se référant aux rôles de désarmement.
11
Liste des propriétaires granvillais classés selon le nombre de navires terre-neuviers
d’après les rôles de désarmement (1776-1778).
Nombre
de navires
armés
Armateurs
1
Besnier ; Boisnard (François) ; Clément Desnos ; Cotelle (François ) de Blainville ; Daguenet
Comtries (Jacques) ; Delarue (Pierre) ; Dudouit ; Dudouit (Michel) ; Fillastre des Hogues ; Mme Forterie ;
Gardien Beauprey ; Gervaise (Gilles Elie) ; Girard ; Gofestre ; Guérin (Pierre) ; Habre Basseterre? ; Héron ;
Hue (François) ; Hugon (Louis) ; Hugon de la Noé ; Hugon Hautmesnil ; Jean (Antoine) d’Annoville ;
Jourdan (Jacques Marie) ; Jourdan l’ermitage (feu) ; Jourdan Passardière ; Le Comte (Claude) ; Le Fournier
(Guillaume) de Blainville ; Lebreton ; Letourneur (François Thomas) ; Loyer Deslandes ; Lucas ; Lucas
des Aulnays ; Méquin Duval ; Orange (Jean) ; Rabé (Pierre propr, arm & maître) de Regnéville ;
Regnéville Dumesnil ; Vve Bruzen ; Vve Jourdan de Prévallon ; Vve Mary ; Vve Tapin & fils ;
2
Boulmer (Pierre) ; Destouches de la Fresnaye ; Forterie Valmont ; Hugon Dupuis (mort en 1777 ?) ; Hugon
Grandjardin ; La Houssaye ; Le Mithois (François) de Grimouville ; Leboucher de Vallefleurs ;
Lemengnonnet (Denis François) ; Meslier (Maurice) ; Minet (Guillaume) (propr David du Longprey) ;
Pimort ; Raciquot La Cour ; Renaudeau père ; Vve Teurterie des Cerisiers & fils ; Yset
3
Boisnard Frères ; Ernouf des Ruisseaux (Jean) ; Lemarié des Landelles ; Perrée (René) ; Vve Clément &
fils ;
5
Anquetil Brutière (Gaud) ; Piquelin ;
6
Deslandes (Nicolas) ;
En période de belligérance, seuls 20% d’entre eux choisissent de pratiquer la guerre de course entre Louis XIV
et Napoléon 1er. Ceux qui, d’ordinaire, pratiquent la petite pêche ou le petit cabotage espèrent améliorer leur
patrimoine et leur condition sociale. Les autres, habitués à préparer des armements importants nécessitant
l’engagement de nombreux hommes d’équipage, se lancent dans une aventure qu’ils savent périlleuse, mais
qui peut aussi leur apporter la fortune. Si certains y sont parvenus, tel s Léonor Couraye du Parc ou Nicolas
Deslandes, pourquoi pas eux ?
Dénombrement des armateurs granvillais ayant armé un ou plusieurs bâtiment(s) dans le port de Granville au cours
des deux années de référence par décennie (1687-1803).
Période
Nombre d’armateurs
terre-neuviers
Nombre d’armateurs
au cabotage
Nombre d’armateurs
au poisson frais
1687
20 ou +
?
?
1723-1724
51
10 au minimum
?
1733-1734
50
15 au minimum
?
1743-1744
67
33
?
1753-1754
75
43
?
1763 -1764
53
32
?
1776-1777
74
36
?
1791-1792
60
22
?
Ans 11-12 (1802-1803)
11
57
36
12
Entre 1688 et 1713, mais surtout entre 1744 et 1815, les conflits se succèdent rapidement, de sorte
que les armateurs subissent inévitablement plusieurs fois dans leurs vies les affres de la belligérance. Or seule
une minorité arme en course au-delà d’une guerre en obéissant à des logiques différentes.
Liste des armateurs granvillais ayant armé plusieurs campagnes en course entre 1688 et 1811.
Armateurs
1688 1697
Jean Lévesque, sieur de Beaubriand (père ou
13
1701 1713
1744 1748
1756 1763
1778 1783
1793 1800
1803 1811
1
2
fils)
Nicolas Louvel, sieur du Clos
4
Jean Hugon, sieur du Prey
6 ou 7
1
François Le Rossignol, sieur de Parisy
2
1
2
Jean Le Netrel
Thomas Fraslin du Montcel
?
2
François Monbreton, écuyer, sieur Duprat
2
André Lévesque, sieur de la Souctière
2
Léonor Couraye, sieur du Parc
6
Jean Quinette, sieur de la Hogue
3
Jean Teurterie, sieur des Cerisiers
4
Le Chevallier
2
Charles François Bonté
2
François Lemarié, sieur des Landelles
1
1
2?
2
François Joseph Hugon, sieur du Prey
Luc Gilles Lucas, sieur des Aulnais
4
3
François Boisnard le jeune
1
1
Eustache Lepestour, sieur de la Garande
2
Jacques Renaudeau
4
René Pérée, sieur du Hamel
Pierre Bretel, sieur de Vaumartin
3
Jean Ernouf, sieur des Ruisseaux
3
Pierre La Houssaye
3
Nicolas Deslandes, sieur Dumesnil
5 ou 6
Luc de la Forterie, sieur de Valmont
2
Gaud Leboucher de Vallesfleur
2
René Perrée du Hamel
2
Thomas Clément le Val
2
Nicolas Saint Lo
2
13
Charles Deslandes, sieur de Beauprey
1 (ou 2) 2
Pierre Jacques Lerond
-
4
Jacques Campion
-
4
Jacques Pimor
2
6
Jean Gourdan
2
3
Lemengnonnet fils
1
1
Jean Hervé Daguenet, sieur de Hautelande
-
5
Girard et Joseph Garnier
2
Des questions ? Des explications ? Pour cela, il suffit de consulter mon livre qui précise la fonction et le profil
des armateurs, mais qui raconte aussi les heurs et les malheurs qu’ils rencontraient : Les corsaires de Granville.
Une culture du risque maritime (1688-1815), publié en octobre 2013 aux Presses Universitaires de Rennes
avec le soutien du CRHQ et de l’UCBN.
14
6 - Navires
La flotte navale granvillaise se compose d’ordinaire de navires adaptés à la pêche terre-neuvière, capables de
transporter de forts équipages et des cargaisons importantes de morues, et de petites embarcations adaptées à
la pêche au poisson frais, au petit cabotage et au transport local de diverses charges comme le varech ou les
pierres de granit en provenance de l’archipel de Chausey .
Une grande enquête, entreprise par Colbert en 1664 pour connaître avec précision le nombre de navires
existant en France, montre que l’importance de la flotte granvillaise paraît modeste au milieu du XVIIe siècle :
l’on dénombrait seulement 29 bâtiments, de petit et de moyen tonnage, dans toute l’étendue du quartier de son
Amirauté, c’est-à-dire la zone littorale s’étendant entre le petit fleuve côtier de la Vanlée séparant la paroisse
de Bréhal de celle de Bricqueville-sur-Mer, et, au sud, le Couesnon séparant la Normandie de la Bretagne.
Nombre de bâtiments recensés dans le quartier d’Amirauté de Granville et de Genêts en 1664.
Port en tx
10 -30
30-40
40-60
60-80
80-100
100-120
120-150
150-200
Total
Nombre
7
4
4
3
7
2
1
1
29
Bâtiments terre-neuviers français à la fin du XVIIe siècle.
Sources : P. J. Guéroult du Pas, Recueil de veües…, bâtiments de la mer Océane, 6e vue.
Entre 1727 et 1738, cette flotte navale s’est considérablement agrandie, puisqu’elle comporte 104 navires (de
45 à 200 tx), 2 pinques (50 et 90 tx), 2 barques (de 35 et 40 tx), 4 brigantins (de 5 à 16 tx), 11 gabares (de
12 à 28 tx) et 36 bateaux (de 5 à 18 tx).
15
À la fin de l’Ancien Régime, l’on construisait surtout des bricks, des lougres, des bateaux, mais aussi des
trois-mâts et quelques sloops. En 1750, le nombre de terre-neuviers est de 92, avec un tonnage moyen de
120,9 tx. En 1786, selon un mémoire du Granvillais Pléville Le Pelley, il passerait à 130, tandis que le
tonnage moyen atteindrait 129 tx.
Nombre et type de bâtiments recensés à Granville par G.R. Pléville Le Pelley, en mars 1786.
Nombre et type de bâtiments
Tonnage moyen
80 terre-neuviers armés pour la côte
180 tx
30 terre-neuviers armés pour le banc
80 tx
20 terre-neuviers venant de Méditerranée
240 tx
20 barques à sel ou autres caboteurs
40 tx
20 bateaux à huitre ou passagers
10 tx
Total : 170 bâtiments
129 tx
Sous l’Empire, après une décennie d’absolue inactivité, due aux troubles occasionnés par la Révolution
française, qui s’avère néfaste à l’entretien de la flotte granvillaise et à l’économie portuaire, les chantiers de
construction navale reprennent de l’activité pour en remonter une nouvelle. Le registre allant du 20 frimaire
an XII (12 décembre 1803) à 1816 de la matricule des bâtiments présente une flotte granvillaise comportant
15 trois-mâts (de 163 à 420 tx), 81 bricks (de 47 à 241 tx), 1 brick-goélette (de 106 tx), 13 goélettes (de 20 à
85 tx), 38 sloops (de 5 à 46 tx), 2 dogres (de 48 à 65 tx), 14 lougres (de 3 à 67 tx), 6 chasse-marée (de 8 à 27
tx), 1 bisquine (de 12 tx) et 143 bateaux (de 1 à 19 tx).
En période de belligérance, ces navires n’étaient que rarement utilisés. Les armateurs préféraient en construire
de nouveaux, plus fins, plus rapides, mieux adaptés à la guerre de course.
S’il s’agissait de gros navires, la préférence allait vers la frégate, navire particulièrement recherché pour ses
qualités voilières. S’il s’agissait de petits, l’on préférait le lougre, une embarcation dont le gréement « en
bisquine » permettait une navigation rapide en toutes circonstances, même entre les îlots de l’archipel de
Chausey. Sans doute, le côtre (ou cutter) était-il plus utilisé sous la Révolution française.
16
Composition de la flotte corsaire granvillaise par conflit de 1744 à 1815.
1744-1748
3
8
1756-1763
7
1778-1783
7
1
7
1
1
1
1803-1815
2
1
10
3
2
1
Corsaires dont le type n’est pas
défini à ce jour.
Tourterelle (70 tx) ; Succès (70
tx) ; Zélande (45 tx) ; Consolant
(40 tx) ; Volontaire (30 tx) ; Huître
(12 tx)
Hardi (60 tx) ; Très Vénérable (15
tx) ; Benjamin ( ? tx)
1
22
Bateaux
2
1
3
Cutters
2
1793-1800
TOTAL:
Sloops
Lougres
Goélettes
Brick
Corvettes
Frégates
Conflits
Navires
navires
Trois-mâts
Types de
2
18
2
Furet (36 tx) ; Manerbe (36 tx)
1
1
18 bâtiments.
1
Jeune Indien (4 tx)
3
30
Grande frégate légère de 28 canons, à deux ponts, vers 1670-1680 (dessin de Chabert le Cadet).
17
Frégate de 26 canons de 12, vers 1780 (gravure de Pierre Ozanne)
Entre 1744 et 1783, 34 corsaires stricto sensu sur un total de 50, soit 68%, furent construits après une
déclaration de guerre ou en même temps, pour la course indiscutablement. 5 navires seulement, soit 10%, ont
été reconvertis à la suite d’un aménagement, comme le Comte de Torigni, rebaptisé Charles Grenot, après
avoir accompli huit campagnes de pêche terre-neuvière en étant armé en guerre et marchandise. Le reste est
composé de 6 bâtiments à l’origine inconnue (généralement des navires ennemis capturés et réutilisés). Les
corsaires de 1793 à 1800 restent très majoritairement méconnus. En revanche, ceux de l’Empire furent tous
construits à Granville en temps de guerre, à l’exception de la Péniche (lougre bisquine de 3 tx), capturée et
réarmée en course en 1811.
Au total, si l’on considère les données brutes, qui contiennent pourtant de nombreuses incertitudes
(puisque la date de construction est inconnue pour 39,8% de l’ensemble des corsaires), il paraît évident que
les Granvillais préféraient nettement la construction de bâtiments spécialement conçus pour la guerre de course
(53%) à l’utilisation de bâtiments du commerce reconvertis (7%).
18
Dates de construction des corsaires granvillais (1688-1815),
hormis les bâtiments ennemis capturés et réutilisés en course.
Dates
Conflits
1688-1697
Construits avant
la guerre
Construits
pendant la
guerre
3
13
1702-1713
Date de construction
inconnue
Total
16
17
17
1744-1748
2
14
1
17
1756-1763
3
7
1
11
1778-1783
13
3
16
1793-1800
1
20
21
1803-1815
12
3
15
8
60
45
113
7,0%
53,0%
39,8%
99,9%
Total :
Pourcentage :
La particularité des corsaires granvillais réside dans leur taille. Contrairement à Dunkerque et aux autres ports
corsaires français, qui n’armèrent que des petits bâtiments d’un tonnage inférieur à 150tx, Granville se lança
dans la guerre de course avec des navires de taille imposante jaugeant de 300 tx à 530 tx.
Si vous voulez connaître le détail et les caractéristiques de ces bâtiments, reportez-vous au chapitre 10 de mon
livre : Les corsaires de Granville. Une culture du risque maritime (1688-1815), publié en octobre 2013 aux
Presses Universitaires de Rennes avec le soutien du CRHQ et de l’UCBN
Vous y trouverez même des illustrations montrant l’apparence de ces navires.
19
7 - Les hommes d’équipage
Le quartier maritime de Granville constituait le plus important bassin de recrutement des gens de mer en
Normandie, voire de France. Par conséquent, les armateurs corsaires granvillais n’éprouvaient pas vraiment
de difficulté à les engager à bord de leurs corsaires. Nul besoin de recruter dans les quartiers maritimes voisins.
Un équipage corsaire se composait donc :
-
d’officiers majors qui commandaient le navire et en avaient la responsabilité : le capitaine, le
second, les lieutenants, les enseignes, l’aumônier, le chirurgien et l’écrivain
d’officiers mariniers. Ce sont les maîtres des différents services à bord. Leur rôle est
essentiel puisque le fonctionnement du navire repose essentiellement sur leurs compétences.
de matelots
de novices, qui apprennent le métier de matelot
de mousses
de soldats, souvent sur les gros navires, rarement sur les petits
de volontaires
d’étrangers, venus à bord pour diverses raisons ; certains servent d’interprètes
Les mousses étaient des enfants et des adolescents de 11 à 17 ans qui apprenaient les métiers de la mer. Leur
origine sociale paraissait plutôt modeste. Très majoritairement, ils étaient fils de matelots (à 61,3 %). Ils
pouvaient également provenir d’un milieu artisan, commerçant, paysan ou être des enfants naturels. Ils
n’étaient pas tous pauvres cependant : certains d’entre eux avaient un père capitaine ou laboureur. Il est vrai
que pour plusieurs d’entre eux, ce père était déjà décédé et que le manque d’aisance les avait poussés à devenir
mousses pour pouvoir subsister.
61,3
non précisé
marchand
chirurgien
journalier
charpentier
laboureur
63
14
12
9
8
7
5
5
4
13
8
43
711
11,8
8,8
1,9
1,6
1,2
1,1
0,9
0,7
0,7
0,5
1,8
1,1
6
pêcheur
invalide
tisserand
naturel
84
couvreur
TOTAL :
%
divers
Nombre 436
capitaine
Fils de
matelot
Origine sociale des mousses répertoriés dans la matricule granvillaise entre 1739 et 1750.
Voici le portrait du plus célèbre capitaine corsaire granvillais : Georges-René Pléville Le Pelley (portrait
conservé au musée du Vieux Granville).
Né dans une famille de la bonne bourgeoisie maritime granvillaise ruinée par les mauvaises affaires
de certains de ses membres, il embarque pour la première fois en 1739, à presque treize ans, sur un
terre-neuvier. Bien qu’étant engagé comme volontaire, eu égard à sa famille il accomplit le travail
d’un mousse, comme un simple fils de matelot. Rapidement devenu capitaine, il participe à plusieurs
campagnes corsaires. Il y perd sa jambe droite, est emmené trois fois en captivité chez les Anglais. La paix
revenue, Georges-René Pléville Le Pelley commande désormais différents vaisseaux au commerce ou à
la pêche à Terre-Neuve. En 1762, il intègre définitivement la Marine royale. En 1769, il est admis
lieutenant de vaisseau et de port. Il entre ainsi dans la catégorie des officiers de port, et c’est tout
naturellement qu’il prend la direction du port de Marseille en 1770. En 1789, lorsqu’éclate la
Révolution française, il obtient son départ à la retraite avec le grade de capitaine de vaisseau. Il est
rappelé dans la Marine, en 1793, pour devenir commandant de la division navale de Tunis afin
d’assurer le ravitaillement du Midi.
20
vice-amiral (devenu ministre de la Marine). Georges-René Pléville Le Pelley entame alors une carrière
d’état-major : chef de division au ministère (1794), conseiller d’État aux comités de Marine et de
Commerce sous la Convention. Il devient alors ministre de Marine sous le Directoire en 1797, avec
le grade de contre-amiral.
Tout ceci n’est qu’un très bref aperçu de l’étude développée dans le chapitre 11 de mon livre Les corsaires de
Granville. Une culture du risque maritime (1688-1815), publié en novembre 2013 aux Presses Universitaires
de Rennes avec le soutien du CRHQ, et de l’UCBN. Chaque catégorie professionnelle y est précisément
étudiée, ainsi que le recrutement des équipages.
21
8 - Les campagnes
Les campagnes de course sont largement décrites dans les chapitres 5, 6, 7 et 8 de mon livre : Les
corsaires de Granville. Une culture du risque maritime (1688-1815), publié en novembre 2013 aux Presses
Universitaires de Rennes avec le soutien du CRHQ. Il semble inutile par conséquent de les évoquer ici.
D’une manière générale, certains historiens ont parlé de « course d’été » et de « course d’hiver »,
sans que cette distinction ait véritablement été vérifiée dans les différents ports. La dernière aurait été nettement
préférée. Ces deux affirmations semblent pourtant bien fondées, puisque la répartition mensuelle des 117
armements granvillais, dont les dates sont connues, les confirme pleinement. Si l’on considère que la course
dite « d’été » commence en avril et se termine six mois plus tard, soit en septembre, il ressort que 47 des
armements débutèrent en été, tandis que 70 autres le furent en hiver.
Mois d’armement des corsaires stricto sensu granvillais de 1688 à 1815.
Janv Fév
Avr
Mai
1688-1697
2
1
1702-1713
1
3
Mars
1744-1748
1
5
1756-1763
2
1778-1783
3
1
6
1
1793-1802
2
3
3
1
1803-1815
3
1
3
1
Total : 117
11
Juin
Juil
Août
2
1
17
Oct
3
2
1
9
2
1
1
2
2
3
6
Déc
1
1
1
Nov
2
1
1
8
Sept
2
2
1
2
2
1
2
8
7
8
1
5
2
2
3
1
2
1
3
1
5
3
1
1
4
11
16
9
7
Cette préférence évolue toutefois sensiblement entre le XVIIe et le XVIIIe siècles. Guillot,
commissaire de marine à Saint-Malo, s’en explique en juillet 1745 : « Sous Louis XIV, les sorties des corsaires
étaient infiniment plus nombreuses pendant l’été. Sous Louis XV, les armateurs continuent à préférer ces
sorties d’été et expédient de nombreux corsaires à partir des mois d’avril-mai. Mais ces sorties deviennent de
plus en plus impossibles car les mers, l’été, sont incessamment sillonnées par les escadres anglaises et seul "un
coup d’hiver" peut en protéger. Il n’est plus possible de faire la course l’été. »
Contrairement au cliché, les combats ne sont pas fréquents : selon l’étude détaillée et exposée
dans mon livre, 13,4% seulement des captures granvillaise sont accomplies en livrant un combat. Pour 86,5%
des captures, une intimidation suffit pour faire comprendre à l’équipage adverse qu’il vaut mieux se rendre
sans opposer de résistance. Généralement, seuls les navires armés eux-mêmes en course et les navires
marchands fortement armés (ou naviguant de conserve) osent résister à un corsaire, lui contester sa supériorité,
en affirmant ou en affectant une grande confiance dans leur puissance de feu. C’est ce que montre le tableau
suivant :
22
État des prises ayant résisté aux corsaires granvillais (1688-1811)
Date
Prise
23/10/1690 Jeune Homme
Tx
Type
150 Course
Canons Equip Cargaison
Provenance Capteur
16
84
Jean de
Grâce
Jean de
Grâce
16/12/1690
Licorne
?
Commerce
?
?
19/08/1691
Jacques
?
Commerce
?
?
Tabac
07/01/1692
Sarah
?
Commerce
?
?
Étain, plomb,
sardines
19/10/1692
Armes du Roi
?
Commerce
14
?
?
24/05/1694
Capel
?
Commerce
?
?
?
22/07/1695
Marchand
150 Commerce
?
?
Raisins et
bois
13/04/1696
Fortune
19/10/1696
Cheval Marin
20/10/1696
Commencement
?
Commerce
09/02/1697
Seloupe
?
Course
19/06/1697
Walkeren
?
Commerce
?
?
Sucre, coton,
indigo
15/04/1707
Galère de
Ligourne
150 Commerce
?
?
Huile et vin
Ligourne
Chaste
Suzanne
24/05/1707
Route Galère
?
Commerce
?
?
?
Londres
René
29/02/1708
Galère de
Gênes
?
Commerce
?
?
Citrons, vins
Gibraltar
Comtesse
d’Évreux
20/11/1744
Sainte-Marie
70
Commerce
?
?
Tabac
Jamaïque
Charles
Grenot
300 Commerce
16
44
Marchandises
Londres
Conquérant
Virginie
Conquérant
Louther
Jeune Homme
Londres
Middelburg Jean de
Grâce
?
Paix
Espagne
Jeune Homme
13
Londres
Volontaire
?
?
Bristol
Jeune Homme
?
?
Barbade
Jeune Homme
150 Brûlot
130 Commerce
Plymouth
Cercles et
marchandises
Union
Ile de Saint- Jeune Homme
Eustache
diverses
14/12/1745
Essex
300 Commerce
8
?
06/04/1747
Comte de
Noailles
09/04/1748
200 Course
(reprise)
22
204
Liberté
250 Commerce
12
24
Sucre, cacao,
café
Surinam
Aimable
Grenot
09/04/1748
Louise
Marguerite
400 Commerce
20
50
Or, sucre,
cacao, café
Surinam
Aimable
Grenot
16/04/1748
Resolution
400 Commerce
18
34
Froment
Londres
Vigilant
29/04/1748
Demoiselle
Marguerite
200 Commerce
?
?
Argent, sucre,
tabac
12/04/1779
Héros
82
14
66
Course
Tabac, fer,
mérains
Aimable
Grenot
Disfiquebo Vigilant
Lancaster
Monsieur
23
05/06/1779
Lord Cornwalis
13/06/1779
Matty
25/03/1780
Whist
08/03/1798
Thomas
150 Course
16
72
200 Commerce
12
27
Bœuf, farine
Glasgow
9
Farine, pois,
beurre
Pool
12
sur son lest
Fowey
?
Commerce
277 Commerce
4
Monsieur
Monsieur
Duc de
Coigny
Vengeance
Toutefois, lorsque l’issue du combat semble désespérée, le navire marchand amène toujours
raisonnablement ses couleurs avant de subir inutilement un abordage sanglant.
24
9 - Les résultats
Parler des résultats de la guerre de course à Granville n’est pas facile, à défaut d’archives suffisantes. S’il est
difficile d’établir un bilan global, des documents nous renseignent cependant suffisamment pour mettre en
lumière quelques destins.
Concernant les navires, beaucoup ont été capturés par l’ennemi : les 2/3. Peu d’entre eux ont accompli plusieurs
sorties. La moyenne n’est que de 1,4 campagne environ sur l’ensemble des conflits compris entre 1688 et 1715.
Cette moyenne représente mal cependant la réalité, car la très grande majorité des corsaires n’en accomplissait
qu’une seule. Rares étaient ceux qui en opéraient plusieurs. Les navires qui s’en tiraient le mieux, entre 1688
et 1811, étaient vraisemblablement ceux de 150 à 300 tx. Une exception cependant : le Jeune Homme, une
frégate de 150 tx environ, accomplit 7 campagnes pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, sous Louis XIV,
sans jamais avoir été prise. Il faut dire qu’elle fut souvent commandée par des capitaines célèbres.
Concernant les hommes, les résultats ne sont généralement pas réjouissants. Une étude très détaillée du destin
des hommes est exposée dans le dernier chapitre de mon livre : Les corsaires de Granville. Une culture du
risque maritime (1688-1815). Elle porte sur 1350 hommes, embarqués à différents postes sur les corsaires
granvillais entre 1706 et 1815. Que leur arrivait-il ? L’objectif était de saisir précisément et suivre la nature
des risques encourus au fil des conflits. Cette étude est trop conséquente pour pouvoir être détaillée ici. Il
ressort toutefois clairement que la captivité constituait le plus grand danger pour les équipages.
Certains armateurs y ont trouvé la fortune, et même un anoblissement pour quelques uns. Mais d’autres y ont
laissé leurs illusions et tout leur patrimoine.
Quant aux capitaines, les plus valeureux d’entre eux n’y ont gagné qu’une épée d’honneur, comme celle-ci,
conservée au Musée du Vieux Granville
Pour ces capitaines, pas d’anoblissement ! Sous louis XIV, le plus charismatique d’entre eux, BeaubriandLévesque réussit cependant à devenir « corsaire du roi » sur des vaisseaux de guerre de Louis XIV dans des
armements mixtes.
Ceci n’est qu’un très bref aperçu de l’étude développée dans le chapitre 13 de mon livre Les corsaires de
Granville. Une culture du risque maritime (1688-1815), publié en novembre 2013 aux Presses Universitaires
de Rennes avec le soutien du CRHQ et de l’UCBN. Chaque catégorie professionnelle y est précisément
étudiée, ainsi que le recrutement des équipages.
25
10 - Bibliographie
Sigles et abréviations utilisés.
AN = Archives Nationales à Paris.
BnF = Bibliothèque Nationale de France à Paris.
SHM Vincennes = Service Historique de la Marine à Vincennes.
SHM Brest = Service Historique de la Marine à Brest.
SHM Cherbourg = Service Historique de la Marine à Cherbourg.
AD14 = Archives Départementales du Calvados à Caen.
AD22 = Archives Départementales des Côtes d’Armor à Saint-Brieuc.
AD29 Brest = Archives Départementales du Finistère (Annexe) à Brest.
AD29 Quimper = Archives Départementales du Finistère à Quimper.
AD33 = Archives Départementales de Gironde à Bordeaux
AD35 = Archives Départementales de l’Ille-et-Vilaine à Rennes.
AD44 = Archives Départementales de Loire Atlantique à Nantes.
AD50 = Archives Départementales de la Manche à Saint-Lô.
AD56 = Archives Départementales du Morbihan à Vannes.
AD76 = Archives Départementales de Seine-Maritime à Rouen.
AB = Annales de Bretagne
BADCC = Bulletin de l'Association des Descendants de Capitaines Corsaires
CIHM = Colloque International d’Histoire Maritime
CISH = Congrès International des Sciences historiques
CHM = Chronique d’histoire maritime
LPG = Le Pays de Granville
MSHAB = Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne
NRHDFE = Nouvelle Revue historique du droit français et étranger
PUB = Presse Universitaire de Bordeaux
PUC = Presses universitaires de Caen
PUN = Presses Universitaires de Nancy
PUR = Presses Universitaires de Rennes
PUS = Presses Universitaires du Septentrion
RAPG = Revue de l’Avranchin et du Pays de Granville
RDM = Revue du département de la Manche
26
RDN = Revue de la Défense Nationale
RH = Revue Historique
RHA = Revue historique des armées
RHB = Revue Historique de Bordeaux
RHDL = Revue historique de Dunkerque et du littoral
RHES= Revue d’histoire économique et sociale
RM = Revue Maritime
RHMC = Revue d’histoire moderne et contemporaine
RMC = Revue maritime et coloniale
RSDHA = Revue de la Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie
RSH = Revue de synthèse historique
SAHM = Société d’Archéologie et d’Histoire de la Manche
SDHA = Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie
SFHM = Société Française d’Histoire maritime
Ouvrages de méthodes et outils de travail.
ARUNDEL DE CONDE (G d’), Dictionnaire des anoblis normands (1600-1790), Rouen, chez l’auteur, 1975,
331 p.
BLUCHE (F), dir., Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard, 1990, 1640 p.
BONNEFOUX (P-M-J), PARIS (E.), Dictionnaire de marine à voile et à vapeur, rééd., Paris, 1971, 2 vol. [t.1,
Marine à voile], rééd. 1994 coll. EFR.
BUTI (G) et HRODREJ (P), dir, Dictionnaire des corsaires et pirates, Paris, CNRS, 2013, 990 p.
CAHIERRE (A), Dictionnaire des capitaines corsaires granvillais, Saint-Lô, Archives départementales de la
Manche, 2009, 471 p.
CLOUET (A), Dictionnaire technique maritime, Paris, La Maison du Dictionnaire, 2000, 1096 p.
FAVIER (Jean), dir., Les archives nationales ; Etat général des fonds ; T. III : Marine et Outre-mer, Paris,
Archives Nationales, 1980, 713 p.
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d’habitants. Généralités de Rouen, Caen et Alençon. 1639- 1789, Caen, Faculté des Lettres et Sciences
humaines de l’Université de Caen, CRHQ, 1967.
MARION (M), Dictionnaire des institutions de la France, XVIIe-XVIIIe siècles, Paris, éd. Picard, 1993, 564 p.
MOURRE (M), Dictionnaire encyclopédique d’histoire, 7 vol., Paris, Bordas, 1978.
Nouveau Glossaire nautique d’Augustin Jal, lettre A à M, Paris, éd du CNRS, 1988-1998 (A-L) ; 2006 (M), 9
fasc.
TAILLEMITE (E), Dictionnaire des marins français, Paris, 1982.
VERGE-FRANCESCHI (M), dir., Dictionnaire d’histoire maritime, 2 vol., Paris, Ed. R. Laffont, 2002.
27
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Layeur, 2001, 118 p.
VIAL DU CLAIRBOIS (H-S), Encyclopédie méthodique, Marine, Paris, Panckoucke, 1783, 4 vol..
THOMAS-LACROIX (T), Répertoire numérique de la série B, Archives départementales du Morbihan,
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Ouvrages historiques sur la marine.
ACERRA (M), Rochefort et la construction navale française, 1661-1815, Paris, Librairie de l’Inde, 1993, 4
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ACERRA (M) et MEYER (J), Histoire de la Marine française des origines à nos jours, Rennes, éd. OuestFrance, 1994, 428 p.
ACERRA (M) et ZYSBERG (A), L’essor des marines de guerre européennes (vers 1680- vers1790), Paris,
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de fouille 2001, vol. 3, éd. Adramar, 2002, p. 77.
AUMONT (M), « Entre paix et guerre : la stratégie des armateurs terre-neuviers granvillais et malouins au
XVIIIe siècle », Troisièmes journées d’histoire de la grande pêche (Granville, 18-19 mars 2005), Saint-Lô,
SAHM, 2007, p. 245-262.
AUMONT (M), « Éclats de voix dans le port de Granville : une altercation entre un armateur et le commissaire
des classes en 1781 », G. Désiré dit Gosset, B. Garnier, A. Hugon, L. Maziane, E. Ridel (dir.), Des galères
méditerranéennes aux rivages normands. Recueil d’études en hommage à André Zysberg, Caen, Annales
de Normandie, 2011, p. 393-404
BEAUCOUDREY (E. de), BEAUCOUDREY (H. de) et LA BRUNELIERE (H. de), La famille Ganne,
esquisse généalogique, Saint-Lô, SAHM, 1975, 84 p.
BEGOUEN DEMEAUX (M), Mémorial d’une famille du Havre, Le Havre et Paris, éd. Larose, 1948-1958, 4
vol., 982 p.
BERANGER (J) et MEYER (J), La France dans le monde au XVIIIe siècle, Paris, SEDES, 1993, 380 p.
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de doctorat en lettres, Rennes, 1919.
SURCOUF (R), Un Corsaire malouin : Robert Surcouf, Paris, éd. Plon, 1890, 524 p.
38
11 - Sources
En toute logique, les sources concernant la guerre de course sont importantes. On distingue les
sources manuscrites - réparties dans les divers centres d’archives du grand Ouest de la France entre
Rouen, Bordeaux, Paris et Brest – et les sources imprimées.
Sources manuscrites
1.1.1 Archives nationales, Paris.
1.1.1.1 Fonds général.
Série F : Versements faits aux Archives nationales par les ministères et les
administrations qui en dépendent
- Sous-série F 20 : Statistiques
Série G : Fonds Administrations financières et spéciales
- Sous-série G5 : Amirauté de France et Conseil des prises
Série Z : Fonds Juridictions spéciales et ordinaires
- Sous-série Z1D : Amirauté de France (141 articles).
Série AD : Archives imprimées, partie antérieure à 1945
- Sous-série AD VII : Marine et colonies
Série AF : Archives du pouvoir exécutif
- Sous-série AF II : Conseil exécutif provisoire et Convention. Comité de Salut public.
- Sous-série AF III : Directoire exécutif (an IV - an VIII).
- Sous-série AF IV : Secrétairerie d’Etat impériale : Consulat et Empire (an VIII-1815).
1.1.1.2 Fonds Marine. (Fonds ancien)
Série B : Service général
- Sous-série B2 : Correspondance générale, lettres envoyées, ordres et dépêches (1662-1790)
- Sous-série B3 : Correspondance générale, lettres reçues
- Sous-série B4 : Campagnes et armements de vaisseaux appartenant au Roi
- Sous-série B5 : Armements
39
- Sous-série B7 : Pays étrangers, commerce et consulats
Série C : Personnel
- Sous-série C4 : Classes, amirautés, police de la navigation
- Sous-série C7 : Dossiers individuels
Série D : Matériel
- Sous-série D2 : Travaux hydrauliques et bâtiments civils
Série F : Invalides et prises
- Sous-série F2 : Prises
Série G : Documents divers
1.1.2 Bibliothèque Nationale de France, Paris.
- Nouveau d’Hozier 144, article Fraslin
- Nouveau d’Hozier 278, article Quinette
- Pièces originales 1239, article Fraslin
- Pièces originales 2416, article Quinette.
- Manuscrits, Cinq cents Colbert, 199: Inventaire général et description de tous les vaisseaux appartenant aux
sujets du roi en l’année 1664…
- Manuscrits français, 11 332, f°663-701, Situation du commerce extérieur du Royaume exposé à sa Majesté
par M. le Comte de Maurepas, secrétaire d’état ayant le département de la Marine…
- Manuscrits français, 18596, Mémoires et pièces concernant le commerce et la Navigation, Rapport par
Nicolas Langlois de la mission dans les ports de Normandie 1626-1627
- Manuscrits, N.a.f. 10570, Résultats du travail fait par le Dr Corre sur la course sous Louis XIV : les prises
amenées à Brest depuis 1688 jusqu’en 1690, et l’année 1694.
1.1.3 Archives départementales.
1.1.3.1 Archives départementales de la Manche, Saint-Lô.
- Fonds de la Forterie-Valmont et Deslandes, et de la seigneurie de la Meurdraquière coté 227 J (32
articles).
- Fonds de la Morandière coté 101 J.
1.1.3.2 Archives départementales du Calvados, Caen
Série C : Administrations provinciales
40
- Sous-série : Intendance de Caen
- C 1-1653 : Administration générale
- C 1654-2490 : Affaires militaires
- C 2491-2497 : Justice
- C 2498-3070 : Agriculture, commerce, industrie
- C 3071-4186 : Travaux publics. Marine
- C 4187-4386 : Affaires domaniales
- C 4387-4523 : Impositions
- C 4524-4712 bis : Capitation et accessoires
Série 2 ii : Amirauté d’Honfleur
648-667 : Corsaires ; Prises ; Saisies (1675-1779)
1.1.3.3 Archives départementales de Gironde, Bordeaux
Série B : Cours et juridictions
- Sous-série 6 B : Amirauté de Guyenne
- 6 B 213-281 : Rapports à l’entrée des navires dans le port de Bordeaux (1640-1792)
- 6 B 1978-2029 : Prises (1688-1781)
- 6 B 1051-1933 : Procédures (1688-1792)
1.1.3.4 Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen
Série B : Cours et juridictions
- Sous-série Fonds de la Table de marbre de Rouen
- 204 BP 1-15 : Dossiers et pièces de procédures (1518-1698)
- 204 BP 15 bis-41 : Minutes diverses (1698-1752)
- 204 BP 43-44 : Minutes diverses (1753-1760)
- 204 BP 46-56 : Minutes diverses (1761-1766)
- 204 BP 63-66 : Plumitifs d’audiences (1643-1784)
- 204 BP 80-81 : Dossiers de procédures (1556-1711)
- Sous-série Amirauté de Dieppe
- 214 BP 12-22 : Dossiers de prises (1694-1712)
- 214 BP 24-44 : Dossiers de prises (1713-1764)
- 214 BP 45 : Décisions de l’Amiral sur les prises (1778-1783)
- Sous-série Amirauté du Havre
- 216 BP 315-319 : Prises et rançons (1673-1677)
1.1.3.5 Archives départementales d’Ile et Vilaine, Rennes
Série B : Cours et juridictions
- Sous-série Amirauté de Saint-Malo
- 9 B 9-122 : Registres d’audiences (1578-1792)
- 9 B 187-357 : Minutes du greffe (1679-1792)
- 9 B 435 : Enregistrement des commissions de corsaires (1702-1782)
- 9 B 452-514 : Enregistrement des rapports des capitaines du commerce et corsaires (Saint-Malo) (17
août 1687 - 1788)
- 9 B 515-524 (: Enregistrement des rapports des capitaines de corsaires (Saint-Malo) (12 juin 1702 - 22
janvier 1783)
41
- 9 B 555 : Enregistrement des rapports des capitaines corsaires du commerce et corsaires (Saint-Malo)
(5 octobre 1692 – 22 avril 1699)
- 9B 565 : Enregistrement des billets de rançons délivrés à des capitaines de navires armés en course (8
avril 1706 - 6 mars 1710 et 25 février 1757 – 5 octobre 1782)
- 9B 583-590 : Enregistrement du Conseil de prises (13 avril 1695 - 16 janvier 1783)
- 9B 591: Déclarations de bonnes prises (1756-1762)
- 9B 592-597 : Registres des parts de prises (1763 - Thermidor an III)
- 9B 598 : Etat des parts de prises de divers bâtiments (1746-1783)
- Etats des prises amenées et vendues à Saint-Malo : 12 juillet 1756 au 19 août 1758
- 9B 599-641 : Dossiers de prises (octobre 1688 - 1783)
Série U : Justice (1800-1940)
Sous série 6 U2 1-121: Tribunal de commerce de Saint-Malo
1.1.3.6 Archives départementales du Finistère, Brest
Série B : Cours et juridictions. Parlements, Baillages, sénéchaussées et autres juridictions
secondaires, Cours des Comptes, Cours des Aides, Cour des Monnaies
- B 4160-4266 : Amirauté de Morlaix
- B 4267-4537 : Amirauté de Cornouaille ou de Quimper
- B 4538-4670 : Consulat de Morlaix
Tribunal de commerce de Morlaix (1792-1814) : 1-74
1.1.3.7 Archives départementales des Côtes d’Armor, Saint-Brieuc
Série B. Cours et juridictions
- B 3742 : Jugements de prises (1780-1791)
- B 3751-3761 : Dossiers concernant les liquidations de prises de navires (1672-1790
Série E. Féodalité, familles, corporations
- 3 E 27/153, 167, 169 et 3 E 334/11 : Rôles d’engagement de marins, armement de navires, papiers
divers se rapportant aux corsaires de Paimpol et de Saint-Malo (1780-an VIII)
Série L. Administrations et tribunaux
- 3 L 111 : Armements de navires corsaires (1792-an VIII)
- 5 L 121 : Armements de navires corsaires (1792-an VIII)
42
- 8 L 77 : Armements de navires corsaires (1792-an VIII)
- 8 L 144 : Armements de navires corsaires (1792-an VIII)
-10 L 172 : Armements de navires corsaires (1792-an VIII)
- 148 L 45 : Dossiers de prises de navires anglais déposés dans les justices de paix de Lannion et Paimpol
- 166 L 58 : Dossiers de prises de navires anglais déposés dans les justices de paix de Lannion et Paimpol
- 217 L 2-6 : Jugements de prises (1792-an XII)
- 219 L 2 : Jugements de prises (1792-an XII)
- 217 L 18-72 : Dossiers de prises de navires déposés au tribunal de commerce de Paimpol (an V - an
VIII)
- 219 L 7-8 : Dossiers de prises de navires déposés au tribunal de commerce de Saint-Brieuc (an VII)
Série J. Archives privées entrées par voie extraordinaire
- 116 J 26 : Fond Kerleveo : notes concernant les corsaires de Paimpol à Perros-Guirec à la fin du XVIIIe
siècle et au début du XXe siècle
1.1.3.8 Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes
Série B (B 4399-5082, 12883-12884) : fonds de l’Amirauté de Nantes et du siège royal, dit
Amirauté de Guérande.
-
B 4399-4476 : Audiences du siège (1678-1791)
B 4570-4619 : Enregistrements des rapports des capitaines au long cours (1699-1779)
B 4731-4837 : Enquêtes et procédures de l’Amirauté (1613-1790)
B 4886-4932 : Prises de mer par les corsaires (1672-1789)
B 5013-5070 : Greffes de Bourgneuf, le Croisic, Paimbœuf, le Pellerin, Pornic, le Pouliguen, la RocheBernard et Saint-Nazaire (1696-1762)
- B 5071-5082 : Amirauté de Guérande (1632-1782)
Série C : fonds de la Chambre de Commerce consacré à l’Amirauté et la Navigation
C 662, C 663-667, C 669 (1586-1789)
1.1.3.9 Archives départementales du Morbihan, Vannes
Sous-série 8 B : Amirauté d’Hennebont
8 B 1-2 : Registres d’audiences 20 septembre 1691-12 septembre 1692
8 B 3 : Minutes 1673-1692
Sous-série 9 B : Amirauté de Vannes
9 B 163-184 : Dossiers de prises (1744-An VII)
9 B 188 : Pièces diverses concernant les prises (1746-1780)
Sous-série 10 B : Amirauté de Lorient
43
10 B 60-61 : Dossiers de prises (1782-1786)
1.1.4 Service Historique de la Défense
1.1.4.1 Service Historique de la Défense, Marine, Vincennes
1.1.4.1.1.1.1 Série BB : Service général.
- Sous-série BB2 : Correspondance au départ
- Sous-série BB3 : Lettres reçues
- Sous-série BB4 : Campagnes
1.1.4.1.1.1.2 Série CC : Personnel
- Sous-série CC4 : Navigation commerciale
- Sous-série CC7 : Dossiers individuels
1.1.4.1.1.1.3 Série DD : Matériel
- Sous-série DD2 : Travaux maritimes
1.1.4.1.1.1.4 Série FF : Invalides et prises
- Sous-série FF : Invalides et prises
Série GG : Documents divers
- Sous-série GG1 : Mémoires et projets
1.1.4.2 Service Historique de la Défense, Cherbourg
Série P : Inscription maritime : pêches, navigation commerciale et recrutement
des équipages
- Sous-série 1P : Amirauté de Cherbourg : affaires judiciaires et administratives relatives aux
prises et à la navigation commerciale (1693-1805)
- Sous-série 4P : Inscription maritime du quartier de Cherbourg (1726-1979)
- 4P1 1-18 : Lettres de la Cour et dépêches ministérielles (1727-1817)
- 4P2 1-9 : Enregistrement de la correspondance au départ (1763-1817
- 4P3 1-10 : Etat nominatif des prisonniers français provenant de Grande-Bretagne et
débarqués à Cherbourg (an V-1816)
- Sous-série 12P : Inscription maritime du quartier de Granville (1706-1969)
- 12P2 1-2 : Correspondance au départ. Divers correspondants (1807-1820)
- 12P3 1-319 : Matricule des gens de mer (1706-1916)
- 12 P4 1-38 : Rôles des bâtiments de commerce comprenant :
- 12 P4 1-38 : Armements (1722-1759)
- 12 P4 39-108 : Désarmements (1726-1807).
44
- 12 P4 10-405 : Rôles revenus de la mer (1808-1912)
- 12 P 1-25 : Matricule des bâtiments de commerce, pêche et plaisance (1731-1931)
- 12 P7 : Divers
5
1.1.4.3 Service Historique de la Défense, Brest
Série E – Services administratifs. Intendance maritime puis commissariat de la Marine :
- Sous-série 1 E : Lettres de l’intendant de marine de Brest à la Cour de 1750 à 1762
Série P : Navigation commerciale et recrutement des équipages comprenant :
- Sous-série 1P : quartiers de Saint-Malo et de Dinan
Série Q : Invalides & prises (1778-1870)
- Sous-série 2Q : Prises
1.1.5 Archives municipales
1.1.5.1 Archives municipales de Granville
Registres de catholicité : depuis 1602
1.1.5.2 Archives municipales de Granville, médiathèque
Série D : Administration générale de la commune
- Sous série D1 : Conseil municipal
D1 a 1 : 26 registres de délibérations du Conseil municipal (1766-1918)
- Sous-série D2 : Actes de l’administration municipale
D2 a1 : Registre des publications de mairie (1805-1826)
D2 c1 : 28 registres de correspondance (1750-1871)
D2 d1 : Correspondance du commissaire du Directoire exécutif (1795)
D2 d2 : Correspondance avec la préfecture et la sous-préfecture (1816-1818)
- Sous-série D3 : Administration de la commune
- Sous-série D4 : Contentieux
Série F : Population, économie sociale, statistique
F1 g1 : Arrêté du représentant du peuple à Coutances prescrivant d’intensifier la levée des marins (1794)
Dossier non coté de transcriptions dactylographiées d’actes des archives de l’Amirauté
granvillaise par Charles Julliot de La Morandière :
45
-
Rapport de Charles Clément-Desnos du 17 août 1744 sur la prise de la Marie par le corsaire Charles Grenot
Bâtisse et armement du corsaire le Conquérant armé en course (1745)
Compte ou débours pour la bâtisse, armement et mise dehors du corsaire la Revenge (1745)
Liquidation générale des prises faites par le Jacques-Geneviève (3 aout 1746)
Liquidation générale des prises du Conquérant en sa première course (5 février 1748)
Liquidation générale des prises du Conquérant en sa seconde course (10 août 1748)
Compte de la construction, armement et entière mise dehors du corsaire le Prince de Montbarrey (1779)
Rôle de l’équipage du Prince de Montbarrey pendant la première course (1779)
Liquidation générale et définitive de la course du corsaire le Comus (vendémiaire an 8)
Liquidation générale et définitive de la course du corsaire le Bon Ordre (an 6)
Liquidation générale et définitive de la course du corsaire l’Heureux Spéculateur (an 8)
Règlement des parts de prises de la première course du corsaire l’Argus (1807)
Liquidation générale et définitive de la 1e croisière du corsaire l’Aimable Flore (1810)
Liquidation générale et définitive de la 2e croisière du corsaire l’Aimable Flore (1811)
1.1.5.3 Archives municipales de Granville, musée du Vieux Granville.
- Cote HH3 n°3 : Etat de la pêche de Morue faite par les Français en 1773
- Cote HH3 n°72 : Etat du produit et valeur des prises et rançons, faites par les corsaires granvillais pendant la
guerre de Sept Ans.
- Cote HH3 n°84 : Lettre de Castries du 4 janvier 1782 portant sur le contentieux des prises.
- Cote HH3 n°85 : Lettre de Castries du 8 mars 1782 portant sur le contentieux des prises.
- Cote HH5 n°567 : Ordonnance du roi du 28 mars 1778 sur les prises faites par les vaisseaux de Sa Majesté.
- Cote HH7 n°5 : Inventaire du navire espagnol le Notre Dame du Rozaire, reprise faite sur les Anglais par le
corsaire granvillais l’Américaine.
- Cote HH7 n°6 : Affiche annonçant la vente du navire le Notre Dame du Rozaire.
- Cote HH7 n°7 : Liquidation particulière du corsaire anglais Rageer, prise faite le 23 janvier 1781 par le
Patriote.
- Action de 1200 livres prise sur le corsaire le Prince de Montbarrey.
- Inventaire du navire la Polly, prise faite par le corsaire le Monsieur.
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Sources imprimées.
1.1.6 Dictionnaires, essais, mémoires et récits.
ANGENARD (G-M), Mémoires du capitaine corsaire 1790-1833, Rennes, La Découvrance, 2007, 145 p.
AUBIN (N), Dictionnaire de Marine contenant les termes de la navigation et de l’architecture navale,
Amsterdam, chez Pierre Brunel, 1702, 776 p.
CHALLE (R), Journal d’un voyage fait aux Indes orientales (1690-1691), Paris, Mercure de France, 1983, 2
vol., 351 p. et 343 p.
DASSIE (F.), L'architecture navale, contenant la manière de construire les navires, galères, chaloupes et
autres espèces de vaisseaux ; l'explication des termes de la marine ; et les définitions et proportions de toutes
sortes de bâtiments de mer, Paris, chez Laurent d’Houry, 1695, 209 p.
DOUBLET (J-F), Journal du corsaire Jean Doublet de Honfleur, lieutenant de frégate sous Louis XIV, éd.
Bréard, Paris, 1883, 303 p.
DUGUAY-TROUIN (R), Mémoires de M. Du Guay-Trouin, Saint-Malo, éd. L’Ancre de Marine, 2000, 224 p.
DUPLESSIS, Périple de Beauchesne à la Terre de Feu (1698-1701), une expédition mandatée par Louis XIV,
Paris, Transboréal, 2003, 349 p.
DUHAMEL DU MONCEAU, Traité général des pesches, Paris, 1769 à 1779, vol. 2, spécialement la section
1 « De la morue ».
GARNERAY (L), Corsaire de la République. Voyages, aventures et combats, Paris, éd. Phébus, 1984, 357 p.
GARNERAY (L) Un corsaire au bagne. Mes pontons, Paris, éd. Payot, 1992, 381 p.
GUEROULT DU PAS (P J, Recuëil de veues de tous les différens bastimens de la mer Méditerranée, et de
l’Océan, avec leurs noms et usages, Paris, Giffart, 1710, 104 p.
JAL (Augustin), Glossaire nautique, Paris, 1848.
LE PELLEY FONTENY (M) et DESIRE DIT GOSSET (G), Mémoires d’un Terre-Neuvas granvillais (17451820), Saint-Lô, Archives départementales de la Manche, 2001.
LINGUET (S), Annales politiques, civiles et littéraires du 18e siècle, Genève, Slatkine, 1779,
vol. 6, 564 p.
MABLY (Abbé de), Le droit public de l’Europe fondé sur les traités conclus jusqu’en l’année
1740, La Haye, J. Van Duren, 1746, 2 vol., 367 et 362 p.
MARTENS (F C de), Essai concernant les Armateurs, les Prises et sur tout les Reprises d’après les loix, les
traités, et les usages des Puissances maritimes de l’Europe, Goettinge, 1795, 212 p.
MAYEUX-DOUAL (L-J-B). Mémoires historiques, nautiques et statistiques sur la ville, le port et le canton
de Granville, Marseille, Laffitte, 1978, 288 p.
OLLIVIER (B), Traité de construction, Nice, éd. Omega, 1736, 387 p.
PLEVILLE LE PELLEY (G-R), Mémoires d’un marin granvillais, Saint-Lô, Coll. patrimoine des Cahiers
Culturels de la Manche, 2000.
PLUCKET (P-E), Mémoires, Dunkerque, Westhoek-Editions, 1979, 419 p.
POUGET, Mémoire sur les classes de la Marine, lu au comité de la Marine de l’Assemblée Nationale le 11
février 1790, Paris, N. H. Nyon, 1790, 101 p.
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ROSS (J), Memoirs and correspondance of Admiral Lord de Saumarez from original papers in possession of
the family, London, Richard Bentley, 1838, vol.2, 438 p.
SAVARY DES BRUSLONS (J) et SAVARY (P-L), Dictionnaire universel de commerce, Paris, Estienne,
1741, 3 vol.
VAUBAN (S. Le Prestre de), Vauban. Sa famille et ses écrits. Ses oisivetés et sa correspondance ; analyse et
extraits, Paris, Berger-Levrault, 1910, 2 vol.
VILLAUMEZ (J-B), Dictionnaire de marine, 1820-1831, Dupont et Laguionie, Paris, 1831, 579 p.
1.1.7 Sources imprimées sur la législation de la course.
CHARDON (D-M-A), Code des prises ou Recueil des édits, déclarations, lettres patentes, arrêts,
ordonnances, règlements et décisions sur la course et l’administration des prises, depuis 1400 jusqu’à présent,
Paris, 1784, 2 vol., 1230 p.
DUFRICHE-FOULAINES (F-N), Code des prises maritimes et du commerce de terre et de mer, Paris, Valade,
an XIII-1804, 2 vol., 1140 p.
GUICHARD (A-C), Code des prises maritimes et des armements en course, contenant les lois anciennes et
nouvelles, règlements, arrêtés et décisions concernant cette matière…, Paris, l’éditeur, ventôse an VII, 2
volumes.
LEBEAU (S), Nouveau code des prises ou Recueil des Edits et déclarations depuis 1400 jusqu’en 1789, Paris,
1800, 3 vol., 740 p., 556 p. et 671 p.
LEBEAU (S), Recueil des lois relatives à la marine et aux colonies, Paris, Imprimerie de la République, An
7-9, 9 volumes.
Ordonnance de la Marine du mois d’Aoust 1681, Paris, chez C. Osmont, 1714, 552 p.
Ordonnance de Louis XV pour les armées navales et arcenaux de marine, Paris, Michallet, 1689, 408 p.
VALIN (R-J), Nouveau commentaire sur l’Ordonnance de la marine du mois d’août 1681, La Rochelle, J.
Legier, 1766, 2 vol., 804 p. et 852 p.
VALIN (R-J), Traité des prises ou Principes de la jurisprudence française concernant les prises qui se font
sur mer, La Rochelle, J. Legier, 1763, 2 vol. 852 p.
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