Appel à la vigilance maladie de Lyme
La maladie de Lyme est une infection présente dans les
zones tempérées de l’hémisphère Nord (voir la figure).
Zones touchées par la maladie de Lyme dans le
monde.
Au Québec, la maladie de Lyme est à déclaration
obligatoire par le médecin et le laboratoire depuis
2003. De 2004 à 2010, le nombre annuel de cas
humains variait de 2 à 14. Par la suite, le nombre
d’infections a augmenté et une proportion croissante
des cas ont acquis la maladie de Lyme sur le territoire
(voir le tableau).
Année
# total cas
au Québec
# acquis au
Québec
% acquis
au Québec
2011
32
5
16
2012
43
16
37
2013
141
70
50
La surveillance de la tique à pattes noires (ou tique du
chevreuil, Ixodes scapularis) confirme que ce vecteur
s’est bien adapté au climat du sud de la province où les
3 stades, larve, nymphe et adulte, ont été trouvés. La
présence de population de tiques établies et infectées a
été confirmée en Estrie, dans le sud-ouest de la
Mauricie-Centre-du-Québec et dans toute la
Montérégie. Dans cette dernière, environ 10 % des
tiques sont infectées par la bactérie responsable de la
maladie de Lyme : Borrelia burgdorferi.
Le diagnostic de la maladie de Lyme repose
essentiellement sur les signes et symptômes présentés
ainsi que sur l’histoire d’une exposition possible lors
d’activités extérieures à risque dans une zone des
tiques ont été détectées.
L’infection se transmet par la piqûre d’une tique
infectée. On peut la prévenir si la tique est retirée
rapidement, idéalement moins de 24 heures après la
piqûre.
Les premiers symptômes de la maladie de Lyme
apparaissent de 3 à 30 jours après la piqûre d’une
tique infectée. Le plus courant est l’érythème migrant
observé dans 60-80 % des cas. Il s’agit d’une rougeur
de plus de 5 cm survenant généralement à l’endroit de
la piqûre. Elle peut être accompagnée de symptômes
systémiques : fièvre, céphalées, fatigue, myalgies, etc.
Non traitée, l’infection peut se disséminer et donner
des complications neurologiques, cardiaques ou
arthritiques.
L’infection précoce se traite bien avec des
antibiotiques. Quant aux complications, mieux vaut
discuter du traitement avec un microbiologiste-
infectiologue. Dans certaines conditions, une
antibioprophylaxie peut être indiquée.
comme ailleurs, la prévention des piqûres de
moustiques lors d’activités à risque est à privilégier.
Pour en savoir plus :
bulletin Flash vigie du MSSS
DSP de la Montérégie qui a créé une page très
instructive, en particulier pour les professionnels de
la santé (algorithme, traitement, illustrations).
Volume 24, numéro 6 Juin 2014
www.sante-abitibi-temiscamingue.gouv.qc.ca
GARDE EN SANTÉ PUBLIQUE
Du lundi au vendredi, de 8 h à 16 heures,
composer le 819 764-3264, poste 49409
ou ligne sans frais : 1 855 764-5161
En dehors des heures ouvrables (demander la personne de garde en
santé publique), CSSS de Rouyn-Noranda : 819 764-5131
Un télécopieur, À L’USAGE EXCLUSIF DES MEMBRES DU MODULE
MALADIES INFECTIEUSES, permet la déclaration des maladies à
déclaration obligatoire en toute sécurité : 819 764-4537
MODULE MALADIES INFECTIEUSES
Pour nous joindre par téléphone :
819 764-3264
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Éric Lampron-Goulet, poste 49443
Plan d’intervention 2014 pour le VNO
Depuis la première identification du virus du Nil
occidental (VNO) dans les Amériques en 1999, le
nombre de cas humains de l’infection au Québec a
fluctué, modulant les interventions pour les prévenir.
La hausse des infections humaines au Québec au cours
des années 2011 et 2012 a donné lieu au Plan
d’intervention gouvernemental 2013-2015 pour la
protection de la population contre le virus du Nil
occidental. Il vise à diminuer les complications et les
décès liés à l’infection. Le plan comprend la
surveillance intégrée des données humaines, animales
et entomologiques et la sensibilisation de la population
à la présence du VNO, surtout en milieu urbain, afin de
l’inciter à appliquer les mesures de protection
personnelle contre les piqûres de moustiques.
En 2014, le plan prévoit l’évaluation de l’efficacité des
larvicides (épandage de Bacillus thurigiensis israelensis
[bti] dans les eaux stagnantes, et méthoprène
dans les puisards) sur la quantité des moustiques
vecteurs et sur leur taux d’infection par le VNO :
100 stations de surveillance entomologique se trouvant
dans des zones traitées sont jumelées à 100 autres en
zones témoins la température et la densité des
puisards sont similaires.
Rappelons que la majorité des infections humaines
sont recensées en milieu urbain. On estime à 80 % la
proportion des infections asymptomatiques. Lorsqu’ils
sont observés, les symptômes sont légers : fièvre,
céphalées, myalgie, éruption. Moins de 1 % des
infections sont graves (encéphalite et méningite) et
peuvent laisser des séquelles ou être mortelles. Les
complications sont plus fréquentes chez les personnes
âgées de plus de 50 ans et chez celles qui sont
immunosupprimées.
Le site du MSSS permet d’en connaître davantage sur
le VNO.
Pénurie annoncée de céfixime
Une rupture d'approvisionnement du céfixime (Suprax)
est appréhendée à plus ou moins brève échéance au
Québec. Le fabricant Sanofi-Aventis n’est plus en
mesure de fournir les deux formats de comprimés
(plaquettes alvéolées de 7 ou 10 comprimés) et ne
pourra plus fournir la suspension orale d’ici quelques
mois. La date de reprise de la production n’est pas
connue. Ce médicament sera donc disponible tant que
les inventaires des grossistes et des pharmacies ne
seront pas épuisés, ce qui peut survenir à des
moments variables selon les régions ou les localités.
Selon le guide de l’INESSS sur le traitement
pharmacologique des infections à Chlamydia
trachomatis et Neisseria gonorrhoeae, céfixime est
l’antibiotique recommandé comme traitement de
premier choix de l'infection gonococcique.
Dans la mesure du possible, il faut vérifier la
disponibilité du céfixime, avant de le prescrire, auprès
de la pharmacie du patient. Si le médicament n’est pas
disponible, l’option de rechange est le ceftriaxone,
250 mg IM en dose unique diluée avec la lidocaïne
1 %.
Rappelons que lorsqu’on traite une infection
gonococcique, il est recommandé d’ajouter
systématiquement 1 g PO d’azithromycine en dose
unique, d’une part pour traiter une éventuelle
chlamydiose et, d’autre part, parce qu’une
monothérapie n’est pas l’option privilégiée pour le
traitement de la gonorrhée.
L’utilisation de 2 g PO d’azithromycine comme seul
traitement (qui couvre à la fois la chlamydiose et la
gonorrhée) n’est pas recommandée d’emblée en raison
du risque possible de résistance du N. gonorrhoeae à
cet antibiotique (estimé à 2 % au Québec). Cet
antibiotique doit être réservé au traitement de la
gonorrhée chez une personne allergique aux
céphalosporines, dans la mesure où la sensibilité à
l’azithromycine a été démontrée par culture.
Tant qu’il est disponible, le céfixime demeure le
traitement de premier choix de l’infection
gonococcique.
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