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Plan d’intervention 2014 pour le VNO
Depuis la première identification du virus du Nil
occidental (VNO) dans les Amériques en 1999, le
nombre de cas humains de l’infection au Québec a
fluctué, modulant les interventions pour les prévenir.
La hausse des infections humaines au Québec au cours
des années 2011 et 2012 a donné lieu au Plan
d’intervention gouvernemental 2013-2015 pour la
protection de la population contre le virus du Nil
occidental. Il vise à diminuer les complications et les
décès liés à l’infection. Le plan comprend la
surveillance intégrée des données humaines, animales
et entomologiques et la sensibilisation de la population
à la présence du VNO, surtout en milieu urbain, afin de
l’inciter à appliquer les mesures de protection
personnelle contre les piqûres de moustiques.
En 2014, le plan prévoit l’évaluation de l’efficacité des
larvicides (épandage de Bacillus thurigiensis israelensis
[bti] dans les eaux stagnantes, et méthoprène
dans les puisards) sur la quantité des moustiques
vecteurs et sur leur taux d’infection par le VNO :
100 stations de surveillance entomologique se trouvant
dans des zones traitées sont jumelées à 100 autres en
zones témoins où la température et la densité des
puisards sont similaires.
Rappelons que la majorité des infections humaines
sont recensées en milieu urbain. On estime à 80 % la
proportion des infections asymptomatiques. Lorsqu’ils
sont observés, les symptômes sont légers : fièvre,
céphalées, myalgie, éruption. Moins de 1 % des
infections sont graves (encéphalite et méningite) et
peuvent laisser des séquelles ou être mortelles. Les
complications sont plus fréquentes chez les personnes
âgées de plus de 50 ans et chez celles qui sont
immunosupprimées.
Le site du MSSS permet d’en connaître davantage sur
le VNO.
Pénurie annoncée de céfixime
Une rupture d'approvisionnement du céfixime (Suprax)
est appréhendée à plus ou moins brève échéance au
Québec. Le fabricant Sanofi-Aventis n’est plus en
mesure de fournir les deux formats de comprimés
(plaquettes alvéolées de 7 ou 10 comprimés) et ne
pourra plus fournir la suspension orale d’ici quelques
mois. La date de reprise de la production n’est pas
connue. Ce médicament sera donc disponible tant que
les inventaires des grossistes et des pharmacies ne
seront pas épuisés, ce qui peut survenir à des
moments variables selon les régions ou les localités.
Selon le guide de l’INESSS sur le traitement
pharmacologique des infections à Chlamydia
trachomatis et Neisseria gonorrhoeae, céfixime est
l’antibiotique recommandé comme traitement de
premier choix de l'infection gonococcique.
Dans la mesure du possible, il faut vérifier la
disponibilité du céfixime, avant de le prescrire, auprès
de la pharmacie du patient. Si le médicament n’est pas
disponible, l’option de rechange est le ceftriaxone,
250 mg IM en dose unique diluée avec la lidocaïne
1 %.
Rappelons que lorsqu’on traite une infection
gonococcique, il est recommandé d’ajouter
systématiquement 1 g PO d’azithromycine en dose
unique, d’une part pour traiter une éventuelle
chlamydiose et, d’autre part, parce qu’une
monothérapie n’est pas l’option privilégiée pour le
traitement de la gonorrhée.
L’utilisation de 2 g PO d’azithromycine comme seul
traitement (qui couvre à la fois la chlamydiose et la
gonorrhée) n’est pas recommandée d’emblée en raison
du risque possible de résistance du N. gonorrhoeae à
cet antibiotique (estimé à 2 % au Québec). Cet
antibiotique doit être réservé au traitement de la
gonorrhée chez une personne allergique aux
céphalosporines, dans la mesure où la sensibilité à
l’azithromycine a été démontrée par culture.
Tant qu’il est disponible, le céfixime demeure le
traitement de premier choix de l’infection
gonococcique.