et la maladie de lyme (ml) l`infection par le virus du nil

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Volume 18, numéro 7 – Juin 2012 ISSN # 2-89342-027-7
L’INFECTION PAR LE VIRUS DU NIL OCCIDENTAL (VNO)
ET LA MALADIE DE LYME (ML)
Prévention et vigilance toujours de mise Le sud‐ouest du Québec est une région où existe le risque de contracter une maladie transmise par vecteur. On désigne ainsi les arthropodes qui se nourrissent de sang tels les moustiques (ex. : infection par le VNO) et les tiques (ex. : maladie de Lyme). Une augmentation du risque d’infection chez des hôtes accidentels comme les humains et les chevaux est prévisible en raison d’une amplification des cycles naturels des agents infectieux entre les oiseaux et les moustiques (VNO) et entre les petits rongeurs et les tiques (ML). Des facteurs climatiques accroissent ces cycles naturels enzootiques (entre animaux) : hausse de la température hivernale, saison chaude prolongée et modification du régime des précipitations. La persistance du VNO et l’émergence de la maladie de Lyme exigent une vigilance clinique continue. Il nous faut apprendre à vivre avec les maladies transmises par vecteur contre lesquelles il n’existe aucun vaccin.
Infections transmises par les moustiques
Maladie de Lyme
Infection par le virus du Nil occidental (VNO)
De 2004 à 2011, 96 cas de maladie de Lyme (ML) ont été déclarés au Québec. Le lieu d’acquisition est connu pour 90 cas : 15 cas indigènes (acquis au Québec) – 10 cas en Montérégie – 2 cas en Estrie – 1 cas dans Lanaudière – 2 cas en Mauricie‐Centre‐du‐Québec La maladie est apparue au Québec en 2002. En 2011, 41 cas ont été déclarés dont 15 en Montérégie, région la plus touchée. Autres encéphalites virales
Au Québec, de 2006 à 2011, on a recensé : 6 cas d’encéphalite de la Crosse et autres encéphalites du groupe Californie Aucun cas humain, mais 39 chevaux morts d’encéphalite équine de l’Est (EEE), surtout dans la région de Lanaudière En Montérégie, de 2006 à 2011, 1 cas humain d’encéphalite non spécifiée transmise par vecteur a été déclaré. Infections transmises par les tiques
Les tiques Ixodes scapularis vivent surtout dans les zones boisées et tempérées de l’est des États‐Unis, de l’Ontario et de la Nouvelle‐Écosse. On les retrouve aussi au Manitoba, au Nouveau‐Brunswick et au Québec. Les tiques sont transportées d’un endroit à l’autre par des oiseaux ou des animaux migrateurs. 75 cas importés (acquis à l’extérieur du Québec) Chez la majorité des personnes atteintes, la présentation était caractéristique de la maladie de Lyme aiguë : Exposition potentielle à une tique infectée, et Érythème migrant (≥ 5 cm) dans les 30 jours suivant l’exposition à une tique, et Confirmation par des analyses de laboratoire Les cas sont définis comme confirmés ou probables selon le tableau clinique et les résultats de laboratoire (voir la p. 87 des définitions nosologiques pour les maladies infectieuses, 8e éd.). Autres infections transmises par les tiques
Au Québec, de 2006 à 2011, on a recensé : Anaplasmose : 1 cas en 2006 et 1 cas en 2007 Encéphalite de Powassan : 1 cas en 2008 et 2 cas en 2009 Aucun cas n’a été déclaré en Montérégie. Conduite si la maladie de Lyme est
suspectée
Mesures de prévention des piqûres de
tiques et de moustiques
La conduite varie selon les manifestations cliniques. Évitez les moments ou les endroits propices aux piqûres de moustiques et de tiques. Après une promenade dans un endroit infesté de tiques, examinez la peau afin de les détecter et de les extraire le plus rapidement possible. Personne asymptomatique
Ne pas demander de sérologie. Ne pas traiter. Surveillez l’apparition de symptômes pendant les 30 jours suivant l’exposition. Le risque de transmission varie selon la durée d’attachement de la tique : pratiquement nul si la tique est retirée en moins de 24 heures et faible si la tique est retirée en moins de 36 heures. Personne avec érythème migrant
Demandez des sérologies; inscrivez sur la réquisition la date de la piqûre de tique, la date de début et la nature des symptômes : – durant les 6 premières semaines après le début des symptômes : demandez 2 fois les IgM et les IgG avec un intervalle de 2 semaines entre les prélèvements; – après 6 semaines suivant le début des symptômes : demandez 1 fois les IgG seulement. Chapeau Chapeau Répulsif DEET 30 %
Manches longues Traitez avec de la doxycycline : – adultes : 100 mg , 2 fois/jour, pendant 10 jours, – enfants ≥ 8 ans : 4 mg/kg divisé en 2 doses (dose maximale de 100 mg/dose). Répulsif DEET 30 %
Personne avec syndrome d’allure virale ou avec
atteinte neurologique
Demandez rapidement les IgM et les IgG, puis répétez 2 semaines plus tard. Pantalon long Bas par‐dessus le pantalon Consultez un microbiologiste‐infectiologue au besoin. En plus de la maladie de Lyme, d’autres maladies transmises par vecteur peuvent être envisagées (ex. : infection par le VNO, babésiose, anaplasmose, encéphalite de la Crosse). Comment déclarer à la DSP?
Déclarez les maladies transmises par vecteur parce qu’elles sont transmissibles par le sang et font l’objet d’hémovigilance et d’histovigilance. Médecins : déclaration des cas d’érythème migrant même sans résultat de sérologie positive pour Borrelia burgdorferi. Souliers fermés Quoi faire avec la tique?
Retirez la tique. Placez‐la dans un contenant. Acheminez‐la au laboratoire du CSSS en remplissant le formulaire requis par le laboratoire pour identification de la tique et recherche de Borrelia burgdorferi. Laboratoire : déclaration des résultats positifs pour toute maladie transmise par vecteur (ex. : maladie de Lyme, babésiose). Autres documents ou références utiles
Par télécopieur
(confidentiel, simple, rapide et
disponible en tout temps)
450 928-3023
Par téléphone
450 928-3231
1 800 265-6213
(durant les heures de bureau)
Ces numéros sont réservés aux professionnels de la santé et ne doivent pas être divulgués au public.
Guide d’intervention sur la maladie de Lyme, disponible au cours des prochains mois sur le site Web du MSSS. Bulletin Sentinelle, paru en juillet 2010, sur la maladie de Lyme, l’infection par le VNO et la fièvre Q. Bulletin Flash Vigie, paru en décembre 2011, sur le bilan des cas d’infection par le VNO au Québec, de 2002 à 2011. DSP Montérégie
Rédactrice en chef : Lina Perron
Collaboratrice : Louise Lambert
Révision et mise en page : Manon Morin
Volume 18, numéro 7 – Juin 2012 ISSN # 2-89342-027-7
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