correction de l`examen sur les milieux extrêmes

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Evaluation Option « Environnement »,
Janvier 2014
Nom, Prénom, classe
Evaluation 7 janvier 2014
Option « Environnement » LEGTA de Pamiers
Note :
Appréciation :
Sur 20 points
EX EM P LAI R E COR RI GE
Adaptations au milieu montagnard
1.
Enumérez les différents facteurs présentant des contraintes pour les espèces de montagne
(facteurs géomorphologiques, climatiques, humains…) (15 points, 1 point par critère)
La montagne peut être considérée comme un milieu extrême et particulièrement instable :
Facteurs géomorphologiques
- Les versants en pente (plus ou moins forte) en lien avec la gravité y apportent bien évidemment une contrainte
d’adhérence pour l’implantation, la locomotion…
- La nature chimique des roches ou du sol ont une influence (acide comme le granit ou basique comme le
calcaire)
- Roches nues ou avec une faible épaisseur d’humus, retenant l’eau ou pas.
- une surface lisse ne permet généralement pas que la vie se développe abondamment, aussi la moindre
anfractuosité, la moindre fissure est synonyme de point d’ancrage, d’humidité relative… bref de Vie !
- La durée d’ensoleillement diffère selon l’exposition des versants (ombrée et soulane)
- Les versants et les massifs éloignés (en lien avec les facteurs climatiques) contribuent à l’isolement de
populations.
Facteurs climatiques
- La température diminue au fur et à mesure qu’on s’élève en altitude (environ -1°C pour +200 m de dénivelé,
c’est ce qu’on appelle le gradient thermique adiabatique)
- les écarts de température jour/nuit et entre les saisons peuvent être très importants (plus 60°C en haute
montagne).
- Une couche de neige importante présente sur une période allant généralement d’octobre à juin va
conditionner beaucoup de choses pour les être qui y vivent (couche isolante contre le froid, frein à la
locomotion, empêche l’accès à la nourriture, poids considérable écrasant, reptation du manteau neigeux,
avalanches, frein à la reproductivité…). La période propice à la reproduction sera donc de plus en plus courte au
fur et à mesure qu’on monte en altitude.
- le gradient de la pression atmosphérique (la pression diminue en montant en altitude) associée au gradient
thermique favorise l’évaporation (eau liquide peu disponible).
- les radiations du soleil sont réfléchies par la neige et arrivent donc du dessus et du dessous. Ce phénomène est
accentué en montant en altitude avec la diminution de la densité atmosphérique filtrant une partie des rayons
ultra-violets.
- l’eau à l’état liquide est rare (sauf en été quand il pleut) entre 2400 et 3000 m et elle n’existe plus au-delà de
3000 m (gel ou neige).
- Les vents peuvent être très violents, notamment sur les crêtes et au niveau des cols (problèmes d’ancrage et de
croissance).
- Sur les versants « lisses », avec une végétation rase, il n’y a pas ou très peu de protection contre le vent, les
intempéries ou les chutes de pierres.
- L’action saisonnière gel-dégel fracture les roches et, associée à l’infiltration d’eau de ruissellement, est
responsable de glissements de terrains ou de chutes de pierres.
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Evaluation Option « Environnement »,
Janvier 2014
Nom, Prénom, classe
Facteurs humains
- L’activité pastorale en montagne favorise certaines espèces (de milieu ouvert) au détriment d’autres (plus
forestières).
- La construction de routes ou d’autres infrastructures peut constituer des barrières à la circulation d’espèces.
- Les activités forestières contribuent à une modification importante de milieux qui peut être faite sur un court
laps de temps (période de résilience pouvant être longue pour les milieux touchés).
- Les activités de loisirs (balade, cueillette, sports, tourisme) peuvent occasionner une érosion accrue à certains
endroits et une gêne voire la destruction d’individus d’espèces sensibles.
Biodiversité sauvage et domestique en montagne.
Pour toutes ces raisons, les plantes et les animaux ont développé des adaptations particulières pour économiser
l’eau si rare et pourtant indispensable à la vie, pour résister aux intempéries, aux grandes variations de
température et aux phénomènes d’érosion. Les techniques habituelles de reproduction sont bien-sûr utilisées.
Beaucoup d'écosystèmes de montagne possèdent une richesse en espèces et un niveau d'endémisme plus élevés
que ceux des plaines. Les montagnes d’altitude moyenne peuvent accueillir une biodiversité exceptionnelle, due
à la compression d'un large éventail d'écosystèmes sur une surface relativement petite.
On peut décrire les montagnes comme des îles de biodiversité au milieu d'un océan de monoculture et de
territoires dénaturés par l'homme. De fait, un grand nombre des espèces animales et végétales que l'on
rencontre en montagne ont disparu des basses terres, surchargées par les activités humaines (Aigle royal,
Ours…).
Leur isolement, leur difficulté d'accès ont contribué à protéger et à préserver nombre d'espèces en montagne –
ongulés, rapaces, grands prédateurs, mais aussi des variétés sauvages et domestiques de plantes. Ainsi, dans
les Andes, les paysans ne connaissent pas moins de 200 variétés différentes de pommes de terre indigènes; alors
que dans les montagnes népalaises, ils exploitent quelque 2 000 variétés de riz. Et c'est sur un des sommets de
la Sierra de Manantlán, au Mexique, que pousse toujours la seule souche connue du plus primitif parent
sauvage du maïs.
Les niveaux d'endémisme sont souvent élevés en montagne, en particulier sur des montagnes aux altitudes
moyennes dans les tropiques et les zones tempérées plus chaudes. Pour quelques espèces, les montagnes ont
servi de refuge face au changement climatique ou à la concurrence inter-espèces. Elles représentent souvent
des zones de spéciation.
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Vous êtes une plante / un arbre (5 points, 1 point par adaptation)
2.
Adaptations morphologiques et physiologiques
- Avoir une forme générale en coussinet vous permettra de résister aux actions mécaniques du vent, de la neige
et des éboulements rocheux. Cela constitue également un bouclier contre une trop forte insolation pour les
parties au centre du coussinet (Joubarbe, Myrtiller, Rhododendron).
- Avoir des feuilles en rosette compacte permet de passer les mauvaises saisons sans trop souffrir et de
concentrer la précieuse eau qui tombe vers les racines (Joubarbe).
- Avoir des feuilles petites et fines limite l’évapotranspiration (Pin à crochet, Genévrier, Edelweiss)
- Avoir des feuilles coriaces et vernissées limite aussi cette évapotranspiration (Myrtiller, Rhododendron, Pin à
crochet, Genévrier).
- Avoir des poils blancs sur les feuilles permet la réflexion d’une partie des rayonnements solaires et vous
permettra de garder de minuscules gouttelettes d’eau à la surface de vos feuilles et ainsi de les refroidir plus
longtemps (l’évaporation consomme de la chaleur et donc « produit » du froid) (Edelweiss)
- Utiliser vos feuilles comme réserves est un moyen de stocker l’eau quand les racines ne peuvent pas en
absorber régulièrement (Joubarbe).
- Avoir des tiges ligneuses (faites de bois) accroit la solidité de votre ancrage du fait de la rigidité de la tige et
évite une transpiration par cette dernière (Myrtiller, Rhododendron, Pin à crochet, Genévrier, Hêtre).
- Une croissance lente permet d’ «économiser» vos ressources et de survivre plus longtemps.
(Pin à crochet, Genévrier)
3.
Stratégies de reproduction
- Avoir des grosses fleurs avec des couleurs vives vous permet d’être bien repéré de loin par les insectes
pollinisateurs (Joubarbe).
- Si vous n’avez pas de grosses fleurs, vous pouvez en grouper plein de petites, de loin, ça fait le même effet !
(Rhododendron, Edelweiss)
- Profitez du vent ou de la gravité pour disséminer vos graines (en espérant qu’elles tomberont dans un endroit
propice) (Joubarbe, Edelweiss, Rhododendron, Pin à crochet, Genévrier, Hêtre).
- Pour augmenter vos chances, préférez produire beaucoup de graines (Joubarbe, Edelweiss, Rhododendron,
Pin à crochet).
- D’autres profiteront des animaux pour disséminer leurs graines en produisant des fruits appétissants ou des
graines « à scratch » qui s’agripperont aux poils des animaux de passage (Myrtiller, Pin à crochet, Genévrier,
Hêtre).
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Ou Vous êtes un animal (5 points, 1 point par adaptation)
1. Adaptations morphologiques
- Pour les moyens de locomotion, libre à vous ! Vous avez le choix entre la reptation, la marche, l’escalade (avec
vos membres ou avec un fil de soie) ou le vol.
- Pour les animaux à sang chaud, plus vous serez gros et rond, moins vous aurez froid (Ours, Marmotte).
- La couleur sombre permet de capter d’avantage de chaleur avec les rayons solaires, c’est bien quand il fait
froid (Serpents mélaniques, Isard en pelage d’hiver, Grand tétras)
- La couleur blanche permet de se camoufler l’hiver (Lagopède)
- Une couleur gris-beige-marron permet de se camoufler dans les rochers ou dans les bois (Isard, Marmotte,
Campagnol, Grand tétras, Lagopède, Vipère)
2.
Adaptations physiologiques
- Un pelage ou un plumage dense protègera du froid (Ours, Marmotte, Grand tétras, Lagopède)
- Les barbules des plumes du Lagopède sont creuse pour augmenter la quantité d’air emprisonnée, constituant
une couche isolante contre le froid.
- Une double plume (plume + hyporachis) pour les galliformes augmente l’épaisseur du « manteau » (Lagopède,
Grand tétras)
- L’hivernation (Ours) et l’hibernation (Marmotte) permettent de passer l’hiver sans dépenser d’énergie et sans
se nourrir pendant plusieurs mois.
- Concentrer les petits vaisseaux sanguins le long des artères au niveau des pattes permet de compenser les
déperditions de chaleur, surtout lorsque ce système est couplé avec un cœur volumineux (Isard)
3.
Adaptations alimentaires
- Concernant l’eau, n’hésitez pas à vous rendre dans les cours d’eau, les tourbières, sur les feuilles pleines de
rosée, voire dans la terre ou dans les flaques temporaires éparpillées sur les rochers.
- Pour la nourriture, tachez de varier le plus possible vos menus en fonction des saisons et selon vos régimes
spécifiques.
- Evitez d’épuiser complètement les ressources alimentaires, éparpillez-vous.
- Pour les chasseurs, la prospection aléatoire ou méthodique (Tichodrome, vipère, Aigle, Circaète, Ours) ainsi
que l’affût (Aigle, Circaète) ont fait leurs preuves.
- Pour les rongeurs, il vous faut faire avec la neige, donc soit vous creusez des galeries pour continuer à accéder
aux graines et racines durant l’hiver (Campagnol) soit vous hibernez et attendez le retour des beaux jours
(Marmotte)
- Les isards sont capable d’aller chercher de la nourriture dans des zones rocheuses très escarpée et peuvent
digérer des plantes pourtant peu nourricières.
Pour les charognards, arpentez les couloirs d’avalanches, on peut y trouver quelques ongulés ou autres animaux
malchanceux (Ours, Aigle).
4.
Adaptations comportementales
- Pour les plus petits d’entre vous, il est conseillé de bouger fréquemment pour ne pas prendre froid
(Tichodrome, Campagnol).
- Certains pourront partir durant la mauvaise saison (Circaète, Tichodrome), hiverner (Ours) ou même hiberner
(Marmotte) dans un terrier ou une grotte.
- Se déplacer durant la journée ou selon la saison pour trouver une zone plus clémente est un luxe que les
plantes ne peuvent s’offrir (Lagopède, Grand tétras, Tichodrome, Isard, Vipère, Ours).
- Selon, n’hésitez pas à vous regrouper et/ou vous mettre en boule pour mieux résister aux températures
extrêmes (Marmotte).
- Préférez des coins tranquilles, si possible loin des activités humaines si elles vous perturbent ou à proximité si
elles tiennent vos prédateurs éloignés…
5.
Stratégies de reproduction
- Régulez le nombre de petits en fonction de la nourriture disponible pour vous et votre progéniture.
- Bloquer le développement embryonnaire pendant l’hiver permet d’avoir des petits juste au moment de
l’ « explosion » printanière (Ours).
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