PNR de la
Narbonnaise
ATELIER THEATRE
L’ATELIER THEATRE DU PARC
L’atelier Théâtre amateur du PNR réunit une quinzaine de personnes habitant
aux quatre coins du territoire, dans huit communes différentes, de Fitou à
Narbonne, en passant par Port-la-Nouvelle, Bages, Peyriac…
L’atelier travaille depuis 4 ans sous la direction d’une compagnie
professionnelle. Cette année, il s’agit de « La Chèvre à cinq pattes» (la CCCP)
sous la responsabilité du metteur en scène Hervé Dartiguelongue. Le travail prévu
en 2009 consiste à mieux comprendre ce qui nous attache à un paysage, une
contrée, un territoire. Une création est prévue.
La résidence artistique de la CCCP représente «un moment privilégié de
rencontres et de fabrication» qui échappe à la simple notion de diffusion culturelle.
Les objectifs pour le PNR sont multiples :
- Créer un dynamisme culturel,
- Créer des liens entre les communes en amont du Festival des
Identi’terres qui se déroule chaque année début octobre,
- Soutenir l’activité de création et de diffusion d’une jeune compagnie
talentueuse de la région Languedoc-Roussillon,
- Favoriser sa rencontre avec les publics et les acteurs culturels
locaux,
- Participer activement à l’action culturelle en milieu rural,
- Faciliter la circulation de ses œuvres en région Languedoc-
Roussillon.
Les membres de l’atelier Théâtre du Parc deviennent d’année en année les
ambassadeurs du Parc à l’occasion de mini tournées sur le territoire où ils
proposent aux différents publics le résultat de leur travail en atelier.
Contact PNR:
Marion Thiba, chargée de mission Culture, 04 68 42 70 45
Jean Costadau, élu, membre de l’Atelier Théâtre du PNR, 04 68 41 10 56
BILAN 2008
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Phase 1/ Travail avec Jean Marc Bourg: lecture à voix haute
Vrais ateliers de travail, de concentration, et s'ils n'aboutissent pas
directement sur une création, permettent aux amateurs de mieux comprendre les
textes, en particulier les écritures contemporaines. Ce que peut faire entendre la
lecture à voix haute: le sens premier, bien sûr, mais aussi les sens résultants des
assonances, des associations de mots, de la tenue du corps du lecteur, de la
diction, du souffle etc. Réflexion en profondeur sur l’objet sonore que construit, au
moment de la lecture, la circulation des échanges entre le texte, le lecteur et
l’auditeur. En final, l’atelier Amateur a proposé une lecture publique, à six voix, à la
Maison des Arts de Bages de
Glycine
,s court texte écrit pour le PNR par Jacques
Roubaud, travaillé sur les indications de JM Bourg.
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Phase 2 / Travail avec Machine Théâtre
représentés par Nicolas
Oton et
Brice
Carayol. Création: «Les Candidats»
Le travail s’est concentré en deux mois, du fait de l’emploi du temps chargé de
la Compagnie Machine Théâtre en 2008. Expérience fatigante pour les amateurs,
mais qui prouve leur très grande motivation.
« … remettre au cœur de l'activité théâtrale, l'art de l'acteur, le plaisir du
collectif, et le sens de la rencontre publique. / …/ croire de nouveau aux vertus
d'un théâtre citoyen qui ne soit pas un nouveau temple de consensus mais bien
plutôt un espace d'imagination critique et d'audace inventive. Un étrange lieu de
parole où se tutoient poétiquement les forces contradictoires qui nous traversent et
travaillent le monde.» (Machine Théâtre)
C’est bien dans l’esprit de ces principes que l’atelier Théâtre Amateur du PNR a
travaillé pour la deuxième fois avec Nicolas et Brice.
Construit par improvisations successives, individuelles ou collectives, sur des
thèmes proposés par Brice Carayol et Nicolas Oton, le spectacle
Les Candidats ’
est
un objet théâtral particulier, différent de ce que produisent en général les
compagnies amateurs. Interventions personnelles et mouvements d’ensembles
s’enchaînent dans une sorte de ballet théâtralisé et chorégraphié parcourant tout le
plateau. La musique y occupe une place déterminante. Elle n’est pas illustrative,
mais intervient comme un personnage ou un décor qui donne à l’action de la
profondeur, du sens, de la beauté. La trame du spectacle, son contenu théâtral,
est bâti à partir des éléments produits lors des improvisations, assemblés en des
boucles de moments d’abord graves qui appellent naturellement des moments de
tendresse lesquels sont interrompus par l’irruption brutale d’éclat de dure réalité
(les «candidats») conduisant à une explosion de violence et ainsi de suite, en
cycles répétés. Le contenu, le drame, se trouve ainsi lié «aux forces contradictoires
qui travaillent» les comédiens. La difficulté de l’exercice reste le nombre significatif
de participants à l’atelier et le peu de temps disponible du côté de la Compagnie
Machine.
Il faut souligner pour finir la générosité et la passion extraordinaires qui animent
Brice et Nicolas, leur rencontre est en elle-même un enrichissement.
BILAN DE LA COMPAGNIE MACHINE THEATRE
Cette année le pari était de construire un spectacle avec le groupe amateur en
deux mois à raison de 3 séances de 3 heures par semaine ainsi que 4 dimanches
complets. Le pari est en train de se finaliser, nous entamons la dernière ligne droite
afin de jouer les 24 et 25 de ce mois de juin au Centre Culturel de Bages.
Le travail ainsi resserré dans le temps a permis une cohésion de groupe plus
forte, une exigence à faire, à être là, une conscience de l’objectif commun portée
par tous.
De plus, ayant pratiqué et connaissant depuis plus de deux ans ces 13
personnes, un vocabulaire commun s’est affirmé, facilitant l’exécution des diverses
propositions. Nous avons vu chacun des 13 comédiens progresser de façon
spectaculaire depuis notre première rencontre, tant dans la précision que dans la
tension au plateau, tant dans la concentration que dans l’attention aux autres. Ils
ont d’ailleurs aujourd’hui leur propre troupe amateur et vont tâcher de tourner ce
dernier spectacle Les candidats en totale autonomie, ce qui constitue le deuxième
volet de ce pari lancé en ce début d’année.
Durant ces deux mois, nous avons travaillé sur des improvisations basées sur
des thèmes et interrogations qui nous tenaient à cœur. Travail aussi sur des
sensations plus intimes et des confessions personnelles afin de créer un spectacle
intimiste au plus près de leur personnalité et de leur vérité. Spectacle où ils sont les
auteurs de leurs acteurs. Travail enfin sur des images de groupe ou de personnes
seules, des silences chorégraphiés et des moments de danse pure portés par la
musique. Spectacle où ils sont les danseurs de leurs histoires.
Une salle de classe, un jury, une salle d’attente, un espace vide, plus incertain,
plus onirique et 13 candidats qui tentent de laisser une empreinte de leur passage.
L’aventure n’est donc pas terminée mais jusqu’ici elle a été unique, très
généreuse, d’une grande tendresse, d’une grande simplicité et d’une force
extraordinaire.
Nicolas Oton et Brice Carayol
BILAN GENERAL:
Ainsi se termine trois années de résidence de la compagnie Machine
Théâtre sur le territoire du PNR. Nous en faisons un bilan très positif, riche en
contenu et en propositions artistiques. Nous tenons à saluer le talent et la
diplomatie d’une équipe de jeunes professionnels qui a su diriger avec tact un
atelier d’une quinzaine de personnes plus âgées qu’eux. Par ailleurs, le PNR tient à
réaffirmer son soutien inconditionnel au travail de création de cette compagnie,
prometteur pour l’avenir.
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