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L’ rduinna
ACTUALITÉ DU RÉSEAU NATURA 2000
A
N° 5
2016
Des acons concrètes
pour montrer que Natura
2000 est ule !
Natura 2000 est un oul de concertaon et
de contractualisaon basé sur le volontariat
des propriétaires et des gesonnaires. Notre
ambion est de préserver et valoriser notre
patrimoine naturel, identé forte du territoire,
en échangeant et en construisant le projet avec
l’ensemble des acteurs volontaires (élus, foresers,
agriculteurs, chasseurs, associaons, citoyens...).
Cest dans cet esprit que les travaux de
restauraon sont menés sur le marais des
Hauts-Bués depuis 2014. Conscients des enjeux
économiques et environnementaux , plusieurs
acteurs locaux (municipalité de Monthermé, société
de chasse, habitants) se sont mobilisés autour du
PNR, animateur du site. Ce projet démontre qu’il est
possible de restaurer un habitat naturel remarquable,
en prenant en compte ses usagers et en respectant les
tradions locales (débardage à cheval, chasse...).
Falaises, rivières, tourbières, forêts, ardoisières... par
leur diversité et leur quanté, les habitats naturels
sont un atout pour le territoire. Lécotourisme,
et notamment l’arait pour des sites naturels
remarquables, est de plus en plus plébiscité chez
les visiteurs. En cela, Natura 2000 doit être un gage
de qualité, tant pour la biodiversité que pour la
préservaon des milieux et la valorisaon des acvités
humaines.
Bonne lecture !
Directeur de la publicaon : Claude WALLENDORFF
Concepon : PNR des Ardennes
Rédacon : PNR des Ardennes
Crédits-photos : PNR des Ardennes, B. HENRION, C. CHAPALAIN, F. DORE,
B. GOUHOURY, Ardenne All Access - Laës 2012, R. BILODEAU, L. GIZART,
B. LAFOND, O. VINET, Chemin d’Ardenne, Réseau Cigogne noire
Impression : Lorraine Graphic Imprimerie - Mars 2016
Distribuon : ADREXO - 31 500 exemplaires
Numéro ISSN : 2428 - 002X
Sur les traces de la Cigogne noire,
des Ardennes au Burkina Faso...
Moins connue et bien plus discrète que sa cousine à la
robe blanche, la Cigogne noire a pris ses marques dans
le massif foreser ardennais. Les recherches des couples
nicheurs menées par l’Oce Naonal des Forêts (ONF)
ont permis de mere en évidence la forte responsabi-
lité des Ardennes dans la conservaon de cee espèce.
En eet, il s’agit du département qui accueille le plus grand
nombre de Cigognes noires nicheuses en France. Pourtant,
‘‘n’ayant pas servi de territoire d’étude pour le Programme
interrégional Cigogne noire Bourgogne - Champagne-Ar-
denne, notre connaissance sur les exigences écologiques
locales de l’espèce est réduite’’, explique Virginie GRAITSON-
SCHMITT, chargée de mission Environnement au PNR. Aus-
si, depuis 2015, le PNR réalise une étude permeant de
cartographier et caractériser les zones de gagnage ulisées
par la Cigogne noire.
Une acon partenariale
Avec l’appui nancier de la DREAL Champagne-Ardenne
et la parcipaon de la Ligue pour la Protecon des Oi-
seaux (LPO), du Regroupement des Naturalistes Arden-
nais (ReNARD) et de l’ONF, le PNR a équipé une Cigogne
noire femelle de 3 ans, bapsée ‘‘Bonnie’’, avec une
La Cigogne noire, espèce ayant permis la désignaon de la Zone de Protecon Spéciale (ZPS) du
Plateau ardennais, est une espèce emblémaque du massif ardennais. Son écologie parculière
en fait une espèce bio-indicatrice, permeant de qualier le bon état de conservaon de nos
forêts. Dans le cadre de son programme d’amélioraon des connaissances, le Parc Naturel
Régional (PNR) des Ardennes a inié la mise en œuvre d’une veille écologique, par le suivi
d’espèces comme la Cigogne noire.
La Cigogne noire, emblème des forêts ardennaises
Relâché de Bonnie, équipée d’un émeeur sateliaire
balise satellitaire. ‘‘Nous avons fait appel à un profession-
nel, tulaire d’une autorisaon de capture d’oiseaux pour
baguage à des ns scienques du Centre de Recherches
sur la Biologie des Populaons d’Oiseaux’’, explique Virgi-
nie GRAITSON-SCHMITT. Depuis l’équipement de Bonnie,
il a été émis plus de 8 000 points de localisaons sur le ter-
ritoire du PNR. Lensemble des données récoltées va per-
mere à Diane VALLIENNE, stagiaire au PNR de débuter
la caractérisaon des zones d’alimentaon. Ayant passé
l’hiver sur le connent africain au Burkina Faso, Bonnie
sera de retour au printemps, pour une nouvelle saison de
reproducon, dans les Ardennes ou ailleurs.
Trajet de Bonnie, entre la France et l’Afrique (environ 4000 km)
Rédigé et mis en page par
le PNR, avec l’appui des
membres du groupe de travail
‘’Communicaon Natura
2000’’ qui regroupe de nombreux acteurs locaux,
ce guide pédagogique a pour objecf de faire découvrir le
patrimoine naturel du territoire.
> Téléchargeable sur le site www.parc-naturel-ardennes.fr,
ce guide est également disponible en version ‘’papier’’ sur
demande (mail ou téléphone) auprès du PNR.
Edion d’un guide
sur les habitats
et les espèces
remarquables
Natura 2000,
un réseau européen
pour des iniaves locales
en faveur de la biodiversité
Chaners de restauraon du marais des Hauts-Bués
Nacré de la CannebergeAnimaon grand-public
Marais des Hauts-Bués, depuis la Croix-Lina
Sur les hauteurs du Massif foreser ardennais...
Des forêts,
mais pas que...
La forêt est avant tout un habitat naturel arrivé à son
stade d’évoluon ulme, que l’on nomme stade ‘‘Climax’’.
Elle accueille de nombreuses espèces (oiseaux, mam-
mifères, insectes, plantes, etc.) qui interagissent et per-
meent ainsi le renouvellement durable de la forêt. Pour
arriver au stade climax, la future forêt va passer par dié-
rents stades d’évoluon, comme la lande par exemple.
Ces habitats intermédiaires, qui serviront de sites de nidi-
caon, mais aussi de refuges ou de gagnage, constuent
des habitats vitaux pour la survie de nombreuses espèces
(gibiers, oiseaux, papillons, etc.). De ce fait, il est impor-
tant dans un massif foreser, comme celui des Ardennes,
d’accueillir tous les stades de la forêt, an d’opmiser son
développement mais aussi l’accueil de la faune. Hormis les
stades d’évoluon des forêts intermédiaires, d’autres élé-
ments présents dans la forêt, comme le bois mort et les
arbres de gros diamètres, vont jouer un rôle important
pour l’accueil de la faune.
La mort de l’arbre, un mal pour un bien ?
Lors de sa décomposion, l’arbre mort fournit de la ma-
ère et des éléments minéraux indispensables à la crois-
sance des plantes et des arbres. Le bois mort se trans-
forme en humus, il mainent ainsi la ferlité du sol, et
La forêt représente plus de 80 % de
la surface de la Zone de Protecon
Spéciale du ‘‘Plateau ardennais’’, et
plus de 60 % du territoire du Parc na-
turel régional des Ardennes. Elle fait
pare des symboles du Massif ar-
dennais, et constue un enjeu éco-
nomique et environnemental pour
notre territoire.
par conséquent, assure la régénéraon naturelle de
nos forêts. Les troncs couchés au sol (les chablis) ont eux
également leur rôle à jouer, puisqu’ils limitent l’érosion,
notamment lors de fortes pluies, en ‘‘retenant’’ le sol.
Et si l’arbre mort était encore vivant...
Une fois mort, l’arbre devient un habitat parculier of-
frant gîte et couvert à de nombreuses espèces animales
(mammifères, amphibiens, oiseaux, insectes…), végé-
tales, les lichens et les champignons. On esme que près
d’un cinquième de la faune foresère et que plus de
2 500 champignons dépendent de la présence du bois
mort pour leur survie. Cest aussi un réel réservoir ali-
mentaire pour les oiseaux comme les Pics.
Des arbres à cavités !
Les oiseaux, et autres mammifères cavernicoles, sont in-
mement associés à la présence de bois mort, véritable -
servoir alimentaire. Par exemple, les célèbres ‘‘tambouri-
neurs’’ de nos forêts : les Pics (Pic épeiche, Pic noir, etc.),
privilégieront les arbres de gros diamètres comme les
chênes et les hêtres pour creuser leurs demeures : on
les appelle les cavernicoles primaires. Une fois ces cavi-
tés creusées, elles pourront ensuite être ulisées par de
nombreuses autres espèces, n’ayant pas la capacité de
creuser des cavités : on les appelle les cavernicoles secon-
daires. Parmi ces espèces, on trouve les chouees, les si-
telles, les chauves-souris, les lérots, les abeilles sauvages,
etc. Ainsi, une cavité ou un arbre mort sera toujours ule
à la forêt, mais aussi à la faune qu’elle accueille.
‘‘Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs.
La nature, mulée, surexploitée, ne parvient
plus à se reconstuer, et nous refusons de
l’admere. L’humanité soure. Elle soure de mal-
développement, au Nord comme au Sud, et nous
sommes indiérents. La Terre et l’humanité sont en
péril, et nous en sommes tous responsables.’’
Jacques CHIRAC, Président de la France (1995-2007), lors
du IVe Sommet de la Terre en 2002 à Johannesburg
Notre maison
brûle, et nous
regardons
ailleurs ’’
‘‘
Carte des sites Natura 2000
Une carte des sites Natura 2000 situés sur le Parc
naturel régional des Ardennes (localisaon des 7
sites, communes concernées, détails sur les milieux
et les espèces présentes...) est disponible auprès
du PNR.
En version papier sur demande et en téléchargement sur
www.parc-naturel-ardennes.fr
Lété s’achève, les oiseaux partent en migraon, les in-
sectes ont ni leurs cycles, les eurs fânent, une nou-
velle saison arrive, celle des travaux ! En eet, la période
de sensibilité des espèces est nie et les travaux de res-
tauraon du site peuvent désormais commencer. Dans la
connuité des travaux entrepris en 2014, les étudiants
du lycée agricole de Saint-Laurent ont travaillé avec pour
objecfs :
de luer contre la fermeture du milieu,
de favoriser l’apport hydraulique dans le marais, in-
dispensable au bon fonconnement de la tourbière,
de maintenir la diversité des habitats et des espèces
animales et végétales, en favorisant la présence
d’une mosaïque de milieu.
Marais des Hauts-Bués
Rétrospecve 2015...
An d’enrayer la dégradaon du
marais des Hauts-Bués à Mon-
thermé, la mission Natura 2000 du
PNR travaille sur un programme de
restauraon en partenariat avec les
acteurs locaux. Lancés à l’automne
2014, plusieurs chaners ont eu
lieu à la même saison en 2015. Re-
tour en images...
Mise en défens des zones sensibles
Pour ne pas impacter les espèces végétales sensibles lors des
travaux.
1
Abaage de plusieurs résineux
Pour limiter la quanté d’eau absorbée par les résineux et la
présence de semenciers.
2
Annélaon sur des résineux à plus fort diamètre
Pour limiter les éventuelles pertes en eau, qui auraient eu lieu sur une
réouverture plus ‘’brutale’’, comme la coupe à blanc. Cee méthode
douce permet de faire mourir l’arbre progressivement.
3
Annélaon sur d’autres arbres, comme les bouleaux
Pour aaiblir les pieds des arbustes, tout en limitant la présence
de rejet. Le pâturage des chevaux vient renforcer durablement ces
travaux, en abroussant les jeunes pousses.
4
Coupe des jeunes arbres à l’aide de sécateurs de force
Pour limiter la fermeture du milieu, les jeunes pousses sont
rerées an de favoriser le développement de la strate herbacée
et réouvrir le milieu.
5
Coupe de tourradons de molinie
Pour réouvrir la strate herbacée, et permere aux plantes typiques
des tourbières de s’exprimer à nouveau. Des suivis sur plusieurs
années de la strate herbacée permeront de conrmer l’ecacité de
cee technique.
6
Rassage de la molinie avec exportaon, sur les staons
d’airelles
Pour mere en lumière cee plante. Lexportaon, par voie
animale, permet de ne pas créer de micro-reliefs pouvant
impacter les écoulements des eaux et les habitats situés en bas
du site d’intervenon.
7
Nos petes libellules nous
font tourner la tête !
En 2015, dans le cadre du Plan Régional d’Acon
Odonate, un recensement des libellules a émené dans
les tourbières et les rièzes ardennaises. Cest ainsi qu’une
vingtaine d’espèces ont érecensées, dont certaines sont
dites ‘’remarquables’’, comme la Leucorrhine douteuse ou
le Sympetrum noire. Les libellules constuent de bonnes
indicatrices de la qualité et de la fonconnalité des zones
humides. Le renforcement du réseau de mares en milieux
acides, le mainen et créaon de gouilles sont autant
d’ouls favorables à l’accueil des libellules.
Comment gérer
un site naturel,
si on ne le connait pas ?
Jusqu’à présent, la seule cartographie des habitats
de la ZSC ‘‘Tourbière du Plateau Ardennais’’ datait
de 2001. Pour caractériser l’évoluon des habitats,
cee cartographie a été mise à jour en 2015. La
comparaison des deux cartographies permet de
constater qu’en l’espace de 14 ans, les sites ont
largement évolué : les tourbières sont devenues plus
boisées, notamment avec le développement des
bouleaux et des résineux. Ainsi, il apparaît comme
nécessaire de maintenir, voire renforcer, l’ouverture
des tourbières, et de mieux appréhender leur
fonconnement hydraulique.
Une Trame Verte et Bleue
pour la libre circulaon
de la faune
Issue du Grenelle de l’environnement, la Trame Verte
et Bleue (TVB) a pour objecf d’enrayer le déclin de la
biodiversité à travers la préservaon et la restauraon
des connuités écologiques. En 2015, un diagnosc des
corridors a émené à l’échelle du PNR et des 7 sites
Natura 2000, dont il assure l’animaon. Cee analyse
ne, commune par commune, a démontré que certaines
mesures pouvaient permere d’améliorer les possibilités
de circulaon des espèces : mieux organiser les
peuplements de résineux, reconnecter les corridors verts
comme les haies, ou augmenter le réseau de mares.
Actuellement, les 91 communes du PNR possèdent un
pré-diagnosc écologique.
La préservaon du bois mort est un enjeu important pour la biodiversité
La Chouee de Tengmalm est un pet rapace nocturne, d’une
envergure d’environ 60 cenmètres, et une taille comparable
à celle de sa cousine, la Chevêche d’Athena. Majoritairement
sédentaire, cee pete chouee mesure environ 25 cen-
mètres pour un poids moyen proche de 100 grammes. Son
plumage brun foncé avec des points blancs, lui a valu d’être
appelée ‘‘chouee perlée’’ par les Suédois. Strictement noc-
turne, sa période d’acvité comprend deux pics, l’un vers la
n du crépuscule, l’autre tôt le man avant l’aube.
Pete curieuse, à l’abri des regards...
Espèce typique de la taïga, la Chouee de Tengmalm se
nourrit essenellement de micromammifères (mulots et
campagnols). Espèce strictement cavernicole, c’est la ma-
turité du peuplement foreser, avec le mainen de vieux
arbres, qui condionne sa présence, en liaison avec la pré-
sence du Pic noir, grand pourvoyeur de cavités. Les diverses
études, sur le suivi de cee espèce en France, montrent une
grande variété dans le choix de ses habitats : l’espèce se re-
produit dans des futaies âgées d’essences variées, situées
en altude ou dans des cuvees froides, avec des cavi-
tés favorables à la nidicaon. Les îlots de vieillissement,
les arbres biologiques ou les réserves biologiques sont des
ouls que les sylviculteurs peuvent mere en œuvre pour
maintenir des vieux arbres sur le territoire de la ZPS du ‘‘Pla-
teau Ardennais’’ et du PNR des Ardennes.
La Chouee
de Tengmalm
La Chouee de Tengmalm ou ‘‘Chouee perlée’’
Exportaon des maères organiques hors du marais
Pour limiter l’enrichissement du milieu, et ainsi permere de
conserver l’acidité du marais. Lexportaon des arbres abaus
et de la molinie est réalisée par tracon animale (débardage à
cheval). Contrairement à l’exportaon mécanique, cee méthode
permet de respecter les sols, et ainsi limiter l’impact sur les
habitats sensibles.
8
Un grand merci aux
étudiants du Lycée agricole
de Saint-Laurent, ainsi
qu’aux autres bénévoles, pour
leur aide précieuse !
Des projets de restauraon sur d’autres sites
Le dynamisme sur le marais des Hauts-Bués s’est fait remarquer,
et impulse des travaux de restauraon sur d’autres sites. C’est
le cas, notamment sur les marais des Heez d’Hargnies et de la
Croix Saint Anne à Rocroi. Pour permere ces restauraons, une
mobilisaon des acteurs locaux est nécessaire an d’évaluer les
enjeux patrimoniaux présents sur les sites.
9
Grand rhinolophe en vol
Des mammifères volants,
c’est possible !
Sur les 1 000 à 1 200 espèces de chauves-souris vivant
dans le monde, 34 ont été répertoriées en France et 21
dans les Ardennes. La chauve-souris apparent à l’ordre
des Chiroptères* (‘‘chiro’’ main et ‘‘ptère’’ aile). Son aile est
en réalité une main modiée. Cee main ailée lui sert no-
tamment de protecon quand elle est au repos. Elle s’en
enveloppe alors telle une grande cape isolante. Les ailes
agissent ainsi comme un régulateur thermique.
Un cycle biologique lié aux saisons
Les chauves-souris sont acves de mars à octobre, ce qui
correspond à la période d’acvité des insectes dont elles
se nourrissent. Durant l’automne, mâles et femelles se re-
groupent pour l’accouplement et constuent des réserves
de graisse vitales pour aronter les mois de jeûne hivernal.
Dès les premiers froids de l’hiver, certaines chauves-sou-
ris gagnent des sites souterrains tranquilles orant une
température douce et constante ainsi qu’une hygromé-
trie élevée (groes, mines, caves, ssures).
D’excellents inseccides naturels !
En une nuit, une chauve-souris peut consommer près de
la moié de son poids en insectes variés, dont certains
d’entre eux peuvent occasionner des nuisances pour
l’Homme (dégats sur les arbres fruiers, sur la sylvicul-
ture...). Les chauves-souris se comportent donc comme
Longtemps méconnues et vicmes
de préjugés, les chauves-souris ont
été ainsi nommées en raison de
leur ressemblance avec le pet ron-
geur du même nom et de leurs ailes
dépourvues de poils. Les chauves-
souris jouent un rôle important
dans l’équilibre des écosystèmes en
contribuant à la régulaon des po-
pulaons d’insectes.
De taille moyenne, assez svelte, le Murin de Bechstein
a des oreilles qui dépassent neement de sa tête. Es-
pèce typiquement foresère, elle privilégie les mas-
sifs anciens de forêts comme le massif foreser des Ar-
dennes. Les arbres présentant des caractérisques de
vieillissement comme les ssures ou les cavités sont
idéals pour cee espèce. En eet, en période esvale,
elle ulise majoritairement des gîtes arboricoles comme
les cavités ou des ssures, alors qu’elle privilégiera les
groes et les ardoisères pour hiverner.
La Murin
de Bechstein
d’excellents inseccides naturels. Bien que protégées par
la loi, de mulples facteurs menacent toujours leurs po-
pulaons, notamment la modicaon des gîtes (rénova-
on des bâments, fermeture des gîtes souterrains...),
la transformaon de leur domaine vital (destrucon des
haies, pâturage intensif...) ou l’ulisaon de produits phy-
tosanitaires.
Et dans les sites Natura 2000 du PNR ?
Au 17ème siècle, le triangle d’or compris entre Haybes, Ri-
mogne et Charleville-Mézières formait le cœur baant
d’un territoire qui abritait jusqu’à 300 ardoisières. Dans
les années 70, les lois du marché ont sonné le glas de cee
économie orissante, avec la fermeture des derniers puits
d’extracon. Devenue désormais patrimoine tourisque,
avec par exemple la Maison de l’ardoise à Rimogne, cee
aventure industrielle a également laissé une empreinte
environnementale importante, notamment à Monthermé
et Deville. Dans ces communes, les ardoisières trouvent
une seconde vie en accueillant une faune parculière,
notamment les chiroptères.
Murins à grandes oreilles en hibernaon
Les ardoisières font désormais le bonheur des chiroptères
Murin de Bechstein
A la découverte des
sites Natura 2000
En 2016, plusieurs animaons grand-
publics sont programmées pour faire
découvrir les sites Natura 2000, dont le
PNR assure l’animaon. Ces animaons sont gratuites et
accessibles à tous. Le nombre de places étant limité pour la
plupart de ces animaons, il est préférable de réserver au
plus tôt auprès du PNR au 03 24 42 90 57.
Agenda complet des Rendez-vous du Parc, sur demande et en
téléchargement sur www.parc-naturel-ardennes.fr
SAMEDI 16 AVRIL > LA CHAPELLE
Chouee nuit !
Lors d’une sore au milieu des bruits et des odeurs de la forêt, les
guides naturalistes lèveront le voile sur les fascinants nocturnes
que sont la Chevêche d’Athéna ou l’Eraie des clochers.
> De 19h à 22h
Animé par le PNR
SAMEDI 23 AVRIL > HAULMÉ
SAMEDI 7 MAI > LANDRICHAMPS
Leau, une ressource fragile !
Le long des berges de la Semoy et de la Houille, venez découvrir le
travail des acteurs locaux sur ces zones sensibles, et les démarches
collecves à mener vis-à-vis de l’entreen des cours d’eau.
> De 14h à 17h
Animé par le PNR et la Fédéraon départementale de Pêche
SAMEDI 21 MAI > MONTHERMÉ
SAMEDI 9 JUILLET > MONTHERMÉ
Le marais des Hauts-Bués
Découverte du marais des Hauts-Bués, site emblémaque du
Plateau ardennais : travaux de restauraon, principes de geson
et intérêt pour l’Homme de préserver cet habitat naturel.
> De 14h à 17h
SAMEDI 4 JUIN > GUÉ D’HOSSUS
Le marais de Gué d’Hossus
Découverte du marais de Gué d’Hossus, site emblémaque du
Plateau de Rocroi, avec une aenon parculière pour la ore
locale, remarquable ou ordinaire (mousses, orchidées...).
> De 14h à 17h
Animé par le PNR et l’Oce Naonal des Forêts
SAMEDI 11 JUIN > HAM-SUR-MEUSE
Petes bêtes et ore des pelouses sèches
Une animaon à l’ambiance ‘‘méridionale’’ pour découvrir
la richesse écologique des pelouses sèches, milieux naturels
hérités d’un passé pastoral, marquant les anciens lieux de
parcours des troupeaux.
> De 14h à 17h
Animé par le PNR et la Société d’Histoire Naturelle des Ardennes
SAMEDI 20 AOÛT > DEVILLE
20ème Nuit de la Chauve-souris
Equipés de détecteurs à ultrasons, vous arpenterez les alentours
du village à la recherche des chauves-souris et tenterez d’idener
les diérentes espèces.
> De 19h à 22h
Animé par le PNR
J’espère vous croiser
prochainement
sur l’une des
animations Natura
2000... A très
bientôt !
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