INTRODUCTION
Créé par le décret du 2 juin 1998, l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides
(IMCCE) a succédé au Service des calculs et de mécanique céleste du Bureau des longitudes. Le
Bureau des longitudes, chargé depuis la loi du 7 messidor an III, de publier annuellement les
annuaires, calendriers et éphémérides astronomiques nécessaires aux besoins des organismes publics
confie la production de ses ouvrages à l’IMCCE. Mais cet institut est avant tout un laboratoire de
recherche dans le domaine de la mécanique céleste, de l’étude des systèmes dynamiques et de
l'astrométrie. Ses travaux assurent, en particulier, la qualité de ses éphémérides. Il collabore à la
recherche spatiale et possède un rôle d'expert au plan international.
L’IMCCE comprend actuellement dix-sept chercheurs, astronomes ou enseignants chercheurs,
quinze ingénieurs ou techniciens en poste permanent. Il accueille régulièrement stagiaires et étudiants :
huit thèses sont actuellement en préparation dans les équipes scientifiques du laboratoire. Il comprend
plusieurs équipes de recherche, dont une équipe pluridisciplinaire regroupant astronomes et
mathématiciens et dépend ainsi principalement du département Sciences de l’univers (section 17) mais
aussi du département Sciences Physiques et Mathématiques (section 1). Il est une unité mixte de
recherche, l’UMR 8028 du CNRS.
Ce rapport d’activité couvre la période allant de début 2000 à 2004, période durant laquelle le
laboratoire s’est installé en tant qu’institut de l’observatoire de Paris de prérogatives similaires à celles
des instituts dits de l’article 33 de la loi des universités. Cette phase d’installation a institutionnalisé un
lien fort avec l’observatoire de Paris. L’IMCCE compte poursuivre sa politique de collaboration
scientifique avec les équipes de cet établissement travaillant sur des thèmes proches. Il souhaite
continuer activement sa politique de diffusion des connaissances auprès du public en liaison avec le
service de communication de l’observatoire, et tient à assurer au mieux la mission de production de
données astronomiques que lui a confiée son décret de création.
Le présent rapport montre la diversité des travaux de recherche réalisés dans l’établissement. Il
donne un bilan des résultats obtenus dans ses domaines de prédilection : la mécanique céleste,
l’astrométrie dans le système solaire ainsi que dans des domaines très liés, les mathématiques, la
planétologie. Ce rapport met aussi en valeur des collaborations scientifiques avec le domaine spatial,
dans le cadre de préparations de missions mais aussi au travers de contrats de recherche menés pour
l’ESA ou le CNES dans un cadre de R&D logiciels.
À côté de travaux de recherche d’audience internationale, on verra la vitalité des activités de
service. L’IMCCE fournit des informations astronomiques aux organismes officiels français ou
étrangers qui le sollicitent, aux astronomes préparant ou analysant des observations, aux agences
spatiales et, d’une manière générale, au public grâce à son service de renseignements. L’IMCCE
occupe une place importante parmi les quelques bureaux d’éphémérides mondiaux du fait de
l’originalité de ses travaux. Notons aussi l’implication importante des chercheurs de l’établissement
dans l’enseignement dans le Master de l’observatoire de Paris mais aussi dans les différents niveaux
d’enseignement des universités Paris 7, Paris 6, Paris 11, Paris 13, Lille 1, ainsi que dans la formation
des enseignants du secondaire (UFE de l’observatoire de Paris).
La vitalité de l’IMCCE et le maintien de son expertise ne pourront être conservés dans l’avenir
qu’en recrutant des étudiants, actuellement en post-doc ou encore en thèse, qui viendront combler le
déficit des effectifs chercheurs dû aux départs en retraite ou aux décès de ces dernières années. Une
politique volontariste des instances de recrutement et le soutien des tutelles devraient l’éviter et
permettre la bonne mise en œuvre des projets prioritaires de l’établissement.
W. Thuillot,
Directeur de l’Institut de mécanique céleste
et de calcul des éphémérides, UMR8028 du CNRS