Cancer et fécondité
Cancer et grossesse
GRAND PUBLIC
ACTION POUR
LES MALADES
Sommaire
Introduction p 2
Cancer et grossesse p 2
Les éléments pesant dans la décision p 3
Les décisions thérapeutiques p 3
Y-a-t-il des explorations à éviter en cours de grossesse p 7
Une grossesse est-elle possible après un cancer ? p 8
Une grossesse après un cancer
peut-elle provoquer une rechute ? p 9
Les traitements antérieurs comportent-ils
un risque pour l’enfant ? p 9
La Ligue contre le cancer p 11
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Brochure rédigée par le Dr Françoise May-Levin (Ligue contre le cancer),
en collaboration avec le Pr François Golwasser, oncologue médical
à l’hôpital Cochin et le Pr Claude Sureau, gynécologue obstétricien
et ancien Président de l’Académie de médecine.
Octobre 2004.
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Introduction
Le cancer, menace de la vie, est-il conciliable avec la grossesse, source de vie ?
Les progrès de la médecine ont rendu possible, dans bien des cas,
ces deux conjonctures, que tout oppose en apparence.
Mais, il faut distinguer deux types de problèmes :
• peut-on traiter un cancer alors même que l'on est enceinte ?
• peut-on mettre en route une grossesse lorsque l'on a été traitée
pour un cancer ?
Cancer
et grossesse
Deux situations sont possibles : un cancer est diagnostiqué chez une jeune
femme qui se sait enceinte, ou bien une patiente, déjà en traitement
ou qui va être traitée pour un cancer découvre sa grossesse.
Une première remarque doit être faite : un cancer chez une femme enceinte
ne présente aucun risque de contamination pour le fœtus.
Par contre, l'avenir de la grossesse et son traitement vont poser des problèmes
de choix thérapeutiques bien particuliers. Dès lors, doivent être discutées
les options de traitement du cancer et le devenir de la grossesse,
tout en veillant à ne faire aucune exploration pouvant être dommageable
pour le fœtus.
Ces décisions vont dépendre de multiples facteurs :
la nature de la tumeur et son caractère d'urgence,
le type de traitement souhaitable : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie,
le moment de la grossesse,
et enfin, le contexte familial : âge de la patiente, nombre d'enfants,
et surtout son désir profond, ainsi que celui du couple.
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C'est souligner d'emblée dans cette situation l'importance de la qualité
de l'information, et de la relation avec une équipe pluridisciplinaire réunissant
oncologue, radiothérapeute, obstétricien et psychologue.
Lorsque le cancer est diagnostiqué, il faut informer la patiente dans la mesure
du possible des effets de la thérapie proposée sur le fœtus et sur le pronostic
global pour la mère. L’interruption de grossesse doit être discutée mais
la patiente doit être informée que le pronostic ne sera pas affecté
par cette interruption.
Les éléments
pesant dans la décision
>> La grossesse : développement de l'embryon et du fœtus
Durant les soixante premiers jours, l'embryon va progressivement
s'individualiser au sein de l'œuf. Les principales structures qui donneront
naissance aux différents organes commencent à se différencier.
C'est pendant le 2emois que se forment les principaux organes,
tandis que l'aspect extérieur commence à se modeler.
À partir du 3emois, l'embryon poursuit son développement
et devient un fœtus, qui va continuer à croître et assurer
sa maturation jusqu'à la naissance.
L'âge de la grossesse sera alors un élément déterminant, si la grossesse
est débutante (avant le 3emois) une interruption sera discutée.
Dans le cas contraire, et si la patiente le souhaite, le traitement sera adapté
pour poursuivre en toute sécurité la grossesse.
>> Les caractéristiques de la maladie
Différents éléments doivent être pris en compte
La nature de la maladie
Il s'agit dans une grande majorité des cas d'un cancer du sein,
ou d'un cancer du col utérin, plus rarement d'un cancer ovarien.
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Chez les toutes jeunes femmes, à peine sorties de l'adolescence,
on peut observer également des cancers fréquents à cette période de la vie,
tels les lymphomes, (tumeur du système lymphatique), qu'ils soit hodgkiniens
ou non, leucémies lymphoblastiques, ou même des sarcomes osseux
ou des parties molles. Enfin, il peut s'agir de mélanome, cancer de la thyroïde,
cancers digestifs ou des tumeurs rares diverses.
Le siège, la taille, l’extension de la tumeur et l’agressivité des cellules
(la vitesse de croissance des cellules) vont être pris en compte par l’équipe
médicale pour déterminer la stratégie thérapeutique et le caractère d'urgence
du traitement.
Dans la grande majorité des cas, on peut, en toute conscience, se donner
le temps de la réflexion ou débuter par un geste thérapeutique
conciliable avec efficacité sur la tumeur, et sécurité pour le fœtus.
Mais il est de rares cas, tels les leucémies aiguës, ou des cancers inflammatoires
du sein, ou autres cancers d'évolution rapide ou menaçante, qui nécessitent
sans délai un traitement énergique et rapide.
Les décisions
thérapeutiques
Elles seront toujours prises en tenant compte de l'éventuelle dangerosité
pour l'enfant et de la sécurité de la maman.
>> Les méthodes envisageables
La chirurgie : la chirurgie est pratiquement toujours possible, quel que soit
le moment de la grossesse, en sachant que l'anesthésiste en tiendra compte
et que des méthodes sont parfaitement établies.
La radiothérapie : on sait que l'exposition aux rayonnements ionisants
(base de la radiothérapie) est susceptible de nuire gravement à l'enfant
(malformations congénitales). Aussi, elle n’est utilisée que si elle
est strictement nécessaire, et en prenant les précautions adaptées pour
que le fœtus ne soit pas exposé ; on prend en compte à la fois la distance
de la zone irradiée à l'utérus, la dose délivrée et le moment de la grossesse
(après la 20 à 25esemaine).
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