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Dimanche 13 octobre 2013 / questions de développement / Jean-Pierre Masclet
De la ronce à la mûre
Rubus Fruticosus
La ronce
La ronce est une plante ligneuse et vigoureuse, de la famille
des rosacées ; Elle est épineuse et peut dépasser 4 à 5 m
d’envergure. Elle pousse à la lisière des bois et dans des
endroits abandonnés par l’homme car elle est colonisatrice.
Cet arbrisseau buissonnant, forme des fourrés impénétrables
tant par leurs tiges entrelacées que par leurs redoutables
aiguillons.
Compte tenu de sa présence dans beaucoup de milieux ou elle
est dominante, la ronce joue un rôle écologique important. Car
elle est un fournisseur de nourriture et d’abri pour la faune.
Les ronciers sont le refuge de lézards, serpents, petits
mammifères…et de nombreuses espèces de passereaux
affectionnent les ronciers.
Ses fleurs blanches ou blanc rosé sont regroupées en corymbes
donnant des petits fruits noir bleuâtre en septembre qui sont
des drupes qui restent adhérentes au réceptacle floral. Ces
fruits sont appelés « mûre » ou « meuron ».
Ce fruit, la « mûre » a donné, au fil du temps, son nom aux
ronces que l’homme a sélectionné afin de pouvoir les cultiver
pour en faire une plante de nos jardins
La mûre (fruit de la ronce)
A ne pas confondre avec la mûre, fruit du mûrier de la famille
des Moracées qui fut beaucoup cultivé pour l’élevage des vers à
soie.
Les mûres qui ont une biologie similaire aux framboisiers sont
moins exigeantes que ces derniers quant au choix du sol. Par
contre, les conditions climatiques sont un facteur limitant pour
cette culture particulièrement sensible au gel d’hiver et aux
brusques changements de températures.
Plantation
Lors de la plantation, bien préparer le terrain afin de l’ameublir
en y incorporant du compost. Planter assez profond afin que
puisse se développer un maximum de branches dès la première
année.
Prévoir la mise à disposition d’une certaine surface. La mûre
nécessite un palissage des branches et celles- peuvent
atteindre 3 à 4 mètres. Le palissage se faisant de chaque côté
de la plante, prévoir 8m linéaire pour un bon épanouissement
de la plante. Ce qui facilitera la cueillette.
Soins culturaux
Pour beaucoup de variétés, les pousses qui se développent
durant l’été émettent des ramifications latérales qui deviennent
gênantes lors des cueillettes. C’est pourquoi, avant le début de
la récolte, il est conseillé de raccourcir ces anticipés à 20 cm
afin d’éviter que les bourgeons basaux commencent à pousser.
Au printemps, ces bouts de tiges sont taillés sur deux yeux.
Le principe de taille est identique à celui des framboisiers. Dès
la récolte terminée, les pousses qui ont fructifié sont éliminées
au ras du sol afin de favoriser l’état sanitaire. Puis on conserve
6 à 8 pousses par plante pour faire un palissage horizontal. Ces
pousses deviendront les rameaux fruitiers de l’année suivante.
Maladies et Ravageurs
- Le mildiou
Décoloration jaunâtre des feuilles. Les feuilles fortement
atteintes tombent. Les fruits flétrissent et durcissent.
Prévention : bonne aération de l’air. Pas de fumure
tardive.
- La pourriture grise
Un feutrage gris recouvre les fruits
ramollissement.
provoquant un
Prévention : idem précédent
- Eriophyide des mûres
Maturation incomplète des fruits, les drupes restent
partiellement vertes ou deviennent vitreux.
L’ériophyide est un minuscule acarien blanchâtre
vermiforme. Celui-ci hiverne principalement sous les
écailles des bourgeons et sous les écorces des rameaux.
Avec le départ de la végétation, l’acarien émigre sur les
feuilles et, de là, sur les fleurs et fruits en formation.
L’évacuation des bois de taille et une application d’une
huile végétale d’hiver diminuent la pression de ce parasite.
Variétés
- Loch Ness (sans épine) – variété précoce
- Navaho – variété mi- précoce
- Chester Thornless – variété tardive
- REUBEN – nouveauté (floraison fructification sur le même
bois de l’année. Donc tout couper lors de la taille).
-
Theodor Reimers (actuellement la plus connue)
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