Maladie des griffes du chat Bartonella Henselae Jolimont, Dr Kupper Marie Sophie, 2008 Historique Première description de ce syndrome clinique en 1931. Cause bactérienne 1983. Identification de Bartonella Henselae en 1992 par Regnery et col. Incidence Incidence: 0,77 –0,86 pour 100.000/an EU Prévalence chat séropositifs aux EU 2851%,13% Allemagne,11% France,22% PaysBas,33% Autriche. Fréquence: augmentée en automne, hiver Incidence :plus élevé < 10ans 54 à 87% des cas ont moins de 18 ans 1ère cause d’adénite chronique bénigne chez les enfants et jeunes adultes. Carte d’identité 19 espèces distinctes 6 responsables de maladies humaines (B. Henselae, B. Bacilliformis, B. Quintana, B. Elizabethae, B. Vinsonii, B. Koehlerae) C.I. (suite) Zoonose Microorganismes intra-cellulaires facultatifs Bactérie du groupe alpha protéobactéria Bacille gram négatif, légèrement incurvé de 1 à 1,2µm de long, 0,5 à 0,6µm de diamètre, aérobie ,oxydase négative, catalase négative, uréase négative et dépourvu de flagelle. Tropisme pour les cellules endothéliales et induisant des lésions angioprolifératives Réservoir Ubiquitaire Chat domestiques, surtout chatons (<1an) Rôle des puces pas établi formellement Chien? Décrit par des japonais Transmission Morsure Griffure Clinique La réponse à l’infection par B. Henselae dépend du statut immunitaire de l’hôte infecté Chez les patients IC la réponse est granulomateuse et suppurative vs vasoproliférative chez les ID. Immunologie Infection par B. ->médiée par interferongamma-médié ->réponse lymphocyte T helper -> recrutement de macrophage -> production d’un maladie granulomateuse Phagocytose de B.H. par macrophage -> sécrétion de facteur de croissance endothéliale Réponse immune jusqu’à 2-4 mois Manifestations Typique Fièvre prolongée Manifestations spécifiques ID : Oculaire Neurologique Dermatologique Hématologique Orthopédique Cardiaque Rénale Pulmonaire Typique Lymphadénopathie isolée avec fièvre Papule (J3-10) -> vésicule (1-3 sem) Adénopathie périphérique(ds le territoire de drainage d’une lésions cutané) Axillaire et épitrochléen(46%) Tête et cou (26%) Aine (17,5%) ->point d’inoculation visible ds 60% des cas ->10% suppurations locales nécessitent un drainage Fièvre prolongée Fièvre > 2 sem. sans autre signe 3ème maladie responsable de fièvre prolongée chez l’enfant (après EBV et l’ostéomyélite) 30% hépatosplénomégalie modérée et douleur abdo. Bactériémies fébriles et récurrentes ou persistantes Immunodéprimés Angiomatose bacillaires(prolifération vasculaire et des cellules endothéliales) -> maladie systémique,multiviscérale (foie, rate, poumon, cerveau, moelle osseuse) Syndrome hépatosplénique Fièvre prolongée Microabcès hépatique et/ou splénique Maladie granulomateuse splénique pouvant être sévère et provoquer une rupture de rate Perte de poids, frissons, maux de tête et myalgie Oculaire 5% Syndrome de Parinaud oculoglandulaire (fièvre, lymphadénopathie régional, conjonctivite folliculaire) Ulcération de l’épithélium conjonctival et lymphadénopathie affectant la région pré-auriculaire, submandibulaire et/ou cervicale Neurorétinite ,pathologie segment postérieur(panuvéite, vasoprolifération rétinienne, détachement vitréen) Neurorétinites stellaires(très spécifiques) retinite stellaire.jpg Neurologique Rare 2% Encéphalopathie (les symptômes neurologiques commencent 2 à 3 sem. après la lymphadénopathie : maux de tête, trouble du comportement, épilepsie. LCR nl hormis prot augmentées ) Méningoradiculopathie Méningoencéphalites isolées Dermatologie Rare 5% Urticaire Granulome annulaire Erythème noueux Erythème marginé Vasculite leukocytoclastique Hématologique Rare Anémie hémolytique Purpura thrombocytopénique Orthopédique Lésions osseuses ostéolytiques Ostéomyélite (vertébre, sternum, clavicule, humérus, fémur, tibia) Cardiaque Endocardite (subaigue): fièvre , dyspnée, râles 2 bases, défaillance cardiaque ->Involution valve aortique(végétations ds 100%) Péricardite Rénal Glomérulonéphrite: hématurie macro ou microscopique, protéinurie, urine coca cola Néphrite à IgA Pulmonaire Pneumonie Épanchement pleural Diagnostique biologique Culture et identification difficile Sérologie : manque de sensibilité et spécificité Biopsie : pas pathognomonique PCR (biopsie, sang) Au moins 2 méthodes Sérologie Inconvénients 1)Les titres en Ac varient selon le mode de préparation des Ag 2)Les sujets contaminés par le VIH et atteints de péliose ou d’angiomatose ont des titres en Ac très faibles 3)10% des patients atteints de la MGC n’ont pas d’anticorps à un taux décelable. 4)Les différences antigéniques entre les souches ne sont pas tjs détectées Sérologie (suite) Les IgM sont de meilleurs indicateurs de bactériémie que les IgG (car ils persistent longtemps après la disparition des bactéries). La mise en évidence des IgM n’est pas effectué en routine Stratégie diagnostique Entité clinique MGC sérologie PCR +++ ++ gglion Angiomatose bacillaire +/- +++ endocardite +++ Culture tissus +/- Culture sang - ++ +++ Anat path +++ sang ++ ++ ++ - Lésions cutanées + Valve card Traitement Dépend de la clinique Dépend du statut immunitaire Traitement In vitro Bactériostatique: Macrolides, Céphalosporine, Bactrim, Rifampicine, Aminoglycosides, Béta-lactame, Ciprofloxacine Bactéricide: Aminoglycoside In vivo Moindre effet bactéricide et moindre pénétration intracellulaire Traitement 1. MGC régional: La plupart des études ne montrent pas d’effet clinique des AB, sauf 2 : Temps maladie: diminué avec Rifampicine, Ciproxine, Gentamycine, Bactrim Diminution volume ganglionnaire: Azithromycine ->Ccl: pas de R/ car évolution naturelle généralement non compliquée et effets secondaires des AB Traitement 2.MGC moyenne chez ID: analgésie aspiration des ganglions suppurés (pas de drainage) Azitromycine si adénopathie significative (ou Rifampicine , Cipro, Bactrim) Traitement 3.MGC avec manifestations cliniques spécifiques: Plus fréquent chez ID Neurorétinite R/ :> 8 ans Doxycycline + Rifampicine < 8 ans Erythromycine +Rifampicine IC:2-4 sem ID:4 mois Traitement Encéphalopathie R/ Doxy+Rifampicine Anticonvulsivant si nécessaire Hépatosplénique R/ Genta ou Rifampicine ou Cipro ou Bactrim 1 à 5 jrs jusqu’à 2 à 4 sem selon le statut immunitaire. Traitement Endocardite Mortalité élevée R/agressif Aminoglycoside +Doxy et ou Ceftriaxone pdt 14 jrs Chirurgie svt nécessaire Traitement ID angiomatose bacillaire: R/Erythromycine pdt 3 mois minimun risque de récidive si R/ plus court Corticothérapie??? Traitement De nombreux antibiotiques se révèlent actifs (Rifampicine, Ciprofloxacine, Cotrimoxazole, Gentamicine, Erythromycine) IC: une antibiothérapie ne semble pas tjs susceptible de raccourcir la durée d’évolution et il ne doit être utilisé que dans les cas graves ID: nécessite une antibiothérapie IV Si on traite: traitement de longue durée(4 sem à plusieurs mois)