CHAPITRE 1 : LA MONTEE DES IDEES DE LIBERTE (fin XVII°

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Thème 5 Histoire : Révolutions, libertés, nations, à l'aube de l'époque
contemporaine
Question 1 La révolution française : l'affirmation d'un nouvel univers
politique
CHAPITRE 1 : LA MONTEE DES IDEES DE LIBERTE (fin XVII°-XVIII°s)
Introduction : Avant la période révolutionnaire en France (1789), le régime politique est celui
de la monarchie absolue. Cependant, en Angleterre, la monarchie, depuis la fin du XVII°s, a perdu
son caractère absolu. De même en 1776 est fondé aux Etats-Unis, le premier régime démocratique
moderne. En France, les philosophes des Lumières critiquent le caractère absolu de la monarchie.
Problématiques : Comment s’imposent progressivement les idées de liberté en
France ?
I) L’ABSOLUTISME ET LES PRIVILEGES DE L’ANCIEN REGIME EN FRANCE :
1) Le régime de la monarchie absolue :
► En France le Roi est de droit divin symbolisé par le sacre royal (le roi tient dc son pouvoir
de Dieu ) : cela légitime qu’il possède tous les pouvoirs symbolisés par la fleur de lys et
la couronne = pouvoir royal Absolu :pouvoir de commander, pouvoir judiciaire, pouvoir
militaire . Il n’a de compte à rendre qu’à Dieu
► Les français sont ses sujets et lui doivent obéissance (le roi peut emprisonner selon son désir
grâce aux lettres de cachet, sans jugement).
►Le roi doit cependant tenir compte des avis des Parlements, qui sont des assemblées de
notables dans chaque grande région de France (=droit de remontrance : protestat° contre une
décision royale). De plus, le roi doit respecter la Loi Fondamentale du royaume composée de
coutumes anciennes : ainsi la Loi Salique interdit à une femme de monter sur le trône.
2) Une société fondée sur l’inégalité et les privilèges :
La société Française est une Société d’Ordre : divisée en 3 ordres hiérarchisés ;
l’appartenance à chacun des ordres repose sur la naissance et parfois le mariage.
►2 ordres sont privilégiés : la Noblesse et le Clergé = ils ne paient pas d’impôt et peuvent
en percevoir.
►Le 3ieme ordre : le Tiers-Etat réunit 98% des français (=bourgeois et paysans)
Il supporte l’ensemble des impôts : la dîme due au Clergé, les Droits seigneuriaux à la
Noblesse et la taille pour le Roi. Les ¾ du Tiers-Etat sont des paysans qui ont vu les droits
seigneuriaux s’alourdir au cours du XVIII°s ; le quart restant du Tiers est composé du petit
peuple des villes, de la moyenne bourgeoisie (médecins, artisans, avocats...), et de la haute
bourgeoisie (enrichie par le commerce, la finance) dont l’objectif est d’accéder à la noblesse
(anoblissement).
► Ainsi à l’intérieur des 3 ordres, existent des différences de richesses importantes : un haut
clergé (évêques, abbés) qui vit dans le luxe et le bas clergé (curés de campagne) proche de la vie
paysanne ; une haute noblesse présente à la Cour et une petite noblesse rurale désargentée mais
qui tient à ses privilèges ; la masse des paysans (certains sont riches comme les laboureurs) et
la grande bourgeoisie pour le Tiers-Etat.
II)
EMERGENCE
DE
NOUVEAUX
MODELES
POLITIQUES
CONTRE
L’ABSOLUTISME :
1) La remise en cause de l’absolutisme en Angleterre :
►2 textes fondateurs sont adoptés en Angleterre dès la fin du XVII°s et limitent la
monarchie absolue :
→ Pour la 1ere fois en Europe, un roi est exécuté, en Angleterre en 1649 ; c’est parce que le roi a
voulu installer une monarchie absolue que la guerre civile éclate : il est vaincu et décapité. La
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monarchie est cependant rétablie en 1660, mais le nouveau roi est contraint d’accepter
l’Habeas Corpus (1679) : Limitation des pouvoirs du roi qui doit respecter le principe de la liberté
individuelle ; tout emprisonnement doit respecter un certain nombre de règles qui s’imposent au roi.
→ Ce texte est complété par les Bill of Right en 1689 qui imposent au roi de gouverner avec
le Parlement.
► A la fin du XVIII°s, la monarchie anglaise devenue est une monarchie parlementaire ; si
le Roi gouverne (=pvoir exécutif), c’est le Parlement qui vote les lois, les impôts (=pvoir
législatif) et peut renverser le gouvernement du roi en cas de désaccord. Cependant la
démocratisation est limitée car les élections des Députés se font au Suffrage Censitaire.
La vie politique anglaise reste dominée par la noblesse qui achète les votes.
2) L’installation de la démocratie aux Etats-Unis :
► En 1776, révolte contre l’Angleterre des 13 colonies anglaises sur la côte Est de l’Amérique du
Nord. Elles proclament leur indépendance dans la Déclaration du 4 juillet 1776 : défense des
droits humains (liberté, droit au bonheur) grâce à un régime démocratique reposant sur
l’assentiment populaire.
►La monarchie française soutient les insurgés américains afin d’affaiblir l’Angleterre (ss le
commandement de La Fayette). En 1783, la paix est signée et l’Angleterre reconnaît
l’indépendance des Etats-Unis d’Amérique qui se donne une Constitution écrite en 1787 :
→ Régime fondé sur les élections (suffrage censitaire au début) : élection du Président, des
Représentants et des Sénateurs et séparat° des pouvoirs : démocratie
► La Révolution américaine devient un exemple pour les élites européennes de
l’époque car elle est fondée sur les valeurs universelles du respect des droits humains.
III) LA DEFENSE DES DROITS HUMAINS PAR LES LUMIERES :
1) Les idées des Lumières :
► Ces idées sont portées par des philosophes comme Voltaire, Diderot, Condorcet...
► Ces philosophes mettent en avant la raison qui doit être utilisée systématiquement ; l’usage
de la raison, que tout homme possède, mais que l’éducation permet de développer, est source
de progrès face aux superstitions (=les Lumières). Dans leur démarche, les philosophes se
heurtent à l’Eglise qui considère la Bible comme seule source de vérité.
Les philosophes luttent pour défendre des droits humains universels
Exemple : La lutte contre l’esclavage est liée aux Lumières
► Les idées politiques des philosophes remettent en cause la monarchie absolue au nom
de la défense des droits naturels des hommes ; ainsi Montesquieu en France prône le principe de
la séparation des pouvoirs, comme sous la monarchie à l’anglaise.
2) La diffusion des idées des Lumières :
Elles se diffusent grâce aux livres de vulgarisation, et aux contacts des philosophes entre
eux (=correspondances) et avec les princes européens. Se créent des cafés littéraires qui
réunissent l’élite intellectuelle, mode des salons chez la noblesse ou la grande bourgeoisie dans
lesquels les philosophes peuvent développer leurs idées...Cependant ces idées restent encore
inconnues de la masse des français et elles restent réservées à une mince élite éduquée.
CHAPITRE 2 : UN NOUVEL UNIVERS POLITIQUE AVEC LA
REVOLUTION FRANCAISE.
Introduction : En 1789, la Révolution Française entraine un bouleversement politique majeur
avec la remise en cause de la monarchie absolue. Elle marque une rupture totale avec l’Ancien
régime dans le domaine politique, économique et social. Une nouvelle France émerge : les Français
ne sont plus sujets mais citoyens impliqués dans la vie politique. Mais c’est aussi une période de
grande instabilité politique jusqu’au coup d’état de Bonaparte en 1799, qui instaure un régime
nouveau, l’Empire en 1804, mais en préservant les acquis de la période révolutionnaire.
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Problématique : Comment l’Ancien Régime est-il renversé en 1789 ? Quelles sont les
valeurs portées par la Révolution malgré l’instabilité politique ? Comment l’héritage
révolutionnaire s’inscrit-il durablement dans la tradition politique française ?
I) LA FIN DE L’ANCIEN REGIME ET L’EMERGENCE DE LA SOUVERAINETE
NATIONALE :
A- La crise de l’Ancien Régime :
A la veille de la Révolution en 1789, l’Ancien Régime traverse une crise multiforme qui affaiblie
la monarchie absolue de Louis XVI.
1-L’aggravation de la crise économique et sociale :
En 1787-88 : forte augmentation des prix des céréales car conditions climatiques catastrophiques
(orages de grêle pdt l’été 88, hivers 1788-89 très froid) qui aggravent les conditions de vie des
paysans, déjà écrasés par les impôts multiples. On assiste à :
→ Crise de subsistance car les céréales sont l’aliment de base à cette époque,
→ Augmentation de la mortalité générale.
► Cette crise touche aussi les villes puisque les mendiants se multiplient et le chômage
s’installe.
► Au printemps 1789, la crise frumentaire menace nombre de français → montée des pillages
et des révoltes populaires qui s’en prennent aux riches propriétaires, accusés d’affamer le peuple.
2- L’affaiblissement de la monarchie :
►l’Etat est endetté : Les dépenses militaires grèvent le budget de l’Etat (=financement de
la guerre d’indépendance aux Etats-Unis) . L’Etat le recourt à l’emprunt (=50% des revenus sont
consacrés à rembourser la dette) = c’est la banqueroute.
► 2 tentatives de réforme sont adoptées : celle de Calonne en 1787 puis celle de Necker en 1788
(ministre des finances) → objectif : rééquilibrer le budget de l’Etat en répartissant mieux les
impôts. Echec car les 2 ordres privilégiés refusent d’abandonner leurs privilèges fiscaux.
► Devant la dégradation des finances et les blocages politiques, Louis XVI est obligé d’annoncer la
convocation des Etats Généraux du royaume pour le 5 mai 1789 : c’est l’assemblée la plus
vaste du royaume, regroupant les représentants des 3 ordres, qui n’a plus été réunie par le roi
depuis 1614 → Elle doit autoriser le roi à lever de nouveaux impôts.
3- La préparation des Etats généraux :
►Des élections doivent avoir lieu dans le royaume pour choisir les représentants de chaque
ordre aux Etats Généraux. Le Tiers Etat obtient d’être représenté par autant de députés que les
2 ordres privilégiés réunis. La campagne électorale pour le choix des représentants s’ouvre
au début de l’année 1789. En même temps, les français rédigent des cahiers de doléances afin
de faire part de leur mécontentement et de proposer des réformes possibles, qui seront portés
par leurs représentants élus.
Quelles sont les revendications du Tiers-Etat ? La monarchie est-elle en cause ?
→ Egalité devant l’impôt : noblesse et clergé doivent renoncer à leurs privilèges fiscaux. Impôt
plus juste et réparti entre les 3 ordres.
→ Réforme de la monarchie absolue : l’égalité devant l’impôt doit être garantie par les Etats
Généraux qui doivent retrouver leur pouvoir de fixer et de répartir l’impôt.
→ Egalité entre les 3 ordres, pour la représentation aux Etats généraux , l’accès aux emplois
civils et militaires supérieurs .
→ Pas de remise en cause de la monarchie, ni de Louis XVI. Les cahiers réclament surtout
un encadrement des pouvoirs du roi dans le respect des libertés
B- L’émergence d’un nouveau pouvoir, celui de la Nation :
1- La transformation des Etats Généraux en Assemblée Nationale :
► Ouverture des Etats Généraux le 5 mai 1789, au château de Versailles, présidés par le roi. Mais
affrontement entre les députés du Tiers, qui réclament le vote par tête (chaque député = 1voix),
et ceux de la Noblesse/Clergé pr le maintien du vote par ordre (1 ordre = 1 voix), plus
favorable.
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►Le 17 juin, les députés du Tiers et des 2 ordres privilégiés aux Etats Généraux se proclament
Assemblée Nationale. Ils sont chassés de Versailles par le roi, mais ils décident de se réunir le 20
juin dans une salle de sport à Paris et font un serment : le serment du jeu de Paume .
→ Quelle décision est prise ? Par ce serment, les députés présents jurent de donner à la France
une Constitution et de ne pas se séparer avant.
► Sous la pression populaire, le roi est contraint d’accepter la formation d’une « Assemblée
Nationale Constituante », le 9 juillet 1789 qui remplace les Etats Généraux. L’Assemblée est
donc chargée de rédiger une Constitution pour le royaume.
2- La France en révolution pendant l’été 89 :
► A Paris, le mécontentement populaire est à son comble (↑ des prix du pain, aliment de base).
Malgré la reconnaissance d’une Assemblée Nationale par le roi, Louis XVI n’entend pas renoncer à
ses pouvoirs. Le 14 juillet, la foule des Sans-culottes prend d’assaut la prison de la Bastille à
Paris, symbole de l’absolutisme royal.
Le mouvement de contestation s’étend dans les campagnes françaises durant l’été 89
(Grande Peur) : les paysans s’attaquent aux seigneurs pour mettre fin aux droits seigneuriaux,
alors que la Noblesse n’entend pas renoncer à ses privilèges. L’ampleur de la révolte est telle que
toute répression est impossible.
► Nuit du 4 août 1789 → Pour apaiser les campagnes, les députés de l’Assemblée Nationale votent
l’abolition des privilèges et la proclamation de l’égalité en droit de tous les citoyens. C’est la
fin de la société d’Ancien Régime fondée sur les privilèges (=droits féodaux).
II) AFFIRMAT° DE L’UNITE REVOLUTIONNAIRE MALGRE DES DIVISIONS (178991) :
A-Les français citoyens :
►L’Assemblée Nationale adopte le 26 août 1789 la DDHC.
→Quels sont les droits fondamentaux proclamés par la DDHC ? La DDHC établie les
principes d’une nouvelle société, fondés sur la liberté (=religieuse- des opinions politiques ),
l’égalité en droit (=accès aux emplois publics -art 6 ; devant l’impôt -art 13&14 ; devant la justice
–art 5,7,8&9), le respect de la souveraineté nationale (=art 6,14,16 → participation des
citoyens à la vie publique+légitimité de la Loi qui s’impose à tous) et de la propriété (art 17). Ces
droits sont déclarés universels, inaliénables et sont inspirés des Lumières et de la Révolution
américaine
►Comment s’exerce la nouvelle citoyenneté des français ? La liberté de la presse
(jusqu’en 1792) permet aux français de s’informer pour exercer leur citoyenneté + multiplication
des clubs politiques à Paris (=citoyens réunis pour débattre de questions politiques). En 1790, la
création des départements (=fin des provinces d’Ancien Régime) et des communes dont les
responsables sont élus renforcent l’exercice de la citoyenneté.
► Dans le domaine économique, affirmation de la liberté → les corporations de l’Ancien Régime
qui fixaient les règles strictes pour les métiers sont interdites (=loi Le Chapelier, 1791).
B- Des divisions politiques importantes :
1-L’union nationale apparente :
► Un évènement majeur marque l’unité de la Nation : la Fête de la Fédération, le 14 juillet
1790 à Paris sur la Champs de Mars :
→L’armée et les principales autorités doivent prêter serment sur l’autel de la Patrie de rester unis
et de respecter les lois, la Nation et le Roi . Le Roi doit lui aussi prêter ce serment : il devient l’un
des représentants de la Nation, chargé de veiller à l’application de la future Constitution.
→ Le serment permet de concrétiser la souveraineté nationale mais il n’empêche pas l’↑
des tensions entre le Roi et l’AN.
2-Les tensions grandissantes entre la Nation et le roi :
• L'Assemblée nationale va entreprendre de nombreuses réformes pour moderniser la
France.
► le 22/07/1790 l’Ass Nat adopte la Constitution Civile du Clergé :
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→ les membres du clergé deviennent des fonctionnaires et doivent prêter serment de
fidélité à l’Etat révolutionnaire. Les propriétés de l’Eglise, devenues biens nationaux sont
vendues pour rembourser les dettes de l’Etat
Les prêtres se divisent entre les « jureurs » qui acceptent en majorité (=52%) et les
« réfractaires » qui refusent avec le soutien affiché du pape et en secret de Louis XVI .
► Le 21 juin 1791 : le Roi fuit : il est arrêté à Varennes est ramené à Paris.
→ Quelles sont les motivations du roi ? le roi constate que la nouvelle Constitution
choisie par l’AN enlève à ses pouvoirs tout contenu réel. En fuyant vers la frontière allemande
(carte), il cherche à retrouver sa liberté d’action perdue.
→ Quelles sont les conséquences politiques ? L’échec de cette fuite montre au peuple
qu’en fait le roi est hostile aux réformes engagées par l’Assemblée Nationale, alors que jusque là
son image était positive. Le roi devient un parjure et un traître : dans l’imagerie populaire, le
roi perd son prestige personnel (=roi-cochon).
►Septembre 1791 : nouvelle constitution qui instaure une monarchie
constitutionnelle : partage et séparation stricte du pouvoir entre le roi et l’Assemblée.
Cependant, le roi conserve un droit de veto sur les décisions de l’AN, même si dorénavant, il est
soumis aux lois votées par l’AN. Enfin, seule une minorité de français peut être électeur
(=suffrage censitaire). Cette constitution aggrave la colère populaire car le peuple voit ses
droits politiques limités (=souveraineté populaire réduite).
III) L’EXPERIENCE DE LA REPUBLIQUE (1792-99) :
A- L’échec de la monarchie Constitutionnelle : (1790-1792)
► Le roi Louis XVI est soutenu en secret par d’autres monarchies européennes (Prusse,
Autriche)
→ le 20 avril 1792, l’AN déclare la guerre à l’Autriche sur l’initiative de Louis XVI : dans l’esprit
du roi, une défaite militaire de la France permettrait de rétablir son autorité.
► Pour faire face à l’invasion de la France, l’Assemblée décrète la patrie en danger. Les Sansculottes s’organisent à Paris en milices armées : soupçonnant la trahison du roi, ils prennent
d’assaut les Tuileries, le 10 août 1792 : Le roi est emprisonné : c'est la fin de la monarchie.
B-La République assiégée et la proclamation de la République :
En septembre 1792, la Révolution et Paris sont menacés par l’invasion des autres monarchies
européennes.
Le 22 septembre La Convention qui vient d’être élue proclame la République. Mais les
divisions sont profondes entre les Girondins (favorables au roi et hostiles aux violences des
Sans Culottes parisiens), les Montagnards (soutiennent les Sans Culottes et veulent
l’exécution du roi) et la Plaine (le « centre » qui hésite entre les 2 groupes). Finalement le roi
est exécuté le 21 janvier 1793, et cela amplifie les divisions.
► De septembre 1792 à juin 1793, les Girondins exercent le pouvoir et doivent faire face à
une double crise qui menace la République :
→ Crise à l’extérieur avec le retour de la menace militaire des monarchies euro car le
peuple français est devenu régicide : Le 21 janvier 1793, le roi Louis XVI est guillotiné;
→ Crise à l’intérieur du pays : guerre civile avec la révolte des royalistes dans
l’ouest de la France (vendéens) + difficultés économiques
► La République est « en péril ». Les Montagnards et Robespierre prennent le pouvoir en
juin 1793. Les députés Girondins jugés trop modérés sont arrêtés et pour sauver la
Révolution la Terreur es instaurée le 5 sept 1793
C- Les Montagnards au pouvoir : la Terreur (juin 1793-juillet 1794).
► Les Montagnards remplacent les Girondins sous la direction de Robespierre qui prend la
direction du Comité de Salut Public (juin 1793 à juillet 1794).
► Les Montagnards adoptent des mesures démocratiques et en rupture avec l’ordre
ancien :
→ Constitution de l’An I fondée sur les SU masculin, approbation de la loi par
référendum...mais constitution jamais appliquée à cause de la guerre.
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→ Rupture avec le christianisme (pape contre-révolutionnaire) : calendrier républicain
remplace calendrier chrétien : Fête de l’Etre Suprême, 8 juin 1794, Robespierre étant favorable
au déisme plutôt qu’à l’athéisme.
→ abolition de l’esclavage dans les colonies (4/02/1794) par soucis d’égalité universelle.
► Les guerres se poursuivant, le Comité de Salut Public instaure un régime de terreur légale
avec la loi des Suspects (17 septembre 93) pour mater les révoltes. Radicalisation de la
Révolution, soutenue par Robespierre → La Terreur est jugé nécessaire pr combattre les
ennemis de la Révolution et pour sauver la démocratie. Cpdt, la loi des Suspects en élargissant
à volonté le champ des arrestations, a entrainé un grand nbre de victimes innocentes (=critique).
► Avec les victoires militaires en 1794, les conventionnels hostiles à Robespierre jugent que la
Terreur doit cesser → le 27 juillet 1794 (9 thermidor an II) Robespierre et ses partisans
sont arrêtés et exécutés : le régime de la Terreur est aboli et les suspects libérés.
D- Le Directoire ou la République conservatrice (1795-99) :
► En 1795 une nouvelle constitution est adoptée → Pour éviter toute dérive dictatoriale, le
pouvoir exécutif est partagé entre 5 directeurs, et le pouvoir législatif entre 2 Assemblées
(1 qui propose les lois, l’autre qui les vote). Rétablissement du suffrage censitaire : république
de propriétaires fonciers (=incarnation de la stabilité).
► Impopularité du Directoire car la misère s’aggrave → La bourgeoisie inquiète de la
dégradation de la situation soutient le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte le 9 novembre
99 (18 Brumaire), alors jeune général célèbre pour ses nombreuses victoires. C’est la fin du
Directoire.
IV) L’HERITAGE REVOLUTIONNAIRE ENRACINE PAR N. BONAPARTE (17991804) :
A- Les héritages politiques de la Révolution maintenus en apparence :
N.B. instaure le Consulat après son coup d’Etat (9 et 10 novembre 1799).
→ Le 1er Consul (Napoléon) dispose de l’essentiel du pouvoir mais la souveraineté
nationale n’est pas abandonnée : le SU masculin est maintenu mais il est indirect ; recours au
plébiscite pr conforter la légitimité populaire du 1er Consul
Bonaparte mène une politique de réconciliation nationale pour rétablir la paix en France :
pour satisfaire les royalistes il accepte, sous conditions, le retour des nobles émigrés pendant la
Révolution
B- La réorganisation durable de la France sous un régime autoritaire :
► Le Consulat devenu l’Empire en 1804 met en place les « masses de granites », qui
marquent durablement l’organisation de la France.
→ Rétablissement de la liberté de culte (=catholicisme n’est plus la seule religion reconnue
par l’Etat –juifs, protestants). Signature avec la papauté d’un Concordat afin de rendre au
catholicisme sa place dans la société française. Contrôle par l’Etat de la hiérarchie catholique
(=salariés de l’Etat, serment, et manuel de catéchisme impérial à partir de 1806).
→ Réorganisation administrative de la France avec la création du corps des préfets,
nouvelle élite fondée sur la méritocratie formée dans les lycées (=principe révolutionnaire),
création de la Banque de France.
→ Création du Code Civil qui permet d’unifier le droit sur tout le territoire. La Révolution avait
supprimé le droit d’Ancien Régime. Il est donc nécessaire de doter la France d’un nouveau
recueil de lois.
Quelles sont les valeurs défendues par ce code civil ? L’égalité de tous devant la loi
est garantie, tout citoyen possède des droits civils, défense de l’autorité patriarcale, et
protection de la propriété privée.
► Le régime autoritaire, consulaire puis impérial s’accompagne aussi d’un recul général
des libertés : livret ouvrier pour contrôler leurs déplacements, surveillance policière
(Foucher), censure de la presse, rétablissement de l’esclavage (1802)...
Conclusion : commune en classe
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