La radiothérapie du cancer de la prostate pour les urologues

publicité
96763 08-14
6/12/06
21:27
Page 8
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017.
Dossier
La radiothérapie
du cancer de la prostate
pour les urologues :
radiothérapie
conformationnelle 3D
et modulation d’intensité
Dr Igor Latorzeff
Centre des Hautes Energies, Clinique du Parc, Toulouse
Technique et matériel
effet, l’établissement de la prise en charge du patient
sous la machine de traitement respecte une cascade
d’événements qui s’enchaînent depuis la consultation
avec l’oncologue radiothérapeute jusqu’à la dernière
séance de traitement sous l’accélérateur linéaire, comme
le fait apparaître la figure 1. Les quatre étapes successives sont systématiquement réalisées dans un ordre précis pour chaque patient traité. Elles peuvent dépendre
des conditions techniques locales.
Au stade localisé, la prise en charge thérapeutique
des cancers urologiques fait appel à la chirurgie en première intention. Depuis quelques années, la radiothérapie s’inscrit aussi en première ligne dans l’arsenal des
modalités de traitement, notamment dans le cas du cancer de la prostate.
Ce positionnement tient compte à la fois des progrès
technologiques réalisés par la discipline sur la précision
de la balistique des faisceaux de traitement (radiothérapie conformationnelle 3D et modulation d’intensité)
et de l’amélioration des résultats carcinologiques obtenue par l’escalade de la dose et les associations hormonothérapie et radiothérapie.
C’est l’apport de l’imagerie moderne (scanner et IRM)
qui a permis au radiothérapeute d’entrer dans l’ère des
traitements tridimensionnels puis conformationnels. En
Bulletin Infirmier du Cancer
Étape 1 : Réalisation d’une
contention adaptée au patient
La reproductibilité du positionnement du patient sous
l’accélérateur est une condition importante du gain
d’épargne dosimétrique obtenu sur les organes à risque,
vessie et rectum. La possibilité d’immobiliser le patient
8
Vol.6-n°2-avril-mai-juin 2006
96763 08-14
6/12/06
21:27
Page 9
Dossier
Etape n°1
[
Consultation initiale avec le radiothérapeute
Figure 2.
Systèmes de
contention
pour le pelvis
en mousse
polyuréthane
Choix et personnalisation d’un système
de contention adapté au patient
et à la localisation
Acquisition des images scanner du patient
en position de traitement
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017.
Export des images scanner
Etape n°2
Etape n°3
Etape n°4
[
[
[
Réalisation de la simulation virtuelle
→ balistique, images de référence
Réalisation de la dosimétrie prévisionnelle
Figure 3.
Cale piedsgenoux
Export des paramètres de traitements
double vérification
Simulateur : Vérification de tous les champs
de traitement avec le patient par rapport
aux images de référence
Étape 2 : repérage scanner,
planification, simulation
virtuelle
1re séance de traitement :
vérification des champs d’irradiation à
l’aide de l’imageur portal
Exportation et validation des images de
contrôle via réseau
Après la réalisation d’une contention adaptée, le
patient va bénéficier d’un repérage scanner en position
de traitement. L’utilisation d’un produit de contraste iodé
varie selon les équipes et la localisation anatomique analysée. Les images scanner sont jointives et en coupes
fines afin de permettre une reconstruction en 3 dimensions la plus précise possible des volumes intéressants.
Si images validées
par médecin
Traitement
Images de contrôle hebdomadaires
Figure 1. Prise en charge du patient atteint d’un cancer de
la prostate et traité par radiothérapie
dans un moule en mousse thermoexpansée ou dans des
cales pieds-genoux-tête assure une précision du repositionnement de l’ordre de 5 mm (figures 2 et 3). Cette
étape est réalisée au simulateur.
En cas de traitement conventionnel, la simulation des
faisceaux de traitement est réalisée durant cette étape.
Des clichés orthogonaux radiologiques sont alors effectués et les volumes cibles sont déterminés par rapport
aux pièces osseuses de référence (bassin, vertèbres lombaires). Une opacification urétrale est proposée par certaines équipes, afin de retrouver l’apex prostatique
(repéré par rapport au sphincter urétral membraneux)
sur les examens radiologiques (figure 4).
Bulletin Infirmier du Cancer
Cliché en simulation
latérale
Figure 4.
Cliché
de repérage
conventionnels
pour
irradier
la prostate
9
Vol.6-n°2-avril-mai-juin 2006
96763 08-14
6/12/06
21:27
Page 10
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017.
Dossier
Les données anatomiques acquises sont
transférées par liens informatiques sur une
console de simulation virtuelle. Elle va permettre au radiothérapeute de délimiter sur
chaque niveau de coupe les organes à
risque (vessie et rectum pour la prostate), le
volume cible macroscopique (GTV ou gross
tumor volume), le volume cible clinique
(CTV = GTV + marge). Le volume cible planifié (PTV) correspond au volume qui
englobe les différentes positions du CTV
dans le patient (organe en mouvement
propre) et les incertitudes de repositionnement du patient à chaque séance de traitement. Pour la prostate, le GTV ne s’applique
pas au contour sur coupes scanner car le
volume tumoral n’est pas individualisable
de l’organe (figure 5). La planification de la
balistique des faisceaux d’irradiation peut
être ainsi effectuée dans une collaboration
Figure 5. Résultat du contourage coupes à coupes des volumes d’intérêt
radiothérapeute-physicien.
Selon les données du contourage anato- (vessie en jaune, CTV en orange, rectum en vert, fémurs en bleu)
mique, à l’aide du logiciel de dosimétrie 3D,
l’équipe de dosimétrie (physicien et dosimétriste) va
représenter la position des faisceaux de traitement et
calculer la distribution de la dose délivrée au patient
(dosimétrie prévisionnelle). La console de planification
de traitement permet de déterminer virtuellement (c’està-dire sans patient, d’où le nom de simulation virtuelle)
Tumeur
une ou plusieurs balistiques de traitement, c’est-à-dire la
position, le nombre, l’orientation, l’énergie, les dimensions et la forme de chaque faisceau d’irradiation permettant d’optimiser le traitement.
La radiothérapie conformationnelle 3D repose sur
une distribution de la dose calquée aux contours des
Figure 6. Multi-lames se conformant au contour de la tumeur
volumes cibles d’intérêt (figures 6 et 7). Pour la radio-
Figure 7. Comparaison
d’une dosimétrie
prévisionnelle
conformationnelle 3D et
en modulation d’intensité
pour un cancer de la
prostate, avec
5 faisceaux
de traitement.
Bulletin Infirmier du Cancer
Tumeur
RTC
RTCMI
10
Vol.6-n°2-avril-mai-juin 2006
96763 08-14
6/12/06
21:27
Page 11
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017.
Dossier
thérapie conformationnelle en
dienne, 5 jours par semaine.
modulation d’intensité, un logiLe rapport final de dosimétrie
ciel d’optimisation de la dose
établit ensuite les images de
est nécessaire pour calculer une
référence qui sont nécessaires
distribution inhomogène de la
au contrôle du repositionnedose au sein du volume irradié.
ment du patient à chaque
Ainsi il est possible d’améliorer
séance. Elles sont reconsla conformation de la dosimétruites à partir des images
trie (isodose concave autour du
scanner selon un mode radiorectum), d’augmenter la dose
graphique (DRR ou digitally
délivrée au tissu tumoral et de
reconstructed radiograph). La
mieux protéger les tissus sains
position des lames délimitant
environnants. C’est grâce à
par faisceau, le volume irral’apport de l’outil multi-lames,
dié est représenté sur les BEV
inséré sur la tête de l’accéléra(beam eye view ou vue
teur à la sortie du faisceau, que
depuis la source) (figure 8).
la dose est conformée aux Figure 8. BEV sur DRR d’un champs latéral droit pour
La dosimétrie est contrôorganes par le jeu des lames un cancer de la prostate avec représentation 3D des lée par le radiothérapeute
mobiles. L’existence de ces col- organes à risque (vessie, rectum) et des volumes cibles g r â c e a u x h i s t o g r a m m e s
(CTV = prostate + vésicules séminales, et PTV)
limateurs multi-lames permet
dose/volume (HDV) qui étad’éviter l’utilisation très contraiblissent une représentation
gnante et source d’erreurs des caches en plomb.
de la dose dans l’organe dessiné par le médecin
Le nombre de faisceaux de traitement varie selon
selon la distribution de la dose calculée. La décision
les équipes (de 5 à 9 faisceaux). La dose délivrée est
de son acceptation et de sa validation est effectuée
déterminée selon les groupes pronostiques de
si les doses délivrées coïncident avec les contraintes
d’Amico entre 70 et 80 Gy. Actuellement en France,
fixées préalablement par le radiothérapeute, entre
en fraction quotidienne de 1,8 à 2 Gy séance. La
la dose répartie au volume cible (CTV ou PTV) et la
durée totale de traitement (l’étalement) est donc comdose reçue par les organes à risque (vessie, rectum,
prise entre 7 et 8 semaines pour une séance quotitêtes fémorales) (figure 9).
Figure 9. Histogramme
dose volume
d’une dosimétrie
prévisionnelle
conformationnelle en
modulation d’intensité
pour un cancer de la
prostate.bles (CTV =
prostate + vésicules
séminales, et PTV)
Bulletin Infirmier du Cancer
11
Vol.6-n°2-avril-mai-juin 2006
96763 08-14
6/12/06
21:27
Page 12
Dossier
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017.
Étape 3 : Simulation « réelle »
de la balistique de traitement
– médecin/manipulateur,
exécution et vérification du
traitement
La rectite aiguë survient quelle que soit la technique
balistique utilisée vers la 4e semaine de traitement. Elle
reste d’intensité modérée à faible si la radiothérapie est
conformationnelle au-delà d’une dose de 70 Gy délivrée
sur la prostate. Elle reste également faible à modérée si
la modulation d’intensité est utilisée au-delà de 74 Gy.
Elle se manifeste par une accélération du transit, des
diarrhées, des sensations d’hémorroïdes et la présence
de glaires. Des traitements symptomatiques peuvent être
prescrits (antispasmodiques, plâtre digestif, ralentisseur
du transit) ainsi que des mesures d’hygiène diététiques
(régime alimentaire, hydratation).
La cystite radique aiguë se manifeste de façon
conjointe à la rectite et dépend du volume de vessie intégré au volume PTV traité. Elle reste d’intensité modérée
même en cas d’escalade de la dose mais reste dépendante du choix technique utilisé pour la balistique des
faisceaux en cas de dose élevée (> 74 Gy). Elle se manifeste par une pollakiurie plus ou moins intense ainsi
qu’une dysurie et des brûlures urinaires au-delà de 70
Gy. Comme pour la rectite, le traitement fait appel à une
bonne hydratation.
Au-delà du traitement, la récupération fonctionnelle
de ces effets est rapide sur une quinzaine de jours en
moyenne. Par la suite des effets secondaires tardifs (après
le sixième mois) peuvent se manifester mais sont dépendants de la dose délivrée et du volume traité.
Cette étape a pour but de vérifier s’il y a concordance
entre la simulation virtuelle proposée et le traitement
réel du patient. Au simulateur, le patient est remis en
position de traitement et centré grâce à des dispositifs
de laser sur son nouvel isocentre (point de concordance
des faisceaux) de traitement. Des images radiographiques des champs d’irradiation sont réalisées et comparées aux images de référence issues de la dosimétrie.
À l’issue de cette étape, la position et la balistique
proposées sont validées pour le patient. Lors de la première séance de traitement ainsi qu’une fois par semaine
en moyenne, des clichés de contrôle sont réalisés grâce
au système électronique d’imagerie haute énergie disponible sur chaque appareil de traitement. Cette imagerie embarquée appelée imagerie portale permet la
vérification de la position du patient sur la table de traitement (figure 10).
Les logiciels associés à ce système d’imagerie permettent de recaler l’image de référence et l’image de
contrôle et calculent, à partir des repères osseux du
patient, les décalages à effectuer pour retrouver la position de référence du patient adoptée lors du passage au
scanner. Ces images sont disponibles via le réseau et
peuvent être validées par le médecin si le manipulateur
estime qu’il y a un souci de repositionnement. Lorsque
les images de contrôle initial sont validées, le traitement
débute. L’irradiation est conditionnée à l’accord entre
les paramètres initiaux et ceux réalisés, ce qui évite les
erreurs aléatoires de recopie durant le traitement.
Quels patients pour une dose
d’irradiation supérieure
à 70 Gy ?
La prise en charge thérapeutique du cancer de la
prostate est réalisée par la chirurgie, la curiethérapie et
la radiothérapie externe. Les résultats publiés [1] en technique conventionnelle donnent des taux de contrôle
local de 40 à 80 % à 5 ans pour une dose délivrée de
65 à 70 Gy. Grâce aux progrès techniques pour la délimitation de la balistique par l’utilisation du scanner, la
radiothérapie conventionnelle a été remplacée par la
radiothérapie conformationnelle avec ou sans modulation d’intensité.
L’irradiation du cancer de la prostate retrouve une
corrélation entre la dose délivrée et l’effet antitumoral
(définition de l’effet-dose [2]). Si on considère la définition commune des groupes à risque de progression
Prise en charge des effets
secondaires du traitement
Durant une irradiation conformationnelle pour un
cancer de la prostate, le patient est exposé à deux types
d’effet indésirable irritatif aigu (rectite et cystite aiguës)
dont l’intensité est corrélée à l’importance du volume
traité, d’où la nécessité de rechercher la balistique la plus
épargnante possible.
Bulletin Infirmier du Cancer
12
Vol.6-n°2-avril-mai-juin 2006
96763 08-14
6/12/06
21:27
Page 13
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017.
Dossier
Tableau 10. Principes de l’imagerie portale embarquée. Comparaison image de référence (à gauche) et image de contrôle (à
droite) pour un faisceau antérieur pour un traitement de la prostate. Les décalages sont donnés par le logiciel de recalage
(88 versus 78 %, p = 0,04). À la suite des essais randomisés du RTOG 86-10, 85-31 et 92-02 ainsi que de
l’essai européen EORTC 22863, l’association radiothérapie à 70 Gy — hormonothérapie par agoniste de la
GnRH est devenue le standard thérapeutique des
patients du groupe défavorable.
La question de l’irradiation pelvienne première, évaluée dans l’essai du RTOG 94-13, retrouve des résultats en termes de SSRB à 4 ans en faveur du bras de
traitement radiothérapie pelvi-prostatique et hormonothérapie courte néoadjuvante [6]. L’étude rétrospective du Memorial à New York [2], escaladant la dose
à 81-86,4 Gy montre une amélioration de la SSRB à
5 ans en faveur de l’irradiation pelvienne, qui est également retrouvée dans l’étude du Fox Chase Cancer
Center [7].
Faut-il délivrer une dose prostatique supérieure à
70 Gy ? Faut-il associer une hormonothérapie ? Si oui,
sur quelle durée ? Ces questions restent en cours d’évaluation.
(risque faible ou groupe favorable : T1b-T2a et PSA <
10 ng/ml et score de Gleason ≤ 6 ; risque ou groupe
intermédiaire : T1-T2 et/ou PSA 10-20 et/ou score de
Gleason = 7 ; risque élevé ou groupe défavorable : T3
et/ou PSA ? 20 et/ou score de Gleason > 7 [12]), la distribution d’une dose prostate supérieure à 70 Gy est
controversée.
Pour le groupe favorable, l’étude rétrospective en
modulation d’intensité du Memorial de New York
retrouve une différence statistiquement significative [2]
entre une dose délivrée de 70 Gy et une dose de 8186,4 Gy. La curiethérapie de la prostate montre un
contrôle local, pour 140 Gy supérieur à 90 % à 10 ans.
L’essai prospectif Prog 95-09 randomisé rapporté par
A. Zietman dans JAMA [10] montre une amélioration
en termes de survie sans récidive biologique (SSRB) à
5 ans.
Pour les patients du groupe intermédiaire, l’escalade de dose montre un gain en termes de SSRB sans
augmenter la toxicité rectale ou urinaire [4]. L’étude
prospective de Pollack testant une dose de 70 versus
78 Gy et l’essai randomisé Prog 95-09 concluent à un
allongement de la SSRB à 5 ans. De même, pour les
patients présentant un taux de PSA > 10 ng/ml, un
score de Gleason de 7 ou un T2 clinique et T3 IRM,
l’association radiothérapie conformationnelle et hormonothérapie courte par BAC [5] montre une amélioration de la survie globale significative de 10 % à 5 ans
Bulletin Infirmier du Cancer
Conclusion
En conclusion, l’apport de l’informatique et l’amélioration des logiciels de planimétrie, la possibilité de
modéliser une dosimétrie tridimensionnelle par repérage scanographique ont permis l’optimisation de la
13
Vol.6-n°2-avril-mai-juin 2006
96763 08-14
6/12/06
21:27
Page 14
Dossier
vs radiation therapy alone for patients with clinically localized prostate
cancer : a randomized controlled trial. JAMA 2004 ; 292 : 821-7.
6. Roach M, DeSilvio M, Lawton C, et al. Phase III trial comparing
whole-pelvic versus prostate-only radiotherapy and neoadjuvant combined androgen suppression : Radiation Therapy Oncology Group
9413. J Clin Oncol 2003 ; 21 : 1094-11.
7. Jacob R, Hanlon AL, Horwitz EM, et al. Role of prostate dose escalation in patient wth greater than 15 % risk of pelvic lymph node
involvement. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2005 61 : 695-701.
8. Pilepich MV, Winter K, John MJ, Mesic JB, Sause W, Rubin P, et al.
Phase III radiation therapy oncology group (RTOG) trial 86-10 of
androgen deprivation adjuvant to definitive radiotherapy in locally
advanced carcinoma of the prostate. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2001 ;
50 : 1243-52.
9. Hanks GE, Pajak TF, Porter A, Grignon D, Brereton H, Venkatesan V,
et al. Radiation Therapy Oncology Group. Phase III trial of longterm adjuvant androgen deprivation after neoadjuvant hormonal
cytoreduction and radiotherapy in locally advanced carcinoma of the
prostate : the Radiation Therapy Oncology Group Protocol 92-02. J
Clin Oncol 2003 ; 21 : 3972-8. Erratum in J Clin Oncol 2004 ; 22 :
386.
10. Zietman AL, DeSilvio ML, Slater JD, Rossi CJ, Miller DW, Adams
JA, et al. Comparison of conventional-dose vs high-dose conformal
radiation therapy in clinically localized adenocarcinoma of the prostate : a randomized controlled trial. JAMA 2005 ; 294 : 1274-6.
11. Zelefsky MJ, Fuks Z, Hunt M, Lee HJ, Lombardi D, Ling CC, et al.
High dose radiation delivered by intensity modulated conformal radiotherapy improves the outcome of localized prostate cancer. J Urol 2001 ;
166 : 2321-2.
12. D’Amico MD Combined modality stading for clinically localized
adenocarcinoma of the prostate as the basis for patient selection for
randomized trials of neoadjuvant chemotherapy. Urol Oncol 2001 ; 6 :
171-2.
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017.
balistique des faisceaux de radiothérapie en mode
conformationnel ou en modulation d’intensité.
L’escalade de la dose a été ainsi rendue possible sans
augmenter de façon significative la toxicité aux organes
à risque. La possibilité de délivrer une dose supérieure
à 70 Gy à la prostate est une option thérapeutique discutable selon les groupes pronostiques à risque mais
semble nécessaire pour la majorité des patients porteurs
d’un cancer prostatique afin d’augmenter le contrôle
local et la survie sans rechute biologique.
■
Références
1. Pollack A, Zagars. External beam radiotherapy dose response of
prostate cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 1997 ; 39 : 1011-8.
2. Leibel SA, Fuks Z, Zelefsky MJ, et al. Technological advances in
external beam radiation therapy for the treatment of localized prostate cancer. Semin Oncol 2003 ; 30 ; 596-615.
3. Kupelian P, Kuban D, Thames H, Levy L, Horwitz E, Martinez A, et
al. Improved biochemical relapse-free survival with increased external radiation doses in patients with localized prostate cancer : the
combined experience of nine institutions in patients treated in 1994
and 1995. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2005.
4. Pollack A, Zagars GK, Starkschall G, et al. Prostate cancer radiation
dose response : results of the M. D. Anderson phase III randomized
trial. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2002 ; 53 : 1097-105.
5. D’Amico AV. 6-month androgen suppression plus radiation therapy
Bulletin Infirmier du Cancer
14
Vol.6-n°2-avril-mai-juin 2006
Téléchargement