La porte d’entrée peut être très différente en fonction du virus. Par inoculation c'est-à-dire par piqure, soit
par arthropode (arbovirus), soit par morsure (virus de la rage). Exceptionnellement il y a une transmission
par transfusion sanguine (VIH à l’époque). Par transplantation aussi c’est anecdotique grâce au « screening »
des dons.
Ensuite on a les portes d’entrée respiratoires, soit par aérosol soit par la salive. Les virus de la rougeole, des
oreillons, de la grippe, les adénovirus, le CMV , le Varicelle Zona et ceux de l’Herpès.
Par voie digestive il y a l’enterovirus situé dans le TD et qui a un tropisme neurologique.
La porte d’entrée génitale concerne les Herpès, le CMV, le VIH .
Par voie hématogène i.e par virémie lors d’une primo infection on a l’Herpès, le CMV, l’EBV, l’entérovirus
etc…
Il existe une mode d’accès purement neuronal (réactivation d’Herpès, rage, Varicelle Zona)
On pense qu’au niveau de la lame criblée de l’ethmoïde on peut inhaler un virus. Par exemple le nouveau-né
qui inhale la flore vaginal lors de sa naissance.
I- Méningites virales
Le tableau clinique se caractérise par le syndrome méningé : c'est une inflammation strictement limité aux
méninges.
Les signes associés sont fièvre, vomissement, la position « en chien de fusil » et la raideur de la nuque mais
aussi la photophobie.
On a aussi des signes associés au pathogène en cause. Les oreillons seront associés à une parotidite par
exemple, la rougeole et la varicelle seront accompagnées d'éruptions. L'âge, le contage et la saison peuvent
nous orienter vers le virus en cause.
Dans le LCR prélevé nous avons avoir différents éléments :
- La cellularité normale dans le LCR est inférieure à 10 éléments. Au delà on peut suspecter une
méningite. La cellularité < est inférieure à 10 –1 000 éléments, lymphocytaire lors de la méningite
VIRALE. N.B : pour les méningites bactériennes on aura jusqu'à 5 000 éléments. Lors de la
méningite virale la réaction inflammatoire est LYMPHOCYTAIRE
- Protéinorachie (taux de protéines dans le LCR) modérément élevée (<1g/L) (>1g/L pour les
méningites bactériennes)
- Glycorachie (taux de sucre dans le rachis) normale c'est à dire 2/3 de la glycémie
- IFN (Interferon= réaction immunitaire virale) élevée à J1-J3. Cependant en pratique on ne regarde
plus l’Interferon . On utilise la PCR directement.
1- Diagnostic différentiel des méningites virales
ATTENTION !!
Les Méningites bactériennes débutantes peuvent avoir une formule lymphocytaire: Le diagnostic différentiel
se fera sur le tableau clinique.
Les méningites bactériennes « décapitées » par les antibiotiques peuvent aussi avoir une formule
lymphocytaire. L'interrogatoire du patient sera important.
Les méningites parasitaires et fongiques.
Les méningites aiguës aseptiques (pas de germes) : ce sont des méningites réactionnelles (probablement à
une inflammation), néoplasiques ou médicamenteuses.