Les séismes se produisent essentiellement dans les zones où les
plaques tectoniques en mouvement sont en contact et frottent les
unes contre les autres. Au niveau de ces frontières, les masses
rocheuses sont soumises à des contraintes, elles sont comprimées
ou étirées et se déforment de façon élastique pendant des dizaines
voire des milliers d'années jusqu'à la rupture brutale.
Pourquoi ça tremble ?
Le sol se met à trembler lorsque des masses rocheuses
cassent brutalement. La rupture se produit
généralement à quelques dizaines de kilomètres de pro-
fondeur, le long d’une fragilité pré-existante de l'écorce
terrestre (la faille) et entraîne un déplacement brutal
des blocs rocheux limités par cette faille. Le point de
rupture de la faille correspond à la source sismique (on
parle aussi de foyer). La cassure libère une certaine
quantité d'énergie (évaluée par la magnitude) qui se
dissipe sous forme de vibrations. Ces vibrations,
appelées ondes sismiques, naissent à la source puis se
propagent dans toutes les directions. Quand elles
arrivent en surface, le sol se met à trembler.
L'épicentre est situé à la verticale du foyer, c'est aussi
le lieu où les dégâts sont généralement les plus
importants. Après la rupture, les contraintes sont
redistribuées à d'autres segments de la faille qui vont
lâcher chacun à leur tour et engendrer de nouvelles se-
cousses appelées répliques.
La puissance d’un séisme est évaluée par la magnitude qui
est elle-même proportionnelle à la taille de la faille :
• La magnitude mesure l’énergie libérée par un séisme. Par
exemple, un séisme de magnitude 6 libère une énergie
équivalente à l'énergie libérée par l'explosion de la bombe
atomique d’Hiroshima. En comparaison, un séisme de
magnitude 7 va libérer 30 fois plus d’énergie.
• Une faille est une cassure avec déplacement de blocs
rocheux suite au déchargement de contraintes accumulées
au cours du temps. Plus la faille cède sur une longue
distance, plus la magnitude du séisme est élevée.
Ces données sont mesurées par des stations sismiques
placées un peu partout dans le monde.
Et sur la Grande Terre
En dehors de cette sismicité liée au contexte régional, il existe
une sismicité locale faible mais non négligeable sur la côte est
et au sud de la Grande Terre, ainsi qu’au nord des Bélep.
Sur la Grande Terre, l’intensité maximale ressentie (tous
séismes confondus) est de V à Nouméa et Canala, IV à
La Tontouta, à Boulouparis, à La Foa et III Poindimié, Houailou.
Tiré du Classeur « Le risque sismique en PACA», co-édition BRGM, DIREN PACA, Région
PACA, décembre 2006.
81% des plus gros séismes ont lieu dans le Pa-
cifique qui est connu sous le nom « le cercle
de feu » à cause des fréquents séismes, érup-
tions volcaniques tsunamis.
Le Pacifique sud-ouest représente 30% de la
sismicité mondiale pour les séismes de magni-
tude M > 5 et 20% de la sismicité mondiale
pour les séismes de magnitude M > 7.
80% des plus forts séismes ont lieu dans le
Pacifique qui est connu sous le nom de
« ceinture de feu » à cause des fréquents
séismes et éruptions volcaniques.
La sismicité du Pacifique sud-ouest de la
Nouvelle-Zélande jusqu’à la Papouasie-
Nouvelle-Guinée représente 25% de la sismi-
cité mondiale.
Un risque accru pour les îles Loyauté
L'essentiel des séismes ressentis en Nouvelle-Calédonie
est causé par la tectonique de l'Arc du Vanuatu.
L'enfoncement de la plaque australienne sous la plaque
Pacifique génère des séismes ayant atteint une
magnitude maximale de 8,0 et dont la localisation se
situe au minimum à une centaine de kilomètres de
Maré, ≈ 150 km de Lifou et ≈ 300 km de Nouméa. Les
îles Loyauté sont donc particulièrement exposées aux
séismes vanuatais tandis que Nouméa, plus éloignée,
l'est nettement moins.