C. LARCHER Détermination CMI – Page 5 / 6 –
1.4.4. Souche intermédiaire
Si CCinf < CMI " CCsup, la souche est intermédiaire car dans l’organisme, les bactéries
sont en contact avec une concentration en antibiotique où il n’est pas possible de dire s’il y aura
croissance ou non.
Certains microbiologistes préfèrent dans ce cas-là rendre la souche résistante.
2. Détermination de la CMI
Déterminer la CMI consiste à déterminer la concentration en antibiotique inhibant la
croissance bactérienne.
2.1. Méthode de dilution en milieu liquide
En milieu liquide, la croissance bactérienne se visualise par un trouble ou un culot
bactérien.
On réalise une gamme d’antibiotique de concentrations décroissantes par dilutions
successives de raison 1/2 à partir d’une solution mère d’antibiotique.
2.1.1. Préparation d’un inoculum à 105 bactéries par mL (absence de trouble)
L’inoculum bactérien est préparé à partir d’une culture de 24 h en milieu
liquide.
Introduire 0,1 mL (3 gouttes de pipette Pasteur) d’une culture de 24 heures de la
souche étudiée dans 25 mL de bouillon Mueller-Hinton.
Au final, cette suspension correspond à une concentration bactérienne de 105 à
106 bactéries par mL et constitue l’inoculum.
2.1.2. En macrométhode
La gamme d’antibiotique est réalisée en tubes à hémolyse.
L’inoculum standard est mis en contact avec des concentrations croissantes en
antibiotique.
Après 24 heures d’incubation à 37 °C, la CMI correspond à la concentration en
antibiotique du premier tube ne présentant ni trouble ni culot bactérien.
Voir protocole du TP 8 : détermination de la CMI en milieu liquide
2.1.3. En microméthode
La gamme d’antibiotique est réalisée en microplaque de 96 puits à fond en U.
L’inoculum standard est mis en contact avec des concentrations croissantes en
antibiotique.
La CMI correspond à la concentration en antibiotique du premier puits ne
présentant ni trouble bactérien ni culot bactérien.
Voir protocole du TP 8 : détermination de la CMI en milieu liquide
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2.2. Méthode en milieu gélifié
Les dilutions d’antibiotique sont incorporées dans des géloses de Mueller-Hinton
maintenues en surfusion qui sont ensuite coulées en boîte de Pétri. Chaque boîte contient
une concentration d’antibiotique différente. La surface de la gélose est ensemencée par des
stries de suspension à environ 105 bactéries par mL à l’aide d’une anse calibrée de 10 !L.
Une dizaine de souches peuvent être testées sur une boîte.
La CMI correspond à la plus petite concentration en antibiotique qui inhibe la
croissance bactérienne (aucune colonie sur la strie).
2.3. Méthode Etest®
Une bandelette est imprégnée de quantités croissantes d’antibiotique. Elle est placée
sur une gélose pour antibiogramme ensemencée classiquement (voir TP 9 : antibiogramme
standard) ; l’antibiotique diffuse en formant un gradient de concentration : la zone
d’inhibition a la forme d’une ellipse et la lecture est alors directe sur la bandelette là où
celle-ci rencontre la zone d’inhibition.
Figure 4 : schéma de la méthode Etest®
Bibliographie :
• Activités technologiques en Microbiologie Terminale BGB de G. Leyral, C. et J.N. Joffin, E. Verne-Bourdais,
J.P. Larpent (CRDP Aquitaine 1994)
• Microbiologie technique Tome 1 Dictionnaire des techniques de J.N. Joffin et G. Leyral
(CRDP Aquitaine 2006)
• Comité de l’antibiogramme de la Société Française de Microbiologie Recommandations 2007
http://www.sfm.asso.fr/nouv/general.php?pa=2
• Image de l’Etest® : http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/atbq/figcinq.html