
Article de synthèse 
RMC-2012 2 
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SEP, la sclérose en plaques : 
                   une affection dysimmunitaire 
 
                      
       
Docteur Brigitte CAPRON
  
Service de Neurologie 
                                               CHU de Charleroi - site de Vésale 
 
                        
 
L 
a sclérose en plaques (SEP) est une affection dysimmunitaire, caractérisée par une 
atteinte inflammatoire démyélinisante multifocale  et chronique du système nerveux cen-
tral  (SNC),  entraînant  une  atteinte  progressive  du  tissu  cérébral,  conduisant  à  un  état 
neurodégénératif. 
 
La SEP se manifeste quand une lésion inflammatoire focale interrompt des voies nerveu-
ses cliniquement relevantes.  La plupart des lésions de SEP sont cliniquement asympto-
matiques, donc, le moment d’apparition des symptômes et le type de symptôme exprimé 
au début de la maladie relèvent en partie du hasard.  La sévérité de la maladie est ainsi 
extrêmement hétérogène et largement imprévisible.  C’est la première cause d’handicap, 
d’origine non traumatique, chez l’adulte jeune. 
L’évolution clinique naturelle de cette maladie est variable.  La SEP peut présenter 3 pat-
terns principaux : une forme évoluant par poussée(s)–rémission(s) (PR), une forme se-
condairement progressive (SP) et une forme primaire progressive (PP). 
 
La majorité des malades (85%) débute avec une forme rémittente (poussée-rémission). 
La  poussée  (déficit  neurologique  d’apparition  aiguë)  est  associée  à  un  processus  in-
flammatoire focal dans le SNC.  Ce phénomène semble sensible aux traitements immu-
nomodulateurs (et éventuellement immunosuppresseurs).   
La survenue d’une poussée  est en général imprévisible et le degré de récupération va-
riable.   
Les traitements immunomodulateurs disponibles actuellement réduisent le taux d’exacer-
bation  clinique  (et  radiologique)  mais  leur  influence  sur  le  pronostic  à  long  terme  de  la 
maladie n’est pas encore très clair.   
En effet,  avec le  temps  et avec  l’âge,  le taux de  poussée  diminue et  beaucoup de  ces 
malades, présentant  à  l’origine  une forme PR  évoluent vers une forme secondairement 
progressive.  Dans celle-ci, le handicap neurologique (touchant plus particulièrement l’au-
tonomie à la marche) s’aggrave progressivement au fil des années, sans qu’il n’y ait plus 
nécessairement d’exacerbation clinique aiguë (poussée). 
Mots-clés 
:  
inflammation démyélinisante, système nerveux central, SNC