LA MÉTAPHYSIQUE DE LA SÉPARATION
ET DU PARDON
Extraits d’un atelier donné à l’Institut et Centre de Retraite de la Fondation pour
Un cours en miracles
Kenneth WAPNICK, Ph. D.
« La Métaphysique de la Séparation et du Pardon » est la transcription de l’enregistrement d’un
atelier d’un jour dirigé par Kenneth Wapnick au Centre de Retraite de la Fondation en février
1992. Cette présentation récapitule les enseignements du Cours, mettant en lumière
spécifiquement la façon dont le principe métaphysique de la pensée de séparation et le monde
physique sont illusoire et deviennent la base du vrai pardon. Ce principe fournit aussi un cadre
pour comprendre le rôle de Jésus et du Saint-Esprit dans notre étude du pardon. Ce qui suit sont
des extraits transcrits de la bande audio.
CIEL
DIEU
CHRIST
CREATIONS
ESPRIT UNITE
SCHÉMA utilisé tout au long de ce document
Première partie
Un cours en miracles a des similitudes avec beaucoup d’enseignements trouvés dans les
spiritualités et les religions du monde, aussi bien dans les religions traditionnelles que dans
certaines spiritualités du Nouvel Age. Par exemple, le Cours nous apprend que Dieu est un
Créateur d’amour, un Père aimant, pas un Dieu de haine et de vengeance. Le Cours nous apprend
que nous devons aimer et être en paix plutôt que remplis de jugement et de colère. Le Cours nous
apprend que la vie de Jésus, sa mort et sa résurrection étaient des expressions d’amour plutôt que
de jugement, de punition et de sacrifice. Et le Cours nous enseigne, comme nous le savons, que le
pardon doit être notre préoccupation centrale.
Ces enseignements ne rendent pas le Cours unique. Ce qui fait que le Cours est unique parmi
toutes les religions et les spiritualités du monde occidental et oriental, c’est la voie qu’il emprunte
en intégrant sa métaphysique non-dualiste avec une psychologie très pratique et sophistiquée. Le
pardon est le concept qui unifie et intègre l’enseignement métaphysique qui dit que le monde est
une illusion non créée par Dieu – et donc qu’il n’y a rien à pardonner – avec des directives très
saines et pratiques qui nous indiquent comment nous devrions démontrer et pratiquer le pardon
dans nos vies quotidiennes.
Un des buts principaux, de cet atelier est de présenter un résumé complet des enseignements du
Cours. Nous regarderons plus spécifiquement comment la métaphysique d’Un cours en miracles
devient la base pour tous ses enseignements sur le pardon. L’idée clef dans la métaphysique du
Cours consiste à dire que ce monde est une illusion et a été fait comme cachette pour que Dieu ne
nous trouve jamais, une idée qui peut sembler plutôt abstraite et en dehors de notre expérience,
mais néanmoins, encore une fois, elle est la base de tout ce que le Cours enseigne sur le pardon.
En se concentrant sur la métaphysique cela nous permettra aussi de comprendre plus
profondément pourquoi c’est extrêmement important, quand nous travaillons avec le matériel du
Cours, de ne pas tomber dans le piège de penser que le Saint-Esprit est notre aide magique Qui
s’occupera de tous nos problèmes et de tous nos besoins, depuis nos besoins « mineurs », comme
l’obtention d’une place de stationnement, jusqu’à nos besoins « principaux », comme la guérison
d’un cancer ou du SIDA, ou nous apporter la paix dans le monde, ou quelque chose comme ça.
C’est un des enseignements essentiels du Cours que le but du Saint-Esprit ou de Jésus est de nous
rappeler du choix que nous devons faire. Et cette compréhension n’est pas possible sans
comprendre d’abord la structure métaphysique du Cours.
Nous passerons en revue et nous ferons la récapitulation des enseignements de base du Cours
pour voir comment ce fil important passe à travers tout l’enseignement du Cours. Je présenterai
une structure visuelle de base pour les enseignements (voir le diagramme). Aussi commençons
directement au commencement – et bien sûr le mot « Commencement » sera ici orthographié avec
une majuscule parce que nous parlons du Ciel où il n’y a aucun espace-temps, il n’y a aucun
commencement, aucune fin et aucun intervalle de temps.
Au Commencement il y a Dieu et Son Fils, dont le Cours fait référence comme étant le Christ.
Peut-être que la caractéristique la plus importante du Ciel est lidée que Dieu et le Christ sont
parfaitement un. C’est Leur unité qui caractérise l’état du Ciel. Il y a une définition dans le texte
où Jésus dit que le Ciel est « la conscience d’une parfaite Unité » (T-18. VI.1:6). Quand le Cours
dit que Dieu et le Christ sont un et que l’état du Ciel est l’unité parfaite, Jésus le signifie tout à
fait littéralement.
Laissez-moi vous expliquer cela un peu plus, parce que ce sera important plus tard quand nous
verrons ce que le pardon signifie vraiment. Dire que Dieu et le Christ sont parfaitement un c’est
dire qu’il n’y a aucune conscience séparée en Dieu qui permette de L’observer en relation avec
Sa création, de même qu’il n’y a aucune conscience séparée dans le Christ qui permette de
L’observer ou de L’expérimenter en rapport à Son Créateur. Quand nous parlons de deux êtres,
Dieu et le Christ, c’est une formulation avec laquelle nous sommes à l’aise dans un monde de
dualité, ou un monde de séparation. Cependant, ce sont des termes qui ne seraient jamais
employés au Ciel. Encore une fois, Dieu ne s’identifierait pas comme Dieu le Créateur et la
Source et le Christ ne s’identifierait pas comme l’Effet de Dieu ou Sa création.
Un autre terme qui pourrait être employé pour caractériser le Ciel est que c’est un état de non-
dualité parfaite. Il n’y a pas deux Êtres qui interagissent l’un avec l’autre. Une ligne importante
dans le livre d’exercices dit, « ... nulle part le Père ne finit et le Fils ne commence comme
quelque chose de séparé de Lui » (W-pI.132.12:4). Et il y a un autre passage dans la Leçon 169
qui parle de cet état d’unité :
L’unité est simplement l’idée que Dieu est. Et dans Son Être, Il embrasse toutes
choses. Aucun esprit ne contient autre chose que Lui. Nous disons : « Dieu est », puis
nous cessons de parler, car dans cette connaissance les mots sont in-signifiants. Il
n’est pas de lèvres pour les prononcer et pas de partie de l’esprit suffisamment
distincte pour ressentir qu’il est maintenant conscient de quelque chose qui n’est pas
lui-même (W-pI.169.5:1-5).
C’est la même idée – il n’y a aucun endroit où le Père finit et où le Fils commence. Il n’y a
aucune conscience séparée dans le Fils qui pourrait S’observer dans le rapport à Son Créateur.
Le passage continue :
Il s’est uni à sa Source. Et comme sa Source même, il est simplement. Nous ne pouvons
ni parler ni écrire à ce sujet, ni même y penser du tout (W-pI.169.5:6-7;-6:1).
C’est pourquoi nous n’allons pas passer beaucoup de temps sur ce sujet et c’est pourquoi dans le
Cours Jésus n’y passe pas beaucoup de temps non plus. Évidemment, il est impossible pour nos
esprits séparés et nos cerveaux de concevoir une réalité dans laquelle il n’y a absolument aucune
séparation. Encore une fois, il n’y a aucun endroit où Dieu finit et où Son Fils commence. Donc
l’état du Ciel est celui de l’unité parfaite. Une autre façon de caractériser cela c’est de dire que
l’esprit de Dieu et l’esprit du Christ sont totalement un. Plus tard, il sera plus clair de voir
pourquoi il est si important de comprendre que l’état du Ciel est l’unité absolue, l’unité parfaite.
Le Cours nous explique alors que l’impossible a semblé arriver. En réalité il n’est jamais rien
arrivé du tout, mais il a semblé arriver quelque chose. C’est quand « une minuscule et folle idée »
(T-27.VIII.6:2) de séparation d’avec Dieu a semblé entrer dans l’esprit du Fils de Dieu. Nous le
caractériserons par une petite ligne noire qui s’en va vers le bas (voir le diagramme) – c’est « la
minuscule et folle idée. » C’est l’idée que le Fils d’une façon ou d’une autre s’est maintenant
séparé de Son Père – il a un esprit, une volonté, un soi qui est séparé et indépendant de son
Créateur. Donc il peut maintenant s’observer et avoir l’expérience de lui-même par rapport à
Dieu.
Avant que cette minuscule et folle idée (dont le Cours parle aussi comme le commencement du
rêve) n’ait semblé surgir, un tel phénomène était impossible, parce que le Fils n’a pas d’esprit ou
de soi distinct ou séparé de Son Créateur. Mais une fois que le rêve a commencé – un rêve de
séparation – le Fils a tout à coup commencé à s’observer comme quelqu’un de séparé de son
Père. Et cela a provoqué ce que nous pouvons appeler l’esprit divisé (avec un
« e »minuscule pour le distinguer de l’Esprit de Dieu et du Christ).
Quand le Fils s’endort et commence à s’expérimenter comme étant séparé, il a un esprit qui
semble maintenant coexister avec l’Esprit de Dieu ou l’Esprit du Christ. Cet esprit a deux parties,
ou ce à quoi le Cours se réfère souvent comme deux voix qui parlent pour lui. L’une est à quoi le
Cours se réfère comme l’ego et l’autre est le Saint-Esprit. Les deux voix peuvent essentiellement
être comprises comme des réactions à la minuscule et folle idée. En réalité il n’y a pas deux
personnes qui habitent l’esprit du Fils. Nous parlons à travers le royaume de la métaphore ou du
mythe. Donc nous parlons de l’esprit du Fils ayant ces deux parties – et bientôt nous ajouterons
une troisième partie – et nous parlerons de ces deux parties comme si elles étaient apparemment
deux êtres séparés – l’ego et le Saint-Esprit. Dans le Cours, on parle toujours de l’ego comme «
d’une chose », tandis que l’on parle toujours du Saint-Esprit comme d’une personne, « un Il ».
Mais l’ego est néanmoins décrit en termes anthropomorphiques – il complote, il cherche la
vengeance, il semble aimer, il déteste, il trompe, etc.
Maintenant, dans l’esprit du Fils il y a deux pensées ou deux réactions en face de la minuscule et
folle idée. L’ego a pensé que la minuscule et folle idée est en réalité arrivée. En fait, une manière
de définir l’ego est de dire que c’est la croyance que le Fils s’est vraiment séparée lui-même de
son Créateur. Ainsi, l’ego n’est rien de plus qu’une pensée ou une croyance qui existe dans
l’esprit du Fils séparé – la pensée que la séparation est vraiment arrivée. Le Saint-Esprit, d’autre
part, est la pensée que la séparation ne s’est jamais produite – que l’on est censé comprendre
littéralement « la minuscule et folle idée » : l’idée est « minuscule » parce qu’elle était sans
importance et n’avait absolument aucun effet, et « folle » parce qu’elle était insane. Il est insane
de penser qu’une partie de Dieu, une partie du Tout, une partie de l’unité totale pourrait d’une
façon ou d’une autre se détacher et, tout à coup, être à l’extérieur du tout
– que pourraient être une réalité au-delà de la totalité, quelque chose au-delà de l’infini, un
pouvoir au-delà de l’omnipotence. Près de la fin du texte, une section appelée « l’Antéchrist » (T-
29. VIII) traite de cela spécifiquement. L’Antéchrist est un autre terme pour l’ego.
L’Antéchrist est la pensée qu’il y a un pouvoir au-delà de l’omnipotence, une place au-delà de
l’infini, etc. Et donc le Saint-Esprit est la pensée qui dit, « Cela ne pourrait jamais arriver. »
Il y a aussi une autre manière de comprendre Qui est ou Ce qu’est le Saint-Esprit. Quand le Fils
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