Lettre ouverte de Mme Françoise Bertrand, Présidente-directrice générale de la
Fédération des chambres de commerce du Québec – le 29 septembre 2009
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Le capital patient de la FTQ
À la suite du reportage de l’émission Enquête de Radio-Canada, plusieurs questions ont
été posées sur la gouvernance du Fonds de solidarité FTQ.
Comme c’est souvent le cas dans ce genre de dossier, certains ont tendance à jeter le
bébé avec l’eau du bain, et parfois même le bain avec. Dans tout ce tumulte, une chose
demeure : Avec la crise économique, le Fonds de solidarité FTQ demeure l’une des
principales sources de capital de risque pour nos entreprises. Cette contribution au
développement de nos entreprises, petites et grandes, est essentielle.
Cela est d’autant plus vrai qu’en plein cœur de la crise économique de la dernière
année, le Fonds a poursuivi ses investissements dans les entreprises québécoises.
Dans bien des cas, il a injecté les liquidités vitales qui ont permis la poursuite des
activités et évité des mises à pied ou des fermetures.
L’année dernière, ce sont 848 M$ de capital patient qui ont ainsi été investis au Québec.
C’est un record au cours des 25 ans d’existence du Fonds. Depuis le début de la
présente année, plusieurs centaines de millions ont été investis dans des entreprises
d’ici. Au total, en moins de deux ans, ce ne sont pas moins de 1,3 G$ que le Fonds a
convenu d’investir dans la diversification de l’économie québécoise, !
De plus, le Fonds a fait preuve d’un grand engagement à l’endroit des entreprises
québécoises en mettant l’épaule à la roue de deux nouveaux instruments de sortie de
crise, issus tout droit du dernier budget fédéral : un fonds en collaboration avec la SGF,
le Fonds de capital de risque en technologies TERALYS et des fonds pour l’amorçage
d’entreprises.
Durant cette crise économique, qui heureusement semble prendre fin, le Fonds a
démontré avec éloquence son caractère et ses valeurs de solidarité. Il a su garder la
tête froide, malgré l’ampleur de la tourmente économique. Le Fonds a fait profiter les
entreprises québécoises de son capital patient et de se valeur ajoutée.
Dans toute entreprise, comme dans les organismes comme le Fonds de solidarité FTQ,
une saine gouvernance est nécessaire et incontournable. Peut-être y a-t-il lieu de revoir
certains aspects de la gouvernance du Fonds. Il n’appartient pas à la FCCQ de juger
des propos de l’émission Enquête. Mais de grâce, ne condamnons pas en bloc une
institution originale et nécessaire à notre prospérité économique.
Françoise Bertrand