J.-M. Elouard
Les larves de Corydalidae ont un cycle de développement plus long variant de deux à cinq am&s et subissent
10 à 11 mues. La nymphose est terrestre et semblable à celle des Sialidae.
Nous ne connaissons pas la durée de développement des Mégaloptères malgaches.
Les larves, prédatrices, vivent parfois en grande quantite dans les zones rhithriques sous les cailloux et divers
substrats. Les adultes volent en début de nuits aux mois d’octobre novembre ou mars.
3. SYSTEMATIQUE
Madagascar comprend deux genres de Mégaloptères : le genre
Huplosiulis
appartenant à la famille des
Sialidae (alderfly) et le
genre A4uuIxhauliode.s
appartenant à la famille des Corydalidae (dobsonfly, fisMy).
3.1. FAMILLEDESSIALIDAE,GENRE
HAPLOSZALZS
En Afrique, les Sialidae ne comprennent que deux genres
: Huplosiulis
Navàs, 1927, genre malgache et
Leptosiulis
Esben-Petersen, 1920 présent en Afrique du Sud.
Le genre
Huplosiulis
est strictement endémique de Madagascar. Jusqu’à très r&cemment, ils ne comprenaient
que deux petites espèces
(8,2 à
11
mm) : Huplosiulis uj-u
Navas, 1936 et
H. mudegussu
(Navas, 1927). Elles
ne se diffemncient que par la couleur. Avant 1990, ces deux espèces n’ont été r&oltées que de la région
d’Andasibe (ex-Perinet). Depuis quelques spécimens ont été récoltés toujours à Andasibe mais Cgalement
dans la partie forestière de la haute Betsiboka. En revanche, une troisiéme espèce, non encore décrite, fut
récoltée sur la montagne d’Ambre (Fig.
3).
La I-écolte des
Huplosiulis
est un événement tres exceptionnel
puisque seuls quatre pièges lumineux sur 628 en contenaient. Apparemment, il en va de même pour le genre
Protosiulis
largement répandu de par le monde.
Le
genre Huplosiulis,
endernique de Madagascar, est voisin du genre
Protosiulis,
absent de la Grande he mais
colonisant l’Australie, le Mexique, Cuba et le Chili. Il est absent de l’Afrique continentale. Le genre
Huplosiulis
se distingue du pr&dent, par la bifurcation distale de la nervure antecubitale. En Afrique
continentale, les Sialidae ne sont signalés que d’Afrique du Sud avec le
genre
monospécifique
Leptosiulis
ujkicanu
Esben-Petersen, 1920.
Aucune larve de
Huplosiulis
n’a jamais été récoltée. Il est donc difficile de préciser leur biologie et leur
écologie. Toutefois, les adultes ont eté récoltés aux bords de rivikes foresti&res, au courant lent et fonds
sablonneux ou limoneux. Les adultes volent a la tombée de la nuit et ont éte récoltés en ddcembre et mars
avril.
La capture de
spkimens
du geme
Huplosiulis
par nos méthodes d’échantillonnage, etant un événement tres
rare, il est possible qu’il existe d’autres espèces dans les massifs forestiers tel 1’Andringitm, le Tsaratanana,
1’Andohahela ou 1’Ankaratra ou encore que l’aire de distribution des espèces recensées soit plus large que
celle actuellement comme (Fig. 3). Il est également probable, que la période d’activité preférentielle se situe
en dehors des mois d’échantillonnage du programme
biodtversité et biotypologie des eaux continentales
malgaches.
3.2. FAMILLEDESCORYDALIDAE,GENRE
MADACHAULIODES
Le genre Madzchauliodes est endémique de Madagascar. Il appartient à la famille des Corydalidae,
SOUS-
famille des Corydalinae et tribu des Chauliodini. Il s’apparente au groupe sud-africain compose par les genres
Chlorionellu
Esben-Petersen,
1924, Plutychauliodes
Esben-Petersen,
1924
et
Tueniochuuliodes
Esben-
Petersen, 1924 ainsi qu’au genre australien
Archichuuliodes.
En revanche aucun Chauliodini n’a ete
trouvé CII
Afrique tropicale, ce qui renforce les affinités faunistiques entre la faune malgache et celle d’Afrique du Sud.
Le
genre Muduchauliodes se
distingue des genres tims africains par des caractères de la nervation alaire, la
forme du labre et les genitalia. Il est bispecifique avec les
espèces M. torrentulis
Paulian, 1951 et
A4. runomufunu
Penny, 1999. Ces Insectes sont d’assez grandes tailles, atteignant 30 à 35 mm. Contrairement
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