sur les productions de l`exploitation.

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3.
ACTION DU CLIMAT SUR LA VEGETATION :
Bien que la composition du sol joue un certain rôle, la répartition des espèces végétales est
surtout sous la dépendance du climat, L’homme en tient compte dans le choix de ses cultures.
Espèces et variétés sont adaptées au climat moyen, mais les extrêmes peuvent compromettre les
récoltes. L’agriculteur essaie bien, par certains artifices, de remédier aux inconvénients qui
résultent des variations les plus dommageables (froid à un moment critique, pluies insuffisantes,
etc...), cependant son pouvoir est relativement limité.
2.3
LA LUMIERE :
311. Photosynthèse :
II
Définition :
An
La lumière solaire règle la photosynthèse dont dépend le développement des plantes.
L’homme ne peut pas faire grand-chose pour la modifier.
Il lui est cependant possible d’éviter les semis trop épais ou les plantations trop serrées qui
empêchent un bon éclairement de toutes les parties du végétal (risque de verse des céréales,
étiolement des parties excessivement ombragées).
Certaines plantes sont semées en rangs espacés. Exemple le maïs l’intervalle des rangées est de
80 cm. D’autres comme les céréales sont semées en rangs + serrés : 17 cm.
e
ys
al
Il peut augmenter la surface foliaire par les engrais, l’irrigation, etc..., et la protéger par l’emploi
de pesticides.
23
Pour en savoir plus sur la photosynthèse :
La plupart des végétaux sont autotrophes car ils puisent directement dans le milieu la matière
minérale (eau, sels minéraux, gaz carbonique), pour fabriquer, par photosynthèse, les molécules
organiques nécessaires à leur croissance et à leur vie. La photosynthèse, dépend d'un pigment,
généralement la chlorophylle, et utilise l'énergie solaire. Chez les végétaux supérieurs, ce sont
surtout les feuilles qui la réalisent. La lumière est capturée puis transformée en énergie chimique
dans les chloroplastes, petits organites cellulaires contenant le pigment.qui fabriquent des
sucres.
Ces sucres simples sont à l'origine de la synthèse de molécules plus complexes (glucides, lipides,
protides).
II
An
e
ys
al
24
II
An
e
ys
al
Répercutions pour l’agriculteur
•
•
•
Les feuilles sont essentielles pour la photosynthèse donc pour le rendement, il faut dons
les protéger au maximum de toutes attaques extérieures (maladies parasites).
Il peut augmenter la surface foliaire par les engrais, l’irrigation, etc
La densité des semis et plantations tient compte de l’activité photosynthétique optimum.
Exemple : une variété x de maïs doit être semée dans de bonnes conditions à 80 000
graines/ha.
Si on sème à 90 000 graines/ha les épis obtenus seront + nombreux mais aussi plus petits
et le rendement final plus faible.
Si on sème moins dense, les épis seront + gros , mais moins nombreux et le rendement
final sera plus faible.
Il y a donc un juste milieu à trouver entre le rendement d’une plante et le nombre de
plantes !!!
25
II
An
e
ys
al
26
312. Le phototropisme :
II
An
Définition :
ys
al
Attirance par la lumière.
Exemple ici d’arbres donc les troncs sont très fins et droits, ce qui leur
bénéficier de la lumière en hauteur.
Les plantes s’épuisent et les rendements sont plus faibles.
permet de
Répercutions pour l’agriculteur :
e
La gestion des prairies avec pâturage maximum doit se faire par :
Une pâture très précoce (avant que le futur épis ne monte dans les tiges) vers le
15/02 ce qui évite une concurrence des plantes pour la lumière.
Des pâtures intenses et répétées afin d’utiliser les plantes jeunes très riches, non
concurrencées pour la lumière.
Cette gestion permet d’obtenir :
Un rendement maximum des prairies naturelles.
Une meilleure qualité par des espèces mieux adaptées sans adventices ni refus.
Une production qui coûte la moins chère en alimentation.
La présence du trèfle blanc qui bien que très intéressant pour la pâture est très
sensible à la concurrence pour la lumière.
27
313. Le photopériodisme :
Définition : Action de l’alternance de la lumière sur les végétaux :
-
Les diverses phases de la vie de beaucoup de végétaux : montaison des céréales,
-
Certains animaux ont des périodes de reproduction basées sur les durées
d’éclairement :
floraison, etc ..., sont influencées par la durée relative du jour et de la nuit, c’est-àdire de la lumière et de l’obscurité. Cette action est le photopériodisme.
o
o
o
Le cerf est en période de rut vers la mi septembre : la longueur du jour
diminue.
Les poules pondent lorsque la durée du jour augmente.
Certaines races ovines sont dessaisonnées et d’autres pas.
•
II
Répercussions pour l’agriculteur :
An
Des modifications artificielles dans la durée de l’éclairement permettent
d’avancer la floraison de certaines plantes. Ce procédé est parfois utilisé en
culture florale dans le but d’obtenir une production hors saison (chrysanthèmes
par exemple) et en sélection pour accélérer les travaux en raccourcissant le cycle
végétatif.
e
ys
al
28
2.4
ACTION DE LA TEMPERATURE :
321.
UNE CHALEUR MODEREE EST NECESSAIRE :
II
La chaleur rythme le développement des plantes et délimite leur aire culturale.
Le zéro de végétation est la température au-dessous de laquelle, pour l’espèce
considérée, la germination ne se produit pas et la croissance se trouve arrêtée. Elle est
d’environ 4° C pour le blé, voisine de 6° C pour le maïs. On en tient compte pour la date du
semis, car, si la terre n’est pas assez réchauffée, la graine pourrit dans le sol.
An
La floraison et la fécondation ne se produisent convenablement que si, à l’époque où
elles doivent avoir lieu, la température est suffisante pendant quelques jours : le froid, la
pluie amènent la coulure (arbres fruitiers, vigne, céréales, etc...).
al
Pour accomplir son cycle végétatif, chaque plante a besoin d’une certaine quantité de
chaleur. La somme des températures est le total obtenu en additionnant les températures
journalières moyennes [(max. + min.) : 2], déduction faite du zéro de végétation, pendant
toute la durée de la vie de la plante. Elle est de 1200° C pour l’orge, 2000° C pour le blé,
1660° C pour un maïs précoce, 1800° C s’il est tardif, 2900° C environ pour la vigne, par
exemple. La comparaison entre les exigences d’une plante et le climat moyen d’une région
permet de déterminer si la culture y est possible.
ys
Certaines espèces végétales ou variétés ont besoin pour monter à graines de subir
une période de froid : ray-grass non alternatif, blé d’hiver, betterave, etc. ; d’autres au
contraire n’en ont pas besoin : ray-grass alternatif, blé de printemps, etc.
e
La vernalisation et l’action artificielle de la chaleur ou du froid sur les plantes
permettent d’avoir des productions en dehors de la période normale (culture florale, etc.).
La température du sol conditionne l’activité microbienne qui y règne (nitrification,
etc.), la température de l’air a une action importante sur le développement et le
comportement de nombreux ravageurs des plantes cultivées (mildiou, oïdium, etc.).
29
322.
TEMPERATURES TROP BASSES OU TROP ELEVEES :
La gelée provoque la formation de cristaux de glace dans les cellules. Suivant leur
structure elles récupèrent plus ou moins bien au dégel.
hLes plantes peuvent être détruites par des froids excessifs : blé, -15° C ;
colza, -12° C ; orge, -8° C ; maïs, haricots, tiges aériennes de la pomme de terre, gèlent à
0° C. La résistance au froid des céréales est d’ailleurs variable suivant les variétés, leur
stade de développement, la progressivité de l’abaissement de température, etc …
hEn ce qui concerne les arbres fruitiers, la sensibilité des fleurs aux gelées
de printemps varie également suivant les espèces, les variétés, le stade végétatif atteint,
la durée de la gelée. Pour le pêcher, par exemple, les dégâts peuvent survenir à partir de 3° C lorsque les fleurs sont prêtes à s’ouvrir, -2,5° C à la chute des pétales, -1° C pour les
jeunes fruits à la nouaison (voir : Lutte contre les gelées).
II
Températures jalons gelées précoces d’hiver – gelées tardives de printemps
14 novembre
7 avril
Carcassonne
19 novembre
12 mars
1 novembre
15 avril
8 décembre
1 mars
Pamiers
Perpignan
Metz
…
29 octobre
23 avril
29 novembre
9 mars
ys
al
Biarritz
An
Toulouse
Des températures trop élevées au cours de l’été exemple 2003 peuvent être à
l’origine d’accidents physiologiques :
Échaudage des céréales grains petits et fripés.
Fécondations difficiles : maïs semence mal fécondé.
e
« Grillage » de feuilles ou fruits.
Des plantes en apparence normales mais stressées avec des pertes de rendement.
Des disfonctionnements par des cycles interrompus et différés.
30
2.5 - L’EAU :
321.
ELLE EST INDISPENSABLE À LA PLANTE :
Nous savons qu’une partie seulement de l’eau de pluie reste dans le sol à la
disposition de la plante, l’autre ruisselle ou s’infiltre profondément hors d’atteinte des
racines, ou bien s’évapore.
Au printemps et en été, périodes de croissance active, les plantes ont besoin d’une
importante quantité d’eau pour la transpiration et la constitution de leurs tissus (400 à
500 g pour l’élaboration de 1 g de matière sèche).
Si les précipitations au cours de l’été ne sont pas suffisantes, il risque d’y avoir un
déficit préjudiciable au rendement et même, s’il est durable, susceptible d’entraîner la
mort du végétal.
II
La répartition de la pluviosité au cours de l’année se répercute sur la nature des
cultures dominantes. Des pluies d’été régulières favorisent la polyculture, les prairies.
Lorsqu’il y a pendant cette saison, un minimum très marqué, seules sont possibles sans
irrigation les cultures arbustives à racines profondes.
An
e
ys
al
La vallée de l’Ariège irriguée donne des rendements
excellents dans des terres à réserves en eau
faibles.
Il existe pour beaucoup de végétaux une période critique où l’insuffisance en eau
est particulièrement préjudiciable. Elle se situe, pour les céréales, de la floraison au stade
pâteux du grain, l’échaudage survient s’il y a déséquilibre entre l’absorption et
l’évaporation ;
31
pour le maïs, elle s’étend sur un mois et demi environ, de l’apparition des panicules
(inflorescences) mâles jusqu’au stade pâteux ;
II
An
pour les pommes de terre, elle a lieu au moment de la tubérisation, etc.
e
ys
al
32
Pour la plupart des plantes, les possibilités de rattrapage sont faibles ou nulles si une
période de pluie succède à la sécheresse survenant à l’époque critique (la betterave
constitue une exception : après une végétation ralentie lors d’un été sec, elle peut
bénéficier d’une bonne reprise si des pluies surviennent à partir de fin août).
II
An
ys
al
A tout moment, un manque d’eau peut amener le flétrissement. Il n’est que
temporaire si le déficit est peu durable : la plante réagit par la fermeture des stomates
e
pour diminuer l’évaporation, mais cela a pour conséquence un ralentissement dans les
fonctions de la feuille, donc dans le développement du végétal. Le flétrissement permanent
entraîne sa mort.
33
322.
La sècheresse
Beaucoup de phénomènes météorologiques sont soudains et éphémères, tandis que la
sécheresse est plus insidieuse, car elle frappe progressivement une région et maintient son
emprise au fil du temps.
Une période de sécheresse peut se poursuivre pendant plusieurs mois avec un retour
progressives précipitations normales ( été 2003 ). Elle peut aussi être interrompue par de
fortes pluies qui provoquent inondations.
Une période de sécheresse prolongée peut avoir des effets catastrophiques. La pénurie
d'eau va décimer les cultures et le bétail, mettant ainsi en péril la survie économique des
agriculteurs. La couche arable s'altère et devient poussiéreuse, et la végétation
inflammable, ce qui crée les conditions parfaites pour déclencher des tempêtes de sable et
des incendies.
II
An
Certaines plantes résistent mieux que d’autres à la sécheresse en raison de l’importance de
l’enracinement qui peut tenir à l’espèce (dactyle comparé au ray-grass, par exemple) ou à
des causes diverses (nature ou travail du sol, fumure, etc.).
e
ys
al
Cuesta de poudingues très sèche l’été.
Les chênes verts et pubescents résistent à la
sècheresse
34
323.
L’EXCES D’EAU.
L’excès d’eau, tout comme l’insuffisance, peut être préjudiciable aux végétaux. Il
occasionne l’asphyxie des racines dans les sols insuffisamment perméables, la pourriture
des graines, etc. L’abondance des pluies à l’époque de la floraison provoque la coulure, au
moment de la vendange, elle diminue la richesse en sucre du moût.
Les précipitations très violentes sont des agents d’érosion aux effets plus ou moins
marqués suivant les sols et l’état de la végétation.
Un temps pluvieux perturbe le déroulement des interventions agricoles, il diminue le
nombre de jours disponibles.
Lorsque le degré hygrométrique de l’air est élevé, l’évaporation au sol et par les feuilles
est réduite, mais, par contre, l’évolution de certaines maladies : mildiou, tavelure, etc., est
favorisée.
II
An
e
ys
al
L’ agriculteur doit choisir des espèces adaptées à l’excès d’eau dans les zones humides :
Exemple d’espèce prairiale :On choisi une fétuque élevée plutôt qu’un dactyle.
35
2.6
LE VENT :
Très bénéfique pour la fécondation des végétaux.
Il augmente fortement les évaporations et transpirations des végétaux. (12 mm
partent par temps de vent d’autan au lieu de 4 à 5 mm)
Il provoque de gros dégâts par tempêtes.
Dans les régions où des vents violents soufflent habituellement d’une même direction, on
aménage souvent des rideaux protecteurs : peupliers, cyprès, cannes de Provence, etc.,
dans le but d’atténuer sa force. Pour être efficace, la barrière de brise-vent ne doit pas
être hermétique mais, au contraire, présenter des espaces libres par lesquels l’air peut
passer sans provoquer de remous.
II
La structure bocage protège les cultures et les animaux.
Le gibier se nourrit et se protège avec les haies.
An
e
ys
al
36
2.7 LES INFLUENCES LUNAIRES ET PLANETAIRES SUR LE DEVELOPPEMENT ET LA
CROISSANCE :
La Lune croît d'abord, passant du premier quartier à la pleine lune.
Lorsque la Lune décroît, elle est de plus en plus visible après minuit et dans le ciel du matin, du
fait de son éclat apparent
L'influence la plus importante de la Lune sur la Terre se traduit par les marées provoquées
par les oscillations de la surface des océans ; il existe aussi des marées, moins sensibles,
affectant l'écorce terrestre et l'atmosphère. Les marées sont sous l'influence de forces
provenant des astres (principalement de la Lune et du Soleil) et perturbant périodiquement la
gravité terrestre.
II
Les semis et les plantations :
Il faut semer et planter les plantes destinées à la production des graines en lune croissante en
forme de D.
Il faut semer et planter les plantes destinées à la production de feuilles en lune descendante en
forme de c .
An
e
ys
al
37
4. ACTION DU CLIMAT SUR LES ANIMAUX :
41. L'ADAPTATION DU MILIEU ET LE CHOIX DE LA RACE :
Certaines races sont mieux adaptées au milieu que d'autres. Mais à l'intérieur de
la race des animaux nés sur le milieu se comportent mieux que les parents.
Il ne faut pas confondre besoin de l'animal avec celui de l'homme.
Les animaux domestiques sont moins incommodés par le froid que par le vent.
Il faut donc des bâtiments bien exposés ou avec "coupe-vent".
42. ACTION SUR LES MECANISMES FONCTIONNELS :
Sur les animaux d'élevage le climat va jouer un rôle primordial par l'éclairement.
II
La lumière va déclencher l'apparition des chaleurs sur les animaux saisonnés (certaines
races ovines).
An
La maîtrise de la durée d’éclairement pour les poules pondeuses en système intensif.
Le choix de la race ovine pour des élevages intensifs est très important :
e
ys
al
L’exploitation de la race TARASCONNAISE : Les saillies sont réalisées
essentiellement avant la montée en estive cependant elle peuvent se poursuivre
pendant tout l’été. Ceci se traduit par des agnelages très étalés, de septembre à mars.
Elle peut donc se dessaisonner.
La ponte de oiseaux est soumise à des longueurs d’éclairement très précis.
La lumière est un besoin nécessaire pour tous les animaux pour la sécrétion d'hormones
provoquant les chaleurs.
Il faut donc des bâtiments lumineux.
38
43. L'EAU ET LES PRODUCTIONS ANIMALES :
Les herbivores, transformateurs de fourrages cellulosiques, semblent étroitement
dépendants de la production fourragère, elle-même liée au climat, principalement à la
pluviométrie. Qu'en est -il exactement ?
II
Les productions fourragères sont extrêmement dépendantes du climat
Lorsque l'on examine tous les facteurs qui peuvent faire varier le tonnage et les dates de
pâture ou de récolte des fourrages, on s'aperçoit que c'est de loin l'influence de l'année,
donc d'un certain type de climat, qui est responsable des plus grandes variations. Quels
que soient les fourrages cultivés (fétuque, dactyle, ray-grass, maïs,...) et les modes de
culture, l'influence de l'année sur le rendement est prépondérante et responsable des plus
grandes variations de rendement. Pourtant les productions animales sont beaucoup plus
stables.
Les enregistrements du contrôle laitier et de croissance font souvent ressortir ces
variations, mais d'une façon beaucoup moins nette. Par exemple sur les chiffres de
contrôle du département de Maine –et -Loire on ne décèle même pas pour le contrôle
laitier, et très peu pour le contrôle de croissance, l'influence défavorable de la
sécheresse de 1976 et 2003. Les animaux n'ont -ils pas accusé le coup cette année là ?
Cette moindre dépendance du bétail vis à vis du climat s'explique de plusieurs manières
An
d'abord par les efforts considérables des éleveurs pour complémenter la
production fourragère déficiente pendant la sécheresse : utilisation des stocks
d'hiver, achat de compléments et de paille, avec souvent, en plus, la vente de bétail
en surnombre
•
ensuite par le rattrapage du déficit fourrager grâce à une fin d'été et un automne
suffisamment pluvieux qui ont permis une végétation exceptionnelle l'un des
effets de la sécheresse et de la chaleur a été la minéralisation plus intense des
stocks humiques du sol
•
mais aussi par la valeur fourragère très supérieure du fourrage: une herbe moins
aqueuse mais plus nutritive .
•
enfin par la faculté de l'animal de prendre sur ses réserves en période défavorable
et de les reconstituer ensuite.
e
ys
al
•
En bref l'effort de l'agriculteur est de chercher, à partir d'une production végétale très
variable d'une saison à l'autre et d'une année à l'autre, à assurer des productions
animales régulières. La constitution de stocks de fourrage est l'une des bases de cette
régularisation.
39
44. ACTION DES HAIES BRISE-VENT SUR LES ANIMAUX :
441.
Ils réduisent les écarts de température, nuisibles aux élevages et aux
cultures :
II
Les animaux sont sensibles à ces écarts : recherchant l'été l'abri du soleil et en toute
saison une protection contre les vents froids ou humides, ils se dirigent spontanément
vers les haies. La lutte de l'organisme contre l'excès de froid ou de chaleur se traduisant
par une dépense supplémentaire de calories, la croissance, la production laitière et l'état
de santé d'un animal soumis, sans l'abri de haies, aux variations du climat peuvent être
très diminués.
En outre, la consommation par les animaux d'une grande variété de feuilles et de tiges
ligneuses arrachées aux haies, constitue un apport alimentaire modéré certes en quantité
mais d'une grande richesse en oligo-éléments, vitamines et substances médicinales. Les
éleveurs sélectionneurs de chevaux, de bovins et de moutons tiennent particulièrement à
cet apport, source de santé et de vigueur du bétail.
Mais les plantes réagissent aussi à ces écarts de température : en diminuant les pertes
calorifiques par évaporation, les brise-vent permettent au sol de s'échauffer plus vite au
printemps, rendant possible les semis ou plantations plus précoces. La température des
premiers cm du sol, couche intéressant la germination, peut être, en zone protégée par
des brise-vent, jusqu'à 7 à 8° supérieure à celle d'une zone soumise au vent froid. Après
la levée, la croissance des plantes est particulièrement sensible aux vents froids du Nord
et de l'Est. Les maraîchers de la vallée du Rhône le savent bien, qui protègent
méticuleusement leurs cultures par des réseaux très denses de brise-vent opposés au
Mistral.
An
e
ys
al
40
442.
Les brises vent améliorent donc le rendement des productions végétales et
animales :
II
L'ensemble de ces modifications du micro-climat, et même du climat régional lorsqu'il
s'agit d'un réseau étendu à toute une région, se traduit par des élévations du rendement
des cultures et des élevages. Des expérimentations françaises et étrangères résumées
par les tableaux 1-8 comme des observations des agriculteurs et éleveurs, il ressort
• que les rendements sur les surfaces abritées par un brise-vent sont, dans les cas
les plus modestes, de 6 à 20 % supérieurs à ceux obtenus en zone exposée au vent;
• que l'amélioration de la quantité et de la qualité (appétibilité) des cultures
fourragères et des herbages dépasse le plus souvent 20 %;
•
q
ue les rendements laitiers et les croissances sont favorisés, dans les zones abritées
- Dans le Finistère, divers producteurs de lait estiment que le rendement en lait des
animaux pâturant sans protection de haies peut chuter, en période froide ou ventée, de
20 à 50 % par rapport à celui des animaux pâturant des herbages identiques mais abrités
de haies ou talus;
- Dans le Bocage Normand, où le bétail vit presque toute l'année dehors, ne rentrant la
nuit que 2 à 3 mois par an, on a constaté une corrélation entre la densité du bocage et la
diminution des cas de tétanie d'herbage, de tuberculose, de brucellose et de maladies
parasitaires, même lorsqu'il y a eu intensification fourragère par la fumure. Le
quadrillage des haies en effet diminue les écarts de température, limite les risques de
contamination d'un herbage à l'autre, et permet une meilleure rotation des pâturages.
An
al
443.
ys
De telles augmentations de productivité des cultures et des élevages compensent
largement la diminution très locale de végétation observée en bordure de haie
- 2 à 3 % en zone de culture, - 3 à 4 % en zone d'élevage.
Effet du vent d'autan sur les hommes et sur les animaux :
e
Elle est très importante.
Il irrite les personnes et les animaux qui deviennent capricieux et rétifs.
Il assèche l’atmosphère, en rendant les coteaux ventés secs, et peu productifs. Les
animaux trouvent moins de nourriture et de moins bonne qualité.
41
5. ACTION DU CLIMAT SUR LE SOL :
51. La formation des sols :
511. Définitions du sol et du sous – sol :
II
couche profonde du sol
non travaillée plus tassée et plus
claire
ys
al
sous-sol
An
sol
agricole
Couche arable
roche mère
e
Le sol agricole représente la partie de l'écorce terrestre où se développe la plante.
Il est plus important que la zone travaillée par l'agriculteur cependant dans des sols
très peu profonds les racines peuvent pénétrer dans la roche mère.
42
512. Origine du sol :
Un sol peut avoir pour origine :
La dégradation d'une roche qui évolue...
le dépôt de particules par les rivières : les alluvions.
II
Les sols sableux
Les sols
limoneux
An
al
e
ys
l'accumulation de débris provenant d'une érosion d'un coteaux : les
colluvions.
certains sols peuvent provenir d'un dépôt de particules emportées par le
vent ; on parle d'érosion éolienne.
43
513. Formation d'un sol par dégradation de la roche mère :
La roche mère subit différentes actions qui entraînent sa
dégradation.
Les variations de la température entraînent la fissuration
des roches.
II
L'eau pénètre dans ces fissures et avec le gel provoque
l'élargissement des fentes.
An
Le vent et les eaux de ruissellement épurent
le fractionnement de la roche et son
déplacement.
ys
al
Des facteurs chimiques altèrent les roches
comme par exemple l'eau chargée de CO2. Ex
: les grottes Labouïche , Mas d'Azil .
En mourant ces végétaux apportent de la matière
organique qui se décompose et accélère le processus
de création du sol
44
e
Le sol prend corps et des êtres vivants, des bactéries,
s'installent dans le sol puis quelques végétaux qui ont
peu de besoins (mousses, lichens).
514. L'érosion des sols c’est :
• DE LA BONNE TERRE QUI DESCEND et NE REMONTERA PLUS
• UN SOL QUI S'APPAUVRIT SUR LES VERSANTS (qui représentent plus de 80 °/ de la
surface cultivée en zone de coteaux)
• DE LA BONNE TERRE PERDUE QUAND ELLE SORT DU CHAMP
fossés comblés, routes recouvertes de boues sont aussi une charge pour la
collectivité.
POURQUOI L'ÉROSION s'est-elle
DEVELOPPEE DEPUIS 20 ANS ?
- L'ABANDON de l'élevage et en conséquence des
PRAIRIES qui couvraient les sols toute l'année et
les fixaient.
II
An
- L'INTRODUCTION ou l'augmentation des
SURFACES en CULTURES D'ÉTÉ qui laissent les
sols nus ou peu couverts pendant les orages de
printemps ou de début d'été.
- L'APPROFONDISSEMENT DES LABOURS
et la dilution de la matière organique qui
en a résulté.
ys
al
- L'ACCROISSEMENT de la DIMENSION
DES PARCELLES., suppression des haies,
des talus et des fossés.
e
L'érosion
en quelques chiffres
Un orage violent sur un sol finement
préparé peut décaper localement sur
la parcelle de 20 à 300 tonnes par
hectare de terre.
Ramené en moyenne annuelle, c'est 2
à 10 tonnes par hectare de terre qui
descend.
En moyenne les sols perdent 1 à 5
millimètres par an d'épaisseur.
45
TECHNIQUES CULTURALES pour diminuer l’érosion :
- QUAND LA PENTE LE PERMET, LABOURER EN TRAVERS DE LA PENTE OU
SUIVANT LES COURBES DE NIVEAU.
- - PROTÉGER LES SOLS NUS EN HIVER et le PLUS LONGTEMPS POSSIBLE AU
PRINTEMPS surface motteuse et rugueuse en sol argileux; résidus
broyés en surface; couvert d'adventices ou engrais vert semé à
l'automne pour l'action des racines.
- PRIVILÉGIER LE TRAVAIL DU SOL SANS RETOURNEMENT qui maintient DES
RÉSIDUS DE RÉCOLTE EN SURFACE pour augmenter la rugosité et l'infiltration;
II
- PRIVILÉGIER LES TECHNIQUES SIMPLIFIÉES DE TRAVAIL DU SOL (travail
superficiel, travail localisé, semis -direct) par rapport à un travail profond
- ÉVITER UN ÉMIETTEMENT EXCESSIF DU LIT DE SEMENCES; - LIMITER LES
TRACES DE PASSAGES DES ROUES yen utilisant des roues cages ou des roues
jumelées) ou LES EFFACER.
An
- DIMINUER LA VITESSE DE
DESCENTE DANS LES
INTERVENTIONS CULTURALES pour
limiter la projection vers le bas des
particules de terre.
e
ys
al
46
l'érosion HYDRIQUE: LES PENTES CRITIQUES
- Diminution du volume exploitable par les
racines -Diminution des réserves hydriques
et minérales -Diminution du taux de matières
organiques
II
En coteaux
Des quintaux
en moins
chaque année.
ARGILO-CALCAIRES,
An
l'érosion accentue la taille
des ZONES BLANCHES
qui se caractérisent par
- Un taux de matière
organique inférieur à 1
- Un pH élevé à très
élevé avec beaucoup de
calcaire actif
Tournesol...) - etc.
e
SENSIBILITE AUX
MALADIES (phoma sur
ys
(rétrogradation) - Un
BLOCAGE de
l'assimilation des
OLIGO-ÉLÉMENTS Bore
pour le Tournesol Fer pour
le soja
- Une SENSIBILITÉ AUX
HERBICIDES perte de
sélectivité des herbicides
(linuron, triazines...)
- Une augmentation de la
al
- RISQUE DE CHLOROSE
- Un BLOCAGE du
PHOSPHORE
L'ÉROSION c'est aussi
LA DESCENTE DES TERRES PAR LE TRAVAIL DU SOL
Quand vous labourez dans le sens de la pente, vous déplacez la
terre vers le bas de 40 centimètres en descendant; en
remontant, vous ne la remontez que de 25 centimètres.
47
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