Physiologie de la réac on photochimique

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21/04/11 Victoire de Castelbajac Sarah Eveno Marion Fiquet Physiologie de la réac5on photochimique  La peau normale contient des chromophores: molécules absorbant les rayonnements UV (ADN, protéines, mélanine, kératine…)  L’absorption des photons par les chromophores  états atomiques excités instables désactivation : formation de RLO associés à des effets biologiques :    Précoces (érythème, pigmentation immédiate) Retardés (érythème actinique, bronzage, immunosuppression) À long terme (vieillissement cutané photo-­‐induit, mélanome) 1 21/04/11 Physiopathologie  Chromophores anormaux « photosensibilisants » + UVA (interaction avec les protéines du derme) photosensibilisation :  Origine endogène (troubles du métabolisme)  Idiopathiques (lucites)  Origine exogène (plantes, médicaments à administration locale ou générale…) Photosensibilisa5on médicamenteuse  Définition: réaction cutanée exagérée et/ou anormale à la lumière en relation avec la prise d’un médicament  Représente 10% des photodermatoses  2 types de réactions:  Phototoxiques : effet direct de l’absorption de l’ énergie lumineuse par le médicament présent au niveau de la peau  réaction inflammatoire aigüe ou retardée proche du coup de soleil  Photoallergiques : réaction d’hypersensibilité retardée à médiation cellulaire (type4) nécessitant l’énergie photonique pour produire un photo-­‐Antigène. 2 21/04/11 Aspects Cliniques Réactions phototoxiques Réactions photoallergiques  Apparition rapide, d’emblée  Temps de latence de 1-­‐2j, maximale  Chez n’importe quel type d’individu (si la quantité de subst. PS est suffisante)  dose-­‐dépendant  Aspect clinique: banal coup de soleil, strictement localisé aux régions exposées  Évolution favorable à l’éviction du médicament ou de l’exposition augmentation progressive des lésions  Chez sujets préalablement sensibilisés (même pour des doses faibles d’UV et de subst. PS)  dose-­‐indépendant  Aspect Clinique : lésions débordant des zones exposées, reproduisant celle de l’eczéma (érythème, vésicules, prurit+++)  Aggravation à chaque réintroduction du produit Diagnos5c  Aspect  Topographie des lésions cutanées  Anamnèse des prises médicamenteuses et expositions solaires  Tests photobiologiques : identification de la molécule suspecte Phototoxicité : Limitation des lésions aux zones exposées au soleil 3 21/04/11 Principaux Médicaments photosensiblisants  Antibiotiques (fluoroquinolones, sulfamides)  Anti-­‐fongiques (griséofulvine)  AINS (ibuprofène, kétoprofène…)  Cardiologie (diurétiques, thiazidiques, amiodarone, quinidines…)  Neuroleptiques phénothiaziniques (chlorpromazine…)  Rétinoïdes (isotrétinoïde…)  Anti-­‐épileptiques (carbamazépine, phenytoïne..)  Anti-­‐mitotiques (fluorouracil, methotrexate…)  Antirhumatismaux (D-­‐penicillamine)  … (liste non exhaustive) Cas du Kétoprofène  AINS, gel, utilisé en traumatologie bénigne et en rhumatologie pour ses propriétés anti-­‐
douleur.  1993 (commercialisation): cas de photoallergie souvent graves rapportés . Ces réactions se présentent le plus souvent sous la forme d’eczéma et de bulles pouvant s’étendre au-­‐delà de la zone d’application. Leur gravité peut conduire à des hospitalisations et à des arrêts de travail.  AFSSaPS :  modifications de la RCP en 1996 et en 2001,  Pictogramme  2001-­‐2009: 371 cas d’effets indésirables  62% graves dont 44% étaient des réactions de photoallergie.  Réévaluation du rapport bénéfice/risque:  efficacité faible à modérée  alternatives thérapeutiques possibles  photoallergie au kétoprofène proprement dit  allergie croisées entre kétoprofène et octocrylène (filtre solaire) dues à l'existence d'une structure commune : noyau benzophénone  12 janvier 2010 : Suspension AMM de toutes les spécialités contenant du kétoprofène sous forme de gel retrait des lots de médicaments disponibles sur le marché. 4 21/04/11 Préven5on et Traitement  Meilleur moyen de lutte contre la PSM  Mécanismes photoallergiques :   éviction des médicaments connus pour leurs potentiels photosensibilisants si exposition solaire prévisible PS persistante : TTT symptomatique par corticothérapie  Mécanismes phototoxiques : réduction de la posologie , prescription le soir ou éviction  Informations du patient + Symbole distinctif sur leurs boîtes :  Si TTT indispensable : photoprotection  évitement de tout contact direct avec le soleil, mise à l’ombre, port de vêtements couvrants (crèmes solaires : efficacité limitée) Conclusion  Cependant:  Le potentiel PS de tous les médicaments n’est pas connu  La reconnaissance d’une PS médicamenteuse peut être ignorée en raison de réactions cutanées strictement attribuées à la seule exposition solaire.  Toute réaction cutanée rapportée en regard de l’exposition solaire doit:  Conduire à la recherche d’une prise médicamenteuse!  Notification +++ au réseau de pharmacovigilance! 5 21/04/11 Bibliographie  www.thérapeutique-­‐dermatologie.org  www.uvp5.univ-­‐paris5.fr  www.pharmacie-­‐madeleine.com  INRS: Document pour le Médecin du Travail N°97 (1er trimestre 2004) 6 
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