Trois points sont soulignés par le Commissaire pour améliorer le traitement des personnes
utilisatrices.
1. Premièrement, pour améliorer les services publics, il est important, d'une part,
de mettre fin à la fragmentation des services en santé mentale. Ce projet s’articule
par une meilleure coordination des services, par le renforcement des soins de
première ligne
, une uniformisation de l’accès au guichet unique à l'intérieur de la
province, qui constitue la porte d'entrée aux différents services et en adaptant les
services aux jeunes de 18 à 24 ans. C’est ce groupe d’âge qui consulte le moins.
D'autre part, le réseau doit être mis à contribution pour accentuer la lutte contre la
stigmatisation par la reconnaissance de l'apport des pairs aidants, en reconnaissant la
contribution des utilisateurs et en privilégiant l'approche par le contact avec des
personnes en rétablissement pour promouvoir une approche positive de la santé
mentale auprès de la population et des employés du réseau de la santé.
2. Deuxièmement, le Commissaire exerce un vibrant plaidoyer pour une
reconnaissance réelle de l'expertise du secteur communautaire. Il souligne que
les organismes communautaires qui travaille dans le secteur de la santé mentale
améliore les conditions de vie des personnes utilisatrices, offrent un service souple et
personnalisé et favorise la solidarité et les transformations sociales. Malgré le fait
qu'en 1989 le gouvernement ait reconnu le secteur communautaire comme un
partenaire, le Commissaire a souligné que le financement est largement insuffisant. Il
est opportun de souligner que celui-ci est passé de 9,4% en 2005-2006 à 8,8% en
2010-2011 par rapport aux dépenses totales en santé mentale du Ministère de la
Santé et des Services sociaux (MSSS). Il s'agit d'un sous-financement récurrent qui
vient affecter la qualité des services donnés dans un contexte de hausse de la
demande. Par ailleurs, le rapport souligne, également, que le secteur public ne
reconnaît pas l'expertise et la valeur des organismes communautaires. Il est donc
urgent de financer les organismes pour qu'elles puissent jouer pleinement leurs rôles.
3. Troisièmement, cette recommandation a fait le tour des médias. Il s'agit d'inclure
les services de psychothérapies dans les services couverts par le RAMQ. Il
propose cette recommandation pour deux raisons. Selon le Commissaire, il est
important de diversifier les approches thérapeutiques, car il manque d'alternative. Le
traitement par la médication est souvent la seule option. Il est important de souligner
qu'il y a une forte adhésion de la population à la psychothérapie. Par ailleurs, l'accès
public à des services privés de psychothérapie permettrait une plus grande égalité
sociale, car l’accessibilité à ces services privés est souvent un obstacle pour les
travailleurs à bas revenu. Il est opportun de souligner que le délai d’attente dans un
CLSC pour l’accès à une psychothérapie est souvent très long.
Les services de première ligne représentent le point de contact de la population avec le réseau de la
santé. Ils comprennent un ensemble de services courants de santé qui s'appuient sur une infrastructure légère
et peuvent être dispensés en cabinet privé, en CLSC, en centre de santé ou à domicile, Source :
http://www.dsp.santemontreal.qc.ca/dossiers_thematiques/services_preventifs/thematique/sante_des_populatio
ns_et_services_de_sante/strategies/definitions.html