Par le traité Meersen (870) conclu entre Charles le Chauve et Louis le Germanique (petits-fils de
Charlemagne), l’Alsace est rattachée à la Francie Orientale. Ce royaume comprend la partie orientale
de l'ancienne Austrasie, la Saxe, la Thuringe et la Bavière ; il deviendra le royaume de Germanie.
Les actes administratifs sont progressivement rédigés en allemand, le passage d'une langue à
l'autre n'étant pas immédiat.
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L’état civil est tenu « à l’allemande », c'est-à-dire sans mentions marginales. Il est rédigé en
allemand gothique. Cette graphie se distingue de l’écriture romane, surtout en cursive.
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Conséquences :
Après la défaite française face à la Prusse en 1870, l’Alsace et la Moselle sont rattachées au IIe Reich
en 1871.
L’Annexion de 1871
* La décapole, formée en 1354, est composée des villes suivantes : Wissembourg, Haguenau,
Rosheim, Obernai, Sélestat, Kaysersberg, Colmar, Munster, Turckheim et, un temps, Mulhouse.
Les registres paroissiaux continuent, quant à eux, d’être tenus en latin par les curés, et en allemand
par les pasteurs.
En outre, des communautés israélites et anabaptistes, plus ou moins tolérées, se développent,
notamment au XVIIIe siècle. Les registres tenus par la communauté juive sont rares, car, avant la
Révolution française, les Juifs ne sont pas sujets du roi. À ce titre, le pouvoir ne leur impose pas la
tenue de registres équivalents aux paroissiaux chrétiens.
Après 1648, l’introduction du français est progressive. Il est encore fréquent de trouver des actes
d’état civil rédigés en allemand au début du XIXe siècle.
Avec le traité de Westphalie en 1648, l’Alsace est rattachée au royaume de France, à deux exceptions
près. Les villes de la Décapole* jouissent désormais d’un statut particulier au sein du royaume de
France ; la ville de Strasbourg reste ville libre d’Empire jusqu’en 1681.
Le rattachement de l'Alsace au royaume de France en 1648
en latin pour les catholiques
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en allemand pour les protestants.
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Les actes rédigés par les autorités religieuses sont alors tenus :
La province est morcelée en de nombreux territoires seigneuriaux dont le manque d'unité est
accentué par l'adhésion de certains seigneurs à la Réforme protestante (vers 1525), tandis que
d’autres restent catholiques. En application du principe cujus regio, ejus religio (un prince, une foi),
les seigneurs imposent leur confession à leurs sujets. A côté des catholiques, majoritaires, vivent
désormais des protestants, luthériens ou réformés, qui ont tous leurs paroisses et leurs propres
registres.
Elle en fera partie durant près de sept siècles. L’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539, qui, dans le
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