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NOTES EXPLICATIVES
(Ne font pas partie du présent code)
Ce code d’éthique a été élaboré à partir du projet type de l’AQESSS, du Code d’éthique et de déontologie
des membres de l’Assemblée nationale et adapté à la situation contemporaine du Centre hospitalier de
l’Université de Montréal.
En respect des volontés du législateur, le conseil d’administration édicte le Code d’éthique et de
déontologie des administrateurs du CHUM. En effet, notre organisation doit se conformer aux exigences
de notre loi constitutive et plus spécialement à celles prévues au paragraphe 2 de l’article 181.0.0.1 de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux (L.R.Q., c. S-4.2), faisant état que le comité de
gouvernance et d’éthique d’un établissement de santé et de services sociaux doit élaborer un Code
d’éthique et de déontologie, conformément à l’article 3.0.4 de la Loi sur le ministère du Conseil exécutif
(L.R.Q., c. M-30) applicable aux administrateurs d’un établissement de santé et de services sociaux.
Le présent Code d’éthique et de déontologie des administrateurs du CHUM édicte des obligations
éthiques et déontologiques. Par éthique, il faut entendre des valeurs morales, tandis que la déontologie
fait référence à un ensemble de règles et de normes de conduite.
En outre, ce code contient une section sur le comité de discipline (section 8.3). Cette section permet
d’appliquer les dispositions du dernier alinéa de l’article 3.0.4 de la Loi sur le ministère du Conseil
exécutif. Elles prescrivent ce qui suit : « Le rapport annuel doit en outre faire état du nombre de cas
traités et de leur suivi, des manquements constatés au cours de l'année par les instances disciplinaires1,
de leur décision et des sanctions imposées par l'autorité compétente2, ainsi que du nom des personnes
révoquées ou suspendues au cours de l'année. »
Il est par ailleurs recommandé que le conseil d’administration d’un établissement privilégie, à des fins
strictement disciplinaires, la création d’une instance distincte du comité de gouvernance et d’éthique de
l’établissement. En effet, du point de vue de différentes instances consultatives, dont l’AQESSS, l’auteur
d’une règle de conduite, en l’occurrence l’ensemble des membres du comité de gouvernance et
d’éthique, ne devrait pas être confronté à l’interpréter, dans un contexte disciplinaire. En effet, si tel était
le cas, cela pourrait entacher le processus disciplinaire en introduisant un biais potentiellement
défavorable à l’administrateur en cause. À cet égard, il est bon de rappeler que toute approche
disciplinaire exige le plus grand respect des règles de justice naturelle.
De plus, l’article 8.2.2. g) du présent code prévoit que le comité de gouvernance et d’éthique doit en
évaluer périodiquement son application et faire des recommandations au conseil d’administration, le cas
échéant.
Cette fonction s’inscrit dans le cadre de son mandat dévolu par la Loi sur les services de santé et les
services sociaux (L.R.Q., c. S-4.2), alors que l’appréciation de la conduite des administrateurs n’en fait
pas partie.
1 En l’occurrence, un « comité de discipline » institué par le conseil d’administration. Ce comité peut être institué par
résolution ou par l’adoption d’un règlement, à la discrétion du conseil d’administration de l’établissement (voir les
dispositions de l’article 181 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux modifiées par la Loi visant à
améliorer la gestion du réseau de la santé et des services sociaux, L.Q. 2011, c. 15, art. 32).
2 C’est-à-dire le « conseil d’administration » de l’établissement.