SES – TES - 2017 CHAPITRE 3 – Economie du développement durable - ELEVE
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sur le long terme. cf. doc 1 p 144 – schéma : La définition du développement durable implique donc des dimensions
économique, sociale et environnementale intragénérationnelles et intergénérationnelles.
Il y a donc 3 dimensions du DD : = les 3 P : Profit, planète, personnes.
Le développement durable n’implique pas un arrêt de la croissance économique. Il cherche au contraire des
solutions pour la pérenniser dans un monde aux ressources naturelles limitées.
On le mesure grâce à :
(1) L’empreinte écologique : doc p 140
Date des années 1990. Mesure la pression exercée par l’homme sur la nature = indicateur qui mesure la surface
nécessaire pour produire ce qui est consommé par une population et pour absorber les rejets de gaz à effet de serre
que la production et la consommation de cette population engendre.
Surface nécessaire (en hectares globaux : hag ou hag/hab) à mobiliser pour que la population qui l’utilise puisse y
vivre durablement sans faire diminuer son stock de capital naturel. La biocapacité disponible par personne en 2008
était de 1,8 hag (hectares globaux)= sa capacité à produire une offre continue en ressources renouvelables et à
absorber les déchets découlant de leur consommation. C’est l’offre. L’empreinte écologique est la demande. Si la
biocapacité est inférieure à l’empreinte écologique, il y a un déficit écologique. Or, un Terrien moyen avait besoin
en 2008 de 2,6 hag12. Le dépassement a donc été de 40 % ce qui peut se traduire par le fait qu’il aurait fallu 1,4
planète pour soutenir la consommation de façon durable en 2008.
(2) Indicateur d’Epargne Véritable ou Epargne Nette Ajustée : doc 2 p 146. Publié par la Banque Mondiale pour
mesurer le DD : c’est un indicateur monétarisé (dépenses d’éducation - épuisement des ressources énergétiques,
des ressources minérales et des forêts, et dommages liés aux émissions de CO2) =>soutenabilité faible.
(3) « PIB vert ». Lancé par le PNUE lors de la conférence Rio +20 (Conférence des Nations Unies sur le
développement durable qui s'est tenue à Rio de Janeiro, au Brésil, du 20 au 22 juin 2012, 20 ans après le Sommet de
la Terre de Rio, en 1992).Le PIB vert consiste à ajouter « l'évolution du capital naturel » au volume de production
mesuré classiquement par le PIB.
Problème : Comment faire pour estimer les ressources disponibles en poissons, en pétrole, en charbon, en bois, etc.
? Est-il possible de chiffrer l’émerveillement associé à la contemplation de la nature ? Qu’apporte réellement la
biodiversité ?
DONC : Une croissance soutenable = une croissance conforme au DD, qui est compatible avec les 2 autres
dimensions (sociale et environnementale). La croissance est soutenable si nous sommes capables de léguer aux
générations futures un même niveau de bien-être ou un niveau supérieur que celui dont nous disposons. Ce niveau
de bien-être dépend de plusieurs capitaux. C'est ce que nous allons voir maintenant.
Mais la mesure de la soutenabilité pose problème. De nombreuses incertitudes : les besoins des générations futures
seront-ils les mêmes que les nôtres ? Leurs modes de production seront-ils aussi énergivores ou aussi polluants ?
Quelles seront leurs techniques de production et leurs sources d’énergie ?
b) Différents types de capitaux sont nécessaires pour permettre la croissance et le bien-être
On a vu que K = stock, résultat d’une accumulation, qui produit un flux de revenus ou de services.
Il existe différentes conceptions de la soutenabilité, en fonction du degré de substitution de ces différents capitaux.