80 PAPILION ACÉES. colorés au cœur de leinles plus foncées; l'aubier en est trèspeu abondant, les couches a n n u e l l e s sont facilement r e c o n naissables, les m a i l l u r e s peu a p p a r e n t e s . La plupart des feuilles des papilionacées sont fourragères et très-nutritives, et beaucoup de graines de cette famille sont comestibles; ce sont celles dont les cotylédons sont épais et féculents. Néanmoins, les feuilles de certaines espèces et les graines à cotylédons minces et foliacés sont violemment purgatives et toxiques. Telles sont, au moins pour l'homme, les feuilles de l'anagyre fétide, du cytise faux-ébénier, de la coronille arbrisseau, connue, par ce motif, sous le nom de séné-bâtard, les feuilles et les graines du baguenaudier. Les graines conservent longtemps et facilement leur vitalité ; la germination en est prompte, assurée ; les jeunes plants sont robustes, fortement enracinés. Les cotylédons, suivant qu'ils sont épais et féculents ou minces et herbacés, sont hypogés ou épigés lors de la germination; tous ceux des papilionacées ligneuses indigènes sont dans ce dernier cas. Les arbres, arbrisseaux et sous-arbrisseaux de cette famille sont des végétaux de plein soleil, qui ne supportent pas le couvert et se rencontrent bien plus fréquemment sur les terrains vagues et nus que dans les forêts. Cependant quelques espèces sont très-répandues dans les bois, mais dans les vides et clairières, sur les lisières ou dans les coupes dont le repeuplement n'est pas immédiat; elles y deviennent, dans ce cas, sociales, envahissantes et nuisibles (genêts). Les papilionacées affectionnent particulièrement les sols secs, calcaires ; néanmoins certaines espèces sont à cet égard parfaitement indifférentes (quelques genêts) ; le genêt à balais est môme l'une des plantes silicicoles les plus caractéristiques. A. Étamines libres. — Arbrisseau a feuilles 3-folioléesgousses non articulées; fleurs jaunes tachées de noir A . Etamines soudées entre elles par les filets. B. Étâminës monadclnhes: gousses non articulées. 1 ANAGYRE. . . . 1