n ° 272 16 mars 2012 #4 ASPC: Émergence du virus de l

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Tableau clinique de l’EEE et éléments
pouvant mener à une suspicion ou à un
diagnostic d’infection par un arbovirus
J. Erin Staples, M.D., Ph.D.
Épidémiologiste médicale
Direction des maladies arbovirales
Centers for Disease Control and Prevention
Fort Collins, Colorado, É.-U.
Infections à VEEE chez l’humain
• Le rapport entre les infections asymptomatiques et
les infections symptomatiques est de 23:1
– Varie selon le groupe d’âge
– Les taux d’infection symptomatiques sont plus élevés
chez les enfants et les adultes plus âgés
• La période d’incubation est d’environ 5 à 7 jours
• L’EEE se présente principalement comme suit :
– Maladie systémique fébrile
– Maladie neuroinvasive
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EEE systémique fébrile
• Maladie non spécifique
– Fièvre, malaise, myalgie, arthralgie
• Aucune caractéristique clinique
• Aucune atteinte neurologique
• La maladie persiste habituellement une à deux
semaines
• La fréquence et le spectre complet de la maladie
sont inconnus
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EEE neuroinvasive
• S’accompagne souvent d’un prodrome de symptômes
généralisés de 2 à 5 jours avant l’apparition des
symptômes neurologiques
– Fièvre, maux de tête, nausées, vomissements, diarrhée et
anorexie
– Les symptômes peuvent s’atténuer brièvement
• Les symptômes neurologiques sont les suivants :
changements de l’état mental, raideur du cou,
convulsions, paralysie des nerfs crâniens,
tremblements
• En règle générale, se présente sous la forme d’une
encéphalite menant rapidement au coma
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Fréquence des signes et symptômes de
l’EEE neuroinvasive
N = 36
Fièvre
83 %
Maux de tête
75 %
Nausées et vomissements
61 %
Malaises et faiblesses (sans foyer)
58 %
Confusion
44 %
Myalgie et arthralgie
36 %
Raideur du cou
36 %
Convulsions
25 %
Faiblesses (en foyer)
23 %
Douleur abdominale
22 %
Symptômes respiratoires
11 %
Paralysie des nerfs crâniens
8%
Tiré de : Deresiewicz RL et al. N Engl J Med 1997; 336:1867-74
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Fréquence des signes observés en laboratoire
clinique chez des patients atteints d’une EEE
neuroinvasive
N = 36
Liquide céphalorachidien (LCR)
Numération leucocytaire élevée*
97 %
(Moyenne : 370 cellules/mm3; intervalle : 0-2,400)
Concentration protéinique accrue
94 %
(Moyenne : 97 mg/dL; intervalle : 31-297)
Numération érythrocytaire élevée
77 %
Sérum
Leucocytose*
69 %
(Moyenne : 14 500 cellules/mm3; intervalle : 3800-23 900)
Hyponatrémie
60 %
(Moyenne : 134 mEq/L; intervalle : 123-146)
*Prédominance
initiale des neutrophiles suivie, de 2 à 3 jours plus tard, d’une prédominance des
lymphocytes
Tiré de : Deresiewicz RL et al. N Engl J Med 1997; 336:1867-74
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Neuroimagerie pour l’EEE
• Les anomalies sont généralement observées
dans les ganglions de la base et le thalamus
• On observe aussi des lésions non contiguës
dans le tronc cérébral, le cortex et la
Images tirées de : Deresiewicz RL et al.
substance blanche périventriculaire
N Engl J Med 1997; 336:1867-74
• L’imagerie par résonnance magnétique
(IRM) de l’examen à privilégier
– Les images pondérées en T2 sont celles qui
permettent de mieux visualiser les lésions
– Les lésions apparaissent sous la forme de
zones où l’intensité du signal est accrue
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Données démographiques sur l’EEE
• On observe les taux les plus élevés de la maladie
chez les enfants de < 15 ans et les adultes de > 55
ans
• La maladie est un peu plus fréquente chez les
hommes que chez les femmes
• Les résidents de zones rurales boisées situées à
proximité de marécages et de marais ou les
personnes qui passent beaucoup de temps dans de
telles zones
– En règle générale, entre juin et octobre
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Traitement de l’EEE
• Aucun traitement antiviral spécifique
• Traitement de soutien avec prise en charge des
complications (p. ex. convulsions, augmentation de
la pression intracrânienne)
• Déclaration des cas où des améliorations sont
observées après l’administration
d’immunoglobulines par voie intraveineuse (IVIg)
– Cette situation est peu probable, les préparations
commerciales d’IVIg contenant des taux élevés
d’anticorps anti-EEE spécifiques
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Conséquences de l’EEE
• Généralement, les patients atteints de la forme
systémique de l’EEE se rétablissent complètement
• Les conséquences de la forme neuroinvasive de l’EEE
sont généralement négatives
– Taux de létalité de 30 à 75 %
– De 30 à 60 % des survivants souffrent de séquelles durables
• Retard mental, hémiplégie et parésie, convulsions
• Les coûts connexes étaient estimés à > 1,5 million $US en 1995
– L’hyponatrémie (< 130 mEq/L) et une numération
leucocytaires de > 500 cellules/mm3 dans le LCR sont des
facteurs associés au décès
– Parmi les rares complications, on compte la défaillance
multiviscérale et la lymphohistiocytose hémophagocytaire
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Qui doit se soumettre à un
dépistage de l’EEE?
• Personnes devant faire l’objet d’un dépistage :
– Les personnes atteintes du virus du Nil occidental (NO), du virus de
l’encéphalite Powassan (POW), du virus Snowshoe Hare (SSH) ou
du virus Jamestown Canyon (JC)
– L’EEE est plus sévère et plus mortelle que les virus WN, SSH et JC
– Le virus POW et l’EEE peuvent se présenter de façon similaire :
• Les antécédents d’expositions aux vecteurs (tiques vs moustiques) peuvent
varier
– Dans le cas des virus SSH et JC, l’apparition de la maladie peut
être plus précoce
• Les personnes malades en été ou au début de l’automne et
présentant :
– Une encéphalite ou une méningite inexpliquée
OU
– Une maladie fébrile inexpliquée ayant un lien épidémiologique avec
une activité connue du virus de l’EEE
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Références choisies
•
Ayers JC et al. The sequelae of eastern equine encephalomyelitis. N Engl J
Med. 1949; 240: 960-2.
•
CDC. Eastern equine encephalitis – New Hampshire and Massachusetts,
August-September 2005. MMWR. 2006; 55: 697-700.
•
Deresiewicz RL et al. Clinical and neuroradiographic manifestations of
eastern equine encephalitis. N Engl J Med. 1997; 336: 1867-74.
•
Fothergill LD et al. Human encephalitis caused by the virus of the eastern
variety of equine encephalomyelitis. N Engl J Med. 1938; 219: 411.
•
Goldfield M et al. The 1959 outbreak of eastern encephalitis in New Jersey:
5. The inapparent infection:disease ratio. Am J Epidemiol. 1968; 87: 32-38.
•
Golomb MR et al. A case of immunotherapy-responsive eastern equine
encephalitis with diffusion-weighted imaging. Neurology. 2001; 56;420-421
•
Villari P et al. The economic burden imposed by a residual case of eastern
encephalitis. Am J Trop Med Hyg. 1995; 52: 8-13.
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Pour plus d’information, veuillez communiquer avec les Centers for Disease
Control and Prevention
3150 Rampart Road, Fort Collins, CO 80521
Téléphone : 1-800-CDC-INFO (232-4636)/TTY : 1-888-232-6348
Courriel : [email protected]
Web : http://www.cdc.gov
Les résultats et les conclusions contenus dans ce rapport sont ceux des auteurs et ne
représentent pas nécessairement la position officielle des Centers for Disease Control and
Prevention.
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