MATIERE NOIRE : UN CONTE DE NOEL
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La première fois qu’on entend parler de « matière noire » on se dit : « Cà y est !! On a trouvé la solution
de l’apparemment inexplicable !! »
Mais quand on commence à essayer de suivre le raisonnement, on est très surpris de voir intervenir la
troisième loi de Kepler, surtout de la manière dont l’on l’utilise. En effet, cette loi a été fabriquée de toutes
pièces pour expliquer le fonctionnement du système solaire ; autrement dit : d’un gros corps central solitaire,
de masse fixe bien sûr, entouré de petits corps que certains ont assimilés à des particules, tellement leur
masse est négligeable par rapport à « la grosse boule centrale ».
Grâce au travail fantastique de Tycho Brahé, et à l’armada de documents qu’il lui laisse, Képler,
mathématicien doté d’une bonne intuition, comprend et prouve sa troisième loi qui avance que les planètes
du système solaire, réparties sur un même plan , ont des périodes de révolution dont le carré du temps est
proportionnel au cube de la distance séparant ces planètes du Soleil. Autrement dit : du corps central
UNIQUE du système.
Ainsi, si les planètes sont en R1 , R2 et R3 par rapport au Soleil de masse Mo , avec des temps de
révolution correspondants T1 , T2 et T3 On peut écrire :
R13 / T12 = R23 / T22 = R33 / T32 = G Mo / 4 ²
Et comme V² = GMo / R, on a donc :
R1V1² = R2V2² = R3V3² = GMo.
Si l’on trace le croquis, on a une magnifique hyperbole de forme GMo / R.
On a même autrefois (à tort) qualifié GMo de « constante universelle », approximation pardonnable car
à l’époque on ne connaissait pratiquement rien ( et quand je dis « pratiquement » …) des étoiles, galaxies et
autre Univers.
Cette approche de Képler fut entérinée par Newton, puis par Einstein, en passant une armée sous
silence…
Mais un évènement vint remettre en cause ce bel agencement, suivi d’un second.
En effet, Zwicky dans les années 30 s’intéressant aux galaxies locales, animées d’un processus de
relation gravitationnel, constate qu’apparemment elles se déplacent plus vite que leur masse apparente
pourrait l’autoriser. Il attend une courbe parabolique « à la Képler » suivant la troisième loi : il constate une
«anomalie» suggérant qu’il « manque de la matière » pour expliquer sa courbe. Il invente le concept de
«matière noire » puisqu’il ne la voit pas : elle n’a que des « vertus » gravitationnelles.
Plus près de nous, Véra Rubin, grande spécialiste des vitesses stellaires, constate un phénomène
similaire : dans les galaxies spirales, la courbe de vitesse est plate, conférant à toutes ces étoiles une vitesse
identique pour leur galaxie.
Elle conclut donc comme lui, qu’il manque de la masse pour expliquer le phénomène, et reprend le
vieux terme tombé dans l’oubli, de « matière noire », une matière étrange dont jamais les astronomes n’ont
vue la couleur, bien que sa traque soit acharnée…A croire qu’elle n’existerait peut-être pas.
Reprenons donc le problème au départ : si les vitesses stellaires sont égales, il y a peut-être une
explication moins exotique que la « matière noire » comme solution.
La troisième loi de Képler, comme on l’a vu, suppose une masse centrale UNIQUE, dont la stabilité
avait fait parler abusivement de « constante », terme totalement refusé actuellement.
Et la troisième loi n’est donc valable dans cet emploi que si la masse située aux points de mesure est
constante . Or, la masse de la galaxie n’arrête pas de croitre de son centre à sa périphérie.
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