Comment mesurer les distances en astronomie (suite) Mesure de distance par « chandelles cosmiques » Exemple Parmi les étoiles de distance connue dans notre galaxie, certaines ont un éclat variable dans le temps et on a pu établir un diagramme période-luminosité qui les caractérise. Pour mesurer plus loin, soit dans notre galaxie, soit dans une galaxie voisine, on va repérer une étoile de ce type. De la période observée on déduit la luminosité intrinsèque fournie par le diagramme. En comparant avec la luminosité observée, on déduit la distance de l’étoile, et donc la distance de l’amas d’étoiles ou de la galaxie dans laquelle on a pu isoler une étoile de ce type. Il existe un certain nombre d’autres objets astronomiques remarquables qui sont utilisées comme “chandelles cosmiques” et qui permettent d’étendre petit à petit le domaine d’estimation de distances aux galaxies lointaines et aux amas de galaxies. Mesures de distance par estimation de la vitesse de fuite. Ayant estimé la distance d’un certain nombre de galaxies et mesuré leur vitesse de fuite par effet Doppler (qui se traduit par un décalage spectral z), Hubble a constaté une propriété remarquable : toutes les galaxies, sauf les plus proches, semblent s’éloigner de nous selon une loi simple : v=Hxd v étant la vitesse de fuite, d la distance, H la constante de Hubble En extrapolant cette loi, on peut estimer les distances d’objets très lointains après avoir mesuré leur décalage spectral relatif z, dont on déduit la vitesse de fuite v (v et z sont liés par une relation connue). Ce qui est moins bien connu, c’est la valeur de H, qui n’est pas encore définitivement fixée. Actuellement, il semble que H n’est pas constante sur toute la gamme de vitesses. On aurait H voisin de 55 km/s/Mpc pour les faibles vitesses de fuite, et H voisin de 72 km/s/Mpc pour les vitesses moyennes et 100 km/s/Mpc pour les vitesses relativistes. Paul Felenbok, Antoinette Raoult