Transport et distribution d`énergie électrique

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Plan directeur cantonal - Fiche de coordination
Approvisionnement
G.5/2
Transport et distribution
d’énergie électrique
29.06.1999
Etat au:
voir aussi fiches n°
G.1 / G.2 / G.3 / G.4 / F.6 / H.7
Instances
responsable de
l'objet ou du projet
autres instances
concernées
responsable
de la coordination
− Service des forces hydrauliques
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
Inspection fédérale des installations à courant fort (IFICF)
Service de l’aménagement du territoire
Service de l’agriculture
Service des forêts et du paysage
Service des routes et des cours d’eau
Service des transports
Service de la protection de l’environnement
Service de la chasse et de la pêche
Commission nature, paysage et sites
Sociétés de production, transport et distribution d’énergie
Communes concernées
− Service de l'aménagement du territoire
Description
Le Valais, par sa situation au coeur des Alpes, jouit d'un potentiel hydroélectrique important, grâce à une hydrologie et une topographie très favorables.
Le réseau 220 kV a été conçu, dans les années 50, pour une capacité de
transport prévisible de 1’700 MW, après déduction de la puissance utilisée en
Valais et de celle transportée par le réseau 125 kV. A ce jour, le Valais a une
capacité de production électrique installée d'environ 4’800 MW, les besoins du
canton étant de l'ordre de quelques centaines de MW. Avec l'agrandissement
prévu de différentes installations, la puissance installée pourra être portée à
environ 5’500 MW à moyen et long terme. Dans ce cadre, relevons que la capacité actuelle du réseau interconnecté est insuffisante et provoque déjà des
surcharges. Elle devra donc être augmentée et adaptée en fonction de cette
situation et des besoins.
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Transport et distribution d'énergie électrique
Le système de transport de courant est composé de lignes de transport (lignes
aériennes et câbles souterrains), de postes de couplage et de transformation
et de sous-stations (que nous désignerons simplement par la suite par le
terme de «postes»).
Le transport est défini comme le transfert d'énergie électrique à partir des centres de production jusqu'aux zones de consommation d'énergie (définition de la
Commission Electrotechnique Internationale, CEI). Ce système de transport se
distingue en un réseau interconnecté et des réseaux régionaux.
Par distribution, on comprend généralement le transfert d'énergie à l'intérieur
d'une zone de consommation jusqu'aux utilisateurs (définition CEI). La distribution se fait en Valais par les réseaux moyenne tension (MT). Nous utilisons
cependant ce terme dans cette fiche, dédiée aux réseaux ≥ 65 kV, à cause de
la distribution aux gros consommateurs alimentés en 65 kV.
Le réseau interconnecté sert au transport à longue distance (Suisse, Europe)
de l'électricité à des niveaux de tension de 380 kV et 220 kV (lignes à très
haute tension THT) et une fréquence de 50 Hz. Un des avantages de ce réseau
est le réglage commun de la fréquence, qui fait appel à la solidarité de tous les
membres pour faire face rapidement aux perturbations et déséquilibres constatés.
Les réseaux régionaux assurent le transport d'énergie à 125 kV et 65 kV entre
les noeuds du réseau interconnecté à 220 kV ou depuis des usines de production évacuant leur énergie à ces niveaux de tension jusqu'aux stations de
transformation assurant la distribution aux consommateurs.
Enfin, l'alimentation des voies CFF en électricité est assurée par le biais d'un
réseau national de 132 kV (66 kV) à 16 2/3 Hz.
Le réseau valaisan doit être dimensionné pour satisfaire les besoins de ses
clients et consommateurs. L'évacuation et la valorisation de la production valaisanne doivent être assurées, ainsi que les transits d'énergie, et doivent garantir les besoins d'un réseau interconnecté. Le réseau valaisan comportera les
cinq niveaux de tension suivants :
− 380 kV :
niveau réalisant l'interconnexion européenne, destiné au transport international et national. Les productions en principe supérieures à 300 MW débitent habituellement à ce niveau. Plusieurs projets de lignes THT sont prévues dans le «schéma directeur des lignes et postes». Sont concernés :
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Transport et distribution d'énergie électrique
− la ligne St-Triphon - Riddes - Chamoson, dont les plans ont été approuvés par l'Inspection fédérale des installations à courant fort;
− la ligne Chamoson - Creux de Chippis, qui a déjà fait l'objet d'une enquête préliminaire relative à l'étude de l'impact sur l'environnement;
− la ligne Chamoson - Riddes - Gd-St-Bernard;
− la ligne St-Triphon - Morgins;
− la ligne La Bâtiaz - Vallorcine - Pressy;
− la ligne Creux de Chippis - Mörel;
− la ligne Creux de Chippis - Gemmi, exploitée actuellement en 220 kV,
mais dimensionnée pour une tension de 380 kV;
− la ligne Mörel - Nufenen - San Giacomo;
− la ligne Mörel - Simplon;
− la ligne Ulrichen - Grimsel;
− les postes projetés 380 kV de Bâtiaz, Riddes, Mörel et Ulrichen;
− 220 kV :
niveau destiné à la répartition suprarégionale. Les productions comprises
en principe entre 70 et 300 MW sont débitées à ce niveau. Par l'intermédiaire des postes injecteurs (points de soutien), ce niveau assure la liaison
avec les réseaux 65 kV et 125 kV. Les lignes 220 kV, actuellement à la limite de leur capacité, devront être remplacées partiellement par des lignes
380 kV. Il y a les postes projetés de 220 kV de Martigny et Fiesch, nécessaires à l'injection ou l'alimentation.
− 132 kV :
niveau utilisé pour les besoins propres des CFF et considéré comme ligne
HT. Les CFF ne sont pas les seuls en Suisse à exploiter un réseau à 16 2/3
Hz. En effet, 24 compagnies de chemin de fer privés, alimentées en énergie
par les CFF, exploitent un tel réseau.
− 125 kV :
niveau servant à alimenter les stations de pompage des vallées latérales
(appels de puissance élevés au démarrage) et à l'évacuation des productions des centrales de Chandoline, Miéville, Orsières, Pallazuit et Lavey. Les
lignes de plaine ainsi que celle du val d'Entremont pourront, au fur et à mesure du renouvellement des installations ou dans le cadre d'une restructuration future des réseaux, être déclassées ou partiellement remplacées
par des lignes 380, 220 ou 65 kV.
− 65 kV :
niveau de la répartition régionale. Il permet en principe de collecter les productions jusqu'à environ 70 MW et d'approvisionner des consommateurs
industriels. La mise en place d'un axe fort et homogène à travers tout le
Valais assure la sécurité et la puissance nécessaire (dans les deux sens) et
permet, en fonction de l'échelonnement des besoins, la création de postes
injecteurs rapprochés nécessaires à la couverture du réseau MT.
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Transport et distribution d'énergie électrique
Les lignes électriques 380 kV et 220 kV font partie intégrante du plan directeur
suisse des « Überlandwerke », mis à jour le 1er janvier 1997. Les lignes CFF
132 kV sont contenues dans un plan synoptique correspondant (état 4 juin
1998).
Les réseaux de niveau de tension de 16 kV (moyenne tension MT), et 400 V
(basse tension BT) répondent à des besoins locaux d'approvisionnement. Ils
ne sont pas examinés dans cette fiche.
Les différents niveaux de tension précités sont ou seront reliés entre eux par
des postes de transformation (par ex : 380/220 kV, 220/125 kV et 220/65 kV).
La capacité de transformation de ces postes est une mesure importante de la
sécurité d'approvisionnement pour le réseau de répartition.
Le réseau à haute tension en Valais (lignes et postes) est le résultat d'une longue évolution historique et de conciliations. Il est la propriété d'un certain nombre d'entreprises d'électricité concurrentes, qui se sont groupées en diverses
sociétés simples pour construire, gérer et entretenir ces ouvrages.
Dans le cadre du renforcement et de la restructuration du réseau en cours, les
entreprises concernées se concertent pour rechercher des solutions optimales,
tant au point de vue de sa construction que de son utilisation. Dans ce cadre
s'opère aussi une réduction importante des lignes et pylônes.
Une conception globale du transport d'énergie électrique (schéma directeur
des lignes et postes) doit définir les moyens à mettre en oeuvre pour répondre
à l'évolution prévisible et souhaitable de la production, du transport, des
échanges et de la consommation à moyen et plus long terme.
Le plan d'action pour organiser la restructuration du réseau de transport de
l'énergie, c'est-à-dire le renouvellement des lignes existantes arrivant en fin de
vie et la construction de nouvelles lignes, fait partie intégrante de la planification financière des sociétés électriques.
Dans le cadre de la planification, des solutions optimales sont à trouver pour
les tracés de nouvelles lignes conformément à la conception globale, en tenant
compte des différents intérêts en présence et en étroite collaboration avec,
notamment, les communes et les entreprises électriques concernées.
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G.5/2
Transport et distribution d'énergie électrique
Coordination
principes
Afin de répondre aux objectifs d'aménagement du territoire décidés par le
Grand Conseil pour le transport et la distribution d'énergie électrique, les principes suivants doivent être respectés :
1. Optimiser l'utilisation de l'énergie du canton et assurer son transport et sa
distribution de manière rationnelle tout en ménageant l'environnement.
2. Améliorer l'intégration du réseau valaisan dans le réseau interconnecté national et international.
3. Restreindre l'utilisation du sol en concentrant, dans la mesure du possible,
les lignes dans les corridors techniques.
4. Augmenter la sécurité d'approvisionnement, notamment en améliorant le
maillage des réseaux.
5. Harmoniser les niveaux de tension afin de permettre une gestion optimale
du réseau.
6. Utiliser si possible le même réseau pour le transport de l'énergie électrique
de différentes sociétés de production.
7. Restructurer le système de transport d’électricité en favorisant l'augmentation de la capacité des lignes existantes et en réduisant le nombre de lignes.
8. Rechercher le type d'infrastucture de transport adéquat (lignes aériennes ou
câbles souterrains) et définir sa localisation, en prenant en considération
l'ensemble des intérêts en présence.
9. Favoriser la création de galeries techniques pour le transport, respectivement pour la distribution régionale.
marche à suivre
Pour la mise en oeuvre des principes susmentionnés, la marche à suivre définie ci-après doit être respectée :
1. Justification du besoin
La justification du besoin doit être apportée en tenant compte de la situation
existante et du développement souhaité conformément à la conception globale du transport d'énergie électrique et, en particulier, au « schéma directeur des lignes et postes ».
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Transport et distribution d'énergie électrique
2. Coordination spatiale et localisation
Dans le cadre de la planification, les variantes possibles pour construire de
nouvelles lignes ou pour remplacer des lignes existantes sont à examiner,
ainsi que les possibilités de suppression de lignes existantes. La solution
retenue résultera de la juste pesée des intérêts en présence et devra permettre de choisir le type d'infrastructure ainsi que le tracé. Pour les lignes
≥ 220 kV, ce type de processus fait partie intégrante de « l'enquête préliminaire », prévue par la législation fédérale dans le cadre de l'étude de l'impact
sur l'environnement selon l'OEIE.
3. Approbation des plans
Le projet d'exécution et le rapport de l'impact sur l'environnement sont élaborés en tenant compte des conditions de réalisation fixées par la coordination.
L'Inspection fédérale des installations à courant fort est l'autorité compétente pour l'approbation des plans des installations à courant fort, à l'exception de celles des chemins de fer.
L'Office fédéral des transports (OFT) est l'autorité compétente pour l'approbation des plans relatifs aux installations électriques pour les chemins de
fer.
Les autorisations spéciales nécessaires seront inclues dans la décision
d'approbation des plans.
Décision
catégorie : Coordination réglée
date de la décision du Conseil d’Etat : 18.12.1996
date de l’approbation par la Confédération : 22.12.1999 (DFJP)
Documentation
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Projet de plan sectoriel des lignes de transport d’électricité, Berne, 1998
Schéma directeur cantonal des lignes et postes, 1996
Galerie technique valaisanne, 1990
Décision du Grand Conseil du 02.10.1992 concernant les objectifs d'aménagement du territoire
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