Question 6. Comme il n'y a qu'un seul état, la preuve est simple. Quand on lit anbkcl, le réel
obtenu à la n est nλa+kλb+cλcet il doit vérier :
— Pour tout n,nλa+nλb+nλc= 0
— Pour tout triplet i, j, k non simultanément égaux, iλa+jλb+kλc̸= 0
En particulier, λa+λb+λc= 0 et aucun des trois λin'est nul. Sans perte de généralités disons
que λa>0et λb<0. Mais comme dim A<2,λaet λbsont liés, par exemple par pλa=−qλb
avec p, q positifs distincts. Mais alors pλa+qλb+ 0λc= 0 donc apbqaccepté, une contradiction.
Question 7. Faire le produit cartésien des deux automates. La difficulté est qu'il faut commencer
par supposer qu'ils travaillent sur des ensembles de coefficients linéairement indépendants, donc
— Se rendre compte qu'en remplaçant les coefficients λdans un automate par d'autres coeffi-
cients βmais qui vérient les mêmes relations sur Q, alors on ne change pas le fonctionne-
ment de l'automate.
— Utiliser ensuite le fait que Rest un Qespace vectoriel de dimension innie.
Question 8. Soient A1et A2deux automates déterministes qui reconnaissent Let son complé-
mentaire, sur des ensembles d'états respectifs Q1et Q2.
On construit un automate sur Q1×Q2× {1,2}. L'idée est que l'on est dans l'état (q1, q2, i)
après avoir lu un mot usi et seulement si l'automate A1est dans l'état q1après avoir lu u, idem pour
A2, et que le mot uest accepté par l'automate Ai
L'état initial est (qA1
0, qA2
0, i)où i= 1 si qA1
0est nal dans A1, et i= 2 sinon.
Ensuite, il y a une transition de (q1, q2, i)à(q′
1, q′
2, j)si :
— Il y a une transition de qpàq′
pdans l'automate Ap:
— Si i= 1 : Si q′
1est acceptant et que la transition de q1àq′
1porte la valeur λ= 0, alors j= 1.
Sinon j= 2
— Même raisonnement si i= 2.
En prenant comme états acceptants les états où i= 1 on obtient un automate pour L.