BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES f I A H 1 I s . I ^M N [ I u H l I r A c A ET MINIERES H A L 1 f «i i 1 N !) Ü S I t« i [ [ t ! . U M M f H (, I A I SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL ASPECTS TECHNIQUES ET SOCIO-ECONOMIQUES DES CONSEQUENCES DE L'EROSION ACCELEREE DE L'ILE DES DE LA REUNION L. TERRAINS VOLCANIQUES (OCEAN STIELTJES SERVICE GEOLOGIQUE REGIONAL 81 REU 03 INDIEN) DE LA REUNION JANVIER 1981 RESUME Cette note a été rédigée pour le Séminaire "Gestion Régionale des Sédiment^" de Propriano (27 au 29 mai 1981), â la demande même des organisateurs du séminaire qui souhaitaient qu'un point soit fait pour la Réunion sur ce problème, en particulier après le passage du cyclone "Hyacinthe". Ce - les lie rsaison cyclonique, relief en évidence important volcaniques particulières types de mettre de sédimentation : écroulements la en masse, alluvion- évolution rapide des falaise . . Ces constatations - et de décollement, des cirques, montrant que si la Réunion produit ments, elle n'en retient que fort touchant dans _cette aval pendage jeune, d'entaille nemeñts'di vers j cônes'de 3§jection, côtières. : _des mouvements de sécllments structures structures les permet particularités général, - travail la gestion vie économique des sédiments réflexions sur l'utilisation faites touchant spécialement une énorme quantité peu sur son sol. préalables et sociale , débouchent de l'Ile pour laquelle sur de sédi¬ 2 domaines : un certain nombre de rationnelle des granulats sont la mise en valeur des Hauts, - la gestion des terres _des Hauts, concernant les terres agricoTès et forestières. Tes problèmes d'aménagement (dans le do¬ maine de l'habitat, des communications, des infrastructures d'équipement, des aménagements touristiques...) et les questions de Sécurité Civile. ! SOMMAIRE RESUME I - INTRODUCTION II - TRAITS GEOGRAPHIQUES DE III IV - - ET GEOLOGIQUES ESSENTIELS LA REUNION LES PROCESSUS NATURELS D'EROSION îîl - J - Les facteurs principaux facteurs permanents facteurs accidentels ÎIÎ - 2 - Les processus d' érosion îîî - 3 - La sédiment at ion IÎI - 4 - Conclus ions CONSEQUENCES SOC I AUX-ECONOM I OUES D'EROSION ET DE ET SEDIMENTATION DE d' érosion producteurs DES de sédiments PROCESSUS SEDIMENTATION îl/ - I - Gestion des sédiments IV - 2 - Gestion des terres des Hauts TV -2.1- Gestion IV -2.2- Problèmes d'aménagement IV -2.3- Problèmes de Sécurité BILAN ET PERSPECTIVES des terres agricoles des Hauts Civile - I - INTRODUCTION Le cyclone "Hyacinthe" est passé près de la Réunion le dimanche 27 janvier 1980, après 12 jours et nuits de pluies indiscontinues qui avaient déjà complètement gorgé d'eau les sols. Certaines stations météorologiques ont enregistré des précipitations de 7 mètres en 12 jours, ce qui est un record mondial des valeurs répertoriées. Les dégâts ont de ce fait été considérables : ponts, routes, lignes électriques et téléphoniques, cana- lisations, habitations emportées ; inondations des zones basses ; rivières ayant repris leur ancien lit des aménagements urbains réalisés depuis 15 ans ; érosion très forte des rivières de leur lit au défi et de leur berge, érosion des pentes. Les pertes humaines se sont élevées à 25 morts pendant cette période. Il démobilisent, a été remis en mémoire, si besoin en était, l'existence d'événements cycloniques exceptionnels qui plus que de coutume encore, des quantités colossales de sédiments, provoquant une érosion extrêmement profonde et une évolution géomorphologique particulièrement rapide. Les cyclones de 1948 et de 1875, pour ne citer q u ' e u x deux, ont ainsi laissé des traces ancrées dans les paysages et dans les mémoires. Les processus de mise en mouvement, de transports et de sédimentation sont si amples qu'ils affectent la gestion de ces sédiments certes, mais surtout la gestion des terres des "Hauts" de l'île pour l'agriculture, l'aménagement, l'habitat et les communications. Nous brosserons un aperçu de la façon dont sont perçus et vécus les aspects socio-économiques de cette érosion, après avoir esquissé les facteurs et les processus naturels d'érosion et de sédimentation. II - TRAITS GEOGRAPHIQUES ET GEOLOGIQUES ESSENTIELS DE LA REUNION L'île de la Réunion se situe dans la zone intertropicale de l'océan Indien sud entre 20°50' et 21°25'S et entre 55° et 56° E . Elle est soumise ä une saison cyclonique annuelle (entre décembre et avril) et voit ainsi casser chaque année sur elle ou à proximité plusieurs dépressions cycloniques (fig. 1). 100° CaJitz de ¿-itíiatíon de. ta. Ko.avU.on dam, ¿'Ocian avo-c me.rvti.on d<u> pKA.ncA.paax counanti (d'après Münchenez Rück, 198O) JtuUzn Sud up° 2 - Les de précipitations moyennes annuelles varient entre 2. . 5 et 3 m aans le secteur "au-vent" de l'Ile et OG à 2 . m dans le secteur "sous-le-vent". Toutefois, lors de précipitations cycloniques exceptionnelles, on peut atteindre 6.U- m e h 1 3 •jooir.s /'tf doC Corroerse« 4580J Cette tie est formée par un double cône volcanique récent en forme d'ellipse dont les axes ont une longueur de 40 et de 70 tun (fig. 2 ) . Ce double cône ne constitue que la fraction supérieure d'un énorme volcan central posé sur le fond océanique sous 4 000 m d'eau et émergeant de 3 000 m . Le volcan majeur culmine au Piton des Neiges (3 069 m) ; les plus anciennes formations affleurantes ont été datées à 3,1 MA, mais l'activité s'est manifestée jusqu'à il y a 20 000 ans, avec de puissantes émisions basal- tiques à l'intérieur d'une caldera centrale aujourd'hui estompée sinon disparue, reprise et développée par l'érosion pour former les "cirques". Les cirques (Mafate, Salazie, Cilaos) constituent 3 dépressions coalescentes de 5 km de diamètre chacune environ limitées par des murailles abruptes de 500 à 2 000 m de hauteur. Le fond des cirques est constitué par des "îlets", panneaux du coeur du volcan effondrés de plusieurs centaines de mètres le long de surfaces de glissement dont la meilleure image est fournie par les remparts des cirques. Les empilements laves-scories formant le sque- lette du strato-volcan ont alors été fragmentés sur place et sont réduits à l'état de brèches emballées dans un matériau terreux ; un fantôme d'ancien sol ou de niveau cendreux rouge est parfois là pour rappeler la structure initiale statifiëe. Ce matériau brèchique, souvent totalement incohérent, est évidemment soumis â un ravinement et une érosion intense à chaque pluie, ce qui explique l'érosion exceptionnellement vive et par là l'aspect fort d é chiqueté du fond des cirques. Chacun de ces cirques dispose d'un exutoire vers la mer au débouché duquel se trouve un vaste cône de déjection (fig. 2 ) . S'-DENIS P o m » oit Giltu LEGENDE: — ~7 -• Cirçut OijT Cirent de ' il Mtttie £ - .--/— Seltne / ***** Contour des cirque /l\\ Cônes d'alluvions — Traces de calderas anciennes ^T- 1 " 1 " Caldera actuelle ,-s= Zone emissive actuelle 10 20Km TlgitAe. 2 : Ccuvtz phyàlognaphiquo. de ¿a Réunion mttùint en évidence £e¿ gnandi £>uUt& ¿>&iu.cXLLian.x voicanlqLL&> eX Izun. KzpnÂAz eX fâv&tcppmtnt pan. ino&lon. Lz¿ cÁJiquej, du ma¿¿.¿¿ da Piton deÀ fJeÂ.gzi &orut dzi> bXAu.oJMA.zb d'&io&ion de. molm dz 20 OÛO oui, dl^ttopplzi à d'Q.iiondn.mznU ttAAictiiAOJix {¡iquAtà tn polntUtli [zaldvio.). Ct dzvztoppmznt pobàibtz d'une poAX paA ¿a. conv&igzncz. d'éA.o¿¿on& Ke.gi2¿6¿vzi ajnoic&zâ déjà b-izn antéti¿<LUA.mznt dan¿> i'kutoine. du volcan, d''auJjiz pant pan. 1'aM.tt dz i'acti\i¿t¿ votccuUquz qui ne psAmcX pea VobZUX&JicutLûn dzé cA.mtAA.cti> ¿tAuctuAnità tt éx.o&¿\jz¿ comme, c&ia &&t tz CM dam ¿z ma¿iXá du ViXûn de, ¿a 3 - Sur le flanc SE du Piton des Neiges s'est développé depuis 400 000 ans une activité volcanique basaltique qui se poursuit de nos jours au Piton de la Fournaise (2 631 m) avec une fréquence de l'ordre de l'année. Ce volcan actif présente 3 calderas successives concentriques partiellement comblées par les émissions ultérieures (fig. 2). Les limites de ces calderas sont accentuées par les rivières qui ont creusé leur lit au pied de ces remparts, entaillant profondément ce gateau stratifié constitué de coulées de faible épaisseur (ordre du m) alternant avec des niveaux de scories tendres et friables, souvent de même épaisseur. présence, à la Réunion, d'un relief important très jeune édifié très rapidement (en centaines de milliers d'années), affecté par une des structures volcaniques d'effondrement. L'ensemble des massifs présente un pendage aval général vers la mer de 'ordre de 5°. Des formations volcaniques particulières (intrusions -dykes et sills- ; niveaux de cendres ou de pyrocl asti tes) constituent souvent des zones de décollement préférentielles. Par ailleurs, un léger soulèvement d'ensemble allié à l'agressivité de l'océan contribuent à la formation de falaises dans les zones côtières et à leur évolution rapide (éboulements). Rappelons enfin la situation particulière des cirques et de leur remplissage par des panneaux entiers de brèches d'écroule¬ Nous sommes donc en quelques dizaines à 1 ment. Tous ces facteurs concourent à créer une situation favorable à une érosion exceptionnelle, tant par sa rapidité, par sa continuité que par son ampleur. Les précipitations annuelles, violentes et abondantes, marquent alors profondément le paysage : rivières encaissées de plusieurs centaines de mètres, remparts des cirques verti¬ gineux et lisses, îlets des fonds des cirques dévorés de façon continue, falaises côtières en évolution permanente. III - LES PROCESSUS NATURELS D'EROSION ET DE SEDIMENTATION III. 1. On LES FftCTEURS PRINCIPAUX D'EROSION peut considérer 3 grandes familles de facteurs d'érosion, les 2 premières étant des facteurs perma- (liés à la géologie, â la dynamique...), la 3ème regroupant les facteurs temporels climatologie, la végétation, l'activité humaine...). nents_ vímanti & (¡oitu pe.nta> : remparts d'il et dans les cirques de cirques, d' e.ntaÁJU.t initiale àt>w.cXunje.i votcxLYiictau des de rivières, massifs ou accidentels (liés à la falaises côtières, bordures caldera, effondrements : ¿nJAixilûni \>olcia.niqaeJi : forte densité dans le coeur des volcans (cone-sheet) -et donc dans les cirques- ainsi que le long des anciens axes de rifts iJAacXuJie. d'aval, píndagt Qe.ne.naZ. (5 nxiWüjaux httifioginu à très vulnérables 10°) dans les cirques : brèches d'activité volcanique, brèches d'effondrement, brèches remaniées, coulées de boue... ¿nlXXJyiationi eX cÁAQuíat¿oni iouteAAaÁ.nta privilégiées volcaniques iott it rUvíoux di ptj.iodUutÁXeA faisant écran à le long des surfaces la percolation verticale de d'intrusions l'eau - pizcÁ-pÁMutioM abondantzi tt piolonQÎu pendant la saison chaude (5 mois) pVUxidicAXl annaítLí ¿zcouiieA itimiquu aminagemtnti hrnncuim V de. la ¿alion de.i plaLej, et des cyclones périodiques : routes chement, canalisation de désenclavement dans les cirques, routes forestières, des rivières... défri- 4 - - III. 2. - LES PROCESSUS D'EROSION PRODUCTEURS DE SEDIMENTS Ces processus sont avant tout liés à l'action et coulées, écroulement rocheux. Ils concernent ficiels - ii ou cAe.uiijme.nt d'intrusions - l'ivclutlcn l'eau de : ruissellement, ravinement, glissements super¬ : d'an matiU.U jeune., souvent à partir des traits structuraux (ex. : rivière des Remparts) fiapldi du jaùUMi, dôtilua (ex. : corniche littorale : caldera, zones rifts St Denis - la Possession) - Vi>uii,lûn dam un maXéAleZ dt dimantettimint des formations volcaniques initiales cirques) . Signalons pour mémoire l'activité de sismique apparente qui pourrait être à (ex. : fonds des l'origine du déclanchement de la sismicité de l'île rend grands écoulements rocheux (Grand Sable, 1867). Toutefois, le manque d'informations sur difficile cette approche (l'Observatoire sisraologique vient d'être installé par l'IPG de Paris en 1979). ÍS£-££5£Sffü® d'érosion sont beaucoup moins développés en voluae dans le matériau volcanique jeune que les cirques : ainsi dans le massif de la Fournaise et sur les falaises côtières ou de l'intérieur où l'évolu¬ tion des pentes se fait par écaillage, processus très lent comparé à l'abrasion des fonds de cirques, permanente elle. dans íl£^°®-'°" sont très développés dans les cirques OÙ il S'agit déjà d'une 2ème remise en matériau. Notons à ce sujet que l'érosion des 3 cirques en est à un stade différent, ce qui est fort important pour la gestion des sédiments : le cirque de Salazie est le moins érodé et par là-même le plus enclin à une érosion ample ; son relief est encore relativement souple, le cône de déjection relativement étalé. Le cirque de Cilaos a déjà été plus entamé par l'érosion, ce qui se traduit par un relief extrêmement échancré et un cône de déjection plus important, mais l'érosion y est encore très violente. Le cirque de Mafate a déjà été vidé de la plus grande partie des sédiments mobilisables : l'érosion actuelle y est donc très réduite en volume, le relief toute¬ fois raarqué par la présence de crêtes formant l'ossature du volcan ; le cône de déjection est de loin le plus déve¬ loppé des 3 cirques. i:S£_££2£SfSÜS mouvement de III. 3. - LA SEDIMENTATION La - sédimentation Lfct se manifeste icM)uliminti in mam à dans diverses échelles le lit rivières apportent une masse énorme de sédiments ; ils tels le barrage de l'exutoire au cirque de Cilaos en 1875 des peuvent constituer de véritables barrages naturels barrage du Bras Mahavel en 1965. - L' a¿lav¿onnemint peut atteJ.ndM ptuiliuu Jaunes (Salazie) a été recouvert par 5 rivière Fleurs l'ordre de 100 (4 à 5 m. Au même moment, le canal de : mètn.ej> à 6 ra d' ípa¿.i¿iuA toM, di cMni, de la Ravine Patates sédiments le le radier de la la largeur du lit est de été totalement comblé par les sédiments à un à Durand a ou endroit : en 1980, où m). - Lfci coultis ou ¿a àlltk en fond de rivière {¡onmint du, ca¿cade¿ qui bloquent l'érosion à l'araont raais provoquent la sédiraentation à l'aval. Cet alluvionnement peut être stoppé si une coulée de lave se déverse dans lit de rivière, ce qui est le cas sur le volcan de la Fournaise (ex. : rivière Langevin). - Le6 côna atlwjlaux de déjection se constituent à l'aval des grandes rivières. Ainsi 3 un cônes majeurs sont édifiés à la sortie des 3 cirques, le plus important étant celui de la plaine des Galets (Mafate), puis celui de St Louis (Cilaos) et enfin celui de St André (Salazie). Des cônes plus mineurs se retrouvent â l'aval des autres grandes rivières (rivière de l'Est, des Remparts...). se Les pentes d'écoulement étant fortes et sédiments étant transportés jusqu'à l'océan. régulières, les cônes d'éboulis sont peu développés en terre, les 5 - I I I. 4. - CONCLUSIONS retiendrons que la situation de volcan insulaire jeune confère à l'île de la Réunion une particula¬ : alors que l'érosion y est exceptionnelle et intense, les produits de démantel lement disparais¬ sent très rapidement en mer, ce qui doit d'ailleurs constituer des cônes d'éboulis sous-marins colossaux. Nous rité remarquable L'île de ¿2_5éiíí3i22_££2¿i;i£_Í22£_ií2e_eíí°£2íf_21iaí3íiíÉ_íf_£®íi2'S"'^^ ' elle n'en retient que fort peu sur son sol . IV - CONSEQUENCES SOCIO-ECONOMIQUES DES PROCESSUS D'EROSION ET DE SEDIMENTATION l'évolution des terres concernent 2 domaines : celui de la gestion des granulats, et celui de la gestion des terres qui touchent les pro¬ balance entre l'agriculture, la forêt, l 'aménagement et la sécurité civile. Les aspects socio-économiques de sédiments eux-raêmes et leur utilisation blèmes délicats de comme IV. 1. - GESTION DES SEDIMENTS Le transport de la plupart des sédiments jusqu'à la raer fait que l'on ne dispose à la Réunion que de plaines alluviales réduites, la production énorme de granulats étant perdue pour l'essentiel. Actuellement, l'ex¬ ploitation de granulats dans les rivières ou les cônes d'alluvions se fait de façon très artisanale et surtout fort anarchique. Outre une évaluation des réserves alluviales et de leur quantité, on pourrait exploiter directement à l'araont les réserves colossales de granulats constituées par les brèches des cirques, avant leur reprise par l'éro¬ sion : brèches d'écroulement, brèches d'explosion volcanique, lahars, coulées de boue... Cela présenterait des avantages multiples : - ¿a liiiAva - £a quatiti iont da énonma, : de véritables exploitations gnanutat e¿t ixceZlinti : fixes peuvent donc matériau anguleux (peu roulé), de être installées toutes granulométries confon¬ dues - utítiiation dill gAonutati luA placi pour développer les infrastructures de l 'aménageraent des Hauts - dtvetoppimint d'un antxianat et d' emploli &uk plate., avec exportation de granulats vers les plaines côtières de par leur qualité et leur bas prix de revient (réduction du concassage) - cont/LÔlt panxiet dz V iAxiiAjon par l 'araénagement des pentes IV. 2. - GESTION DES TERRES DES "HAUTS" JV.2.1. - Gestion des terres agricoles Les bonnes terres dans les cirques s'en vont à une allure étonnante. Cela est souvent lié à la defores¬ tation anarchique des îlets liée à la culture sur "brûlets" : en 1830, Tîlet à Cordes (Cilaos) était couvert de forêts ; aujourd'hui, il est entièrement cultivé mais la surface de ces terres diminue à une allure inquiétante. IV. 2. 2. - Problèmes d'aménagement des "Hauts" Ils concernent le domaine de l'habitat, électriques, conduites d'eau approvisionnant les des corarauni cations, des zones côtières...), infrastructures d'équipement (lignes les aménagements touristiques... 6 - - IV. 2. 3. - Problèmes de sécurité Ils concernent les questions 7 civile : - d'habJMU - de tormunitatyion^ (cirques, Un de zontb ¿nondabla (zones littorales plan d'évacuation et de regroupement par le B.R.G.M. pour Salazie et Cilaos, touchant la férule Un plan du Commissariat de reclassement des terres et à route en corniche) surtout). des personnes menacées après 1 de le cyclone "Hyacinthe" été élaboré a 500 personnes. l'habitat du cirque de Salazie est en cours d'élaboration sous l'Aménagement des Hauts. L'aménagement de la falaise de la route littorale St Denis - la Possession est en cours d'établissement pour la protection des usagers. V - BILAN ET PERSPECTIVES Les précipitations et les violents mouvements sol lors du cyclone "Hyacinthe" ont permis de 1) de remettre en mémoire que ce genre d'événement, considéré fait périodique : 1829, des précipitations 2) de faire qu'il convient de prendre conscience diluviennes â â : chaque fois comme exceptionnel, est en se sont abattues sur le cirque de Salazie pendant 43 jours la collectivité de l'existence répétée de phénomènes ! catastrophiques prendre en compte dans les plans d'aménagement et d'équipement 3) de conmencer à élaborer des plans d'évacuation d'urgence pour les saisons cycloniques et des plans d'aménagement des terres et de l'habitat 4) d'engager la cartographie des risques naturels à l'échelle de toute l'île (mouvements du sol et risques volcaniques), les risques de mouvement du sol étant l'appréciation des processus d'érosion et sédiraentation. Cette cartographie, réalisée sur 3 années par le B.R.G.M.*, servira de document d'orientation pour les plans d'occupation des sols et programmes d'aménagements. et de sédimentation devraient déboucher à long tant que zones où l'équilibre entre repeuplement et défrichement doit être trouvé, où la remise en culture de terres est souhaitable, l'habitat et les équipements collectifs développés, la sécurité civile prise en compte, mais encore une gestion des sédiments eux-mêmes qui, en tant que granulats, participent à la mise en valeur du territoire. La bonne gestion de ces granulats doit prendre un poids notable dans la vie économique et les questions d'emploi pour une île dont l'espace est défini. Ces approches de la connaissance des processus d'érosion terme sur une gestion intelligente * "Les risques géologiques à des terres, non seulement en la Réunion dans les cirques de Salazie et de Cilaos de 1/25 OOOe" par M. HUMBERT, R. PASQUET et L. STIELTJES - Rapport BRGM, 1981 et leur cartographie (à paraître). à l 'échelle -