ous la houlette du Dr Jean-François Fischer, une cinquan-
taine de prothèses totales du genou 100% sur mesure ont
été implantées depuis le mois de décembre 2011 à l’Hôpital
d’Yverdon-les-Bains. Il s’agit du premier hôpital en Suisse,
après les Etats-Unis et l’Allemagne, à pratiquer cette nouvelle
chirurgie. « Cela fait plusieurs années que je m’intéresse au
« sur mesure ». Je suis donc allé à l’Université de Harvard,
à Boston, l’an dernier pour me former à la pose de cette
nouvelle génération de prothèses totales développées par
l’équipe du Dr Wolfgang Fitz » précise le Dr Fischer, médecin-
chef aux eHnv.
Ces implants, réalisés d’après les scanners du genou
du patient, s’adaptent parfaitement à son anatomie et
permettent une reconstruction du genou à l’identique.
« Grâce à des guides de coupe, eux aussi sur mesure, toutes
les pièces sont parfaitement positionnées et on parvient à
préserver au maximum le stock osseux du patient lors de la
pose, en n’enlevant que ce qui est strictement nécessaire. »
Même s’il est encore trop tôt pour faire des statistiques
en termes de douleur et de récupération de la mobilité,
« nous constatons une amélioration sur le ressenti qu’ont
les patients au niveau de la stabilité lorsqu’ils montent et
descendent un escalier ou s’asseyent sur une chaise. On le
constate car ils reviennent aux contrôles à quatre ou six se-
maines sans leur canne, contrairement à ce qui se passe
avec une prothèse traditionnelle. »
Pour l’instant, ces prothèses sont proposées avant tout à un
public jeune et sportif avec des attentes bien spécifiques.
encontre avec le Dr Bertrand
Vuilleumier, l’un des six méde-
cins-chefs du service d’ortho-
pédie et de traumatologie de
l’appareil moteur des eHnv
Que pouvez-vous nous dire
sur l’évolution de la pro-
thèse totale du genou ?
Aujourd’hui les résultats fon-
ctionnels sont jugés excellents
dans 80% des cas. Le dévelop-
pement de nouvelles prothèses
ainsi qu’une meilleure compré-
hension de la biodynamique
du genou contribuent à cette
amélioration. Ces résultats ap-
prochent même ceux des pro-
thèses de hanche qui consti-
tuent la véritable référence.
Les prothèses actuelles cor-
respondent de plus en plus à
l’anatomie du genou pour en
reproduire au mieux les fonc-
tions. Différents types de pro-
thèses sont utilisées quotidien-
nement dans notre service, du
« prêt-à-porter » au sur mesure
qui permet de reconstruire le
genou du patient à l’identique.
A quel public s’adressent
ces prothèses?
De manière générale, il n’y a
pas de restriction à la mise en
place d’une prothèse du genou.
Certaines opérations sont plus
complexes que d’autres, par
exemple si les ligaments sont
Le Service d’orthopédie et de traumatologie de l’appareil locomoteur des
eHnv déploie une importante activité prothétique. En 2011, près de 300
prothèses de la hanche et 200 du genou ont été implantées sur les
sites d’Yverdon-les-Bains et de Saint-Loup. La pose de prothèses totales
du genou a connu un formidable essor au cours des dernières années et
pourrait même dépasser celle de la hanche dans un avenir proche.
Du prêt-à-porter
au sur mesure
Première Suisse
à l’Hôpital
d’Yverdon-les-Bains
PROTHÈSE TOTALE DU GENOU
LAGENDA DES EHNV
abîmés, ou que le genou a déjà
été opéré. Aujourd’hui, cepen-
dant, on observe une tendance
générale qui veut que des pro-
thèses totales du genou soient
posées sur des patients de plus
en plus jeunes. On réalise donc
l’utilité d’une prothèse sur me-
sure qui sera mieux adaptée à
l’anatomie du patient. Mais il
n’y a aucune raison d’opérer
trop tôt si la gêne fonctionnelle
ne le nécessite pas.
Quand faut-il se faire
poser une prothèse ?
C’est la douleur qui consti-
tue l’argument fondamental
de la décision chirurgicale. Or
personne, ni le médecin, ni le
chirurgien, ni même la famille
et l’entourage, ne peut mieux
analyser cette douleur que le
patient lui-même. Cest dire que
la décision, fruit d’un dialogue
avec l’entourage et le médecin,
ne peut être prise que par le
patient. On mesure donc l’im-
portance de l’information médi-
cale dans l’élaboration de cette
décision. Cette information doit
bien sûr indiquer les bons ré-
sultats que l’on peut attendre,
mais aussi les risques inhé-
rents à cette intervention, qui
peuvent être majorés par l’âge
ou des antécédents médicaux.
Quelles sont les suites
d’une telle opération ?
Grâce à ces nouvelles pro-
thèses, les patients se lèvent
très rapidement, le plus sou-
vent le jour suivant l’inter-
vention. Elles ont également
l’avantage de réduire sensible-
ment les pertes sanguines dues
à la coupe des tissus et de l’os
lors de l’opération, ce qui auto-
rise un retour à la normale bien
plus rapide. De manière géné-
rale, la pose dune prothèse
totale du genou nécessite une
hospitalisation d’environ une
semaine suivie, soit d’une réé-
ducation en milieu hospitalier,
soit d’un retour à domicile avec
physiothérapie.
Combien de temps
pour une récupération
totale ?
Pour une récupération de la
fonction, il faut calculer au
moins trois mois afin que la
prothèse bien intégrée et que
les voies dabord soient cica-
trisées. Au début, des cannes
seront nécessaires pour se dé-
placer et il sera difficile de se
mettre en charge totale sur le
genou opéré mais, de manière
générale, l’équilibre se rétablit
très vite et dans la majorité des
cas les douleurs disparaissent
complètement.
Une personne de plus
de 60 ans sur 10
a une prothèse du genou
Du 5 novembre 2012 au 12 janvier 2013
Hôpital de St-Loup
Mathilde Fenet expose ses peintures
Du 14 janvier au 8 mars 2013
Hôpital de St-Loup
Robert Nicole expose ses peintures
(œuvre ci-dessous)
Les six médecins-chefs du Service d’orthopédie et de traumatologie de l’appareil loco-moteur des eHnv.
Au premier plan (de g. à dr.) : les Drs Mathieu Hofer et Jean-François Fischer – Au second plan (de g. à dr.) :
les Drs Olivier Husmann, Christian Berberat, Bertrand Vuilleumier et Richard Jany – © Michel Duperrex
Image d’une prothèse 100% sur mesure – © Michel Duperrex
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