C’est à cette époque également que se développe un style musical
typiquement espagnol et qui perdurera au delà du siècle d’or : les
Zarzuelas, qui sont un mélange de théâtre
populaire, de danse et de musique. Elles ont
souvent pour thème la vie des gens du peuple,
parlent des sentiments humains comme l’amour, la
jalousie et sont illustrées par une musique souvent
inspirée par le répertoire particulièrement riche et
varié des différentes régions d’Espagne. (Sardana,
jota, cante jondo, flamenco, fandango, muñeira, bolero, zambra etc)
Dès le XVIII ème siècle, la guitare va s’imposer
comme l’instrument emblématique de l’Espagne.
Le XIXéme siècle, voit apparaître des courants
musicaux inspirés par des thèmes touchant à la
conscience nationale, au folklore et aux traditions
de l’Espagne. Le représentant le plus emblématique
de ce courant et qui fut entre autre le professeur de
Falla et de Granados est le premier
ethnomusicologue Felipe Pedrell, à l’instar du
compositeur hongrois Bela Bartok qui à la même
époque parcourut les Balkans à la recherche des sources des
musiques populaires de cette région.
En 1905, Manuel de Falla se distingue avec un opéra « La vida
breve » dont le thème est proche de certains opéras
de Verdi ou de Puccini. (le destin tragique d’une
femme du peuple amoureuse d’un homme de
condition sociale supérieure à la sienne et qui la
délaisse pour en épouser une autre)
A la même époque en France, les compositeurs et
artistes s’inspirent très largement de cette musique
espagnole aux accents andalous. (Edouard Lalo qui
composa beaucoup pour le violoniste espagnol
virtuose Pablo de Sarasate.)