L`analyse d`un sujet d`économie Exemple : le sujet de métropole

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L’analyse d’un sujet d’économie
Conforme à la
nouvelle épreuve
L’épreuve d’économie fait l’objet d’une synthèse et de la rédaction d’une note structurée. Pour cela, vous allez
devoir exploiter une série de documents (de 3 à 6 environ) et bien sûr mobiliser et faire référence à vos
connaissances. Il pourra être demandé, dans certains sujets, de faire expressément référence à un auteur (exemple
Kindleberger pour un sujet sur les biens publics mondiaux), à un concept (exemple : l’élasticité de la demande) ou à
un mécanisme (exemple : la loi de l’offre et de la demande).
Dans tous les cas, vous serez mis dans un contexte spécifique de travail qui pourra éventuellement guider la
rédaction de votre synthèse ou une des parties.
La durée de l’épreuve étant théoriquement limitée à 2 heures (épreuve totale de 4 heures y compris la partie
juridique), il faut lire, comprendre les consignes et les documents et rédiger dans ce laps de temps. Nous vous
proposons donc une méthode pour gagner du temps et de l’efficacité.
Exemple : le sujet de métropole 2011
Crises et finances publiques
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Analyse du sujet
Méthodologie
Méthodologie appliquée au sujet
1. Prendre connaissance du sujet et en définir les
termes
il s’agit de traiter le cas des finances publiques françaises
dans le contexte de la crise.
Finances publiques : ensemble des recettes et
dépenses des collectivités publiques
Crise : dégradation de la situation économique
depuis la crise des subprimes
2. Lire attentivement le contexte.
« vous êtes rattaché(e) au service économique de la
banque française Union des Banques Coopératives,
l’UBC » : le contexte n’est, dans ce cas, pas
déterminant pour la rédaction de votre synthèse. Il
sera, néanmoins nécessaire d’y faire allusion dans
l’introduction.
ère
3. Lire attentivement les points (ou questions) que 1 partie : Apprécier l’évolution de la situation des
l’on vous demande de traiter (vous serez, peut- finances publiques de la France = évaluer/ estimer
être, amené à définir des termes, identifier des l’évolution (positive / négative) des finances publiques
mécanismes ou des auteurs).
(dette/ budget des collectivités publiques) en France
2ème partie : analyser les principales raisons de la
dégradation des comptes publics = Il s’agit de trouver
des causes (conjoncturelles/ structurelles ou court
terme/ long terme….) de cette dégradation et de les
expliquer.
3ème partie : analyser les effets possibles d’une
politique de réduction des déficits publics sur l’activité
économique nationale = expliquer les conséquences
possibles (positives / négatives) de la mise en place de
la politique de rigueur sur l’économie française.
4. Recenser les idées de chaque document dans voir ci-dessous
un tableau qui pourrait correspondre à votre
brouillon, pour n’oublier aucune idée
essentielle.
5. Rédiger, en n’oubliant pas d’inclure les Politique de relance / politique de rigueur ou d’austérité
définitions, mécanismes ou auteur que vous Pacte de stabilité et de croissance
auriez identifiés comme étant importants.
Dette publique et déficit public
Stabilisateurs automatiques
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Préparation de la synthèse :
Partie 1
Partie 2
Document 1
situation des
finances
publiques
Déficit depuis 30 ans
Dette : X 18 (1978/ 2008)
→21.1% du PIB en 1978
→67.4% du PIB en 2008
→77.6% du PIB en 2009
Déficit public = 7.5% du PIB
Difficultés économiques
Document 2
évolution des
finances
publiques
Document 3 les
déficits
explosent
Document 4
poids de
l’endettement
public
Creusement du déficit
budgétaire depuis la crise
Augmentation des
dépenses
Plus de respect du Pacte de
Stabilité et de Croissance
Augmentation des dépenses
notamment sociales
Mise en place de plans de
relance → dégradation des
finances publiques
Augmentation de
l’endettement public dans
tous les pays (Grèce,
France, Allemagne, RU,
Irlande)
Document 5 vat-on sortir de la
crise ?
Document 6 les
finances
publiques dans
la crise
Partie 3
Nécessité d’ajustements
budgétaires (politique de
rigueur)
Mais si la rigueur est trop
importante :
Risque de peser sur la
croissance
→↗chômage
→↗ précarité
Dans l’histoire :
↘du déficit = croissance
molle
Crise de solvabilité pour les
états les plus fragiles
Risque de contagion
Vieillissement de la
population →↗dépenses
sociales
Dynamique démographique
de la France
Il est aussi possible de surligner dans les textes les idées importantes (1 couleur/ question).
Mobilisation des connaissances :
Définitions à connaitre :
Déficit public : on parle de déficit budgétaire lorsque les recettes de l’état sont inférieures à ces dépenses. Dans le
cadre de la zone euro, on utilise la notion plus large de déficit public qui inclut, en, plus de l’état, les collectivités
locales et les administrations de sécurité sociale.
Dette publique : correspond à l’endettement total de l’état, des collectivités locales et des administrations de
sécurité sociale.
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Politique de relance : ensemble de mesures de politique économique, mises en place par un gouvernement afin de
rétablir ou de maintenir des grands objectifs économiques. Ce type de politique est préconisé lorsque la situation
économique est dégradée. Une politique de relance passe par la politique budgétaire et / ou par la politique
monétaire.
Politique de rigueur : ce type de politique est mis en place lorsque les déficits publics sont jugés trop importants (ou
en cas de surchauffe de l’économie, mais ce n’est pas le cas actuellement). Des actions au niveau de la politique
monétaire ou budgétaire peuvent être envisagées.
Pacte de stabilité et de croissance : institué par le traité d’Amsterdam en 1997 pour les membres de la zone euro, il
vise à éviter les dérives des comptes publics des états. Il prévoit que les déficits publics ne peuvent être supérieurs à
3% du PIB et la dette publique supérieure à 60% du PIB.
Les stabilisateurs automatiques : mécanismes qui ont pour but de réguler automatiquement l’économie (exemple :
les indemnités chômage augmentent automatiquement en cas de difficultés économiques et permettent de garder
un certain niveau de rémunération pour les personnes privées de leur emploi)
Exemple de rédaction d’une synthèse argumentée.
Conseil : il est impératif de structurer la synthèse en parties et si nécessaire en sous parties.
Depuis le début de la crise, de nombreux états ont été amenés à intervenir dans l’économie en mettant en place des
plans de relance. Même, si cela paraissait indispensable, les conséquences ont été importantes en matière
d’endettement public. L’UBC s’inquiète des risques liés à la soutenabilité de la dette publique de certains états. Le
présent rapport a pour but d’apporter quelques éléments de réponse sur l’évolution de la situation des finances
publiques en France, les raisons de la dégradation des comptes publics et les effets d’une politique de réduction des
déficits sur l’activité économique.
Partie 1 : l’évolution de la situation des finances publiques de la France
Le déficit public correspond à un solde négatif entre les recettes et les dépenses au niveau de l’état, des collectivités
locales et des administrations de sécurité sociale. Il est récurrent en France depuis plus de trente ans et tend à se
creuser. Il représentait 7.5% du PIB en 2009. Le creusement du déficit est le fait d’une augmentation des dépenses
sociales notamment (les stabilisateurs automatiques jouent pleinement leur rôle lors d’une crise) mais également
d’une diminution des recettes du fait de la crise.
En ce qui concerne la dette publique, elle est passée de 21.1% du PIB en 1978 à 77.5% en 2009 ; elle a été multipliée
par 18 entre ces deux années. A terme il serait possible de se poser la question de la soutenabilité de la dette et de
la solvabilité de l’état français.
Dans les deux cas, la France ne respecte pas le pacte de stabilité et de croissance mis en place par le traité
d’Amsterdam en 1997 qui prévoit que les déficits publics dans la zone euro ne peuvent pas être supérieurs à 3% du
PIB et que la dette publique doit rester inférieure à 60% du PIB.
Partie 2 : les raisons de la dégradation des comptes publics
Causes conjoncturelles : la crise économique et le ralentissement de la croissance qui en a résulté a obligé le
gouvernement à mettre en place un plan de relance ce qui a contribué à dégrader les comptes publics. Cela a été le
cas dans de nombreux états (Grèce, Irlande, …).
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Causes structurelles : les dépenses sociales ont fortement augmenté depuis de nombreuses années pour plusieurs
raisons comme par exemple le vieillissement de la population, l’amélioration de la prise en charge des maladies, ou
le traitement de plus en plus de pathologies,….
Partie 3 : les effets d’une politique de réduction des déficits publics sur l’activité économique
Compte tenu du non-respect du pacte de stabilité et de croissance et de la crise des dettes souveraines qui touche
certains états de la zone euro, la France (comme d’autres pays) a décidé de mettre en place une politique de rigueur
visant à réduire les déficits publics. Mais, cela risque d’avoir des conséquences sur l’activité économique.
Conséquences positives : ce type de décision peut rassurer les marchés financiers et ainsi permettre à la France de
conserver son triple A afin de limiter le montant des intérêts payés au titre de la dette. Il est aussi possible d’arriver à
un assainissement des finances publiques et de réduire le poids de la dette tout en renforçant notre présence au
sein de la zone euro. Si l’état parvient à réduire le montant de sa dette, les capacités d’emprunt pour les autres
agents seront renforcées (effet d’éviction moins important).
Conséquences négatives : la crise de 2008 est loin d’être réglée et des mesures de restrictions budgétaires, prises de
manière trop rapides et trop importantes, risquent d’avoir des répercussions négatives sur la croissance
économique. En effet, les restrictions sur les dépenses publiques peuvent se traduire par une baisse de la
consommation, et de l’investissement (anticipations négatives des consommateurs et des entreprises). D’ailleurs,
lors des expériences passées, toute baisse du déficit s’était traduite par une croissance molle. Ces baisses peuvent
avoir pour effet une augmentation du chômage et un risque accru de précarité ; les entreprises préférant embaucher
de manière temporaire pour ne pas prendre le risque d’avoir à licencier. Par ailleurs, l’état peut être tenté de réduire
les dépenses en proposant moins de services publics ou de moins bonne qualité.
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