Site N2000 des « Chaumes du Vignac et de Clérignac », Volume 2 : Diagnostics biologique et socio-économique, novembre 2007
Les « côtes de l'angoumois » constituent l'enveloppe sud de l'agglomération d'Angoulême et se prolongent jusque dans la ville, qui
profite de ses vallées comme d'autant d'incursions de "nature" sur son territoire. Cette proximité n'est pas sans risque, puisque ces
vallées sont à l'inverse autant de portes vers la campagne : axes convoités d'une extension urbaine en "doigt de gant". Ainsi, la
proximité de l'agglomération angoumoise se fait sentir tout particulièrement sur ce secteur, et la limite entre les deux est une frange
floue et sinueuse, bien que le site des Chaumes du Vignac et de Clérignac soit encore relativement épargné par ce
développement.
Dans les côtes de l'angoumois, secteur de vallées, l'eau entre pleinement dans la composition générale des paysages qu’il s’agisse
des rivières ou de plans d’eau. Plusieurs rivières irriguent les côtes de l'angoumois : l'Anguienne, les Eaux Claires, le Charraud, la
Boëme, affluents de la Charente ; l'Echelle, plus septentrionale, rejoint la Touvre à sa source. La qualité de leurs eaux a contribué à
l'essor d'Angoulême, favorisant l'installation de moulins et le développement de l'industrie papetière. Du plateau des Meulières de
Claix on peut d’ailleurs apercevoir un moulin qui n’est plus en activité, localisé le long du Claix.
La végétation des côtes de l'angoumois contribue à la variété des paysages rencontrés : on trouve ici une diversité liée à la double
identité du secteur, avec les motifs de végétation caractéristiques à la fois des secteurs de vallée et des secteurs boisés.
Le calcaire affleurant la surface des coteaux permet le développement de pelouses rases, d'où émergent quelques genévriers :
l'ambiance sèche que génèrent ces milieux contraste singulièrement avec celle, plus humide, des fonds. Par ailleurs ces pelouses sèches
présentent un grand intérêt botanique.
3. Géologie-Pédologie
Le point culminant du site, localisé sur le plateau du Vignac, atteint 108 m d’altitude. Constitués par des calcaires durs du Turonien
supérieur, les plateaux du Vignac et des Meulières présentent une topographie remarquablement plane. Les calcaires très durs et peu
gélifractés par les glaciations quaternaires, forment un sol très superficiel (souvent moins de 20 cm d’épaisseur) à bonne réserve
calcaire et forte activité biologique : ce sont les rendzines rouges ou « terres de Groies ». Localement, on peut rencontrer des placages
argileux résiduels.