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Les « côtes de l'angoumois » constituent l'enveloppe sud de l'agglomération d'Angoulême et se prolongent jusque dans la ville, qui 
profite  de ses  vallées comme  d'autant  d'incursions  de  "nature" sur  son territoire.  Cette proximité n'est pas sans risque, puisque ces 
vallées  sont  à  l'inverse  autant  de  portes  vers  la  campagne  :  axes  convoités  d'une  extension  urbaine  en  "doigt  de  gant".  Ainsi,  la 
proximité de l'agglomération angoumoise se fait sentir tout particulièrement sur ce secteur, et la limite entre les deux est une frange 
floue  et  sinueuse,  bien  que  le  site  des  Chaumes  du  Vignac  et  de  Clérignac  soit  encore  relativement  épargné  par  ce 
développement. 
 
Dans les côtes de l'angoumois, secteur de vallées, l'eau entre pleinement dans la composition générale des paysages qu’il s’agisse 
des  rivières  ou  de  plans  d’eau.  Plusieurs rivières  irriguent  les côtes de  l'angoumois : l'Anguienne,  les Eaux Claires,  le Charraud,  la 
Boëme, affluents de la Charente ; l'Echelle, plus septentrionale, rejoint la Touvre à sa source. La qualité de leurs eaux a contribué à 
l'essor d'Angoulême, favorisant l'installation de moulins et le développement de l'industrie papetière. Du plateau des Meulières de 
Claix on peut d’ailleurs apercevoir un moulin qui n’est plus en activité, localisé le long du Claix. 
 
La végétation des côtes de l'angoumois contribue à la variété des paysages rencontrés : on trouve ici une diversité liée à la double 
identité du secteur, avec les motifs de végétation caractéristiques à la fois des secteurs de vallée et des secteurs boisés.  
Le  calcaire  affleurant  la  surface  des  coteaux  permet  le  développement  de  pelouses  rases,  d'où  émergent  quelques  genévriers  : 
l'ambiance sèche que génèrent ces milieux contraste singulièrement avec celle, plus humide, des fonds. Par ailleurs ces pelouses sèches 
présentent un grand intérêt botanique.  
 
3. Géologie-Pédologie 
 
Le point culminant du site, localisé sur le plateau du Vignac, atteint 108 m d’altitude. Constitués par des calcaires durs du Turonien 
supérieur, les plateaux du Vignac et des Meulières présentent une topographie remarquablement plane. Les calcaires très durs et peu 
gélifractés  par  les  glaciations  quaternaires,  forment  un  sol  très  superficiel  (souvent  moins  de  20  cm  d’épaisseur)  à  bonne  réserve 
calcaire et forte activité biologique : ce sont les rendzines rouges ou « terres de Groies ». Localement, on peut rencontrer des placages 
argileux résiduels.