La dyspraxie développementale

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La dyspraxie développementale
Formation sur les DYS – 10 décembre 2013
Version réduite de la présentation
Orianne COSTINI
Psychologue spécialisée en neuropsychologue, Doctorante en psychologie
Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire, Université d Angers
Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cognitives et Sociales, Université de Nice Sophia-Antipolis
En collaboration avec
Le Centre Référent des Troubles d’Apprentissage,
Hôpitaux pédiatriques de Nice CHU – Lenval
Le Centre Référent des Troubles d’Apprentissage,
CHU de Nantes, Hôpital Mère-Enfant
PLAN
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
q  Introduction : quelques définitions utiles
q  DYSPRAXIE : en théorie
q  L’enfant dyspraxique : les difficultés au quotidien
q  L’enfant dyspraxique : évaluation et prise en charge
q Pour conclure
Introduction
Quelques définitions utiles ...
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Les troubles d apprentissage
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Ils se définissent généralement par une perturbation
des acquisitions dans un ou plusieurs des
domaines de réussite scolaire classiques :
•  la lecture
•  l orthographe
•  les mathématiques.
Les troubles d apprentissage
O.COSTINI et coll.
10.12.2013
De manière plus large, les troubles d apprentissage peuvent
aussi résulter d’un développement anormal de certaines
fonctions, telles que :
•  le langage oral
•  les praxies (habiletés gestuelles, visuo-constructives)
•  les gnosies (traitement des informations visuelles et
spatiales notamment)
•  la mémoire
•  les capacités attentionnelles (concentration)
•  les fonctions exécutives (capacités à s’organiser,
flexibilité, …)
Les troubles d apprentissage
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Difficultés scolaires
Retard
développemental
Immaturité
Trouble d apprentissage
Trouble du
développement
Trouble
spécifique
d’apprentissage
Trouble envahissant
du
développement
Déficience
intellectuelle
souffrance cérébrale
acquise
Autre
contexte médical
identifié
Les troubles SPECIFIQUES d apprentissage
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Déficit
sensoriel
Trouble
psychiatrique
Trouble
neurologique
Perturbation
durable et
structurelle
(développement
anormal de
certaines régions
du cerveau)
Déficience
intellectuelle
Carences
éducatives
LES PRAXIES, en quelques exemples
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  l utilisation d’objet (praxies idéatoires)
Ä cuillère, décapsuleur, ciseaux, parapluie
•  les gestes significatifs ou non (praxies idéomotrices)
Ä signe de la main pour demander le silence
•  la construction, l assemblage (praxies visuo-constructives)
Ä manipulation de cubes, puzzles, figure géométrique
•  l habillage
Ä faire ses lacets, mettre un manteau
PRAXIES et coordination motrice
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  Les praxies réfèrent au « geste » :
ensemble de mouvements permettant la réalisation d un
comportement moteur intentionnel finalisé, orienté vers
un but.
•  La coordination motrice réfère au « mouvement » :
sous la commande motrice des muscles, pré-câblée
génétiquement.
DEVELOPPEMENT normal des praxies
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ACTIVITES
3 ans
4 ans
5 ans
6 ans
S’alimenter
Seul avec cuillère
ou fourchette
Utilise le couteau
Avec couteau et
fourchette ensemble
Tartine
S’habiller
Enfile ses
pantalons
Fermeture éclair,
boutons
S’habille/se
déshabille seul,
Fait ses boucles
Attache ses
chaussures seul
Découper
Tient les ciseaux
Coupe entre les
lignes
Découpe en suivant
les courbes
Découpe des
formes complexes
Dessiner ou écrire
Prénom
Attraper
Ballons à deux
mains
Balle avec bras et
corps
Balle avec les mains
Balle avec une
main
Frapper un ballon
avec le pied
Donne un coup de
pied
Coup de pied
stable
Fait rouler avec le
pied
Coup de pied en
courant
Attention : Dyspraxie ≠ simple retard
Praxies matures vers 11-12 ans
Tableau d’après Pannetier, E. (2007)
DEVELOPPEMENT normal des praxies
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Différentes stratégies d apprentissage (isolées ou associées)
Ä imitation
Ä essais-erreurs
Ä répétition
Ä entraînement
Lorsqu une praxie est acquise, elle est automatisée :
Ä plus besoin d y penser
Ä libère des ressources cognitives qui peuvent être
allouées à d autres tâches.
D’après Lussier et Flessas (2005, 2009) ; Franc (2005)
DEVELOPPEMENT normal des praxies
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Pour qu'un geste soit appris correctement, il est
indispensable de posséder l'intégrité :
•  des effecteurs neuromusculaires et de leur commande
(système pyramidal)
•  des structures de coordination et de précision du geste
(cervelet)
•  des systèmes d'ajustement postural, permettant de
corriger le geste (notamment sensibilité profonde et
système vestibulaire)
•  des organes sensoriels.
D’après Lussier et Flessas (2005, 2009) ; Franc (2005)
Dyspraxie
En théorie …
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La DYSPRAXIE : tentative de définition
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Ce qu’il y a :
Ce qu’il n’y a pas :
•  « DYS » :
•  Trouble sensoriel
dysfonctionnement,
installation incorrecte d’une •  Déficience intellectuelle
fonction (≠ perte)
•  Troubles de la relation ou
communication
•  « Praxie » :
séquence de mouvements
aboutissant à la réalisation
d’un geste volontaire,
intentionnel, orienté vers
un but
•  Affection médicale générale
(IMC, lésion cérébrale,
hémiplégie, ...)
•  Carences pédagogiques
La DYSPRAXIE : tentative de définition
•  Trouble durable
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
de la conceptualisation, de la programmation et de la
coordination volontaire des séquences de mouvements
nécessaires à la réalisation d une action nouvelle,
orientée vers un but précis et permettant une interaction
adéquate avec l’environnement.
ð entrave l exécution et l’automatisation des gestes volontaires.
ð nécessité de plus d efforts attentionnels pour réaliser
un même geste.
Exemple de l utilisation d une porte (cf. « La dyspraxie : une approche clinique et
pratique », Evelyne Pannetier, 2007, Ed. CHU Ste Justine).
La DYSPRAXIE : tentative de définition
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  dans la dyspraxie ð pas de site lésionnel clairement identifié
comme facteur causal, mais implication probable de certaines
régions cérébrales.
Ä Rappel : critères d’exclusion des TSA
•  prévalence ð 6 % des enfants de 5 à 11 ans (TAC)
ð
majorité de garçon.
•  Référencée comme un Trouble Spécifique d Apprentissage
Ä entrave autonomie des personnes au quotidien, peut donner lieu à
une reconnaissance de handicap par la MDPH avec à mise en place
d adaptations pédagogiques, services de soin et/ou aide financière.
DYSPRAXIE : les sous-types
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Dyspraxie
gestuelle
Dyspraxie
motrice
Dyspraxie
idéomotrice
Dyspraxie
idéatoire
Dextérité dans les
mouvements
rapides,
alternatifs
ou en série.
Gestes
significatifs (sans
manipuler l’objet)
+
Gestes sans
signification
Manipulation
d’objets ou
d’outils
+
Organisation
étapes pour
manipuler l’objet.
DYSPRAXIE : les sous-types O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Dyspraxie
constructive
Dyspraxie
visuo-constructive pure
Assemblage
Bénéficie de l’aide visuelle
+
Distinction D/G
+
Gnosies digitales
+
Graphisme et Calcul
= syndrome de Gerstmann
Dyspraxie
visuo-spatiale
Organisation du geste
+
Fonctions visuo-spatiales
(construction de certains
composants de l’espace,
surtout en 2D)
+
avec ou sans trouble du
regard.
Trouble d’Acquisition de la Coordination
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  Conférence de consensus international (1994 à 2012)
•  Critères diagnostiques définis par le DSM-IV
A. 
Les performances dans les AVQ nécessitant une bonne coordination motrice sont
nettement au-dessous du niveau escompté compte tenu de l’âge chronologique du
sujet et de son niveau intellectuel.
B. 
Interférence significative avec la réussite scolaire ou les activités de vie courante.
C. 
La perturbation n’est pas due à une affection médicale générale et ne répond pas
aux critères de TED.
D. 
S’il existe un retard mental, les difficultés motrices dépassent celles habituellement
associées à celui-ci.
Ø  Critères quantitatifs ? (seuils ?)
Ø  Retard simple ?
Ø  Coordination motrice … et les praxies ?
(Quels tests ? Quelles composantes ?)
Ø  Etiquette générique = « fourre-tout »
Ce qu’il faut retenir … O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  La dyspraxie ET le TAC = « fourre-tout »
•  Accord relatif : pas « dyspraxie développementale » chez IMC
•  Manque de consensus : conceptions différentes selon les auteurs
à pays, définition, modèles théoriques, tests, populations cliniques, ...
•  Grande hétérogénéité des troubles praxiques chez l’enfant
à Différents profils ≠ terme « générique »
à Identifier les difficultés spécifiques de l’enfant
TROUBLES PRAXIQUES CHEZ L’ENFANT
≠ DYSPRAXIE DEVELOPPEMENTALE
L enfant dyspraxique
Les difficultés au quotidien
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Signes évocateurs
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  Nouveau geste = effort d apprentissage considérable
Äplusieurs démonstrations
Ä décomposition de la séquence en ses unités
Ä fatigabilité.
•  Exécution possible de tâches bien apprises dans un contexte
précis
ð mais difficulté de transfert dans de nouveaux apprentissages.
•  Malgré beaucoup d efforts et de répétitions
Ä geste reste relativement dysharmonieux
Ä maladresse anormale
Ä lenteur d exécution.
Caractéristiques cognitives O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  Incapacité à intégrer les divers constituants du geste volontaire
ð absence d automatisation
ð réalisation séquentielle.
•  Performances motrices variables sur une même tâche,
à différents moments/lieux.
•  Nécessité d un contrôle volontaire du geste
ð coût cognitif supplémentaire
ð difficulté à gérer une double-tâche.
•  Dépense d énergie importante, fatigabilité
ð facilement distrait
ð difficultés d attention croissantes au cours de la journée.
•  Décalage entre les performances motrices et le niveau verbal.
L’enfant dyspraxique au quotidien
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  Maladresse gestuelle : renverse, casse, déchire de manière
involontaire, gestes peu précis.
•  Chutes répétées, se cogne souvent, mauvaise gestion
du corps dans l espace.
•  Autonomie longue à se mettre en place et qui
nécessite beaucoup d efforts : habillage
(boutons, fermetures éclaires, lacets), toilette,
repas, etc.
•  Lenteur persistante : pour manger, pour s habiller, pour
faire sa toilette…
L’enfant dyspraxique au quotidien
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  A table : difficultés de coordination des couverts, manque
de propreté (couper viande, se servir à boire).
•  Difficultés de gestion des outils quotidiens : pour le
cartable/bureau, difficultés pour ranger au bon endroit,
perte de ses affaires.
•  Peu d intérêt pour les jeux de construction : legos, puzzles,
mécano.
•  Mal à l aise en sport, pendant la récréation (foot, marelle,
billes, courir/sauter…).
L’enfant dyspraxique à l école
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  Le graphisme, l’écriture
Ä gestion de l outil (tenue, pression sur support…)
Ä calligraphie (qualité, vitesse)
Ä gestion de l espace feuille / tableau.
ð Ensemble brouillon, voire illisible, l écriture n est pas « outil ».
•  L’orthographe
Ä surcharge cognitive liée à l écriture
Ä difficulté de mémorisation de l orthographe
Ä aggravation si troubles du regard / troubles visuo-spatiaux
associés ?
L’enfant dyspraxique à l école
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  La lecture
Ä si trouble du regard / visuo-spatial associé
Ä gestion de l espace feuille / tableau.
Ä retrouver l information dans un texte, livre
ð possibilité de difficultés de compréhension, lecture peu fluide,
fatigabilité.
•  Les sciences, l’histoire/géographie, la musique
Ä difficultés de repérage : plan, carte, tableau, frise historique,
graphique.
Ä difficultés en musique : écriture/lecture des partitions, jouer
d un instrument
L’enfant dyspraxique à l école
•  Les mathématiques
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Ä dénombrement avec pointage
Ä aspects spatiaux du calcul : poser une opération
Ä utilisation de tableaux, quadrillages, coordonnées de points.
ð identification difficile des éléments signifiants.
•  La géométrie
Ä repérage (utilisation de repères, gestion de l espace, …)
Ä figures géométriques (2D, 3D) : reproduction, différenciation
Ä utilisation des outils (compas, équerre, rapporteur)
Répercussions psycho-affectives
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  Enfants plus craintifs, moins débrouillards
ð donc plus passifs
•  Image de paresseux et d incompétent malgré les efforts
ð manque de confiance en soi, dévalorisation
•  Enfants souvent exclus, subissent des moqueries
ð difficultés d intégration avec les pairs, repli sur soi
•  Agitation motrice réactionnelle
•  Gestion difficile de l échec
ð tendance à éviter les difficultés, à détourner les consignes
L enfant dyspraxique
Evaluation & Prise en charge
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
L’évalua2on O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Quand l’envisager ?
A partir des différents signes d’appel (maladresse motrice,
difficultés dans l’utilisation des outils quotidiens…)
La prise en charge pluridisciplinaire
(Médecins, Psychologues spécialisés en Neuropsychologie,
Orthophonistes, Ergothérapeutes, Orthoptistes …)
= Essentiel au diagnostic différentiel
Il est très important de prendre en compte les critères
d’exclusion, la co-morbidité et les retentissements éventuels.
EVALUATION des praxies chez l’enfant
•  Troubles primaires
Les troubles représentent la principale
source des difficultés vécues par
l’enfant
•  Troubles secondaires
Les altérations praxiques sont
l’expression du retentissement d’une
autre problématique
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Examen neurologique Efficience intellectuelle Coordination motrice + schéma corporel + latéralisation Gnosies (visuelles, spatiales, digitales, ...) Langage ü  Évaluer les différents niveaux de déficits possibles
ü  Choix des outils en fonction du profil du patient et
des hypothèses diagnostiques
PRAXIES (constructives, gestuelles, ...) MAIS outils disponibles pour évaluer les praxies
gestuelles
= peu nombreux, incomplets …
A5en2on Fonc2ons exécu2ves ü  Tenir compte du caractère multifactoriel des tâches
Le bilan NEUROPSYCHOLOGIQUE O.COSTINI et coll. 10.12.2013
La base du bilan est l’évaluation intellectuelle selon l’âge
( ex : WISC IV, WPPSI III, NEMI II, KABC II …)
Différents niveaux pouvant être impliqués dans les troubles :
1. 
2. 
3. 
4. 
Le perceptif (comprenant les gnosies visuelles, les gnosies
visuo-spatiales et les gnosies digitales)
Les praxies constructives
La motricité / les praxies gestuelles
Le fonctionnement exécutif
Attention ! Epreuves souvent multidéterminées !
L’EFFICIENCE INTELLECTUELLE •  WISC-IV :
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Ä Compréhension verbale (ICV)
Evalue les aptitudes verbales en sollicitant le raisonnement, la
catégorisation, la compréhension, et la conceptualisation.
Ä Raisonnement perceptif (IRP)
Raisonnement et organisation à partit d’un matériel perceptif.
Ä Mémoire de Travail (IMT)
Retenir, manipuler et transformer l’information à apprentissages scolaires
Requiert l’attention, concentration, contrôle exécutif
Ä Vitesse de traitement (IVT)
Vitesse de traitement au niveau intellectuel et grapho-moteur
Requiert capacités perceptives visuelles, MCT/MDT visuelle et coordination
visuo-motrice
è Quotient Intellectuel
L’EFFICIENCE INTELLECTUELLE O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  Indications sur le profil neuropsychologique de l’enfant
Ä Niveau intellectuel global
Ä Points forts / points faibles
ATTENTION : QIT non calculable/interprétable si il existe une
différence significative entre les indices
è Comparaison à une « norme » (étalonnage)
L’EFFICIENCE INTELLECTUELLE O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  Dans la dyspraxie, tendance à considérer profil ICV > IRP
•  MAIS NON SYSTEMATIQUE
Ä Possibilité dyspraxie sans ICV > IRP
Ä Possibilité ICV > IRP sans que ce soit une dyspraxie
= Nécessité d’une analyse approfondie du fonctionnement
cognitif + pluridisciplinaire
LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013
A. La perception visuelle
Subtest « Complètement d’images »
WISC IV
Renvoie à la capacité à trouver le détail manquant sur
un matériel perceptif figuratif.
LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013
A. La perception visuelle
Subtest « Identification de concepts » WISC
IV
Des images sont présentées sur 2 ou 3 rangées,
l’enfant doit choisir une image dans chaque rangée afin de
constituer un groupe s’articulant autour d’un concept
commun.
LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013
A. La perception visuelle
Test des Formes identiques (Thurstone, 1963)
Il s’agit d’une épreuve étalonnée pour les enfants de 6 à 17 ans.
L’objectif est ici d’évaluer la rapidité perceptive.
LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013
A. La perception visuelle
Test d’Appariement d’images (Marquet-Doléac, Albaret
et Benesteau, 1999)
Etalonné pour les enfants âgés de 7 ans 6 mois jusqu’à 14 ans 5 mois, il
permet notamment l’évaluation de l’impulsivité chez l’enfant.
LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013
B. Les gnosies spatiales
Subtest « Matrices » WISC IV
l’enfant doit trouver la partie manquante d’une Matrice parmi 5 réponses
possibles
LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013
B. Les gnosies spatiales
Subtest « Symboles » WISC IV
L’enfant doit cocher la case appropriée dans une discrimination de
symboles visuels.
LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013
B. Les gnosies spatiales
Subtest « Codes » WISC IV
En utilisant un code, l’enfant copie des symboles appariés à des formes
géométriques simples ou à des chiffres
LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013
B. Les gnosies spatiales
Subtest « Flèches » NEPSY
Capacité de percevoir et d’induire l’orientation et la direction de plusieurs
flèches par rapport à un point de convergence central.
= Similaire à « Jugement d’orientation de lignes » BENTON
LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013
B. Les gnosies spatiales
Subtest « Orientation » NEPSY
Capacité à utiliser la direction et les relations spatiales située sur des
petites surfaces afin de trouver la cible sur le plan représenté sur une plus
grande surface.
LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013
C. Les gnosies digitales
Subtest « Distinction des doigts » NEPSY
Évaluer la capacité à identifier les doigts en utilisant seulement les
informations tactiles.
PRAXIES CONSTRUCTIVES O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Subtest « Cubes » WISC IV
L’enfant utilise des cubes bicolores pour reproduire une
construction, en un temps donné, à partir d’un modèle +
bonification de temps.
Subtest « Triangles » du KABC I et II
Epreuve similaire au subtest cubes, les formes sont en 2D (une
face jaune et une bleue) + bonification de temps selon la version
utilisée.
Subtest « Cubes » de la NEPSY
PRAXIES CONSTRUCTIVES O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Subtest « Copie de figures » NEPSY ou
NEMI 2
Évaluer l’aptitude de l’enfant à recopier des figures
géométriques en deux dimensions
PRAXIES CONSTRUCTIVES Figure de REY / de TAYLOR
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Cette figure présente un ensemble de formes géométriques sans
signification évidente qui sont construites autour d’un rectangle. Cette
épreuve permet en fait d’évaluer les capacités visuo spatiales et visuo
constructives, les capacités de planification, l’attention et la mémoire
visuelle.
Met en avant différentes
composantes :
-Visuo-spatiale
-Visuo-constructive
-Exécutif
NB: FCR étapes par étapes : épreuve extraite du Projet FEE « Etude des Fonctions Exécutives chez l’Enfant »
sous la coordination de Arnaud ROY et collaborateurs
(Laboratoires de Psychologie des Universités d’Angers et de Chambéry)
PRAXIES GESTUELLE et coordina2on motrice Statue (NEPSY)
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
= Tonus postural
L’enfant doit rester immobile durant 75 sec.
-Debout
-Les bras le long du corps
-Ne pas rire (ou tout autre vocalisation)
-Ne pas ouvrir les yeux
-Ne pas bouger
L’examinateur doit durant ce temps, laisser tomber un stylo, tousser
bruyamment etc …
PRAXIES GESTUELLE et coordina2on motrice O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Tapping(NEPSY)
= Motricité fine
Répétitions + séquences
Précision visuo-motrice (NEPSY)
= Motricité fine
L’enfant doit tracer une ligne à l’intérieur du parcours le plus
rapidement possible sans dépasser.
Séquences motrices manuelles (NEPSY)
= Praxies melokinétiques
L’enfant doit effectuer des mouvements coordonnés des deux mains
PRAXIES GESTUELLE et coordina2on motrice O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Imitation de position de mains (NEPSY)
L’enfant doit reproduire des positions de mains (dominante et non
dominante) réalisées par l’examinateur en un temps limité.
à Praxies idéomotrices (gestes non significatifs uniquement)
FONCTIONS EXECUTIVES O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Définition :
Capacités nécessaires pour s’adapter à des situations nouvelles
ou inhabituelles.
= Situations non routinières !
Sit. Routinières = Elles sont automatisées
Ex : Lacer ses chaussures, allumer l’interrupteur en entrant dans une
pièce, mettre la clé de contact …
Ex de tests neuropsychologiques
-  Figure de REY (Etapes par étapes)
-  Stroop
-  Mémoire des chiffres / Slc
-  Tour (NEPSY)
-  Fluences (NEPSY)
-  Fluidité de dessins (NEPSY)
-  TMT
PRISE EN CHARGE O.COSTINI et coll. 10.12.2013
q Accentuer la prise en charge sur les processus déficitaires
Ø  Praxies gestuelles : planification, exécution, ...
Ø  Troubles visuo-spatiaux : regard, perception, .
à Déterminer les points forts de l’enfant..
q Mettre en place les aménagements pédagogiques adaptés
En fonction des besoins et possibilités de l’enfant
= Inclure l’(es) enseignant(s) !
q Inclure les parents : maintien des acquis, transfert ...
Pour conclure…
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Tout le monde est DYSPRAXIQUE ?
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  Attention à ne pas généraliser : les troubles gestuels ne
sont pas systématiquement la conséquence d une
dyspraxie.
•  L origine d’une maladresse, d’un problème d’autonomie
peut être :
§  une instabilité/agitation
§  un trouble de l attention/hyperactivité
§  une anxiété/un manque de confiance en soi
§  un trouble psychiatrique
§  une lésion neurologique…
Importance de la reconnaissance
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
•  Pour éviter les mauvaises interprétations
•  Pour favoriser la construction identitaire.
Préconisation de prises en charge
+
Mise en place de certaines adaptations
+
Modification des regards portés sur l enfant
Merci de votre attention
O.COSTINI et coll. 10.12.2013
Costini, O., Roy, A., Faure, S., & Le Gall, D. (2013). Troubles praxiques développementaux : actualités et enjeux. Revue de
Neuropsychologie, 5(3), 200-12.
Lussier, F., & Flessas, J. (2009). Neuropsychologie de l’enfant. Troubles développementaux et de l’apprentissage. Paris : Dunod.
Mazeau, M. (2005) Neuropsychologie et troubles des apprentissages. Du symptôme à la rééducation. Paris : Masson.
Pannetier, E. (2007). La dyspraxie : une approche clinique et pratique. Montréal : Editions du CHU Sainte Justine.
Kirby, A. & Peters, L. (2010). 100 idées pour aider les élèves dyspraxiques. Paris : Editions Tom Pousse.
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