1
LES EVANGILES SYNOPTIQUES
1 P 3,15 « rendre compte de l’Espérance qui est en nous, avec douceur... »
(notes d’étudiant)
LES EVANGILES SYNOPTIQUES...................................................................................................................................................1
I
NTRODUCTION
:
LE MONDE OU VIVAIT
J
ESUS
…........................................................................................................................................1
CH
1.
D
E L
’E
VANGILE AUX EVANGILES
....................................................................................................................................................1
1.1 Un titre « évangile » ............................................................................................................................................................1
1.2 Des auteurs différents .........................................................................................................................................................2
1.3 Des lectures plurielles ..........................................................................................................................................................3
1.4 Des Récits.............................................................................................................................................................................3
C
H
2
.
L
ES RECITS DE
P
ASSION ET
R
ESURRECTION
. ....................................................................................................................................3
2.1 Le scandale de la croix.........................................................................................................................................................3
2.2 Récits de la Passion et Lumière de Pâques ..........................................................................................................................4
2.3 Les récits de la Passion. .......................................................................................................................................................4
2.4 Les récits de la Résurrection. ...............................................................................................................................................4
C
H
3
.
L
ES
M
IRACLES
..........................................................................................................................................................................5
C
H
4
.
L
ES
E
VANGILES DE L
ENFANCE
......................................................................................................................................................7
C
H
5
.
L
ES PARABOLES
.........................................................................................................................................................................8
LES PARABOLES DANS LES SYNOPTIQUES .................................................................................................................................9
C
H
6
.
L
ES EVANGILES ET LE
J
ESUS DE L
’H
ISTOIRE
....................................................................................................................................11
Un peu d’histoire .....................................................................................................................................................................11
Critères d’authenticité historique des évangiles......................................................................................................................11
Conclusion ...............................................................................................................................................................................12
Introduction : le monde où vivait Jésus….
A l’époque où Jésus prèche, la Palestine fait partie de l’Empire depuis environ un siècle. Le latin est la langue parlée à l’ouest
de l’empire, le grec la langue commune qui a supplanté à l’est les autres dialectes. En palestine, on parle aussi l’hébreu et
l’araméen.
A la mort d’Hérode le Grand, la Judée Samarie est confiée à Archélaus ( éxilé en 6, puis des procurateurs, comme Pilate de 26
à 36) et la Galilée à Hérode Antipas ( époux d’Hérodiade )
Jérusalem : environ 50 000 hbts ( 3x + durant les fêtes )
Rome et Alexandrie : 1 ou 2 millions ( A Alexandrie, un cinquième de la population est juive, soit entre 200 000 et 400 000 )
Antioche, Ephèse, Corinthe, Tarse : un demi million
En fait, Jérusalem est un tout petit centre. Près de 10 % de l’Empire est juif ( 7 à 8 millions ), d’où le succès des voyages
de Paul.
CH 1. De l’Evangile aux évangiles
1.1 Un titre « évangile »
Le terme « mémoire des apôtres » de Justin mémorial évangiles ( 120 : Justin ). Mais l’Evangile est unique, c’est le
Christ. (la passion, sa résurrection) Les évangiles ne sont pas seulement un mémoire ( d’abord liturgique), ni même une
biographie car les biographes concernent les morts, mais ils nous permettent d’accéder à la personne du Christ, à l’Evangile
qui est le Christ.
2
NB : Il n’est pas anodin que le Christ n’ait rien écrit, mais qu’il l’ait confié aux homme. C’est dans la nature même de notre Dieu,
son humilité devant la liberté de l’homme, dans la continuité aussi de son incarnation.. Cela nous enseigne sur la nature de
notre Dieu, et aussi sur la place fondamentale de la tradition.
Evangile = bonne nouvelle, et par extension la « récompense » que les grecs donnaient au porteur de la bonne nouvelle. Dc lié
à l’idée de victoire. Dans l’AT, le mot évangile est de la racine BSR, annoncer une bonne nouvelle. Ex : Ps 40,16 Ps 96,2 Ps 68,12
Is 40,9 Is 52,7 Is 61 et Mc 1,14 et Mt 9,35: le temps de règne de Dieu est arrivé ( les aveugles voient...). Puis peu à peu l’Ev de
Dieu devient Evangile du Christ (Rm 15,19-20). C’est l’évangile du Christ, mort et ressuscité. A la lumière de sa résurrection, les
chrétiens comprennent que le Christ est l’Evangile. Cf. 1 Cor 15 : « le Christ mort (événement historique) pour nos péchés
(interprété par les Ecritures), Il est ressuscité ( actualité du Salut) ». = les 3 dim° constitutives du discours chrétien. Ac 5, 42 Ac
8,35 Ac 11,20
1.2 Des auteurs différents
MARC :
- Marc est disciple de Pierre. C’est le Jean
Marc d’Ac 12,12 ( qui retourne chez sa
mère en 13,5 )
MATTHIEU :
C’est un enseignant + un scribe rodé aux
méthodes juives, sachant tirés du neuf
de l’ancien.
LUC :
- Luc n’est ni palestinien, ni juif. Homme
cultivé au grec raffiné, il se présente
comme un historien. Médecin. Disciple
de Paul, qu’il accompagne à Troas ( Col
4,14)
- Rome de 65 à 70. - Syrie (Antioche ?) vers 80, après la
chute de Jérusalem.
- dans les 80s. Asie mineure ?
- Pour des chrétiens d’origine non juive
et n’habitant pas en Palestine. ( rien sur
la Loi). Marc rapporte la prédication de
Pierre, à des anciens païens ( il traduit les
mots araméens et explique le judaisme),
menacés de persécutions. La foi qu’il
annonce n’est pas une foi tranquille et
oblige à prendre des risques. ( Marc a vu
Pierre martyrisé à mort en 64… ?)
- Pour des chrétiens issus du Judaïsme
(insiste sur l’accomplissement des
Ecritures
1
; le Christ accomplit ; Christ //
Moïse ; 5 grands discours // Torah //
Ps ;), en conflit avec le judaïsme officiel
2
de Yavné. Et également ce souci de
porter le Messie aux goyims.
- Pour des chrétiens d’origine païenne de
culture grecque...
Vocabulaire pauvre et lourdeur du style.
Style direct, insistant sur la vie, le détail,
le pittoresque...le Conteur du rabbi de
Nazareth aux traits humains accusés.
Il résume et élague l’anecdotique, y
compris les sentiment humains du Christ
(colère, tendresse...) : Christ est
Seigneur, célébré. Le seul sentiment
humain que conserve Mt est « ému de
compassion », « remué aux entrailles » (
9,36 / 14,14 / 15,32 / 20,34) car
l’expression renvoie au Dieu de l’AT (
Osée 11,8 ) . Christ enseigne la Loi
Nouvelle. Il accomplit. Evangile ecclésial (
Pierre ; appels à la vigilance, conseils de
vie ecclésiale et fraternelle
3
...). Mt nous
situe toujours à la fois sur les rives du lac
de Galilée dans les années 30 et dans
l’Eglise chrétienne des années 80
célébrant son Seigneur, et recevant son
enseignement.
La tendresse de Dieu et la grandeur de
son Amour. Le temps du Christ est
inséparable aux temps de l’Eglise (
Actes). Couples : JB et Jésus ; Zacharie et
Marie ; Marthe et Marie ; les 2 fils ; Le
juge et la veuve ; Le pharisien et le
publicain ; les maudits et les Bx ; le lévite
et le bon samaritain ; le pharisien et la
femme ; Zachée et Jérusalem ; le 2
larrons ; ...
Style clair et élégant. Bon historien mais
mauvais géographe : il ne connaît pas la
géographie de la Palestine. Souci plus
théologique. Grande délicatesse envers
les pauvres, les femmes, les pécheurs…
Dante parlait de l’évangéliste de la
tendresse de Dieu.
1
130 citations de l’AT dont 43 explicites. Il les tourne parfois à son avantage comme le fait la tradition juive ( Cf. 27,9 ou 21,1-19…). Il ne prononce pas le
nom divin mais parle du Royaume des Cieux, insiste sur les chiffres ( 7 demandes du Pater, 7 paraboles, 7 pains, 7 corbeilles, 3 tentations et 3 bonnes
œuvres…)
2
Les attaques très dures de Mt 23 ( Malheurs à vous…) sont peut-être plus celle de Mt des 80s que de Jésus des années 30s…
3
Centré sur le Ry des Cieux et sur son ébauche dans l’Eglise. Cet Evangile a profondément marqué le christianisme occidental.
3
La critique interne = ce que l’on apprend seulement à la lecture des évangiles (style, destinataire, enracinement culturel,
Théologie propre...)
La théorie des 2 sources =
Mt et Luc ont en commun des
passages de Marc. Mais
également d’autres, absents
chez Marc, d’où l’hypothèse
d’une 2° source , inconnue,
nommée Q.
Enfin, chacun des 3 possède
des éléments propres (sp).
1.3 Des lectures plurielles
Ceux qui nient les divergences ( Celse, Julien l’apostat...)et tentent d’harmoniser ( Aug. De Consensu ). Marcion qui retranche
tout ce qui est contraire à l’esprit du Christ, ou ce qui n’est pas propre au NT. Mc 16,10
A l’inverse, Irénée et Origène insistent sur les divergences comme richesses. « visage multiforme du Christ » dit Irénée ; richesse
de l’Eglise. Mystère du Christ -l’Unique évangile - et de son Eglise.
Récap : Prêchant l’Ev. du règne de Dieu, le Christ prêche 2 attitudes fondamentales : la conversion et la foi (confiance). A la
lumière de sa mort et de sa résurrection , on découvre l’actualité des actes et paroles du Christ. Ces mémoires sont Bn Nv
permettant d’accéder à JX.
1.4 Des Récits
Les Evangiles sont des récits. Chacun se présente comme un tout, un récit ( Ds la Bible Dieu se raconte par des histoires,
racontes des histoires à ses enfants...) déploiement d’une révélation. Le récit est le langage qui convient le mieux à
l’incarnation ( contre ex de l’Ev de Thomas, recueil de sentences gnostiques pour initiés sauvés par leur savoir ). Plusieurs
actes : ( L’enfance ) - La Galilée et la prédication - La Montée à Jérusalem - La Passion résurrection.
Ex de Marc : - 1 à 8,27 : Galilée - secret de la messianité du Christ
- profession de Foi de Pierre. JX enseigne que est sa messianité
- Elle est reconnue dans sa Passion et proclamé par le centurion en 15,39, glorifié par la résurrection.
Le récit est fait d’une série de rencontres , afin de me permettre moi aussi de rencontrer mon Sauveur. ( Dieu se dit ds
l’histoire mais ne s’y réduit pas. Sans nier l’historicité des txts, laisser cette historicité à sa juste place )
Ch 2 . Les récits de Passion et Résurrection.
Une place disproportionnée : 5/16 Ch chez Marc et 8 versets pour la Résurrection...Pq s’attarder ainsi sur la Passion pourtant
scandaleuse et humiliante ... ? ( d’abord, Marc s’adresse à la Cté romaine qui a connu le martyr de Pierre et Paul, et la
persécution...) C’est au pied de la croix que la messianité du Christ est enfin reconnu et par un païen...
2.1 Le scandale de la croix.
Il faudra attendre 4 siècles ( invention de Ste Hélène ) pour que la Croix soit accueillie et vénérée...Elle est scandale, ie piège,
pierre d’achoppement qui fait chuter...Malédiction par Dieu, pour un juif ( Dt 21,23 « si un ho a été pendu à un arbre tu
l’enterreras le jour même car c’est une malédiction de Dieu... »). Et Paul découvre qu’ainsi c’est la Loi qui est tué puisque la
croix devient bénédiction...La croix est impensable aussi pour un citoyen romain (Cf. Cicéron ). Le Christ aurait être lapidé
car il n’était pas un criminel ( même si Qumran relate que des religieux juifs avaient été crucifié en - 150 ). 2 Cor 5,15 / Rm 4,25
/ 8, 34 omettent la croix ( =/= Ac 2,22...)
sp 1
MARC Q ?
sp 2
sp 3
Matthieu Luc
(sp = source propre )
4
2.2 Récits de la Passion et Lumière de Pâques
Ces récits y sont transfigurés. 2 txts les éclairent : les psaumes du juste souffrant et victorieux ( 22-69-31-38-41 ) et Le chant du
serviteur chez Isaïe ( 2° chant en Is 52-53 ). Exemples :
- Mt 27,46 ( Elie, Elie...) : qd on cite un passage c’est tout le Ps qui est cité, et le Ps 22,2 se termine par « je sais que je ne peux
compter que sur toi » ( nb : Qd je crie, je sais que je suis entendu )
- Mt 27,39 ( les passants l’insultaient en hochant la tête ) : ref implicite à Ps 22.8 et 109.25 / (vin mêlé de fiel ) : Ps 69.22
- Le Christ silencieux devant Pilate ( ou Hérode Antipas chez Luc ). // Is 42,2 - 53,7 - 50,5
- les outrages // Is 50,6
- l’obscurité qui gagne la Terre // Le jour du Jugement en So 1.45 Joël 2.10 et 3.3 Amos 8.9 souci eschatologique ( Cf.
Resu° des morts chez Mt et tremblement de terre, le voile du Temple...)
=> Donc pas seulement un récit historique mais avec une dimension théologique...
Cepdt, aucun txt ne laissait prévoir explicitement que le messie mourrait sur la croix. Il y a rupture. Scandaleuse
humainement, d’toutes les références aux Ecritures, pour montrer que c’était ds le dessein de Dieu. (id. pour la chute des
disciples...)La Passion du Christ va devenir le modèle de la Passion de ces disciples...( Etienne...)
2.3 Les récits de la Passion.
Des récits différents. Cepdt, la composition littéraire d’un passage est au service d’une visée théologique, et puiser ds l’un ou
l’autre pour synthétiser, et mélanger les txts brouille la perception de cette visée théologique (A.Vanhoye, La passion selon les
4 évangiles, lire la Bible 55) ; « La matérialité des faits a moins d’importance que leur signification religieuse. Séparer tel détail
pour le transposer, c’est l’empêcher de vouloir dire ce qu’il voulait dire . »
MARC / le choc des faits bruts ; peu d’explications. Ex : à l’arrestation , Marc ne relate pas les paroles de Jésus.
==>Tonalité kérygmatique. C’est devant le sanhédrin que pour la première fois, Jésus se reconnaît Messie (14.62 « Es-tu le
Christ, le Fils de Dieu ? - Je le suis, et vous verrez les Fils de l’homme siéger à la droite de la Puissance et venant avec les nuées
du ciel »), c’est devant Pilate qu’Il se reconnaît Roi ( 15.2), c’est le centurion qui confesse sa filiation divine. Aux Théophanie de
la 1° partie de l’Evangile (Baptême en 1.11 et Transfiguration en 9.7) s’oppose la confession du centurion à la fin. Un acte de Foi
qui n’intégrerait pas la réalité de la croix n’honorerait pas l’identité véritable de Jésus.
MATTHIEU/ A l’inverse, des paroles éclairent constamment le récit. Jésus se réfère svt à l’AT. Il donne sa vie en pleine
connaissance de cause. Maîtrise de sa destinée. Ex : il refuse la violence à l’arrestation, ainsi que les légions d’anges « car il faut
que s’accomplissent les Ecritures »(26.54).
==> une orientation doctrinale ( les 30 pièces à judas, le fiel du Ps 69,...tt est accomplissement), christologique ( dim°
eschatologique de la mort de Jésus, tremblement de terre, etc...le règne de la mort est vaincu ; répétition des « dorénavant »
(26.64 « dorénavant, vous verrez les Fils de l’homme siéger à la droite... » ) marquant un avant et un après) et ecclésiale (la
Passion est le sommet du rejet d’Israël).
LUC / historien. Fort souci de respecter une logique historique des récits. (ex : la tentative de résistance est avant l’arrestation).
De plus, Luc souligne la grandeur morale de Jésus : à l’arrestation, il guérit l’oreille du serviteur, regarde Pierre au reniement,
pardonne sur la croix...
==> la Passion comme combat spirituel eschatologique, contre les puissances du mal et Satan (nommé souvent : en 4.13 il
s’éloigne et revient en 22.31.) la Passion est l’ultime épreuve , la 4° tentation ( 22.3 :« Satan entra en judas » et 22.53 :« c’est
l’heure et le pouvoir des ténèbres » ), mais l’ange vient le réconforter comme Elie ( 22.43). Et le Christ répond à la violence par
l’Amour. De plus, chez Luc, le X prie à chaque moment important de sa vie.
Du Père au Père, la première et la dernière parole du Christ, chez Luc : 2.49 « ne saviez-vous pas que je dois être aux
affaires de mon père » et 23.46 « Père, entre tes mains, je remets mon esprit ». Enfin, la mort de Jésus est la mort du juste,
comme tous en témoignent : Pilate (23,4.14.22), le peuple pleurant sur lui-même (23,27.35.48), le larron (23,41) et le centurion
(23,47). Jésus innocemment persécuté et condamné prend sur lui la souffrance de tous les innocents. (nb : se souvenir que le
procès de Jésus est un procès religieux : sadducéens, grands prêtres, ... jamais il n’est fait mention des pharisiens)
2.4 Les récits de la Résurrection.
C’est un choc pour les disciples. Paul, par exemple ne parle que peu de la vie de Jésus mais revient sans cesse sur
l’actualité de sa résurrection. A l’époque, la résurrection était attendue pour la fin des temps ( Cf Jn 11.24 Marthe « je sais qu’il
ressuscitera au dernier jour »)
5
Comment dire l’indicible ? Des credo ( 1 Co 15 : le christ mort ( aoriste ), enseveli (aoriste), ressuscité (parfait : action
actuelle)...le jour, i.e. à la fin des temps, (Cf. Targoum d’Osée 6.2). ) et des hymnes, fréquents ds les contextes de l’époque :
les baptêmes et les tribunaux...
La prédication missionnaire : toujours 3 temps : la référence aux Ecritures, l’événement historique de la mort, l’actualité de la
résurrection .
Le terme ressusciter : le terme n’existe bien sûr pas en grec. Alors il y a deux types de mots pour le dire :
1- relever + réveiller : avantage d’une continuité de la personne du X avant et après.
2 - exalter + glorifier : avantage de faire une différence d’avec Lazare ou la fille de Jaïre...De sorte que celui qui a
retrouvé la vie a été introduit ds une vie toute autre, céleste, d’où il exerce la souveraineté de Dieu.
Les évangélistes vont reprendre cela :
1 - Dieu a ressuscité Jésus : LUC 24,36-43 . Luc privilégie la continuité, la reconnaissance de la personne ( même s’il faut
du temps, voire des médiateurs : les Ecritures, la fraction du pain...Cf. Emmaüs), la corporéité de Jésus ( on l’a vu, touché,
mangé avec Lui...)
2 - Dieu a exalté Jésus : MATTHIEU 28,16-20. En Galilée. Devant le Christ exalté, les onze se prosternent.
Le message pascal de Marc, Matthieu et Luc
- Chez Marc, toujours la dimension du secret ( les femmes se taisent après le tombeau...dans l’émerveillement et la crainte).
Accueillir sans comprendre la puissance de la parole de Dieu
- Chez Matthieu, présence des gardes, la supercherie des prêtres, les tremblements de terre comme à la mort,...un messager
vainqueur et apocalyptique... et le X qui dit « allez annoncer à mes frères... » relation nouvelle, ecclésiale, de Jésus à ses
disciples. Mt est ecclésial car la place de Pierre est centrale, et le titre de Seigneur est donné à Jésus. Le X accompagne son
Eglise
- De même, il ne disparaît pas chez Luc ( Emmanuel ) mais reste ds son Eglise...Chez Luc, il y a unité de Lieu (apparition
uniquement à Jérusalem ) et de temps ( tout le Ch 24 - tombeau vide + Emmaus + apparition aux onze - en une seule
journée...). L’évangile s’achève là où il avait commencé : au Temple.
Ch 3 . Les Miracles
Les miracles sont des événements qui nous disent le salut.
les miracles au temps de Jésus
L’univers culturel de la Bible est très différent du notre. La maladie par exemple est perçue comme l’extériorisation d’un mal
intérieur... Les rapports de l’homme à la nature, à l’histoire, à Dieu, sont profondément différents des nôtres. Et donc, la
conception du miracle. La présence et l’interaction de Dieu dans les lois de la nature sont quelque chose de classique,
d’évident, pour faire vivre sa création et son peuple Israël. Tout est miracle : les saisons, les pluies, la fécondité...
- Dans le monde grec
Parmi les intellectuel, la tendance est au scepticisme considérant le surnaturel. Flavius Josèphe préfère donner des explication
naturelle aux prodiges bibliques. Pour le peuple, c’est différent. Ne croyant plus aux dieux traditionnelles de la Cité, trop
lointains, froids et formalistes, beaucoup se tournent vers des divinités orientales nouvelles, plus proches et chaleureuses :
Asklépios, Dionysos, Isis et Sarapis... Si tout cela traduit une montée de l’individualisme, cela traduit surtout une immense
quête de Salut, mêlée à un certain syncrétisme.
- dans le judaïsme hellénistique et rabbinique
Les élites accueillent les miracles avec méfiance...Il n’a aucun rôle chez les esseniens, par exemple. Les scribes embellissent les
récits bibliques, pour montrer que Dieu seul mène l’univers...Réticence des Rabbis. Ceux-ci n’ont pour seul souci que de revenir
sans cesse au miracle essentiel qu’est la Libération d’Egypte. Les miracles n’ont de valeur que s’ils sont au service de la Torah,
s’ils l’éclairent ou la confirme (d’où le scandale de miracle du X durant le shabbat...).
Dans les milieux populaires, les exorcistes et « faux messie » sont nombreux. Cf. Mc 13.22 + Mt 12.27 + Ac 19.13 + Ac 5.36 +
Ac 21.38. De sorte que les scribes en 135, établirent des critères de discernement : les miracles vrais sont en lien avec
l’enseignement de la Torah, conformes ceux de l’Exode, désintéresses financièrement,... ce qui rejoint du reste la parole de
Jésus : Lc 16.31 « Du moment qu'ils n'écoutent pas Moïse et les Prophètes, même si quelqu'un ressuscite d'entre les morts, ils
ne seront pas convaincus. ».
Les miracles de Jésus et l’Evangile.
On dénombre une trentaine de miracles. Plusieurs types :
- guérisons et réanimations
- exorcismes
- récits de sauvetages ( Tempête apaisée...)
- dons ( multiplications des pains...)
- légitimation ( du pardon par la guérison, comme à Capharnaüm...)
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