Procès en appel sur les Hormones de Croissance Contaminées
Mercredi 3 novembre 2010
MCJ-HCC
Les cas américains n’avaient rien à voir avec les enfants traités par France-Hypophyse et Pasteur. Le procédé
Pasteur semblait correct mais il a été décidé quand même d’y adjoindre 2 nouvelles procédures ( concanavaline
et urée). J’ai rendu compte de ma mission au directeur de la pharmacie, et c’est pour cela qu’il y a eu la lettre du
10 juin 85 aux labos et firmes industrielles.
Président : 2 notes l’une du 20 mai et l’autre du 25 mai, note ou vous écrivez « Avec l’hormone de croissance,
on n’a fait n’importe quoi…. ! »
Coquin : Quand on examine les différents procédés, il y avait une recherche assez disparate.
En matière de produits biologiques, on n’est sûr de rien. Mes propos « on a fait tout et n’importe quoi « sont
un peu excessifs.
Président lit une partie du rapport de Coquin en 85. Il parle des doses que Sérono devait reprendre et
retraiter.
Président : L’ont elles été ? Il lit également une déclaration que Coquin a fait à la police comme quoi les
lots Sérono auraient bel et bien été distribués sans retraitement.
Président : L’arrêt du traitement chez les enfants ?
Coquin : Les pédiatres, M. le président, il faut être très clair, il apparaît aujourd’hui que c’était un traitement
de confort ! Mais le nanisme hypophysaire existe bien. Les pédiatres en choisissant ce médicament l’ont fait en
conscience en parfaite connaissance du produit. Ils ont mis en plus une structure permettant de contrôler les
traitements afin qu’il n’y ai pas d’excès. A cet égard, j’ai toujours considéré ce dispositif louable. Aujourd’hui on
sait que l’hormone était contaminée, mais en 85 on l’a pensait sûre. La décision que nous devions prendre devait
tenir compte des données scientifiques de 85 et l’acceptabilité sociale pour les familles à qui on faisait miroiter
Président : L’AMM ? S’il y en avait une, peut être n’ou n’en serions pas là aujourd’hui ?
Coquin : Je pense que la focalisation sur l’AMM est totalement surréaliste. Tous les médicaments de l’époque,
n’avaient pas d’AMM, il y avait des préparations hospitalières sans AMM. Reportons nous en 85 ! De quoi parle t
on ? L’AMM n’existait mais c’était des visas distribués par une commission de visas. J’ai participé à 2 ou 3 de ces
commissions. J’en suis sorti horrifié ! Il suffisait d’un article signé par un grand professeur pour que le visa soit
accordé sans coup férir ! En 78, c’est mise en place une nouvelle procédure bien plus exigeante. L’AMM apporte
une sécurité admirable mais par contre, il ne faut pas croire que cela est absolu. Coquin parle d’un cas de
contamination ou le labo privé Sandoz a retiré tous ces lots (rétro virus).
( Cqfd, il fallait bien retirer toutes
les hormones même celles déjà chez les patients dans leur frigo…)
Il parle aussi de l’héparine (2007) tirée
du foie de cochons chinois contaminés par la fièvre (plusieurs centaines de décès). Voyez, même avec une
AMM, on n’est pas à l’abri…..
Président : Le retrait des lots, vous venez de l’évoquer pour la cas Sandoz ?
Coquin :Voyez la lettre du 10 juin, nous avons demandé que ne soit utilisé sur le territoire national que des
produits retraités. Cette note aurait dû être transmise aux pharmaciens qui auraient dû procéder au retrait. La
danger n’apparaît pas dans l’immédiat. Quand on rappelle des produits au domicile des personnes, il faut un
défaut de ce produit ou alors que le produit soit contaminé. Coquin compare alors les hormones aux œufs des
grandes surfaces qu’on ne rappelle pas. Le pharmacien aurait du contrôler le rappel de ces lots.
Le président lit ensuite la lettre adressée aux labos privés et celle écrite à Job.
Coquin : Nous voulions qu’il sursoit à de nouveaux traitements en attendant d’avoir les résultats de nos
analyses. De plus une hormone biosynthétique était en cours d’expérimentation.
A.Général : Pourquoi lorsque vous intervenez dans cette crise, vous focalisez sur la procédure de purification
et non pas la collecte ?
Coquin : Tout d’abord, ce n’était pas une crise ! Tous les produits biologiques sont susceptibles d’être
contaminés et d’être découvert d’être à posteriori ! Coquin parle du cancer du singe (virus SV 40). Je