Les États-Unis et le monde depuis les « 14 points » du Président

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Les États-Unis et le monde depuis les « 14
points » du Président Wilson (1918)
Introduction :
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A la base, les Etats-Unis sont 13 colonies Britanniques (diapo 2), indépendance en 1776
(diapo 3), puis qui partent à une conquête progressive de l’ouest. Durant cette conquête
apparait une doctrine, une « idée » politique : la Destinée Manifeste : le rôle des Etats-Unis
est d’apporter la démocratie à l’ouest du continent qui n’est pas encore conquis, et de mettre
en valeur ce territoire (diapo 4). Cette idée est encore largement répendue aujourd’hui (guerre
en Irak).
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En 1900, les Etats-Unis sont déjà la première économie mondiale, mais alors que la guerre
éclate en 1914, ils n’interviennent qu’à partir de 1917. Ceci est du à la permanence de la
Doctrine Monroe élaborée en 1823, qui affirme que les Etats-Unis ne s’occuperons pas des
affaires de l’Europe et qu’en retour l’Europe ne s’occupera plus de ce qui se passe en
Amérique, au sens des Etats-Unis mais aussi du continent. Les Etats-Unis soutiennent ainsi les
jeunes pays indépendants du sud. Le slogan adopté est « L’Amérique aux Américains ».
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Cette doctrine explique pourquoi jusque dans le milieu du XXe siècle, la politique extérieure
des Etats-Unis est isolationniste (qui n’intervient pas dans les affaires étrangères, qui se
concentre sur les affaires de son pays). Ainsi, dans un premier temps, les Etats-Unis refusent
d’entrer dans le seconde guerre mondiale. Toutefois, quand leur commerce commence à être
menacé par le contrôle allemand des routes maritimes, deux millions d’hommes sont envoyés
en Europe, mettant fin à la Première Guerre mondiale.
I.
Les Etats-Unis entre isolationnisme et interventionnisme (1918-1945)
a. Les États-Unis après la Grande Guerre : la naissance d’une puissance
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i. L’affirmation d’une économie-monde américaine
Economie-monde: la mondialisation économique, culturelle, politique se produit surtout grâce
à l’action de centres de puissance qui forment des système économiques autonomes autour
d’eux (appelés économies-monde). Un centre peut être une ville (Venise au XIV-XVIe siècle)
mais aussi un pays, comme c’est le cas des Etats-Unis après la Première Guerre mondiale. Ce
centre domine économiquement, mais souvent aussi politiquement, les régions dites de la
périphérie.
Au sortir de la Guerre, les Etats-Unis devient la première puissance économique du monde,
New York devient la première place financière de la planète :
o Ils prêtent de l’argent pour la reconstruction de l’Europe, les pays européens sont donc
endettés envers eux.
o L’industrie américaine n’a pas été affectée par la guerre : les Etats-Unis produisent
25% de la richesse mondiale. Par ailleurs, les américains inventent de nouveaux
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modes de production plus efficaces comme le taylorisme et le fordisme qui leur
permettent de produire toujours plus.
Dès 1920, les Etats-Unis entrent dans l’ère de la consommation de masse (création et
stimulation systématique d’un désir d’acheter dans des quantités toujours plus
importantes à travers des mécanismes de promotion, publicité ou encore fidélisation
excessifs), ce qui stimule la diffusion d’un premier « modèle américain » fondé sur
l’image d’une société de consommation, d’un pays moderne et novateur.
ii. Les hésitations à s’imposer dans la gouvernance mondiale
Le 8 janvier 1918, le président démocrate des Etats-Unis Woodrow Wilson expose devant le
Congrès américain sa vision d’un nouvel ordre mondial fondé sur le droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes, la liberté commerciale et la création d’une Société des Nations (SdN)
chargée d’arbitrer les conflits internationaux et d’éviter la diplomatie secrète. Ces éléments
sont exposés en 14 points qui influencent les négociations de paix de 1918.
Le but de cette doctrine des « 14 points » est d’étendre au monde entier les principes sur
lesquels se fonde la démocratie américaine, considérée comme le meilleur modèle politique du
monde.
Mais le « wilsonisme » peut être vu comme un échec :
o Les Etats-Unis n’ont pas l’influence nécessaire pour établir une paix juste en Europe.
Wilson trouve que le traité de Versailles est trop dur envers l’Allemagne mais ne
parvient pas à le modifier.
o Aux Etats-Unis, les Républicains mènent des campagnes contre la politique de
Wilson, car ils ont peur de perdre une partie de leur souveraineté s’ils intègrent la
SdN. En 1920, non seulement le Sénat refuse de signer le Traité de Versailles et donc
d’entrer dans la Société des Nations, tandis que les démocrates sont battus aux
élections présidentielles la même année.
Donc, malgré leur puissance économique, au sortir de la Première Guerre mondiale, les EtatsUnis retournent à l’isolationnisme qui dicte une bonne partie de leur conduite depuis le siècle
précédent (à quelques exceptions près comme l’intervention sur la question des réparations
allemandes). L’isolationnisme peut être définit comme une politique qui consiste à ne pas
intervenir dans les relations internationales au-delà de la défense de son propre territoire et de
ses intérêts économiques.
b. Les années 30 : le recul de la puissance américaine ?
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i. La crise économique de 1929
En 1929 éclate une crise économique mondiale qui augmente le succès de la politique
isolationniste américaine. Le slogan adopté est America First : des mesures protectionnistes
économiques et anti-immigrations sont adoptées. Les Etats-Unis rapatrient les capitaux prêtés
aux pays européens et diminuent leurs importations.
En parallèle, en réaction à la montée des totalitarismes et des risques de nouveau conflit
international en Europe (nazisme allemand, fascisme italien, bolchévisme russe), les EtatsUnis votent des lois de neutralité en 1935, 1936 et 1937 qui interdisent d’abord la vente
d’arme, puis tout type de prêts aux pays en guerre.
ii. La naissance de l’Etat-providence
En 1932, Franklin D. Roosevelt est élu président de la république, premier démocrate après la
défaite de Wilson. Pour pallier à la crise économique, il propose une solution inédite :
l’intervention directe de l’Etat dans l’économie. Il instaure ainsi des grands travaux et des
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aides sociales pour lutter contre le chômage et maintenir le pouvoir d’achat. Cette politique est
appelée le New Deal, tandis que le type d’Etat qui en résulte est appelé Etat-providence
(welfare state) et servira plus tard de modèle à de nombreux autres pays.
c. Les Etats-Unis dans la Seconde Guerre Mondiale : la puissance assumée
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II.
i. L’entrée en guerre des Etats-Unis
Jusqu’en 1941, l’opinion publique étasunienne est majoritairement favorable aux politiques
isolationnistes et refuse de prendre en compte la menace que représentent les puissance de
l’Axe (Allemagne, Italie, Japon) pour les Etats-Unis et le monde en général. Dès 1940, avec la
défaite de la France, Roosevelt convainc les américains de reprendre la vente d’arme aux
anglais, puis à l’URSS, et de devenir « l’arsenal des démocraties ».
L’attaque de Perl Harbour (une base navale militaire américaine située sur l’île de Hawaï) par
les Japonais entraine l’entrée en guerre des Etats-Unis le 7 décembre 1941. Le pays met en
place une gigantesque industrie de guerre. Le Victory Program assure des interventions dans
l’Asie et l’Afrique du Nord, mais surtout le débarquement en Normandie et en Provence de
1944.
ii. L’évidence de la suprématie américaine en 1945
À partir de 1941, Roosevelt se réunit régulièrement avec ses alliés britanniques et soviétiques
pour négocier les principes de la future paix, ce qui débouchera sur la création de l’ONU à
New York, lors de la Conférence de San Francisco du 26 juin 1945.
Les Etats-Unis adoptent dans ces négociations une diplomatie de superpuissance justifiée par
l’étalage de leur suprématie financière, industrielle et technologique durant l’effort de guerre.
L’usage des bombes atomiques contre Hiroshima et Nagasaki en 1945 témoigne de cette
volonté de montrer leur puissance au monde entier. Ce monopole atomique dure jusqu’en
1949.
Par ailleurs, en 1945, les Etats-Unis ont doublé leur potentiel de production et fabriquent 50%
des richesses mondiales. Lors des accords de Bretton Woods en 1944, ils posent les bases d’un
nouvel ordre international économique et financier fondé sur le dollar, qui favorise le libreéchange et bénéficie en premier chef aux multinationales américaines. Leur puissance est donc
aussi bien économique que diplomatique et militaire, contrairement à 1918, et on parle de
« superpuissance » américaine.
Les Etats-Unis et le monde pendant la Guerre Froide (1945-1991)
a. Les chefs de file du « monde libre »
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i. Le modèle idéologique étasunien
Dès 1945, les Etats-Unis cherchent à diffuser leur modèle politique de démocratie libérale
fondé sur la reconnaissance des libertés individuelles, les élections libres et le libéralisme
économique.
Dès le lendemain de la guerre, l’alliance entre l’URSS et les Etats-Unis disparaît et
l’opposition idéologique entre les deux grandes modèles (communisme et capitalisme)
s’affirme. Face à l’extension de communiste en Europe de l’Est, le Président Truman expose
en 1947 sa doctrine de l’ « endiguement » qui vise à stopper cette expansion. Il propose
également une vision du monde duale : d’un côté le « monde libre », que les Etats-Unis
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représentent et défendent, de l’autre, le camp communiste, caractérisé par des systèmes
totalitaristes et le non-respect des libertés individuelles.
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ii. L’ordre mondial bipolaire
Dès 1947, les Etats-Unis proposent une aide économique et financière, par l’intermédiaire du
« Plan Marshall » aux Etats européens qui souhaitent « rester libre » et ne pas basculer dans
le camp soviétique.
Outre cette aide économique et ces pressions idéologiques, la diffusion du « modèle
américain » passe aussi par l’expansion de l’American way of life, un modèle de
consommation mais aussi de vie, largement relayé par exemple par les films hollywoodiens.
On parle de soft power, de pouvoir « doux » (basé sur la capacité à séduire et à attirer) qui
s’oppose au hard power, le pouvoir « dur » (basé plutôt sur la puissance militaire et politique).
Dès la fin des années 1940, pour justifier leurs interventions militaires dans d’autres parties du
monde pour stopper l’expansion communiste, ils créent une série de pactes avec leurs alliés
comme celui de l’OTAN en Europe qui instaure une défense aux pays signataires, mais
également en Asie et au Moyen-Orient.
iii. L’apogée de la puissance américaine : les Trente Glorieuses (19451973)
Les Trente Glorieuses désigne la période de temps située en 1945 et 1973 qui se caractérise
par une forte croissance économique dans la plupart des pays occidentaux. Des négociations
commerciales dans le cadre du GATT (l’Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le
Commerce, un accord de libre-échange conclu en 1947) permettent l’abaissement progressif
des barrières douanières et l’expansion des firmes multinationales américaines dans le monde
entier, ainsi que la diffusion de leur modèle de gestion (le système du « fordisme », c’est-àdire la production en série bon marché et la politique des hauts salaires).
Les Trente Glorieuses marquent aussi la consécration de l’American way of life en Europe
occidentale car la prospérité économique permet l’essor d’une classe moyenne vouée à la
consommation.
b. Les limites de la puissance américaine
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i. Les fragilités internes
Aux Etats-Unis, l’anticommunisme prend forme avec la doctrine du « maccarthysme » et
devient une véritable « chasse aux sorcières » dans la première moitié des années 1950. La
liberté d’expression est fortement réduite au nom de la sécurité nationale.
En parallèle, la ségrégation raciale est de plus en plus critiquée dans les années 1960,
entrainement des mouvements de protestation aussi bien pacifiques (avec Martin Luther King)
que plus radicaux. Par ailleurs, une partie de la jeunesse américaine conteste la société de
consommation, l’American way of life, et les interventions militaires comme celle qui touche
le Vietnam.
ii. Le ralentissement de la croissance économique
En 1973 et 1979 ont lieu deux crises économiques dues à des « chocs pétroliers »
(modification brutale de l’offre du pétrole qui combine la hausse du prix et l’augmentation de
la consommation et/ou la baisse de la production), qui affectent l’économie américaine. Le
modèle « fordiste » est de plus en plus critiqué. Avec l’augmentation des prix et du chômage,
l’Amérique est de moins en moins perçue comme un Eldorado et son modèle est dénoncé
comme responsable des désordres économiques et financiers mondiaux.
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iii. Les contestations du modèle par les autres pays
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Les américains subissent une défaite au Vietnam (1975), il y a de plus en plus guérillas
marxistes en Amérique Latine (la Grenade et le Nicaragua se rapprochent de l’URSS), tandis
que l’influence de l’Union Soviétique est grandissante dans le continent africain. En 1979, en
Iran, le régime pro-occidental du Shah est renversé par une révolution islamiste.
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Toutefois, entre 1980 et 1988, le Président Reagan durcit la politique vis-à-vis de l’URSS à
travers l’armement de groupements anti-communistes dans les pays alors dits du Tiers Monde
(Afghanistan, Nicaragua) et récupère ainsi certaines de ses zones d’influences.
1989 marque la date de l’effondrement du mur de Berlin et de la chute des régimes
communistes d’Europe de l’Est. La dissolution de l’URSS, le 25 décembre 1991, fait des
Etats-Unis la seule superpuissance mondiale.
Ainsi, malgré leur manque de cohésion interne et les nombreuses critiques qui leur sont
adressées, les Etats-Unis remportent la Guerre Froide. Le début des années 1990 semble
marquer le triomphe du modèle américain.
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iv. Le leadership retrouvé (années 1980)
III.
Les Etats-Unis et le monde depuis 1991 : L’unique superpuissance ?
a. La fin de la guerre froide : l’hyperpuissance américaine (1991-2001)
i. Une puissance sans rival
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A partir du début des années 1990, les Etats-Unis n’ont plus de rivaux sur la scène
internationale. Dans un ouvrage paru en 2000, le ministre français des affaires étrangères
Hubert Védrine affirme que le terme « superpuissance », exclusivement militaire (les EtatsUnis possèdent 50% de l’armement nucléaire mondial), ne suffit plus pour désigner la
situation des Etats-Unis car la suprématie américaine s’exprime aussi dans la diplomatie,
l’économie (pays moteur de la « troisième industrialisation », celle des nouvelles technologies
de l’information et de la communication), la monnaie, la technologie, les modes de vie, la
langue et les produits culturels de masse (les Etats-Unis dominent les moyens d’information et
les médias mondiaux).
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Les Etats-Unis continuent à intervenir militairement dans d’autres pays lorsqu’ils estiment que
leurs intérêts sont menacés, comme lors de la Guerre du Golfe (1991), une opération destinée
à libérer le Koweït envahit par l’Irak. Cette intervention est acceptée par le Conseil de sécurité
de l’ONU, ce qui permet au Président Bush d’évoquer un « nouvel ordre mondial » fondé sur
la coopération et le droit international.
Sous la présidence de Bill Clinton (1993-2001), les Etats-Unis lancent une nouvelle politique
dite d’ « enlargement » destinée à multiplier les accords de libre-échange à l’échelle
internationale (promotion de l’économie de marché mais aussi des principes de la démocratie
et des droits de l’homme). Ils se dotent également d’un statut d’arbitre dans le nombreux
conflits, en Israël, en Bosnie (1995) ou encore au Kosovo (1999)
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ii. Les gendarmes du monde
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b. De l’hégémonie à l’unilatéralisme (2001-2009)
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i. Le 11 septembre 2001
Le gouvernement de George W. Bush (2001-2009) appuie l’idée selon laquelle les Etats-Unis
doivent utiliser leur puissance pour promouvoir la démocratie et remodeler le monde, y
compris par la force. Les attentats du 11 septembre provoquent l’effroi car c’est une des rares
fois où les Etats-Unis sont attaqués sur leur propre territoire.
Ces attentats provoquent un tournant dans la politique extérieure américaine. Le Président
Bush désigne un certain nombre d’ « Etats voyous » qu’il accuse de participer au terrorisme
international (Corée du Nord, Iran, Irak, et leurs alliés) et de former un « axe du mal » à
combattre.
ii. Les Etats-Unis de plus en plus discrédités
Dans un premier temps, l’intervention en Afghanistan de 2001 est largement soutenue par la
communauté internationale et mandatée par l’ONU (les Etats-Unis accusent le régime taliban
de protéger et de cacher Oussama Ben Laden ainsi qu’une bonne partie de l’organisation AlQaïda).
Toutefois, en 2003, quand Bush annonce son intention de renverser le gouvernement de
Saddam Hussein en Irak (accusé de soutenir le terrorisme international et de dissimuler des
armes de destruction massive), certains alliés habituels du pays s’opposent à une intervention
militaire, comme la France et l’Allemagne.
Une coalition menée par les Américains envahit ainsi l’Irak sans l’approbation de l’ONU,
instaurant ainsi une politique unilatéraliste (c’est-à-dire une politique étrangère de refus de
toute concertation avec ses alliés ou avec la communauté internationale. Elle se distingue de la
politique multilatéraliste du « nouvel ordre mondial » du début des années 1990). Cet
unilatéralisme se manifeste également dans le refus de signer le Traité d’Interdiction
Complète des Essais nucléaires (TICE) en 1996, les accords de Kyoto mis en place pour
réguler les émissions de dioxyde de carbone en 1997 ou encore le traité de Rome instituant
une Cour pénale internationale (1998). Ces décisions nourrissent l’anti-américanisme, surtout
en occident.
Après quelques victoires rapides, l’armée américaine s’enlise en Irak et en Afghanistan, minés
par la violence et l’instabilité. L’image de l’Amérique est d’autant plus ternie par les scandales
des prisons de Guantanamo et d’Abou Ghraib, ou les américains sont accusés de pratiquer la
torture.
c. La superpuissance à l’aube du XXIe siècle
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i. Les Etats-Unis demeurent la première puissance
La puissance économique est maintenue car les Etats-Unis ont le marché de consommation de
plus vaste du monde grâce aux Accords de Libre-Echange Nord-Américain (ALENA) conclu
avec le Mexique et le Canada. Par ailleurs, les Etats-Unis se servent d’instances
internationales comme l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ou le G7 (groupe de
partenariat économique constitué de sept pays parmi les plus grandes puissances économiques
du monde), au sein desquels il détient une position de leadership, pour défendre leurs intérêts
économiques.
Les Etats-Unis conservent une avance technologique considérable grâce à des investissements
dans la recherche, dans les secteurs de la technologie de la communisation et dans de grandes
universités (Harvard, Yale).
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Par ailleurs, l’administration de Barack Obama, au pouvoir depuis 2008, cherche à redorer
l’image de l’Amérique en s’affirmant partisane du multilatéralisme, autrement dit, d’une plus
grande implication dans les organisations internationales, dans les initiatives de désarmement
nucléaire et de luttes contre le réchauffement climatique. Par ailleurs, le modèle culturel
américain continue à se diffuser dans le monde par l’intermédiaire du cinéma, de la télévision,
d’Internet…
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La pauvreté touche 13% de la population américaine, notamment des « travailleurs pauvres »
sans protection sociale. A partir de 2007, une crise économique touche le pays et met en
évident la dépendance envers les capitaux étrangers, notamment chinois. Cette dépendance se
manifeste surtout aux plans énergétiques (hydrocarbures comme le pétrole) et financier (fort
endettement).
Ainsi, la suprématie économique américaine est concurrencée par les pays « ateliers » d’Asie
du Sud-Est comme la Chine.
Par ailleurs, l’anti-américanisme conteste l’impérialisme des Etats-Unis et leur politique peu
soucieuse de l’environnement. L’Amérique est contesté jusque dans sa sphère d’influence
traditionnelle, l’Amérique Latine. Son impérialisme est dénoncé, notamment par le président
du Venezuela, Hugo Chavez.
En conséquence, à défaut d’être une hyperpuissance, les Etats-Unis restent l’unique
superpuissance économique, politique et culturelle. Mais leur hégémonie (domination sans
partage) est de plus en plus critiquée et concurrencée.
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ii. Mais cette puissance est contestée et limitée
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