Activité 4 : La suprématie Américaine : Hard-power et Soft power.
Andy Singer est un dessinateur américain né en 1965. Il vit et travaille en indépendant à Saint
Paul dans le Minnesota.
Ses dessins, dont le style est largement inspiré par celui de Robert Crumb paraissent dans de
nombreux journaux et magazines. On peut aussi voir ses dessins dans le mensuel La
Décroissance.
Son œuvre, essentiellement en noir et blanc, fait la part belle à une critique du monde
technologique et industriel moderne — pollution et transport routier en particulier. Elle met
généralement en scène des personnages dans des situations absurdes.
20000 lieues sur le net, Le blog de Laurent Schietecatte, professeur d'histoire-géographie au
collège Jules Verne (Nantes)
Thème 1. Chapitre I. Croissance et mondialisation depuis le milieu du XIXe siècle
II. Les économies monde successives (britanniques, américaines, multipolaires).
B. L’économie monde américaine (1918-1970).
Document 1 : Le tournant de la première Guerre Mondiale :
En 1913, les Etats-Unis disposent d’une puissance incomplète. Depuis la fin du XIXe siècle, ils sont les
premiers producteurs mondiaux pour l’agriculture et l’industrie, mais ils continuent de dépendre de l’Europe
pour leurs exportations, leur peuplement et au moins en partie leur financement. Grenier et arsenal des pays
belligérants, les Etats-Unis ont bénéficié de commandes considérables et d’une hausse rapide des cours (les prix
du blé triplent et ceux du coton quadruplent) qui entraînent un quadruplement de leurs exportations et dégagent
un excédent commercial confortable passé de 400 millions de dollars en 1914 à 3,8 milliards en 1919. […]
En 1919, ils disposent de tous les éléments de puissance. Leur production industrielle s’est accrue de 25
% en quatre ans. Leurs exportations vers les pays en guerre les ont considérablement enrichis. [...] Ils ont
démontré l’efficacité de leur organisation économique et notamment la supériorité que leur procure le système
de production de masse dérivée de l’OST, l’organisation scientifique du travail, prônée par Taylor. [...]
En 1919, la prospérité américaine est éclatante et le revenu national a doublé par rapport à 1914. L’effet
majeur de la guerre pour les Etats-Unis est l’inversion de la situation monétaire et financière : débiteurs de
l’Europe en 1914, ils sont devenus créanciers en 1918. [...]
La solidité du dollar contraste donc avec le délabrement qui frappe les monnaies européennes.
R. Bénichi, Histoire de la mondialisation, 2008
Document 2 : Andy Singer, "Invading new markets ». (1998).
Document 3 : La fin de l’hyperpuissance américaine ?
Les Etats-Unis ne représentent plus que 9 % des exportations mondiales, contre près de 25 % après-guerre. Ce
poids a baissé de 3,5 points au cours de la dernière décennie, davantage qu’au cours des trois décennies
précédentes, alors que la part des Etats-Unis dans la production mondiale stagne un peu au-dessus de 20 %
depuis le milieu des années 1970. Le même mouvement s’observe du côté des entreprises. La sidérurgie, qui fit
la plupart des fortunes industrielles américaines de [la fin] du XIX ème siècle [a-t-elle disparu] Tous ces joyaux
ont été repris par des firmes étrangères comme [le français Arcellor] ou [l’indien] Mittal [...]. L’automobile,
symbole de la puissance américaine s’il en fut, [est-elle aussi touchée]. Son leader General Motors cède cette
année [2006] au japonais Toyota son rang de premier producteur mondial qu’il occupait depuis des décennies
[...].
L’informatique ? IBM a vendu son activité informatique au chinois Lenovo et Dell a du mal à exporter son
modèle dans les pays émergents. Coca-Cola ? Des marques concurrentes s’attaquent avec succès aux marchés
locaux, de la Bretagne à l’Arabie Saoudite. Et là où la technologie devient un enjeu industriel et commercial, la
bataille se déroule en Asie, comme pour les écrans plats.
J.-M. Vittori, Les Echos, juin 2006.